L'affaire Nathalie Gettliffe retient beaucoup l'attention en France. Elle est détenue au Canada depuis le 11 avril pour une affaire de garde et d'enlèvement d'enfants. Elle restera en prison jusqu'au 17 juillet, date de son procès, a décidé jeudi un tribunal canadien.

Elle avait quitté le Canada en 2001 avec ses deux enfants, affirmant vouloir les soustraire à l'influence de leur père, Scott Grant, fréquentant "l'Eglise Internationale du Christ" classée en France comme une secte.

Elle est accusée d'avoir enlevé ses propres enfants en quittant le Canada en 2001. Elle est également accusée de ne pas avoir respecté la garde partagée de Maximilien, 10 ans, et de Joséphine, 12 ans, avec leur père Scott Grant. Elle risque jusqu'à dix ans de prison en vertu de la législation canadienne.

"En 2000, Nathalie Gettliffe divorce de son mari canadien Scott Grant après onze ans de mariage.

Se refusant à une garde conjointe de ses deux enfants Maximilien et Joséphine, elle part pour la France l'été 2001.

Cinq ans plus tard, un mandat d'arrêt international lancé contre elle par la Cour suprême de Colombie britannique et une décision du Tribunal de grande instance de Privas (Ardèche) ordonnant le retour des enfants à Vancouver, la jeune Française retourne, le 10 avril 2006, au Canada, en vue d'établir un protocole d'accord sur les modalités de garde de ses enfants. Mais à peine descendue de l'avion, les autorités locales l'arrêtent. Elle sera relâchée puis interpellée à nouveau le lendemain en raison de l'émission d'un nouveau mandat.

Si Nathalie Gettliffe a tenté de fuire ainsi son mari, Scott Grant, c'est au motif que celui-ci est membre de l'Eglise internationale du Christ. Considérée en France comme une secte, elle est pourtant légale au Canada. La Française juge que ce mouvement religieux présente un danger pour ses enfants, et a fait part de ses inquiétude à la justice. Mais le tribunal de grande instance de Privas ainsi que la Cour d'appel de Nîmes a réalisé en 2002 une expertise qui "permet incontestablement d'écarter" l'idée que les enfants seront en danger physique ou psychique au contact de leur père."

Les deux enfants demeurent toujours en France.

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