Et pour les proches ?

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Et pour les proches ?

#0 Posté le par TrdscdBaine

Bonjour à tous !

Je commence seulement à prendre conscience depuis quelques mois de mon état de bordeline. Si j'ai eu beaucoup de doutes dans un premier temps, aujourd'hui, il n'y en a plus aucun possible.

J'ai toujours tout fait pour cacher mon état à ceux qui m'entouraient, avec, il est vrai, plus ou moins de succès, mais je me rends compte que dissimuler mon état en permanence aggravait les choses au lieu de m'aider. Le problème c'est que je ne sais pas comment m'y prendre pour en parler à mes proches et être bien compris sans être rejeté. Pouvez-vous m'aider svp ?

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Message #3

#3 Posté le par TrdscdBaine

Merci de ton soutien Psyki.

Voir un médecin m'a demandé beaucoup plus de temps que je le croyais, je n'avais pas vraiment le courage d'en parler de peur d'être incompris. Ce n'est que récemment que j'ai réussi à voir un médecin généraliste, qui n'a bien sûr pas su quoi faire au nveau de la médication, mais il m'a mis en contact avec un psychiatre. Punition de mon attente : je n'aurai pas de rendez-vous avant deux mois.

Cependant la situation a pas mal évolué depuis mon précédent post, j'ai continué à m'auto-observer, et passé l'émotion et le choc de la découverte de la maladie, je constate quand même quelques dissemblances avec le trouble : je ne fais pas d'automutilation, même si j'en ai envie, je me contrôle (j'ai peur que ça se voit et que je ne sache pas inventer d'explication pour mon entourage). Je ne me mets peut-être pas aussi facilement en colère que d'autres et je suis assez paranoïaque. J'ai aussi hélas quelques états psychotiques transitoires (déréalisation...). Bref je suis assez perdu.

Au moins maintenant j'ai un interlocuteur pour en parler (le médecin généraliste), c'est plutôt rassurant de se sentir écouté.

Je connais bien le site de l'aapel, c'est via ce site que j'ai découvert la maladie. Je le trouve incroyable tant j'ai l'impression d'être compris par le rédacteur, comme si c'était écrit pour moi...

Encore merci pour ton soutien, et merci aussi à tous ceux qui font vivre ce forum : ça fait du bien de parler un peu et de se sentir moins seul.

PS : un jour quelqu'un m'a envoyé un message privé auquel je n'ai hélas pas pu répondre (je n'ai apparemment pas les droits). Cette personne me demandait pourquoi je m'appelais Biafine, c'est juste parce qu'à l'époque de mon inscription j'en faisais beaucoup usage suite à une brûlure sérieuse aux bras.

Message #2

#2 Posté le par TrdscdBaine

Je suis entièrement d'accord avec toi ! Et effectivement, je n'ai eu aucune évaluation, et si je ne l'ai pas encore fait, c'est que, comme je l'ai expliqué dans mon post précédent, je viens seulement de découvrir qu'une maladie pouvait expliquer mon état, alors que je croyais que tout était lié à mon caractère. Tout ça change radicalement ma façon de voir les choses (et me donne beaucoup d'espoir en fait).

Je compte voir un spécialiste dans les semaines qui viennent. Si j'attends encore un peu, c'est parce que mon statut de sécurité sociale va changer d'ici peu, et mon nouveau statut me procurera davantage de discretion.

Dans tous les cas, même si ce n'est pas le trouble de la personnalité borderline (disons que ça y ressemble énormément), voir un spécialiste me sera bénéfique, parce que je me sens très mal depuis plusieurs années et j'ai souvent envie de mettre fin à mes jours.

Le problème, c'est qu'ici en France, il y a une sorte de déni autour de cette maladie, et de nombreux psy ignorent l'existence de ce trouble. De nombreux patients ne sont pas soignés correctement et leur état s'aggrave.

Je te remercie en tout cas pour ton aide, j'ai bien l'intention de suivre tes conseils.

PS : à ma connaissance, il n'y a personne dans ma famille qui souffre de ce trouble ou d'autre chose.

ET pour les proches?

#1 Posté le par Dynamite

Bonjour Biafine,

Tu écris: "Je commence seulement à prendre conscience depuis quelques mois de mon état de bordeline. Si j'ai eu beaucoup de doutes dans un premier temps, aujourd'hui, il n'y en a plus aucun possible."

Une réflexion avant toute chose s'impose à moi. Est-ce qu'une évaluation psycho-médicale a été faite en ce sens par un professionnel de la santé? L'auto -diagnostique peut jouer de vilains tours. Des symptômes apparentés peuvent parfois être trompeurs. Un nombre de signes bien spécifique combiné à une évaluation médicale sérieuse permet de poser un diagnostique clair "d'état limite".
Il arrive parfois que des enfants de parents boderline doivent empruntés des "modes de protection" qui semblent bien étranges aux yeux des autres... et pourtant ces enfants NE SONT PAS BORDERLINE. De là l'importance d'obtenir l'avis d'une personne compétente et expérimentée. Il me semble qu'obtenir un avis médical sur la question est d'abord la première démarche à entreprendre... avant tout.