SOS grossesse et psychose!!

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SOS grossesse et psychose!!

#0 Posté le par shamash

Bonjour!

J'insiste avec mon sujet mais j'aimerais bien avoir des réponses...
J'ai eu un trouble psychotique unique il y a six ans (bouffée délirante aiguë-BDA). 8O J'ai mis plusieurs années à m'en remettre, et je lutte encore bien souvent. Cependant, ça va bcp mieux. Je ne me considère plus vraiment malade mais un peu fragilisée.
Je suis un traitement de risperdal 1mg/jour (risperdione).

J'ai un grand désir d'enfant :roll: (conjoint charmant, pas de pb majeur, plus d'hallus depuis longtemps...), et mis à part cette dose journalière de risperdal, il n'y a aucun obstacle à ce qu'il se réalise.

Or, les désirs trouvent eux-même leur voie pour se réaliser... il semblerait que je sois enceinte plutôt que prévu!! :D

Le problème, vous l'aurez compris, c'est que j'ai peur que le risperdal (anti-psychotique) ait une influence néfaste sur le développement de l'embryon, puis du foetus. :?
Je pense aussi qu'il serait pire que tout que j'aie une nouvelle BDA alors que je porte un enfant. :(

:arrow: Que pensez-vous du risperdal pour une femme enceinte??

:arrow: Quels sont les risques d'attendre un enfant pour une femme qui a eu des troubles psychotiques, certes légers et lointains, mais tout de même bien réels?

:arrow: J'imagine que le risque de décompensation post-partum (psychose après accouchement) est plus élevé chez moi que chez d'autres... qu'en pensez-vous?

HELP please!!!!!!!!

Shamash

Messages récents

maman deux fois

#5 Posté le par coquineludi
malgre mes troubles de la personnalite j'ai choisi d'avoir deux enfants
ils sont en tres bonne sante et pour ma petite fille j'ai meem pu arreter le tegretol
ils ont maintenant 11 ans et 5 ans
renseignes toi aupres de ton psychiatre sur les effets du medicament sur le foetus et pour ta sante aussi
mes grossesses m'ont ete tres benefiques
bisous

Message #4

#4 Posté le par shamash

Bonjour Candy9!

Merci beaucoup pour ta réponse si émouvante.
Je pense que tu mets bien le doigt sur les problèmes...
C'est vrai que la question est de supprimer (ou non) le médicament!!!
Pour le bébé, il s'installe dans mon ventre et a l'air de s'y plaire, aussi je vais tout simplement l'entourer d'attention et le le contempler pendant qu'il se développe...
Une amie médecin m'a informée qu'il n'y avait pas de contre-indication formelle avec le risperdal; ça me rassure un peu, même si ce médicament reste déconseillé pendant la grossesse.
Je compte diminuer très progressivement les doses (je suis stabilisée à 6mg par semaine), pour réduire au maximum leur influence néfaste,voire réussir à arrêter. Il faut que j'en discute avec mon médecin, mais je ne la vois pas avant quelques jours.
Je suis entièrement d'accord avec toi quand tu dis que les derniers mois de grossesse ou l'accouchement peuvent provoquer un retour d'une ancienne maladie mentale. Je sens en effet que je suis devenue plus fragile et que je supporte moins facilement les difficultés, contrariétés, chocs, stress, de la vie. Je pense que je risque de décompenser beaucoup plus facilement que les autres. Et la naissance d'un enfant, pour être bien souvent un événement heureux, n'en est pas moins un événement bouleversant, éventuellement perturbant, angoissant ou destabilisant.
Je vais suivre ton conseil et être attentive au maximum aux petits signaux d'alertes et me ménager pour ne pas me stresser (je ne supporte pas du tout le stress). Pour l'instant je suis sur les îles et la vie est douce et "trankil". Je vais essayer de rester aussi détendue lors de mon retour prochain en France, diminuer au maximum les sources de stress (en plus, le stress est mauvais pour la santé en général et pour l'embryon de surcroît).

Je trouve ton témoignage magnifique: cela fait du bien de voir que tu as pu surmonter autant de difficultés en conservant un amour sans faille pour ton enfant, peut-être grâce à cela justement. Je crois qu'on peut véritablement puiser et découvrir des trésors de force en soi lorsque c'est l'amour qui nous guide.

Amicalement,
Shamash :D

Message #3

#3 Posté le par Candy9

Coucou Shamah,

Peut-être que mon expérience pourra t'éclairer... même si tu as l'air d'assumer déjà très bien! :P

Depuis l'age de 20 ans j'ai traversé des crises de dépressions qui m'ont toujours un peu handicapée mais sans vraiment être insupportables; à l'époque les psychiatres consultés parlaient plus ou moins de troubles bipolaires et je prenais des antidépresseurs et du melleril (je ne sais pas exactement à quel groupe il appartient). Puis j'ai rencontré mon mari et je me suis super bien stabilisée pendant trois ans, tout allait bien, j'avais l'impression d'avoir fait un super travail sur moi et que tout allait bien.

Mais quand je suis tombée enceinte (une grossesse extrêmement désirée), à 29 ans, j'ai fait une sorte de casse, pendant les derniers mois et surtout après la naissance de ma fille; je tombais plusieurs fois par jour dans des crises de désespoir où la seule solution me semblait être la mort, je souffrais parfois tellement que je me tordais sur place par terre, j'étais persuadée de ne rien valoir, d'être pourrie intérieurement, d'être moche à faire peur; la culpabilité, la honte et la colère me dévastaient complètement. En plus je suis tombée dans de multiples dépendances, notamment l'alcool (je n'ai pas pu allaiter) et la nourriture (boulimie). Bref, c'était horrible, je sentais que j'étais en train de devenir folle, mais vraiment folle!

Mais malgré tout cela, ça paraît incroyable mais c'est absolument vrai, rien n'a pu entamer l'amour intersidéral que j'ai eu pour ma petite fille dès l'instant où elle est née, et j'ai eu la force, une force surhumaine, de vivre chaque instant avec elle comme si j'étais la plus gaie, la plus sereine et la plus enjouée des mamans. Il faut bien me comprendre, ce n'est pas que je faisais semblant ou que je voulais lui cacher ma détresse; mais c'est la force de mon amour pour elle qui terrassait ma douleur et l'obligeait à rester en veilleuse tant que je passais du temps avec elle. J'ai donc fait l'expérience, et je la fais encore chaque jour, du pouvoir magique de l'amour maternel qui permet de vaincre la maladie.

Par la suite, j'ai été consulter une psychiatre qui a diagnostiqué un trouble de la personnalité borderline, et qui m'a prescrit pour cela un antidépresseur et du Risperdal (1 mg/jour), justement dans le but de pouvoir avoir un autre enfant car ça a toujours été mon envie. Elle prétendait que le Risperdal n'avait pas d'effet prouvé sur le foetus, et que le risque de ne pas le prendre était plus important que de le prendre pendant la grossesse.

J'ai donc pris ces médicaments pendant deux ans, sans qu'aucune grossesse ne survienne car le Risperdal m'avait carrément supprimé les règles (agréable, mais pas quand on a envie de tomber enceinte!!!). Puis j'ai changé de psychiatre, après que la mienne m'ait à peu près mise à la porte en disant qu'elle ne pouvait plus rien pour moi; et il se trouve que la nouvelle a une tout autre idée sur la question.

D'abord, elle pense que le Risperdal n'est pas innocent du tout sur la grossesse, et qu'il faut vraiment une bonne raison pour continuer de le prendre. En plus, elle pense qu'il n'est pas indiqué pour le trouble borderline (mais toi tu as totalement autre chose il me semble). Elle m'a donc demandé si j'étais d'accord pour l'arrêter. Comme je tiens ce médicament pour responsable de ma fatigue chronique, de mon manque de motivation pour tout et de la prise de poids que j'ai eue ces derniers mois, j'ai dit oui, et là je viens de l'arrêter en deux paliers (demi dose une semaine, puis plus rien) et je me sens déjà plus vivante!

En résumé, ce que je voulais te dire, c'est que:
- un médecin doit absolument déterminer pour toi et pour ton bébé s'il est plus important de prendre ou de ne pas prendre du Risperdal; mais à mon avis la question est de supprimer ou non le médicament, pas le bébé!!!
- une grossesse, surtout à la fin quand ça devient vraiment concret, et la naissance d'un enfant, offre un terrain fertile, tant physiquement (hormones) que psychiquement, pour une attaque-surprise d'une maladie psychique, nouvelle ou ancienne. Mais dans mon cas, miraculeusement, cela n'a pas affecté ma relation avec mon enfant, et je sais que je suis une super maman (c'est même la seule chose que je sois convaincue de faire bien), je le vois au résultat, ma petite est merveilleuse. Il n'y a pas de raisons que tu ne vives pas la même chose, par contre je pense qu'il faut que tu sois consciente des risques, attentive aux signaux d'alarme et surtout bien suivie par un psy qui te comprenne vraiment bien.
- Je suis entièrement d'accord avec toi: un enfant peut très bien se développer parfaitement avec une mère pas parfaite. Il a besoin d'amour, avant tout, et d'avoir malgré tout le droit d'être un enfant (il ne faut pas qu'il devienne le thérapeute ou le parent de sa maman, j'ai été cela pour ma mère et c'est la cause de mes problèmes).

Voilà, désolée, j'ai fait un peu long, mais c'est un sujet qui me tient à coeur! En tout cas je te félicite pour ce petit bébé en devenir et te souhaite une grossesse très heureuse et plein de bonheur.

A bientôt
Candy

Message #2

#2 Posté le par shamash

Hello!

Merci de ta réponse , Nellie22.
Et oui, il m'arrive d'être insomniaque, mais... pas aujourd'hui!
Je vis à l'île de la Réunion, à côté de Madagascar, et il est 14h30 (GTM+4)!
Et on est en plein hiver... tropical, hi hi.
Donc, si tu es au Québec, je dois être exactement de l'autre côté de la terre.
(Merci à internet qui abolit les distances).

Pour revenir à la question, le véritable problème pour moi, c'est bien ce risperdal-risperdione.
En fait, je ne crains pas tellement une rechute :wink: , j'ai l'impression de m'en être sortie une fois pour toute, et si ça devait revenir, je connais suffisamment la maladie pour pouvoir y résister et la combattre efficacement.
De la même manière, je n'ai pas d'inquiétude quant à ma capacité d'élever mon enfant. On m'a souvent dit que je serais une bonne mère et je veux bien croire cet avis. Je pense aussi que l'on apprend en même temps que l'enfant et qu'il n'est pas le seul à grandir!
En gros, je ne suis sûrement pas au point, mais j'ai déjà 9 mois pour progresser, puis toute la vie. Et puis un de mes messages à l'enfant sera que personne n'est parfait, ni lui, ni moi et encore moins son père ( hé hé, je plaisante). Mon corps a déjà accepté parfaitement cette nouvelle vie en lui, et je suis dans un état de joie et d'euphorie à mon avis tout naturellement induit par la montée de progestérone. :D

Mais bon, tout cela ne me fait pas oublier que ce petit mg de traitement peut éventuellement avoir des conséquences terribles...

Tu as raison, je vais en parler dès que possible à un médecin (j'en vois un dans une semaine), et si c'est possible diminuer progressivement avec l'aide d'un psy (l'arrêt brutal est déconseillé avec ce type de médicaments).

Quelle angoisse, quel dilemne!

Amicalement,
Shamash

coucou

#1 Posté le par nellie22

es-tu insomniaque pour écrire a une telle heure? moi oui...

J'aimerais bien t'aider mais ne sais trop comment...tu sembles vraiment vouloir ce bébé! Aussi je te conseille de demander a ton médecin les risques que tu peux réellement encourir si tu le garde...pour ce qui est du risque de retomber dans ta psychose suite a l'accouchement je ne suis pas experte mais je n'ai jamais entendu qu'une telle chose s'est produite! tu pourrais par contre faire une dépression post-partum(es-ce le bon mot?)...

Mais si tu garde le bébé, je te conseille d'arreter le risperdal...A quand remonte ta psychose? souvent on n'en fait qu'une seule puis ca ne revient pas...

J'ai crue lire ds ton message que tu avait peur de ne pouvoir bien t'occuper de l'enfant...c normal d'avoir peur mais tu sembles assez forte maintenant que tu n'as plus d'hallucination.

bon courage et je suis sure que tu prendras la bonne décision et pour toi et pour ton bébé!

amitié
nellie xxx