Les événements climatiques extrêmes plus fréquents en raison du réchauffement auront des effets importants sur la santé publique, dont la santé mentale et le bien-être des communautés, soulignent des chercheurs australiens.

Ian Hickie du Brain & Mind Institute et Tony McMichael de l'Australian National University ont suivi des populations de certaines régions d'Australie ayant subi des épisodes climatiques tels qu'ouragan, sécheresse et inondatios ces dernières années.

"Le bouleversement et la souffrance provoqués par un événement extrême peuvent persister pendant des années", témoignent-ils. Une augmentation des dépressions, de l'anxiété, du stress post-traumatique et de l'abus de substances nocives a été constatée ainsi que des suicides (dans les familles rurales après la sécheresse notamment).

Jusqu'à 20 % des personnes touchées par de tels événements présentent des signes prolongés de stress et une "blessure émotionnelle". Les jeunes sont particulièrement vulnérables à l'anxiété et à l'insécurité. Un enfant sur dix des écoles primaires a montré des symptômes de troubles liés au stress post-traumatique après l'Ouragan Larry en 2006.

Il n'y a pas assez d'études sur les conséquences du changement climatique sur le bien-être et la santé, estime le Pr Mcmichael.

Selon une étude publiée en mai 2010 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), qu'il commentait dans un éditorial, l'élévation des températures pourrait être telle qu'en 2300 la moitié de la terre serait inhabitable.

Australian National University, Le Quotidien du peuple, Radio-Canada
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