Le premier ministre français Jean-Marc Ayrault a indiqué que la question de l’exploitation serait tranchée lors de la conférence environnementale organisée par le gouvernement le 14 septembre 2012. Pour l’Association Santé Environnement France (Asef), qui réunit près de 2500 médecins, "les gaz de schiste doivent rester sous terre". Leur exploitation pose de nombreux problèmes environnementaux menaçant la santé, expose-t-elle dans un communiqué en date du 27 août.

Les méthodes d’extraction nécessitent une très grande quantité d’eau, à laquelle sont ajoutées des centaines de produits chimiques qui sont pour la plupart toxiques, voire cancérigènes.

De plus, les roches souterraines fracturées libèrent elles aussi des substances toxiques telles que les métaux lourds ou encore de la radioactivité naturelle. Ces polluants peuvent s’infiltrer dans les nappes phréatiques et contaminer l’eau de consommation.

A cela s’ajoute la question non résolue du retraitement des eaux usées qui remontent à la surface, explique Pierre Souvet, président de l’ASEF. De plus, l’extraction pollue l’air, les techniques de forage utilisant des combustibles fossiles tel que le pétrole.

Aux États-Unis et au Canada, de nombreux problèmes de contaminations des eaux sont survenus dans les environs des forages.

Le 22 août, le premier ministre a inquiété plusieurs organisations environnementales en déclarant que le débat sur la question n'était pas tranché et en évoquant la possibilité d'un recours à d'éventuelles technologies alternatives au système de fracturation hydraulique, lequel est interdit en France. Il n'y a pas de technique propre qu'on maîtrise, a réagi Greenpeace France. Ce sur quoi est d'accord la ministre de l'écologie, Delphine Batho, qui a estimé que la fracturation hydraulique est "la seule technique qui existe" et qu'elle "pose problème".

De l’eau dans le gaz pour le schiste? La synthèse de l’ASEF

Psychomédia avec sources: ASEF, Le Monde. Tous droits réservés.