Une Montréalaise, Mélanie Boivin, 36 ans, a demandé à des spécialistes en reproduction de l'université McGill de congeler ses ovules afin qu'ils puissent un jour servir à sa fille Flavie, 7 ans, atteinte d'un syndrome de Turner, une maladie qui rend stériles la plupart des femmes qui en sont atteintes, rapporte le journal La Presse.

Une équipe du Centre de reproduction

de l'université McGill a mis au point une technique permettant la congélation des ovules. Ceux-ci pourraient rester congelés pendant une vingtaine d'années.

"Il appartiendra un jour à Flavie de décider si elle veut utiliser ces ovules ou non", a dit la mère.

Ce don d'ovules a fait l'objet d'une étude de la part du comité d'éthique de l'hôpital Royal Victoria, qui, après quelques mois, a finalement acquiescé à la demande.

Cette technique soulève toutefois d'importantes questions éthiques, selon Margaret Somerville, qui dirige le Centre de médecine, d'éthique et de droit de l'Université McGill. Elle demande "quels sont les droits d'un enfant à ne pas venir au monde de cette façon". "Un nombre croissant de documents laissent entendre, dit-elle, que plusieurs enfants nés grâce à la procréatique ne partageaient pas les motifs ayant mené à leur naissance", rapporte le journal.

La congélation des ovules pour une utilisation future pose notamment la question éthique de l'âge auquel les femmes peuvent donner naissance. Déjà plusieurs femmes dans le monde, ont eu recours à des traitements de fertilité pour donner naissance dans la cinquantaine et même dans la soixantaine.