Rechute!!!

bonjour,
je m'appelle Létizia, j'ai 27 ans et je fais des attaques de panique avec agoraphobie depuis 16 ans déjà!! eh oui c'est long :cry:
J'ai consulté un psychiatre en 1999 qui ne m'a jamais aidée (tout ce qu'il savait faire c'est me prescrire du prozac et les séances duraient 7mn montre en main). J'ai arrêté les séances au bout de 4 ans et puis avec l'aide mon médecin, je suis allée voir un psychologue spécialisé dans la thérapie cognitive comportementale. Ce monsieur m'a vraiment aide. En parallèle je continuais à prendre du prozac car il me fallait un soutien.
Malheureusement en mai 2005, me croyant guérie, j'ai décidé d'arrêter les séances, bien mal m'en a pris car aujourd'hui j'ai "replongé"; les attaques de panique sont revenues accompagnées de ce qu'on appelle une "déréalisation" qui est un sentiment vraiment étrange et qui m'horrifie.
J'ai finalement décidé de le revoir car je sais que c'est grâce à lui et aux séances que je m'en sortirais. Le plus dur aussi est que je ne prends plus de médocs (ouf), j'ai été sevrée depuis septembre 2005.
C'est très dur mais je sais que je m'en sortirais et vous aussi d'ailleurs, vous tous qui souffrait de ce mal de m..... (restons poli)
La vie est trop courte pour la gâcher avec des peurs irraisonnées car elles le sont!!!
Je vous souhaite bon courage à tous n'hésitez pas à me poser des questions ou même à me donner des conseils pour cetains car ils sont toujours les bienvenus même si je suis un dinosaure de ce mal
Je vous embrasse

Un grand merci pour ton message qui m'a remonté le moral.
J'ai du malheureusement (ou bienheureusement cela dépend du point de vue ds lequel on se place) reprendre pdt un mois du xanax car les crises étaient vraiment trop dures à gérer!!!
Pour le bébé je me dis que j'ai encore le temps, de tte façon il est hors de questions d'envisager une grossesse ds mon état actuel.
Par contre j'aimerais savoir comment se passe tes crises d'angoisses, j'entends par là les symptômes que tu ressens.
Pour moi le pire est cette impression étrange d'être complétement déconnectée de la réalité (communément appelé "déréalisation" ou "dépersonnalisation"). Le pbm est que j'ai fait une véritable fixation sur ce symptôme et donc cette impression ne me quitte jamais c'est assez effroyable je trouve. Sinon les autres symptômes moins inquiètants comme les palpitations cardiaques et les spasmes musculaires...
Voilà je vais bientôt reprendre ma thérapie sérieusement (youpie!!) et j'espère que cette fois...non je suis sûre que cette fois ça marchera, il n'y a aucune raison pour que je ne m'en sorte pas, après tout je suis comme les autres exception faite d'une très grande sensibilité et d'une très grande anxiété mais qui ne l'est pas de nos jours :)
J'espère que nous garderons encore le contact, tu peux même m'envoyer des messages privées j'y répondrais avec plaisir
Gros bisous
Létizia

Bonsoir Letizia,

Je viens de lire tes 2 messages, et je me sens inspiree pour te faire une reponse ''groupee''. Je trouve bien que tu aies reussi a te sevrer tes medocs, et j'aurais tendance a te dire "tiens bon, ce serait dommage de replonger".

Sur le sujet des crises, je dois faire partie d'une minorite qui ne s'est jamais retrouve sous medoc (bon, en fait si... et je sais que ca va faire rire, par homeopathie). Mes premieres crises que j'ai reussi a definir (car en cherchant bien, certaines avaient commence bien avant, mais je ne les avais pas nommees) datent de 6 ans. Je n'ai jamais consulte pour ca, a cette epoque, attendant, luttant, esperant que ca ne revienne pas. Il y a eu une periode assez longue, ou j'avais peur que ca revienne et puis ca s'est tasse. J'ai aussi essaye de me raccrocher a l'idee que quelle que soit ma peur, la realite ne changeait pas... Donc il fallait que la crise passe.
Pour d'autres raisons, j'ai commence une therapie (avec une psychologue) il y a un peu plus de 4 ans. Qqle chose de long, rude, qui dure encore, mais qui m'a bcp ouvert les yeux. Au tout debut de cette therapie, je suis tombee enceinte une premiere fois, et puis une deuxième. Et il y a eu aussi d'autres boulversements dans ma vie. maintenant, je me sens a peu pres tiree d'affaires par rapport a la problematique initiale, mais les crises ne sont pas enterrees. Elles sont parfois reapparues a des moments plus difficiles.
Mais la psy m'a aidee a comprendre que ces crises sont une expression un peu bizzare de qqle chose qui coince interieurement. Tous les pourquois ne sont pas eclaircis, mais on y travaille toujours.

Pour le fait d'avoir un enfant, les psychotropes ne sont evidemment pas recommandes. Que ce soit pendant la grossesse ou pendant l'allaitement.
Il faut aussi savoir que les premieres semaines (ou premiers mois, tout depend des rythmes) peuvent etre parfois durs psychologiquement. La naissance du deuxieme m'a fait traverser aussi une periode rude...
Mais le bilan est que je suis contente d'avoir ete mere malgre tous mes problemes. Ce serait dommage de se priver de cet aboutissement-la...
Seulement, il faut comprendre ses faiblesses, les accepter, pour faire avec et pouvoir avancer malgre tout, meme si parfois ca semble plus difficile que pour une majorite de gens.
Aujourd'hui, j'ai peut-etre encore pas fini d'avoir des enfants. Je me dis que dans ce cas, ce serait desormais a moi de demander de l'aide en temps utile. Je sais aussi ou frapper, car j'estime avoir bati une relation de confiance avec ma psy et mon homeopathe.

Dans ton cas, si tu as trouve un psy qui t'aide, gardes bien ses coordonees sous la main...

Sur le deroulement des grossesses, je crois que le lien avec les crises de panique doit aussi dependre du vecu de chacune, de la maniere dont on se sent dans cet etat... Moi, j'ai adore. Les liens avec les enfants... je peux pas non plus generaliser. Ma premiere a ete tres anxieuse, mais se calme bien depuis l'ecole. Le deuxieme est plus calme. Mais la dessus, je pense qu'il y a bcp dans la maniere de s'en occupper dans les 1eres semaines... Bon, je vais pas m'etaler sur le sujet, sinon, on arrive dans l'education !

En conclusion a ma reponse-fleuve, courage, accroche-toi ! Et ne te prive pas d'avoir des enfants, mais saches ou trouver de l'aide des que le moindre besoin s'en fait sentir. Pas de probleme insoluble !
Et si tu veux prolonger le contact, pourquoi pas ?

Bises

Izaza