Le cri égonarcissique de ma femme est moins aigu que le mien

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Le cri égonarcissique de ma femme est moins aigu que le mien

#0 Posté le par sylvain38

Depuis mon enfance jusqu' à ce jour, j'ai toujours eu la facheuse tendance à laisser tomber tous mes amis avec une facilité déconcertante... Je me lance dans des amitiés tres profondes ( enfin pas trop quand même) , des relations intenses ( en tous cas honnêtes) et un beau jour sans même y penser avec legerté (et un brin de souffrance, j'aime ça! ) presque machinalement je ne donne plus aucunes nouvelles, je disparais comme s'il m'était nécessaire d'effacer toutes traces de l'affection passée. Certains cherchent désesperement l'ame soeur ou des amis sincères, moi je recherche inlassalablement la solitude, c'est un comportement presque méthodique. Qu'il s'agisse de mes amis d'enfance, de ceux avec lesquels j'ai partagé mon adolescence, de ceux que je croise dans un cadre disons socio-professionnel ou de ceux qui sont le fruit du hasard, ils deviennent et demeurent imanquablement dans mon esprit comme des fantômes sympathiques. J'aimerais parfois leur envoyer une bouteille à la mer pour leur témoigner de ma reconnaissance et leur dire pour solde de tout compte que ma voie est celle d'un passager de l'ombre. Si j'ecris cela ici c'est qu'en cet instant je suis hanté par des remords égoistes mais je suis aussi convaincu qu'il ne faut pas regarder derrière soi et continuer à marcher seul. Il est aussi stupide de chercher à se mouvoir à l'encontre de sa propre trajectoire que de pisser contre le vent.
Certains ont probablement envie de me dire "bouge ton cul!", c'est vrai que je suis encore trop près d'eux pour les entendre...
J'ai à terme le projet de quitter ma compagne, les choses seront plus délicates parcequ'elle est amoureuse et que le sexe a tout de même une place importante dans ma vie. Mais je ne desespère pas mener à bien ma mission, j'ai un gout prononcé pour la masturbation ce qui est une precieuse bouée de sauvetage et de toute façon j'aime pas trop sa façon de baiser. Je sais je suis pas un connard pour rien, mais c'est quand même une sacrée bécasse et je suis un cocu toujours très poli en toutes circonstances. Ensuite ce sera l'heure de m'emanciper de toute vie professionnelle et de réduire mes activités sociales au minimum vital: acheter à manger principalement , peut être une visite annuelle de courtoisie à ma famille au moins les premières années... une ligne d'horizon, des spectres et la grande vague... J'ai pas appris à dire " je ne t'aime pas, je n'aime pas ceci ou cela, laissez moi seul" , ça m'aurait surement été salutaire , aujourd'hui je suis obligé de composer avec les niaiseries qu'on m'a dument enseigné " oui madame, merci monsieur, ne sois pas en retard, il fait beau aujourdhui, t'as vu le mtach hier soir? ect..."
Moralité j'aime bien les gens mais à distance et à fréquence raisonnables.

Si vous avez des insultes, des complaintes, l'envie d'exprimer un peu de pitié ou de haine je suis pas sur de les lire mais vous pouvez toujours essayer

Messages récents

Message #3

#3 Posté le par danonyme

Crionics, tu n'es pas comme lui.
Tu te lasses oui, mais tu n'as pas le projet d'abandonner. Tu n'es pas pervers.

Je pense qu'en fait, il ne dit pas la vérité, ou en tout cas pas toute...

Message #2

#2 Posté le par crionics
Sylvain, je suis ravi d'avoir lu ton message car je vois enfin que je ne suis pas seul dans ce cas. J'ai exactement la même sensation à bien des niveaux, notamment avec les filles. Je pense vouloir sincèrement entretenir une relation stable avec une fille que j'aime, mais chaque fois je me lasse très vite. Non pas que je ne sois pas honnête dans mes sentiments, mais disons qu'ils s'effacent très vite et que ma volonté d'être seul (doublée d'un brin de masochisme comme pour toi) me pousse à rompre. C'est de cette façon que j'avais coupé court avec une fille formidable. J'étais avec elle depuis plus d'un an et demi et du jour au lendemain sans aucune explication et aucune prise de tête durant toute notre relation, j'ai stoppé!!! Le pire, c'est que je n'arrive pas à avoir de remords non plus, ou seulement de façon sporadique. Je ne suis pas mal à l'aise lorsque je suis en société, au contraire, les rares fois où je mets le nez dehors je suis même plutôt volubile et facétieux, et pourtant, je ne ressens pas le besoin d'être avec les autres en permanence car je préfère être seul. Lire, écrire, jouer de la musique sont mes activités de prédilection me suffisent largement pour me sentir en harmonie avec moi-même.

Message #1

#1 Posté le par sariputra
tout s'éclaire! :)
Et un psy, tu sais ce que c'est?