Le troisième colloque de l'Appel de Paris a réuni, les 12 et 13 avril à la Maison de l'Unesco, plus de 300 scientifiques, médecins et autres professionnels de santé sur le thème « La pollution chimique constitue une menace grave pour l'enfant et pour la survie de l'Homme ». Il a été ouvert par des représentants de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Agence européenne de l'environnement (AEE).

Les polluants tels que bisphénol A, pesticides, alliages dentaires au mercure, phtalates, oxyde d'éthylène, champs électromagnétiques affectent le fœtus et l'enfant, relèvent plusieurs scientifiques. Ils sont, considèrent-ils, à l'origine de l'augmentation des maladies telles que cancers (1% de hausse des cas infantiles chaque année), diabète, obésité, allergies, autisme et maladies neuro-dégénératives.

L’Appel de Paris, déclaration sur les dangers sanitaires de la pollution chimique, est né de la rencontre, le 7 mai 2004 à l’Unesco, de scientifiques internationaux, de médecins et de représentants d'associations environnementales lors d'un colloque organisé par l’Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac), association elle-même lancée en 2004 par le cancérologue Dominique Belpomme.

La pétition réclame des actions des politiques pour lutter contre les multiples pollutions dont les enfants sont les premières victimes. Elle demande notamment que les décideurs nationaux et les instances européennes et internationales, dont l’Organisation des Nations Unies (ONU), prennent les mesures nécessaires interdire l’utilisation des produits dont le caractère cancérogène, mutagène ou reprotoxique est certain ou probable chez l’Homme et à appliquer le principe de précaution vis à vis de tous produits chimiques pour lesquels il existe un danger présumé grave et/ou irréversible pour la santé animale et/ou humaine.

Plusieurs centaines de scientifiques internationaux, près de 1000 ONG et environ 200.000 citoyens ont signé l'Appel.

Artac, Le Télégramme
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