Mon obésité me pèse!

Vous savez, j'ai juste besoin de parler de on obésité qui se fait pressante de disparaître. J'ai beau faire attention, faire des exercices, un moment donné, on dirait qu'il n'y a plus rien à faire. Je réengraisse pcq la vie m'a envoyé une nouvelle émotion que je ne peux gérer. Mon ancien psy me disait que je faisais de la boulimie sans vomissement, mais que ça se guérit. Je pensais que c'était les agressions sexuelles et après la guérison que nous avons réussi, rien n'a changé et j'ai même engraissé. Je ne sais plus quoi faire et quoi penser.

Je vous semble p-e incohérente, mais je suis incohérente en ce moment dans ma tête. Merci de me laisser vous confier mon problème.

En ce moment, je suis mincavie. Suite à une rencontre extraordinaire avec une conférencière qui est là pour nous, j'ai commencé à éliminé mon poids. Je suis rendu à 29 lbs d'éliminer. Je suis très fière de moi. Par contre, les émotions me rongent encore quelque fois, mais je suis plus capable de me controler. Comme depuis tantôt que j'ai faim, mais là, je me change les idées et je fais ce que j'ai à faire tranquillement pas vite. Je suis capable de me controler et c'est ça qu'avec des années, je travaille, mais là, ça va beaucoup mieux! Il faut aussi le faire pour nous!

Je vais te poser une question simple et directe: est-ce que tu es capable de poser tes limites avec les autres et pour toi-même et de les exprimer? Moi c'est ce que je me suis rendue compte dans la thérapie que je fais en ce moment, que j'en étais incapable, et c'est pour ça que plutôt, je mangeais. J'étais certaine que j'étais une fille très extrovertie, qui parlait beaucoup de ses sentiments, mais je me suis rendue compte que je ne parlais pas de l'essentiel, et c'est justement ces émotions-là que je mangeais à grandes bouchées. Depuis que je suis en thérapie de jour (thérapie à temps plein pour 7 semaines), j'ai totalement arrêté de manger mes émotions, puisque je m'extériorise à pelletée toute la journée, les intervenants connaissant ma faiblesse et me tirant sans cesse les vers du nez. Bref, peut-être pourrais-tu explorer cette avenue. Es-tu capable de dire NON, ceci est ma limite, je ne veux pas, je ne le ferai pas. Ou encore NON, je ne ferai pas ça, parce que je m'aime et je sais que c'est nuisible pour moi. (penses-y bien, on est portée à répondre oui immédiatement, mais au fond ça peut ne pas sonner juste)

Je te laisse sur cette réflexion.

Si tu veux en discuter davantage, tu sais où me rejoindre,

marika25

Merci de ton témoignage, cela me va droit au coeur. Tu as raison, c'est les émotions et je crois que c'est ça que je dois absolument travailler. C'est sûr que j'aimerais tellement être mince, mais ce n'est que pour monestime à moi et non vis-`-vis les autres. Pour moi, c'est moi le problème et je ne perçois que rarement ce que les autres pensent de moi pcq mes amis sont honnêtes avec moi et me le disent tout en me disant qu'ils m'aiment pareil. Ils m'encouragent maintenant à m'en sortir et m'aident beaucoup.

Bonjour Passionna,

Quelques mots pour te dire que ton mal-être fait écho à bien des larmes que j'ai versé, déjà, sur ce corps que j'aimais autant que je méprisais...

Manger pour combler ce vide que l'on sent en soi, manger pour se venger de nos propres faiblesses, de nos chagrins, par rage... et de notre peur de l'avenir aussi parfois. Notre rapport à la nourriture est biaisé, prenant le visage du réconfort ou du mépris et non plus celui, plus naturel, du petit plaisir ou de l'alimentaire. Comment cesser d'entretenir cette dépendance-là et surtout cette image négative de soi? D'autant qu'on passe à table 3 fois par jour et que ce ne sont pas les restos ou les dépanneurs qui manquent....

Est-ce que c'est perdre du poids qui est nécessaire ou de modifier notre image de soi? Est-ce que la perte de poids améliorerait tes rapports aux autres, tes relations amoureuses ou encore ton emploi? Peut-être est-ce le chemin à prendre pour redécouvrir ta propre beauté? C'est ce que je croyais.. avant de maigrir de 90 lb et de retrouver mon poids « santé »!

Je sais que ton besoin de perdre du poids est pressant, que ca urge. Que l'estime que tu as de toi en prend certainement pour son rhume... mais comme tu le mentionnes dans ton message, plus que le poids, c'est la gestion des émotions qui semble être le noeud du problème. Et dans cette voie, je ne peux que t'encourager ne pas lâcher!! C'est une quête à la découverte de soi.. et d'acceptation de soi aussi.

Perso, gourmande je suis et gourmande je resterai... la nourriture sera toujours un plaisir et aujourd'hui encore, une béquille à certains moments. Comme quoi, c'est un boulot de longue haleine, mais qui vaut son pesant de cacahouettes.

En tout cas, après des années à me culpabiliser et à me trouver moche à vouloir en crever, j'en ai eu assez. Une ecoeurantite aiguë foudroyante. Pas de mon poids ou de mon « problème » de poids, mais de mon obsession. J'en avais ras le bol de penser à rentrer mon ventre, à chercher mon reflet dans tous les miroirs et dans toutes les vitrines, de penser à mon poids à tous les jours, toujours.. tout le temps. Plus qu'assez d'entendre parler de la sacro-sainte volonté, de me répéter ad nauseum que je ne le voulais sans doute pas « assez »...

Et...j'ai maigri. En fait, à la différence de mes 25 régimes précédents, j'ai plutôt travaillé à reconnaître mes émotions et a transformer ces énergies là à me faire du bien. Et me faire du bien c'était, d'une part, de m'occuper de ce corps « bouc émissaire ». Fini de le faire payer. Fini d'en faire un ennemi alors que c'est l'allié #1 de tous mes projets. Je me suis entourée pour ça et avec des objectifs centrés sur l'estime de moi plutôt que sur la balance. J'allais le chouchouter ce corps-là! Et j'allais me chouchouter l'âme aussi! Et.... tu sais, pour la première fois, j'ai maigri et je maintiens depuis près de 2 ans.

Cela dit, mon cheminement n'est pas terminé pour autant! Je crois seulement en avoir franchi une étape. Même avec mon poids actuel, certaines pensées négatives persistent et m'indiquent combien il s'agit qu'une quête spirituelle plutôt que physique. Le poids n'est que la conséquence. La vérité est bel et bien ailleurs

Une histoire n'est certainement pas l'autre, mais j'espère que mes réflexions sauront nourrir les tiennes. Et qui sait, inviter d'autres personnes à intervenir sur ce forum!

à bientôt,

Gaumz