Les jeunes quittent la maison parentale plus tard que ne l'ont fait leurs parents, selon une nouvelle étude.

On assiste à une hausse considérable du nombre d'enfants demeurant toujours chez leurs parents bien après qu'ils aient atteint l'âge où leurs parents prévoyaient leur départ.

L'enquête montre que 41 % des jeunes adultes âgés de 20 à 29 ans habitaient chez leurs parents en 2001, en hausse par rapport à 27 % en 1981. La croissance s'est surtout manifestée au début des années 1990.

La plus forte augmentation a été observée chez les jeunes adultes d'un peu moins ou d'un peu plus de trente ans. En effet, entre 1981 et 2001, les proportions sont passées de 12 % à 24 % pour les personnes de 25 à 29 ans et de 5 % à 11 % pour celles de 30 à 34 ans.

À 21 ans, 59 % des hommes cadets de la première vague de baby-boomers (nés entre 1952 et 1956) avaient quitté la maison pour la première fois, par rapport à 46 % de ceux de la Génération X (nés entre 1972 et 1976).

Environ 14 % des membres de la première vague de baby-boomers sont revenus à la maison après leur première tentative de départ, tandis que près du quart (22 %) des membres de la Génération X reviennent.

"Bien entendu, la situation économique a changé considérablement entre la période où la première vague de baby-boomers a quitté le nid et le moment prévu pour le départ des membres de la Génération X. Les emplois syndiqués bien rémunérés étaient loin d'être aussi nombreux et les salaires réels des jeunes travailleurs avaient chuté, réduisant ainsi les incitatifs à l'indépendance et l'occasion d'en profiter."

L'étude révèle que le fait de vivre au sein d'une famille reconstituée et d'avoir plusieurs frères et soeurs amène à un départ (en moyenne) plus hâtif.

"Les raisons motivant le départ du domicile parental ont également changé. De nos jours, la plupart des jeunes adultes partent volontairement afin de poursuivre leurs études ou de travailler, ou simplement de vivre séparément de leurs parents. Les études ont systématiquement montré que les enfants quittant la maison pour ces raisons sont nettement plus susceptibles de revenir chez leurs parents que ceux qui partent afin de se marier et de former leur propre ménage conjugal."

Psychomédia avec sources: Statistique Canada
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