Recherche de personnes connaissant la schizophrénie

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Recherche de personnes connaissant la schizophrénie

#0 Posté le par NaCl

Bonjour!

Je fais une psychothérapie, depuis 5 ans, alors que je n'en ai que 20. Dernièrement, mon psychiatre m'a dit que j'étais borderline, voire sujette au syndrome pscho-affectif...
Souvent, je n'ai pas les pieds sur terre. Je vis, pour ainsi dire, la plupart de mon temps dans les nuages, et parfois, je n'arrive plus à revenir à la réalité, Ceci est très angoissant car j'ai souvent l'impression que je n'ai pas agi comme je l'aurais du, par manque de concentration, le temps où j'étais dans les nuages...
J'ai également l'impresssion d'avoir beaucoup de comportements anormaux, qui j'actionne malgré moi, inconsciemment...
J'ai débuté des études de psyhcologie à l'Uni. Elles m'aident un peu à me comprendre, mais il m'arrive de me sentir seule dans mon malheur.
Pour cette raison, je souhaiterais correspondre ou parler avec des gens qui ont ressenti ou ressentent encore de telles choses et qu'ils me disent comment ils font pour s'en sortir.

Amicalement

NaCl

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Message #6

#6 Posté le par NaCl

Hello Nellie22,

Merci beaucoup pour ton message.

Je me suis déjà demandée pour quelle raison je me mettais dans des états pareils. Au fil de ma vie, je n’ai le souvenir d’aucun évènement traumatisant en soi… par contre, j’ai vécu quelques épisodes de ma vie assez mal. Je sais que tu as vécu des expériences très difficiles. Pour ma part, je crois que je n’arrive tout simplement pas à accepter de vivre. Je sais que vivre signifie de grandes joies, mais bien malgré moi j’y vois, pour l’avoir expérimenté, en premier lieu toute la souffrance qu’elle peut infliger à un homme. Je t’ai écris que j’étais, auparavant, une personne assez sensible, et cela m’a souvent valu d’être incomprise par mon entourage. Un jour, je crois que je me suis aperçue que mes idéaux sur le monde, et aussi sur moi-même étaient trop difficiles à atteindre et que je m’épuisais à la tâche. Alors j’ai trouvé une autre solution : celle de vivre sans vivre réellement…

Quand je suis sortie terrorisée d’un état d’hypnose, c’était parce que j’avais l’impression que je n’arrivais plus à sentir mon corps.

Moi aussi, j’aimerais te poser une question un peu indiscrète à laquelle tu peux répondre si tu le désires : as-tu quelqu’un dans ta vie amoureuse ? Si je te le demande, c’est parce que j’ai dernièrement eu un copain, alors que cela faisait très longtemps que je n’en n’avais pas eu. Celui-ci, on peut dire qu’il m’est un peu tombé dessus et malheureusement, l’histoire n’a pas duré. Toutefois, elle a eu le mérite de me faire voir qu’aimer quelqu’un qui prend soin de toi en retour était une source de bonheur et de bien-être et cela m’a fait beaucoup de bien.

Je dois malheureusement déjà te laisser car la bibliothèque va fermer (j’ai mis pas mal de temps à trouver des mots ce soir…)

Donne-moi aussi de tes nouvelles bientôt

Très amicalement

NaCL

coucou

#5 Posté le par nellie22

salut NaCI,

Pour répondre a ta question concernant mon le fait de mon entrée a l'hopital je dois dire qu'avant d'aller a l'hopital dont je te parlais j'ai été hospitalisée d'urgence dans un autre hopital contre mon gré. J'étais alors en psychose...et ma mere a appelé la police pcq j'étais partie de chez moi en pyjama, nu pied en plein hiver...la police m'a donc amené a l'hopital ou le psychiatre m'a mis en garde fermé. Je n'avais pas le choix d'y rester...3 mois plus tard avec la médication aproprié j'allais un peu mieux et la travailleuse sociale rattachée a l'hopital ou j'étais m'a parlé d'un programme créé expres pour les boderline dans un autre hopital de soin de longue durée. J'ai attendu 5 mois encore dans l'hopital ou j'étais avant que le programme ne débute dans l'autre...

Quand le programme a enfin débuté je dois avouer que j'ai trouvé cela difficile mais tres enrichissant; j'ai appris beaucoup sur moi et sur ma maladie, je sais maintenant reconnaitre que tel ou tel comportement ou schéma de pensée est lié a ma maladie, mais je ne les ai pas encore enrayé je n'ai pas tout a fait réussi a les éliminer de ma vie, mais je continue de faire des efforts en ce sens...D'ailleurs je vais commencer en octobre une nouvelle thérapie de groupe au CLSC de mon quartier. Je ne lâche pas, je persiste et un jour j'y arriverai.

J'ai été réhospitalisée au printemps a cause des multiples blessures que je m'infligeait et aussi parce que j'étais dans une phase de manie( je suis cyclotimique). Au sortir de l'hopital je suis allée dans un centre de transition et un des intervenant la-bas a étudié énormément en psychologie il a des diplomes a n'en plus finir et en particulier il connait tres bien le trouble de personnalité boderline. Donc avec moi il a tenté de remettre mes pensées dans un cadre plus réaliste et de cesser cette machine qui s'enclenchait toute seule et me faisait quitter la "réalité". Malheureusement pour des raisons diverses j'ai décidé de quitter cet endroit...et ce travail que j'avais commencé avec lui a cessé du meme coup.

Quand tu parle de tes acces de boulimie...je n'en reviens pas comme on se ressemble toi et moi! Ca m'est arrivé tellement de fois, par période, de manger mes émotions a n'en plus finir et ensuite de me faire vomir car je me sentais coupable.

Apres avoir lu tes explications je comprends mieux maintenant ce que tu veux dire par ces pensées qui se suffisent a elles-meme ...moi je résumerait cela par ceci: tes pensées ne sont pas concretes mais plutot abstraites...je fait beaucoup dans l'abstrait moi aussi...plusieurs de mes poemes "se suffisent a eux memes" comme tu dis...et quand je divague, mes pensées n'ont aucun but non plus ils tournent en rond simplement...

Je voulais te demander...tu réponds si tu veux seulement, tu es libre...as-tu vécu des choses pénibles dans ton passé pour en arriver a te créé ce monde-la cet univers artificiel dans lequel tu te réfugie? Tu parlais d'une chose dont tu t'étais souvenue en séance d'hypnose et qui t'avais terrorisée...

Moi j'en ai vécu plusieurs choses difficiles et d'ailleurs je suis en train de me faire ma petite thérapie personnelle; j'écris un livre sur ces moment durs de ma vie et ca m'aide beaucoup...

Je te laisse la-dessus,
j'espere que tu vas bien et que tu me donneras de tes nouvelles bientot,

amicalement,

nellie22 xxx

Message #4

#4 Posté le par NaCl

Hello Nellie22,

Comment vas-tu? Bien, j'espère.

J'ai été impressionnée par la variété de thérapies que tu as suivies lors de ton séjour à l'hôpital et dois t'avouer une chose: j'ai souvent ressentie une envie de me faire hospitaliser, afin de pouvoir utiliser tout mon temps pour me soigner ou du moins apprendre à vivre avec mon trouble et cesser de faire semblant, au fond de moi et vis-à-vis du monde extérieur, que je n'ai pas de problème. Seulement, aucun médecin que j'ai rencontré jusqu'à maintenant ne me l'a proposé et j'ai peur qu'ils trouvent cette envie bizarre, ou disproportionnée par rapport à mon état de santé. Avant d'entrer à l'hôpital, as-tu également ressenti cela? Et as-tu été satisfaite de l'aide qu'on t'y a apportée? Peux-tu dire que tu vis mieux ta maladie depuis, ou est-ce que cette apprentissage intensif dont je rêve n'est justement qu'un rêve...?
J'ai moi aussi fais du yoga pendant quelque temps. Au début, je le faisais pour réduire mon anxiété, surtout causée par l'école et les examens et en étais assez contente. Ensuite, j'ai arrête. Puis, mes troubles psychiques sont apparus et une amie m'a proposé de resuivre un cour avec elle. Malheureusement, cela ne m'aidait plus: j'effectuais les postures et écoutais le professeur d'une oreille, mais mes pensées ne restaient pas dans l'instant présent pour autant... J'étais ailleurs malgré tout. Le professeur l'a d'ailleurs remarqué et m'en a parlé une fois. Je lui ai dit que j'avais des problèmes - dont je ne connaissais pas le nom à l'époque-. L'année d'après, je n'ai pas continué. C'était une période où j'avais des accès de boulimie et où j'avais honte de mon corps... Lorsque je te parlais de thérapie "où intervient le corps", je pensais donc effectivement à quelque chose de plus puissant que le yoga, où le thérapeute agit sur le corps du patient pour "remettre à leur juste place les parties qui n'y sont pas" si on peut dire, et par cette voie, trouver une manière de remettre les pensée à leur place: dans la réalité.

En ce qui concerne mes pensées qui se suffisent à elle-même, je vais me référer à un cour que j'ai eu l'an dernier sur l'adaptation pour t'expliquer mon problème. Selon Piaget, un biologiste genevois qui s'intéressait aux moyens que développait un organisme pour s'adaptait à son milieu (il avait, par exemple, remarqué que les plantes d'altitude étaient plus petites et plus larges que les autres, cela afin que le froid penètre moins facilement en leur centre, où il y a leurs fonctions vitales), selon lui, donc, l'intelligence chez l'homme est un moyen de s'adapter à son milieu: en effet, lorsqu'il va en montagne, où il fait froid, l'homme, au lieu de modifier son organisme au fil des générations, comme le ferait une plante ou un animal, utilise son intelligence pour agir sur l'environnement: il va donc fabriquer des habits chauds et non se faire pousser des poils!
Ainsi, le but des pensées, chez les personnes normales est d'agir sur le monde extérieur. Bien sûr, je sais que les personnes dites normales rêvent également, et qu'elles ont même des rêves éveillés, mais elles le font dans une moindre mesure et une grande partie de leurs pensées, dans une vue d'ensemble, se réfèrent, je le suppose, à ce qu'elles pensent de ce qu'elles perçoivent ou à planifier leur journée de demain. Or ce n'est pas mon cas: mes pensées n'ont pour but qu'elles-mêmes. Il m'arrive de penser à ce que je vais faire demain, mais ce n'est pas le centre de mes préoccupations: je pense, au fait, très peu aux choses auxquelles il me serait utlile de penser (penser à comment s'y prendre pour faire plaisir à une personne que j'aime, aux sentiment de plaisir que cela pourrait suciter en moi) car même quand je me concentre pour penser à ces choses, mes pensées partent, comme si tout cela leur faisait peur et elles se réfugient dans ce fameux monde bien méandreux auquel rien ni personne n'a accès, c'est-à-dire rien du monde extérieur, sur lequel elles n'ont, elles non plus aucun impact, car c'est une barrière qui va dans les deux sens. Et c'est pour cela que je dis que ces pensées se suffisent à elle-même et qu'elles tournent en rond, sans avancer effectivement.

Plus concrètement, dans le livre que j'ai lu sur la schizophrénie, l'auteur prenait l'exemple d'une personne qui était dans un tram et devait descendre à un arrêt dont il cherche le nom dans sa tête. Au lieu de cela, cette personne se figure mentalement la carte du réseau ferroviaire, se demande quand est-ce qu'il a pris le tram pour la dernière fois, et qui il avait vu à cette occasion etc... En se posant toutes ces questions, 10 minutes se sont écoulées et cette personne a oublié de réfléchir à l'arrêt auquel il devait descendre, et au fait, cet arrêt est déjà passé. Ce genre de choses m'arrive souvent. Et n'est-ce pas une situation semblable que tu vis lorsqu'une personne qui t'intéresse te parle, mais que tu ne parviens pas à suivre la conversation pour autant?

Lorsque je fais de l'hypnose avec mon psychiatre, elle me demande toujours au préalable sur quoi je voudrais travailler. Jusqu'à maintenant, je n'ai jamais demandé à me souvenir d'un rêve ou d'une pensée. En fait, la plupart du temps, je veux essayer de me sentir bien, de revivre l'état de gaieté dans lequel je me trouvais dans mon enfance ou d'être en contact avec la réalité. J'en sors presque toujours étonnée. Des fois, je me sens très sereine. Une fois, j'ai été vraiment terrorisée...
Quoi qu'il en soi, c'est un bon moyen pour moi de voir des choses au-dedans tout restant éveillée et consciente. Si tu as envie de te souvenir de pensées profondes que tu oublies ensuite, ça voudrait la peine d'essayer. Même si ça n'est pas toujours vraiment agréable (...) ça a le mérite de rendre certaines choses conscientes et donc susceptibles d'être évaluées avec plus d'objectivité.

Enfin, je voulais te dire que ton poème m'a beaucoup plu et que j'admire le fait que tu aies pu exprimer ce que tu vivais. Je sais que ça demande un grand travail de réflexion pour mettre les mots justes sur certains sentiments... Dis-moi, ces monstres sauvages, ils ne sont pas méchants avec toi au moins...?

A très bientôt

Amicalement

NaCL

coucou

#3 Posté le par nellie22

salut NaCI,

Le seul genre de thérapie que j'ai suivi jusqu'a présent c'est des thérapies pour mon trouble de personalité boderline et pour les agressions sexuelles que j'ai vécu dans mon adolescence. Pour le trouble Boderline les thérapies ont été multiples et intensives alors que j'étais hospitalisée pendant un an.Il y avait de l'art thérapie, du psychodrame, de la réalité-thérapie, une thérapie de groupe appelé "Laura" du nom de l'auteure d'un document, elle aussi boderline, qui parle de ses propres symptomes et on lisait quelques lignes puis ensuite on en discutait en groupe, j'ai aussi fait du yoga et de la relaxation dirigée. Mais je ne sais pas si on pourrais dire de cette thérapie que c'est comme tu le dis "une thérapie ou intervient le corps" je crois que non en tout cas pas dans le sens ou tu l'entends. Quant au fameux truc de l'élastique je l'ai pris la-bas pendant que je suivait ma thérapie intensive mais on me l'avait d'abord donné pour que j'arrete de m'automutiler, c'était un genre de moyen compensatoire qui faisait monter dans mon cerveau la meme substance que quand je me mutilais...puis un beau jour je me suis rendu compte par moi-meme que ca marchait aussi quand je partais dans mon monde et que je voulais revenir, j'en ai donc parlé a ma psychiatre et elle m'a encouragé a poursuivre...bien-sur je le fais discretement, pas devant tout le monde.

Tu sais tu n'est peut-etre pas schysoaffective...les boderlines ont des symptomes qui ont beaucoup de ressemblances parfois avec les autres maladies mentales...fais attention aux faux diagnostiques...moi pendant un certain temps on m'a crue schysophréne, mais un autre psychiatre a dit que je ne l'étais pas...

J'aimerais que tu me donne plus de précision sur ces pensées que tu dis qu'elles se suffisent a elles-memes, car tout le reste dans ce que tu décris de tes pensées je vis la meme chose, moi aussi je dois prendre un puissant somnifere pour dormir car jamais elles ne s'arretent, sauf que l'expression "se suffisent a elles-memes" je ne suis pas sure de la comprendre dans le sens ou tu l'entends...donnes-moi des exemples...
Moi les choses auxquelles je pense le soir avant de m'endormir sont tellement profondes et je vais tellement loin dans ma tete pour les atteindre que j'en garde tres peu de souvenirs au matin...(peut-etre que l'hypnose m'aiderais...)
voici un court texte que j'ai composé la-dessus:

"Le lointain écho de mes pensées
En moi se répercutait
Dans tous les coins de mon ame
Puis lentement s'affaiblissait
Et l'avertissement sombrait
Dans d'infâmes marais
Meme si parfois certains passages
Se frayaient au travers des plaintes des monstres sauvages
Un chemin..."

On peut appliquer ce texte a beaucoup de choses car il est plutot vague...mais en gros ca veut dire que mes pensées au début j'y aie acces(car elles se répercutent dans tous les coins de mon ame) puis que lentement je m'enfonce trop loin(puis lentement s'affaiblissaient) et que je suis partie dans mon monde et que a peu pres rien ne peut y entrer sauf quelques bribes...(toute la suite)...
Quant aux "monstres sauvages" se sont un peu les gardiens de mon monde auquel personne ne peut avoir acces...

Je te laisse la-dessus et j'aimerais bien que tu me réponde,

amicalement

nellie22 xxx

Message #2

#2 Posté le par NaCl

Hello Nellie 22!

Un grand merci pour ton message sur le forum, qui m'a fait très plaisir.
C'est la première fois qu'une personne vivant peut-être la même chose que moi me contacte. Je serais tellement contente si nous pouvions continuer à correspondre...!
Si j'ai mis mon message sous le forum "schizophrénie", c'est parce que je ressens très souvent cette impression de ne pas être dans ce monde, dans l'instant présent et parce qu'en lisant un livre sur cette maladie, je m'y suis beaucoup reconnue. Lorsque j'ai demandé mon diagnostic à mon psychiatre, elle m'a dit que j'étais borderline. Lorsque je lui ai dit que j'avais l'impression d'être schizophrène, elle m'a dit que j'étais peut-être schizoaffective et elle m'a dit que c'était un diagnostic un peu plus grave...
Une autre caractéristique de mon comportement est que je n'arrive jamais à m'arrêter de réfléchir, au point que, surtout ces temps-ci, je suis obligé, la nuit, de prendre des somnifères pour faire taire mes pensées et pouvoir m'endormir. Le problème c'est que je ne réfléchis pas forcément à des chose concrètes, utile dans ma vie. Comme si mes pensées fonctionnaient d'elles mêmes, et qu'elles ne puisaient pas leur origine dans ma vie, mes expériences perceptives et émotionnelles, comme si elles se suffisaient à elles même, une sorte de moteur qui tourne dans le vide, sans faire avancer quoi que soit. Un moteur qui ne s'arrête pas, même si il chauffe trop...
Dans ta réponse, tu me parles d'une technique que tu as pour revenir à la réalité: un élastique que tu mets au poignet et que tu fais claquer. Je me suis demandée si ça ne te faisait pas mal, et si ça te donnais vraiment envie de revenir au monde extérieur. Bien que j'aie un peu peur de ne pas arriver à le faire discrètement, et de la réaction des gens autour de moi, je vais essayer cette méthode moi aussi, et je te dirai si elle a marché.
J'aimerais également te poser une autre question: depuis que je suppose que j'ai une maladie mentale, je suis toujours allée chez un psychiatre d'orientation psychanalytique à qui je parle de mes problèmes, et également de mon passé. Avec elle, j'ai fait parfois aussi de l'hypnose. Mais des fois, je me demande si ça ne serait pas mieux de suivre une thérapie où intervient le corps, puisque c'est de lui que je me détache lorsque je pars dans mon monde. Est-ce que toi, tu as essayé une thérapie de ce genre, puisque tu me parles de deux technique dans lesquelles tu agis sur ton corps pour revenir à la réalité? Si oui, as-tu été convaincue de son utlité?
Le monde mental dans lequel je vis la plupart du temps, par chance, n'est pas peuplé d'esprits maléfiques. Mais je n'aime pas beaucoup y être pour une raison principalement: je sais que, quand j'y rentre, je n'arriverai que difficilement à en sortir et cela m'angoisse beaucoup. En outre, quand je suis dans mon monde, je ne ressens aucun sentiment, aucune émotion - et je suppose que cela explique le diagnostic de schizo-affectif que m'a donné mon psychiatre -. Avant que ma maladie ne se déclare, j'étais une personne assez sensible et j'aimais beaucoup l'art, notamment la musique. Autant te dire que c'est bizarre de tout à coup, ne plus rien ressentir, d'évoluer dans un monde figé, glacial, neutre...
Voilà, je n'aimerais pas te retenir plus longtemps, mais ça m'a fait beaucoup de bien de parler à quelqu'un de ma maladie. Je t'en remercie, encore.

J'espère que tu te portes bien.

Toi aussi, donne-moi de tes nouvelles!

Amicalement

NaCl

coucou

#1 Posté le par nellie22

salut naCI,

comme toi je suis boderline et j'ai tendance comme tu le dit aussi a avoir la tete dans les nuages...j'ai mon petit monde a moi, beaucoup plus confortable que la vie réelle. Parfois je m'en veux car je n'entends pas toujours tout ce qui se dit dans une conversation car je pars au loin...et quand on me pose des questions sur cette conversation je ne sais pas toujours quoi répondre...ce n'est pas pcq les gens ne m'interressent pas ou que ce qu'ils disent est ennuyant, c simplement que je ne peux m'empecher de partir dans mon monde...je crois que ce monde-la est un genre de protection que je me suis batie peu a peu suite aux abus que j'ai vécu. J'ai aussi fait des psychoses ou j'entrevoyais un autre monde mais celui-la me faisait peur car il était peuplé d'esprits maléfiques...rien a voir donc avec mon petit monde bien confortable...Toi ton monde sur les nuages est-il beau ou pas?

Si tu ne veux plus y aller il y a des moyens que tu peux utiliser pour te ramener a la réalité...je ne suis pas une spécialiste mais moi quand je partais dans le monde des ténébres, en état de psychose, j'avais un élastique au poignet que je faisait claquer pour ne pas aller trop loin et revenir sur terre. Ca marchait bien quand je le faisait des le début, quand je me sentais partir...Aussi tu peux essayer une douche d'eau froide, rien de mieux pour se "réveiller"...

Le dernier conseil que je peux te donner c'est de chercher la raison pour laquelle tu as besoin de t'évader ainsi...ton psy pourras alors mieux t'aider car il connaîtra la source du problème...

Bonne chance et donne-moi de tes nouvelles!

amitié,

nellie22

bye xxx