Un rapport du Programme des Nations-Unies pour l'environnement (PNUE), publié le 5 septembre, alerte sur les coûts de plus en plus élevés pour la santé et l'environnement d'une utilisation croissante et mal gérée des produits chimiques et appelle à une action urgente des gouvernements et de l'industrie.

La mauvaise gestion de ces produits entraîne 4,9 millions de décès par an et des pertes de 236 milliards $ par an, évalue le rapport, intitulé Global Chemicals Outlook.

"Le rapport alerte la communauté internationale des changements rapides qui se produisent dans le secteur et aide les gouvernements à prendre des décisions et à mettre en place des politiques adéquates", a précisé Munyaradzi Chenje, directeur du PNUE, en conférence de presse.

"La production de produits chimiques se développe de manière rapide partout dans le monde, en particulier dans les pays en développement et dans les pays en transition économique", a indiqué Rachel Massey de l’Université Lowell (Massachusetts, États-Unis), auteure principal du rapport: entre 2012 et 2020, la production de produits chimiques devrait croître de 25% en Amérique du Nord et en Europe, de 50% en Asie et dans le Pacifique, de 40% en Afrique et au Moyen-Orient et de 33% en Amérique latine.

Le rapport rappelle que les États Membres des Nations Unies se sont engagés lors du Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg en 2002 et lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Conférence Rio+20) en juin dernier, à minimiser, d’ici à 2020, les effets négatifs sur la santé humaine et l’environnement de la production et l'utilisation des produits chimiques.

"Mais le rythme des progrès reste lent, et les produits chimiques connaissent un développement beaucoup plus rapide que le rythme des mesures prises pour limiter leurs effets", a estimé Valerie Denney de l’ONG Réseau international pour l’élimination des polluants organiques persistants.

Selon le rapport notamment, sur les 140 000 produits chimiques présents sur le marché actuellement, seule une petite fraction a été soigneusement testée afin de déterminer les effets sur la santé ou sur l’environnement.

Rapport sur le site de l'ONU: Urgent Action Needed to Reduce Growing Health and Environmental Hazards from Chemicals: UN Report

Psychomédia avec source: ONU (communiqué de presse). Tous droits réservés.