Les antidépresseurs ne fonctionnent plus

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Re: Les antidépresseurs ne fonctionnent plus

#1 Posté le par Liette
Chère Diane57,


Comme je te comprends. Je fais une dépression et troubles anxieux sévères depuis 20 à 25 ans. J'ai mis un temps énorme avant de consulter car je ne savais pas à l'époque (au secondaire) ce dont je souffrais. Je mangeais de moins en moins, dormais très mal et me sentais mal dans ma peau mais je ne réalisais pas que ce que je vivais devait être soigné. Effectivement, peu de gens comprennent ce que l'on vit. On dit de nous: "que tu es donc passive", "que tu es donc paresseuse", etc. mais le manque d'énergie et cette espèce de paralysie mentale qui nous assaillent est intense. On se sent figé, incapable de prendre de décision et on subit toutes sortes de symptômes d'anxiété sans arriver à comprendre. Il est donc évident que même quelqu'un qui nous soit proche ne peut concevoir (à moins de vivre cette expérience) ce qu'est une dépression. Je regrette pour toi que tu te sois retirée du bénévolat qui peut apporter tellement à l'estime de soi-même mais je comprends tout à fait que tu en sois rendue là. Il est important que tu t'occupes de toi d'abord, de tenter d'instaurer une petite routine à tous les jours pour reprendre des forces, de te trouver un bon thérapeute et de ne pas perdre ton énergie à convaincre ton chum que ce que tu vis ne se guérit pas du jour au lendemain. J'ai moi-même essayé plusieurs antidépresseurs et tranquilisants dont certains m'apportent des effets secondaires plus que désagréables. Et c'est à recommencer à chaque fois. Je ne vois pas la lumière au bout du tunnel mais j'ai l'extraordinaire chance d'avoir, parmi mon entourage, des gens qui me supportent même s'ils n'arrivent pas toujours à saisir ma maladie. On me perçoit également comme une forte personne d'un point de vue mental, ce qui me sidère toujours. J'ai de la misère à mettre un pied devant l'autre quotidiennement. Je suis avec toi par la pensée et t'envoie des ondes positives. Je te souhaite de trouver la bonne médication et, encore une fois, une écoute attentive d'un bon psychothérapeute ou travailleur social. Pour toi-même, d'abord et avant tout, pour ton fils et pour ton chum, ne lâche pas. Je crois sincèrement qu'il y a une raison à tout ce que nous vivons même si je n'en saisis pas le sens et que lorsque toi et moi, et tant d'autres, aurons gagné la bataille, nous n'aurons pas combattu en vain. Écris encore si tu en as envie. Par l'écriture, on exprime parfois mieux ce que l'on ressent que de façon verbale.

Liette