Depuis la légalisation de l’euthanasie en Belgique en 2002, les médecins s’interrogent sur la possibilité de prélever les organes de personnes pour lesquelles une demande d’euthanasie a été acceptée.

Le sujet a été abordé lors d’un symposium organisé par l’Académie royale de médecine de Belgique. Lors de leurs présentations, les professeurs Dirk Ysebaert, Dirk Van Raemdonck et Michel Meurisse (Hôpitaux universitaires d’Anvers, de Louvain et de Liège) ont évoqué le prélèvement d'organes chez 4 personnes ayant obtenu l'euthanasie qui avaient formulé le souhait de faire don de ces derniers.

Dans ces cas, les comités d'éthique se sont déclarés favorables à cette procédure malgré son caractère «éthiquement sensible», le risque étant que la perspective du don d'organes favorise indûment le recours à l’euthanasie.

Ces spécialistes soulignaient la nécessité de mettre en place différents gardes fous. Notamment l'assurance de la parfaite étanchéité entre les comités chargés d’évaluer les demandes d’euthanasie et ceux consacrés aux activités de prélèvement et de greffe.

Pour Dirk Ysebaert et ses confrères, la possibilité de don d'organes chez certaines personnes euthanasiées représenterait un nombre non négligeable de donneurs potentiels supplémentaires. Les principaux patients concernés, ceux souffrant de dégénérescence musculaire, représentent 20 % du total des euthanasies, soit 141 personnes en 2008.

Des spécialistes présents ont cependant exprimé leur inquiétude et leur désaccord.

Psychomédia avec sources:
Journal international de médecine (Jim), Slate
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