La nuit tombée c'est lourd...

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La nuit tombée c'est lourd...

#0 Posté le par Lande

Bonjour

je suis un peu nouvelle ici, parfois je vous lis et maintenant je m'inscris, envie d'écrire je sais pas. Il ya beaucoup de questions et très peu de réponses dans ma tête. Étrange comme la vie peut être remplie de gens et si peut à qui l'ont peut parler. Peut=être bien par peur d'être incomprise, ou jugée, ou simplement de leur faire trop de mal, m'enfin...

J'ai un problème d'auto-mutilation. Je hais ce mot en fait ça semble si horrible ou si peut ce que c'est en réalité. M'enfin depuis des années c'est comme ça, plus jeune je croyais que c'était une forme de suicide. Maintenant, je suis un peu effrayée de mourir malgré toute les noirceurs qui n'en finissent plus. J'ai besoin de donner un sens physique à toutes ces colères et ces angoisses, j'ai besoin de voir les cicatrices qui me réconfortent les jours suivants, j'ai besoin de me sentir exister.

J'ai essayé, par moi-même, diverses façons de compenser ce besoin par d'autres méthodes mais rien. Ça revient toujours un peu plus fort, un peu plus loin. Je suis fatiguée de ce désir qui gronde et d'un autre coté tout ceci me fait tellement de bien que je n'ai pas le courage d'y mettre fin.

Je questionne ceux qui le veulent, comment on fait? Il est possible d'en venir à bout ou on apprend à apprivoiser tout cela et vivre avec? Est ce que l'on ment à ceux que l'on aime qui nous questionnent parfois, ou on considère cela comme un coté de soi qui reste personnel?

J'essaie d'être brève, je n'aime pâs beaucoup parler et je demande pas de réponses, je cherche à comprendre et il fait bon de pouvoir dire un peu ça...

B'soir à tous!

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B'soir

#2 Posté le par Lande

B'soir,

contente de savoir que tu comprends, même si dans un sens on se dit que personne de doit être comme ça, ou ne devrait en être là...

Je crois que les journées sont mauvaises et ça n'aide pas. Le pire c'est que les journées mauvaises dépendent de mon humeur plus que des évènements et je ne comprends pas toujours... Au fond parfois la vie se fait douce et d'autre fois plus chiante mais c'est pas nécessairement ça qui influe sur l'humeur ou le besoin de tout briser autour ou sur soir...

J'ai bien essayé le truc de l'élalstique. Au travail (ou à l'école)surtout, des fois sans s'y attendre ou savoir pourquoi, la colère monte et on se sent tellement mal. Dans ces moments je vais ailleurs, ou je dis que je pars à la salle de bains et j'essaie de me calmer. Souvent je garde une aiguille, pour piquer et casser la tention. À court terme ça fonctionne, mais dans ces moments l'envie de blesser reste jusquà ce ne soit pas fait pour de bon, c'est étrange. D'autre fois, alors que l'angoisse est moins grande, je regarde de vieilles cicatrices et ça réussit à me calmer... comme si chacune renfermaient une petite soufrance. M'enfin...

Je te comprends bien. Je me demande quand même si les médecins peuvent vraiment y changer quelque chose... Dans le sens , que cela a t-il eu un effet sur ta vie... Je crois que je ne suis pas prête à affronter des tas de gens pour leur expliquer tout ça. J'ai rompu récemment avec mon copain car il ne pouvait pas vivre avec ça. C'est compliqué mais en gros, il ne connaît pas toute l'histoire et c'est ce qui me fait le plus de peine. D'un coté je me dis que je veux rester ainsi et d'un autre je me dis que cz.est impossible... C'est peut-être pour ça que ça me rend bien d'écrire tout ça ici.

Doit-on en parler? ou il vaut mieux essayer vivre avec seule? Ou en parler avec un médecin...

Mon message s'éternise, donc bonne soirée.

M.

coucou

#1 Posté le par nellie22

salut Lande,

Je te comprends tout a fait car je fais la meme chose que toi depuis que j'ai 12ans...les moyens compensatoires j'en connais des tas; a certains moments ca marche mais a d'autres pas. Juste a penser a l'élastique que l'on se fait claquer au poignet: cela fait monter la meme substance au cerveau que quand on se mutile mais ca ne laisse pas vraiment de cicatrices...et comme pour toi mes cicatrices sont pour moi la preve que j'existe et j'irais meme plus loin c aussi la preuve que j'ai souffert et tu ne comprendras peut-etre pas mais je ne veux pas oublier ca non plus...

C'est dur d'y mettre fin car on est ambivalent quat a nos désirs...Je vais te raconter mon dernier séjour en psychiatrie ou j'étais bien décidée a y mettre un terme. Dans ce temps-la ce que je me faisais surtout c'était des brulures de cigarettes...je sentais la pulsion monter en moi et avec les infermieres on avait établi une échelle; quand je montais a 8 je devais aller en voir une pour parler et parfois je voulais tellement pas le faire que quand j'étais en train de fumer et que je sentais que j,étais sur le bord, dangereusement, je demandais a un autre patient de m'enlever ma cigarrette vite! alors quelqu'un alait chercher l'infirmiere et moi je tremblait et ils prenaient mon pouls qui était toujours tres élevé...alors je demandais moi-meme que on m,attache avec les sangles aux bras et aux jambes sur le lit pour me controler CAR JE NE VOULAIS PAS AGIR! mais ca me donnais la trouille aussi de rester attacher et de pas pouvoir le faire car quand je répondais pas a mes pulsions j'avais des symptomes physiques: tremblements, spasmes musculaires...alors il m'injectaient aussi un calmant et apres deux heures ils me sortaient de la et tout allait bien. Parfois aussi je frappais sur le punching-bag...mais ca ma pris un tres grand effort de volonté pour ne pas passer a l'action pendant mon hospitalisation et apres, une dizaine de jours apres j,ai recommencé a me mutiler...

Donc a ta question est-ce possible d'arriver a arreter je crois que oui et non ca dépends de l'encadrement que l'on a je crois. Et on est jamais a l'abri d'une rechute...Ca fait maintenant deux mois que je me suis pas mutiler en en ayant conscience, car il m'arrive parfois de le faire sans m'en rendre compte dernierement...eh oui malgré tout mon bon vouloir ca me poursuit encore...!

réponds-moi si tu veux,

nellie22