Les phtalates, des assouplissants du plastique, se retrouvent partout dans l'environnement, notamment dans les emballages alimentaires, les nappes, les rideaux de douche, les fournitures de bureau, les colles, les sols plastiques, les cosmétiques, les matériels électriques, ...

Liés à des troubles de la fertilité et de malformation de l'appareil reproductif masculin, les phtalates seraient également corrélés à l'apparition de cancers du sein, de troubles comportementaux, d'effets allergènes et de puberté féminine précoce.

Selon René Harbert, directeur de laboratoire à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), "en région parisienne, les hommes produisent deux fois moins de spermatozoïdes que leurs grands-parents".

Le Comité pour le développement durable en santé (c2ds) a lancé le 23 juin une campagne pour un hôpital sans phtalates. Le même jour Valérie Boyer, députée UMP des Bouches-du-Rhône, a déposé une proposition de loi visant à interdire leur utilisation dans les dispositifs médicaux à destination des populations les plus sensibles - femmes enceintes, nouveau-nés et jeunes enfants - ainsi que dans les sols des unités de soins intensifs, de maternités et de pédiatries.

Dans les établissements de santé, les phtalates entrent dans la composition des tubes et poches de perfusion, cathéters, gants médicaux, sondes, "à hauteur de 30 à 50% du produit fini", voire 60% dans les tubulures. "En tout, 90 % du dispositif médical contient des phtalates", estime Olivier Toma, président du Comité.

"Des industriels européens produisent les mêmes articles, au même prix, et sans phtalates...", a souligné la député lors d'une conférence de presse.

Le bisphénol est un autre perturbateur hormonal dont on a beaucoup entendu parler récemment.

Psychomédia avec source: Le Monde
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