g 14 ans et g des troubles du comportement alimentaire.

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g 14 ans et g des troubles du comportement alimentaire.

#0 Posté le par Lucie014
Bonjour à tous.J'aimerais pouvoir "parler" avec des gens qui ont vecu qui vivent ou qui conaisse des gens qui sont passé par ce que je vis en ce moment.SVP. Je m'explique:
Il y a quelque mois , j'ai fait un malaise au college.Suite a ca mes parents m'ont pris un rdv chez ma pediatre qui m'a parler pendant 1h et qui nous a annoncé que je souffrais d'un début d'anorexie.Je me faisait vomir tout les jours , mangeais toujours la meme chose , comptait les calorie dans chaque aliment, et je perdait pratiquement 1.5 kilos par semaine.Après les vacances de Noel, j'ai commencé a manger de facon anarchique.Exemple je ne mangeais pas de la journée et le soir je mengeais 2 talettes de chcocolat d'un coup.C'esy d'ailleurs mon fonctionnement actuel.Je suis allé voir un psy qui nous a annoncé que j'était dépressive.En effet j'ai des envie de suicide.Au cour d'un rdv a l'hopital , la pedopathopsichiatre a proposé une hospitalisation.Au 2nd rdv j'ai refusé.L'hopital me fait peur.QQun a--il connu une hospitalistion?Est-ce dur?Je n'en sait rien moi! Aujourd'hui je ne vais plus en cours , je ne supporte plus mes amies que je juge "gamine" je n'ai pas de petit ami...Cette situation est insuportable.J'écris ici car au moin je peut en parler sans tabous et peut etre qqun me répondra-t-il autre choses que ce que j'entend tt le temps...Merci de votre aide...Lucie xxx :oops: :cry:

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Personne de vécu

#7 Posté le par Cathy17

Bonjour à toi,

Écoutes , sincèrement, j'aurais vraiment pleins de trucs à te dire... et j'aimerais comprendre un peu mieux ce que tu tentes de savoir... alors, voilà, moi j'ai vécu l'anorexie et la boulimie. Je peux comprendre bien des choses. J'ai été menacée d'hospitalisation également , faiblesses, je suis descendue à 95 lbs il y a deux ans.

p.s n'oublie jamais que TU en vaux la peine! :wink:
Il y a une fin à la détresse que tu vis présentement je te le garantie!
Cathy17(18)

merci

#6 Posté le par Lucie014

Merci Patricia , d'avoir mis les mots sur mes pensées , de me faire un peu déculpabilisé, merci d'avoir pris le temps de m'écrir ...j'éspere que vous arriverez à etre publier car ce que vous écrivez est tres beau et tres touchant, et tellement vrai.Merci beaucoup encor une fois de votre soutient...pour l'instant moi je suis sous anti depresseur , cela me fatigue beaucoup..j'essaye de tenir le coup...je me pose beaucoup de question.Apres tout la vie vaut-t-elle le coup?OUi,Non?Aujourd'hui je n'ai rien à perdre et tout a gagné..voilà ce que je me suis dit...j'ai le choix: réussir ma vie ou la gaché...mais je ne sais plus ou j'en suis je me pose trop de question et il y a des chose que j'ai compris à 14 ans que normalement à cet age là on ignore..j'ai perdu trop de naiveté trop tot et c'est tres dur...
Voilà merci encor pour tout...

Lucie

Message #5

#5 Posté le par Payltorts

Lorsque l’on se suicide, c’est parfois la solution que l’on trouve pour abréger ses souffrances sans affronter le regard de ceux qui nous aiment. Ne pas oser leur dire que ce n’est pas nous qu’ils voient, que nous ne nous sentons pas comme ils nous voient, la peur de les décevoir est plus forte que notre aspiration à la liberté.
J’ai eu une vie riche et complexe, avec des moments très durs, qui m’ont prouvé que si l’on est capable d’aller volontairement à la mort, il n’y a rien à redouter de la vie.
Puisque je sais pouvoir mourir, je sais pouvoir changer de vie, rompre radicalement avec ceux qui m’entravent et vivre autre chose.
Dire à sa mère, ma vie m’appartient, accepte le et ne me dit pas que je te fais mal en voulant me tuer est très dur.
Ma mère a su l’entendre.
Quelque soit son rôle dans mon histoire, elle n’en est pas responsable, car sa culpabilité me dénie le droit à la douleur, me refuse le droit d’exister en dehors d’elle.
J’ai quitté ma famille pour vivre loin d’eux durant des années et à chaque retrouvaille j’ai vomis, jusqu’à ce que je lui dise, oui je suis anorexique, j’ai peur de décevoir, peur de ce que je suis, de ne pas obéir à vos principes moraux, à vos règles, de ne pas être votre bonne petite fille.
Mais c’est ma peur, elle est à moi, alors ne regarde plus si je mange ou non, ne me dis plus que je suis trop maigre…
Laisse moi.
Et pour elle ça a été très dur de me laisser vivre ma vie, d’accepter de me voir telle que je suis et de m’aimer quand même.
Elle dit que je suis sauvage et qu’il faut me respecter, et c’est sa retenue pour ne plus me nourrir de ses principes, de son amour, qui est pour moi sa plus grande preuve d’affection.
Je crois qu’il est des être très sensibles, solitaires et sauvages, qui vivent en équilibre sur un fil, un monde limitrophe où la vie est extrême, toujours au bord du gouffre, mais c’est aussi une chance, celle des poètes des artistes, des créateurs, et tu peux trouver cette voie en toi.
Cette vie pour les autres semble excessive, comme notre façon de manger trop ou trop peu, c’est notre façon de vivre, trop ou trop peu, apprivoise la, dompte la.
Si tu veux tu peux montrer mes courriers à tes parents, parfois les témoignages d’autres personnes aide à entendre à ouvrir le dialogue.
S’ils veulent me parler je leur donnerais mon tel.
Parfois c’est si dur de parler à son enfant…
Parfois la séparation est la meilleure solution, vivre en internat peut aider à trouver la distance nécessaire.

Depuis un an j’écris. Je ne serais peut-être jamais publiée, mais l’écriture m’aide à progresser, car dans les romans, l’émotion fait appel au vécu, qu’importe l’histoire, la réalité c’est ce que l’on vit en soi qui compte.
Voilà l’introduction du chapitre IX d’un de mes romans. Dans le chapitre précédent, un de mes personnages s’est suicidé.

« Vouloir mourir, est-ce si étrange ? C’est parfois le seul acte qui semble nous appartenir, l’ultime maîtrise de notre corps et de ses souffrances, ôter aux autres une influence sur soi, reprendre sa vie en main dans ce qu’il y a de plus absurde, son terme.
C’est peut-être en cela que celui qui se tue nous fait si mal, il nous dénie une existence, celle que l’on croyait avoir importante pour lui. Il efface et détruit de sa seule volonté tout ce qu’un jour on a cru lui donner, partager avec lui, et qui pour nous à tant de valeur. Il refuse à jamais de recevoir de nous, il disqualifie tous les dons, et détruit l’illusion de cet immense pouvoir que croyons détenir sur les autres.
En un instant, il nous renvoie à l’humilité de la condition humaine.
Qui se tue pour échapper à la douleur ?
Qui se tue pour ne plus subir sa douleur ?
Qui se tue pour être libre ?
Mourir est une prise de conscience de cette vie où il semble si difficile d’avoir son libre arbitre, une vie d’unicité en perpétuelle recherche de l’autre, une vie où le corps laisse si peu de place à l’esprit. »

Prends soin de toi et de ta vie, fais la belle, ne renonce pas.
Tu n'as pas à te sentir coupable, la culpabilité est un piège affectif qui nous lie plus surement que l'amour.

Tendre pensées.
Patricia

Message #4

#4 Posté le par fourmis
J'ai 14 ans et je suis aussi a mon avis anorexique, je ne mange pas le midi, ni le matin enfin je vis un enfer !! Réflechir à ce que l'on va manger, pourquoi, comment enfin je n'en peux plus, étant un mec cela fait encore plus devant les gens " oh, un mec anorexique !!! " ce qui m'énerve encore plus ! Ou les " mais t'es maigre, mange " Je ne souhaite pas aller voir un médecin ayant déjà eu une mauvaise expérience avec le milieu médical quadn j'était enfant ...
Enfin si Lucie tu voulais bien prendre contact avec moi pour qu'on en discute, merci d'avance :arrow:

Message #3

#3 Posté le par guainie

a lucie04

allo j ai 24 ans et je suis mon troisieme traitement et jee connais l hospitalisation. Si tu veux je peux tant parlermais je dois t avertir que je veux m en sortir et je ne suis pas pro ana.

alors si tu veux ecris moi et ca me fera plaisir de repondre aux question que je peux sur le sujet.

bonne journee

témoignage

#2 Posté le par Payltorts
J'ai 42 ans et des troubles du comportement alimentaire depuis l'âge de 16 ans.
Je peux en donner plusieurs raisons.
L'alimentation a toujours été chez les femmes de notre famille un outil de pouvoir. J'appel ça le pouvoir dans l'assiette. Pouvoir sur leur époux de faire plaisir où non, de manifester leur humeur de façon acceptable pour elle sans s'opposer ouvertement, pouvoir sur les enfants, qui en cela semble leur appartenir.
Il semble donc naturel d'utiliser l'alimentation comme contre pouvoir à l'adolescence ou comme un signal de ses émotions que l'on ne peut exprimer.
Je me sens vide et sans intérêt : je me rempli pour combler se vide
Je veux maîtriser et contrôle mon corps et le monde qui m'échappe je cesse de m’alimenter.
Punition, plaisir
Lâcher prise, contrôle
Rester enfant, grandir
Ma grand-mère maternelle était obèse, ma mère est forte et je l’ai toujours entendu dire :
« Lundi je commence mon régime ! Il faut manger ça ! Il ne faut pas manger ça ! »
À table j’ai vécu cela comme une succession d’obligations ( il faut goutter à tout et finir son assiette) et de frustrations ( tu en a mangé assez trop ce n’est pas bon pour la santé), ce qui m’a poussée vers seize ans quand mon corps à commencer à changer, hanche, poitrine… à vomir mes repas en cachette.
Puis quand elle s’en ait aperçue, stomatologue, psychiatre… J’ai été incapable de demander de l’aide car pour moi c’était comme dire que mon problème, qui en fait n’est que ma sensibilité à une situation, était de la faute de ma mère. Et je ne voulais surtout pas la culpabiliser.
En plus j’ai deux sœurs qui n’ont pas fait d’anorexie et qui reproduise le même comportement de pouvoir dans l’assiette au point que manger avec elle est un calvaire surtout en présence de mes enfants auxquels elles tentent d’imposer leur loi, donc s’était uniquement de ma faute et je ne pouvais pas en parler.
Après un premier ‘chagrin d’amour’, une rupture comme toutes celles qui se succèdent et nous font grandir, c’est devenu plus simple car il donnait une raison ‘valable’ à mon comportement. ‘Valable’ pour moi et ma maman qui n’étions plus obliger de lui faire porter la moindre responsabilité.
Je crois que c’est aussi une question de terrain, ma grand-mère paternelle régurgite de tout temps une partie de ses repas et je m’en suis rendue compte alors que j’avais trente ans quand elle a passé quelques jours chez moi.
Pour moi l’anorexie est la peur de devenir une femme, la peur de grossir, la peur de séduire, le désir de maîtriser et de prendre le pouvoir sur son corps et ce qui l’approche, être pur et parfait jusque dans le refus de la sexualité.
Un terrain, des facteurs favorisant, et une interprétation très personnelle de la situation.
Je croyais que mon père aurait aimé un fils, et comme je suis né un an après ma sœur aînée, que ma maman ne me désirait pas, alors je voulais être parfaite, la gentille fille qui réussit ses études et fait plaisir.
Mais personne ne m’a rien demandé, c’est moi qui ai interprété la réalité pour en faire ma vérité jusqu’à vouloir mourir.
Je n’ai pu en parler et demander à ma mère de cesser cette pression alimentaire qu’à partir du moment où j’ai été maman moi-même.
Ce sont mes enfants et je ne veux pas qu’on leur impose les règles que j’ai mal vécues. Elle m’a entendu sans me rejeter et l’a accepté.
Cela m’a énormément aidée.
Tu reconnais ton fonctionnement et c’est déjà énorme.
Tu peux dire à tes parents, que tu les aimes que ton problème alimentaire est ta façon de gérer les difficultés et que tu vas en trouver de meilleures, qu’ils cesse de mettre tant d’importance dans cette assiette du pouvoir, tant d’espoir en toi et qu’il t’acceptent comme tu es.
Puis, tu passes un contrat avec toi-même. Tu peux t’autoriser des moments d’anorexie ou de boulimie, à condition de te respecter.
Tu dois contrôler et t’obliger à un minimum vital, les crises ne doivent te servir qu’à te demander ; qu’est-ce que je veux dire, là maintenant par ce remplissage, ces vomissements, ou ces privations. Qu’elles sont les sentiments que j’étouffe, que je vomis ou que je refuse ? Les mettre en mots en images, s’il le faut.
Je suis anorexique et ça ne se voit pas. Un peu comme un dépressif qui aurais acquis la maîtrise de la mélancolie.
L’anorexie est pour moi un mode d’expression parmi d’autre, une expression qui ne s’adresse qu’à moi.
Mais si je n’avais gardé que celui là j’en serais morte.
Tu es très jeune, et si ta vie est en danger fais-toi hospitaliser, pour commencer à reprendre des forces. Quand ton corps sera assez fort, écoute le, écoute ce que te dit chaque sentiment qu’il porte et cherche le moyen le plus respectueux pour ton intégrité physique de l’exprimer.
Si tu veux parler, quand tu veux dire et être entendue, écris, tu peux même utiliser mon mail.
Bonne journée.
Patricia

Pour Lucie!!

#1 Posté le par butterfly13
Pauvre tite chouette!! J'imagine comment c'est l'enfer ce que tu vis. Tu dois te sentir vraiment toute seule.. Tu dois avoir l'impression que personne ne te comprends, meme pas tes amies , et ca, c'est vriament difficile. JE ne sais pas trop qu'est-ce qu'on se fait faire lors d'une hospitalisation mais tu peux m'écrire, ca me fera bien plaisir de discuter avec toi. J'ai vécu le meme probleme que toi, et je le vis encore mais c'est bien moins pire... Alors je crois que toute les deux, ca nous ferait du bien d'en parler!! A la prochaine j'espere!! Bon courage!! Eve xxx :)