Ce n'est pas une vie pour une jf de 22 ans...

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Ce n'est pas une vie pour une jf de 22 ans...

#0 Posté le par phobiquesociale


Bonjour à tous,
Je suis inscrite depuis quelques temps maintenant sur Psychomédia, mais voilà, je n'ai jamais osé poster de message. Aujourd'hui, je prends mon courage à deux mains, et je m'y mets enfin...
Commençons par le commencement.
Depuis que je suis gosse, j'ai toujours été réservée. L'on disait de moi que j'étais "sage comme une image", "jolie comme un coeur", mais quand même "très timide"... J'ai grandi dans l'amour au sein de ma famille, celle qui "me protégeait". Malgré une situation financière très difficile pour mes parents, j'ai eu une enfance très heureuse auprès d'eux et de mon frère... Petite fille (et même ado d'ailleurs), mes parents ne pouvaient pas se permettre de m'offrir des "marques", LA chose qu'ils pouvaient m'offrir cependant c'était LEUR AMOUR, LEUR CONFIANCE, LEUR TOLERANCE, LEUR HONNETETE, LEUR GENEROSITE, j'en passe et des meilleurs, et je me rendais déjà compte à l'époque, de la chance que j'avais... cela n'avait aucun prix. Aucune "marque" ne pouvait remplacer ces valeurs là... qui se font extrêmement rares de nos jours. S'il y a donc quelque chose ou quelqu'un dont je suis fière, c'est bien de mes parents, de mon frère et évidemment de mon éducation.
Cependant, tout au long de mon enfance et surtout de mon adolescence, mes soi-disant "amies" ne l'ont jamais été, ont toujours profité de moi, de ma "faiblesse de caractère", de mon "anormalité" (dans le sens où, j'étais jolie MAIS mon intellect, ma réserve et mes valeurs ne collaient pas à mon image, il fallait que je sois plus "rebelle", plus "dure", plus "malhonnête", moins "intello", moins "coincée"...
Subir ces moqueries, a été un sérieux "BOURRAGE de crâne" je dois dire. Cela n'a fait que m'enfoncer... A croire que j'étais MASO, j'ai toujours eu des "amies" qui me détruisaient...
C'est un de mes précédents psy (oui j'en ai eu plusieurs) qui m'a un jour fait prendre conscience d'où aurait pu venir mon "trouble" qui s'est aujourd'hui aggravé... Lors d'un rendez-vous, il m'a demandé d'essayer de me souvenir de moments douloureux passés dans mon enfance... J'étais un peu perplexe, je ne voyais aucun moment douloureux... (forcément j'avais des parents aimants !!!) inconsciemment, je faisait abstraction de cet "asservissement entre amis" à l'école.
Je ne me suis rappelée que récemment, grâce à ce psy, d'un moment douloureux passé, parmi tant d'autres !, auprès de ma "meilleure amie" à l'école : un jour, j'ai eu le malheur de marcher sur son pied, et la "garce" m'a rétorqué : "tu essuies !!" comme je disais, faut croire que j'étais MASO car avec le revers de ma manche j'ai essuyé sa chaussure... :(
en y repensant, je suis en larmes... car un petit moment comme celui là n'a l'air de rien comme ça, mais quand un petit moment de ce genre se produit et se reproduit "x fois" tout au long de l'enfance... ça ne laisse pas sans séquelles... on perd toute estime de soi... mais évidemment, à l'époque, je ne m'en rendais pas compte... Je ne me suis pas non plus rendue compte qu'en grandissant, j'avais systématiquement peur de ce que "les gens" pensaient de moi (un inconnu, un prof, une copine, un oncle, et même mes propres parents...)
Ma mère n'est pas non plus d'une nature "très expansive", elle n'est pas timide, mais pas extravertie non plus ;), et quand je repense à mon enfance, je me rappelle de son souci de plaire et/ou de ne pas déplaire aux gens en général, aux voisins ("ne faites pas trop de bruit les enfants !!), etc, son souci de passer inaperçue ("ferme les volets ma puce stp, on se donne en spectacle là !!") Ces petits traits de sa personnalité n'étaient pas très accentués, mais étaient tout de même présents.
Mon père de son côté, a souffert de Paranoïa tout au long de sa vie. Je tiens à préciser que je ne pense pas qu'on puisse avoir un meilleur PAPA que lui (tout comme ma maman d'ailleurs :wink:) , "papa poule" qui aime sa femme et ses enfants, qui a toujours câliné, aidé au devoirs, toujours été présent, toujours soucieux du bien être de sa famille, mais traînant cette horrible maladie qu'est la PARANOIA (au passage, trop de gens emploient le terme "parano" à tort et à travers... c'est une réelle maladie)
Cette paranoïa a crée au sein du foyer une certaine méfiance et inquiétude vis à vis du monde extérieur... Je réentends mon père me dire : "bon et si quelqu'un te propose un verre déjà servi, tu refuses, on ne sait jamais ce qu'il a pû mettre dedans..." ce qui est malheureux dans tout ça, c'est que mon père m'a toujours dit ce genre de choses afin de me protéger des inconnus, de l'inconnu en général, du monde extérieur... quand je sortais l'après-midi, je devais revenir toutes les demi heures pour "montrer signe de vie" en quelque sorte... Voilà pour le climat familial.
Ce n'est qu'il y a 4 ou 5 ans, que je me suis rendue compte, que tout au long de mon parcours scolaire, du début à la fin, je me rendais malade quand j'allais en cours le matin... A l'époque, je pensais que tout le monde avait envie de vomir avant de partir pour l'école... J'ai toujours été terrorisée face aux exposés oraux, aux interrogations orales en classe, aux exercices de sports pratiqués devant les camarades... mais le pire de tout, je ne me rendais pas compte que le simple fait d'adresser la parole a quelqu'un devenait de plus en plus pénible pour moi... J'ai par contre, toujours su au fond de moi, que quelque chose n'allait pas... en m'endormant le soir, je pleurais, j'avais peur, mais peur de quoi... en pensant à mon avenir, j'avais encore plus peur... mais n'avais aucune explication...
puis en 2000, mon père qui m'aimait tant et que j'aimais tant est décédé. Je crois que son décès a été un des facteurs déclenchant ou aggravant de ma phobie sociale... Je pense avoir occulté (pour refuser ?) son décès pendant 2 ans, terminant mes études qui m'occupaient à plein temps jusqu'au Bac. Ah le Bac... parlons-en... Faut croire que là aussi j'étais MASO, j'avais pris la bonne section... Section STT en ACA (Action et Communication Administrative)... Je n'ai eu pratiquement que des oraux aux Bac... Un vrai supplice pour moi... Il fallait absolument que j'ai le bac en poche, je ne me voyais pas repasser tous ces oraux l'année suivante. Petite précision également, durant toute mon année de Terminale, j'ai été terrorisée par ma prof principale, que je voyais quasiment tous les jours. C'était "le diable personnifié" elle terrorisait toutes les filles de la classe, interrogeant tous les jours quelqu'un au hasard "alors... qui allons nous intérroger ce matin ?..." ("pitié pas moi", j'avais beau connaître les leçons par coeur, je "flippais à mort" d'être intérrogée. Et puis, si toutes mes camarades avaient la boule au ventre le matin, vous vous doutez bien de l'état dans lequel j'étais moi...
J'ai eu, fort heureusement pour moi, mon Bac du premier coup...
Mais les choses n'ont pas été si roses par la suite...
L'année suivante, je suis entrée en Fac. Au moment de la rentrée, j'allais à peu près bien... j'étais tout le temps angoissée mais ça allait... puis un jour, un professeur nous a parlé d'exposés oraux à faire tout au long de l'année... et là... je ne saurais l'expliquer... j'ai eu comme un déclic, tout d'un coup... "c'est fini, à la fin du cours, je sors d'ici, et je ne reviendrai plus"
Je crois en fait avoir assez donné pendant pas mal de temps, et là c'était le coup de grâce...
J'ai stoppé la Fac, je suis allée voir une Psychiatre en lui disant de but en blanc : "je ne sais pas par où commencer..." (...) "je ne comprends pas ce qui m'arrive, j'ai peur des gens, du regard des gens sur moi, de ce qu'ils pensent de moi... et ce, constamment" (...) "j'ai toujours été timide, mais là, ça prend des proportions énormes..." (...)
Elle m'a posé d'autres questions auxquelles j'ai répondu... et elle m'a dit : "Vous n'êtes pas timide je vous assure, vous avez un trouble que l'on appelle Phobie Sociale."

Depuis ce jour, j'ai vu "x psy", pris "x traitements anti-dépresseurs", et à ce jour, je ne vois plus personne (hormis ma famille proche), ne sors plus du tout de chez moi seule (même pas pour le courrier), n'arrive même plus à répondre au téléphone, etc, etc. En l'espace de 3, 4 ans, ma vie a complètement basculé... Je vis avec mon ami, je ne le remercierai jamais assez de l'amour et du soutien qu'il m'apporte, c'est si difficile de vivre auprès d'un(e) phobique sociale dépressive chronique (et je suis très loin d'exagérer). J'avoue avoir peur de le perdre à cause de ce FOUTU TROUBLE qui me gâche l'existence. J'arrive bientôt sur mes 22 ans et devrais croquer la vie à pleines dents, ce n'est pas le cas du tout. J'envie les femmes de mon âge, qui ont une vie sociale et professionnelle épanouie... Et quand j'entends "on n'a pas tous les jours 20 ans..." je m'effondre... Quand j'entends "quand on veut, on peut", je m'effondre de plus belle... Quand on me demande "Quand est-ce que tu passes ton permis ?" ça me tord les tripes franchement. J'aimerais plus que tout être indépendante, être une femme accomplie.
(Désolée je suis peut-être un peu confuse dans mes propos, mais au moment où je vous parle, je suis littéralement en larmes... je me dis que c'est pas possible d'en arriver là...) et ce qui s'ajoute à tout ça, et qui est aussi très pénible à vivre, c'est l'incompréhension de ma belle-famille. Ma belle-mère a lancé une polémique comme quoi mon ami voulait se suicider par ma faute ! Quelle horreur ma parole ! Quand j'ai appris cela, j'en ai aussitôt parlé à mon ami, j'étais en pleurs, ne comprenant pas pourquoi il ne m'en avait pas parlé, mais surtout pourquoi je ne m'étais pas rendue compte de son état à lui. Il m'a rassurée en me disant que c'était n'importe quoi. Il a eu le malheur de discuter avec une autre pers de la famille à propos de moi, disant "elle m'inquiète, j'ai bien peur qu'elle pense au suicide"... et cette personne mal-intentionnée a déformé tous les propos de mon ami... J'ai honte de ma situation, de mon trouble... et je ne sais plus comment en parler à ma belle famille... pour qu'ils comprennent mon problème... on me pense "naïve", "profiteuse"... j'entends des horreurs à mon sujet... je ne sais plus quoi faire... plus quoi penser... j'avoue que je n'avais pas besoin de ça non plus...

Il faut que je fasse une pause pour le moment, je crois que j'accuse le coup là... Excusez-moi d'avance.

Messages récents

Message #11

#11 Posté le par aTonEtoile

salut oceane2021,

je suis un peu comme toi...

tu dis que tu prends des médicaments pour l'anxiété, quel genre de médicaments?

as tu pensé a consulter un psychiatre, c'est remboursé (enfin je suis en france, je crois que c'est un peu différent au canada mais rensigne toi)

connais-tu la thérapie comportementale et cognitive?
il ya des messages à ce sujet dans ce forum (rubrique anxiété, phobie...), lis les tu auras une petite idée, sinon, tu peux également lire des livres sur le sujet de la phobie sociale ils expliquent les différentes thérapies qui existe.

courrage, et si tu veux parler de situations que tu as vecu, décrire tes états d'ames, ce que tu dis ne pas arriver à faire dans ton groupe de soutien, fais le ici! ça sera peu etre plus facile par ecrit!

phobiesocial

#10 Posté le par oceane2021

Bonjour tlm !
Je crois que mon problème remonte a l`enfance quan j`avais 7 ou 8 ans. Un jour a l`école une élève ma dit que je ralentissais le groupe lorsque j`allais répondre a une question au tableau et a cause de ce commentaire et d`autre du meme genre,j`ai commencer a perdre ma confiance en moi.

Présentement je prend des médicaments pour réduire mon anxiété mais je ne suis pas encor prète a retourner sur le marché du travail.

J`ai beaucoup de difficulté a parler en groupe ou bien avec des gens que je connais peu. Je n`arrive pas a me faire de nouveaux amis et j`ai toujours peur de ce que les autres pensent de moi.
J `en ai assé de vivre avec cet phobie social !!! :x
Pourtant je fait des efforts je vais dans un groupe d`entraide pour en parler mais je n`arrive meme pas a dire ce que je resens vraiment !!
et je n`ai pas les moyens financièrement pour consulter un psycologue.
J`aimerais vraiment vivre plainement ma vie sans avoir a me demander ce que les autres pensent de moi ! :(

Message #9

#9 Posté le par danonyme

Bonjour

C'est étrange la vie... Etrange que des choses comme cela, que l'on a oubliées puisse nous faire tant de mal.
Je pensais que l'intérêt de la psychanalise était de faire comprendre l'origine des névroses.
Mais je pensais aussi qu'à partir du moment ou on savait, tout allait mieux. Si ca ne suffit pas, pourquoi faire une analyse ?

Tout ce que je trouve a dire, c'est que dans ton enfance, tu étais une enfant (SIC)... On ne peut pas reprocher à un enfant d'avoir été si influencable.
Maintenant tu es une adulte. Ta vie fais la commencer maintenant. Tu sais qui tu es, d'ou tu viens. A toi de décider ou tu veux aller.

C'est comme quand on a marché dans une crotte. Ce n'est pas un souvenir agréable ... mais ca n'empêche pas d'avancer.

Bisous a toi.

Message #8

#8 Posté le par phobiquesociale

salut,

Personellement je te rejoins sur les gens qui parlent de façon nostalgique de leurs 20 ans, grrr moi à 20 ans c'était la troisième guerre mondiale dans ma tête et pas le délire divertissant dont beaucoup de gens parlent

Alors j'ai entendu à la télé récement cette phrase:

la jeunesse c'est ce que l'on a devant soit ;)

J'espère qu'elle te parlera autant qu'elle me parle!

à +.

Salut Guile ! Je rentre tout juste du boulot, je peux enfin souffler, mettre ma phobie de côté pour ce soir (c'est là que le téléphone sonne :cry: ...)
Voir ce nouveau message de soutien me remet du baume au coeur.
"La Jeunesse c'est ce que l'on a devant soi..." c'est tout d'abord joliment dit, et puis promis, je vais méditer là dessus... Merci :wink:

je pourrais en écrire 3 pages

Mais je t'en prie ! Lances-toi si ça te dit :wink:

Message #7

#7 Posté le par guile

salut,

Personellement je te rejoins sur les gens qui parlent de façon nostalgique de leurs 20 ans, grrr moi à 20 ans c'était la troisième guerre mondiale dans ma tête et pas le délire divertissant dont beaucoup de gens parlent

Alors j'ai entendu à la télé récement cette phrase:

la jeunesse c'est ce que l'on a devant soit ;)

J'espère qu'elle te parlera autant qu'elle me parle!

à +.
ps:J'ai 28 ans maintenant et à 20 j'étais habitué à vivre en dehors de moi même, de me regarder vivre et d'angoisser sur ce que je pouvais representer pour les autres, incapable de concevoir l'avenir... j'en dis pas plus mais je pourrais en écrire 3 pages...

Message #6

#6 Posté le par phobiquesociale

Bonjour toi (désolée de ne pas utiliser le pseudo que tu as choisi, mais ça signifierait pour moi te mettre cette étiquette de phobique sociale),

J'ai aussi été beaucoup touchée par ce que tu as écrit.

Tu pensais ne pas être claire, j'ai au contraire eu cette impression tout au long de la lecture de ton histoire, que rares étaient les fois où les choses me paraissaient si limpides et je t'envie beaucoup ta facilité à t'exprimer !

Je ne sais pas non plus quoi te répondre... tu as un sacré paquet émotionnel en toi et via un forum c'est très difficile de pouvoir répondre comme il faut, pour ma part en tous cas.

Une personnalité me vient en tête : Thomas d'Ansembourg... en as-tu déjà entendu parler ? Si tu as un jour l'occasion de lire ses livres : "Cessez d'être gentil, soyez vrai !" et "Etre heureux, ce n'est pas toujours confortable", lance toi car ça pourrait peut être t'aider à y voir un peu plus clair.

Affectueusement,
dodie

Bonjour Dodie,
Concernant l'étiquette "phobique sociale", tu n'as pas tort. Les psy disent eux-même ne pas aimer employer ce terme... c'est une façon d'alimenter le dit trouble... pour ne pas citer mon prénom, tu peux m'appeler Melle M. :wink:

Et puis c'est que tu vas m'faire rougir toi aussi !! Si je m'étais attendue à recevoir des compliments ? Ben non ! Pas du tout ! Je m'attendais à des conseils point barre ! Du coup, j'suis toute retournée (il m'en faut peu tu vois !) Vraiment merci, je ne m'y attendais pas.
Et Merci également pour les références de ces 2 livres. Pour ma part, je connaissais simplement Christophe André "La peur des Autres"...
Bien à toi :wink:

Message #5

#5 Posté le par phobiquesociale

Bonjour, je suis perplexe, j'ai tout lu ton post, je suis surprise car d'habitude je fini par sauter des bouts, mais tu as une capacité litéraire assez impresssionnante. Tu sais très bien écrire et t'exprimer, tu semble comprendre ton trouble, ce qui te manque ce sont des étapes pour t'en sortir.

Je ne connais pas bien ce trouble, mais je peux te dire que je souffre de dépression en ce moment et ce n'est pas ma première dépression. Mais c'est la première fois que j'ai ressenti cette nouvelle phobie pour moi, je sais que c'est passagé, mais ça m'empoisonne la vie quand même. Je ne réponds plus au téléphone, je filtre les appels, je ne sorts plus de la maison. Je décrivais mon mal à une copine, c'est comme si je suis paralysée, je n'arrive pas à me bouger, même si je sais que je dois sortir et que ça me fera le plus grand bien. Je mange aussi mes émotions, donc quand j'ai faim et que je ne trouve rien d'intéressant à manger à la maison, une force me fais sortir pour aller à l'épicerie, même si je suis persuadée que tout le monde me regarde et que tout le monde sais que je suis en dépresession et que je suis mésadaptée...

J'ai vu un flim Français récement sur la phobie sociale, ça se passe dans dans un futur assez proche, genre 30-40 ans, un gars souffre de ce trouble et vit chez lui à l'aide d'internet, très intéressant, il ne sort pas et ne reçoit personne non plus. Je te le recommande, ça m'a aidée un peu...

Une seule chose qui peut peut-être te donner un coup de pouce, je crois que ton copain ne t'aide pas vraiment en te laissant vivre comme ça, il aide la maladie. Je veux dire si tu habitais toute seule, tu n'aurais pas le choix de sortir pour la bouffe, les petites choses de la vie.... Et peut-être que ça ne t'aurais pas enlisé autant que maintenant. Le fait d'avoir quelqu'un dans ta vie te permet de vivre ta phobie sociale pleinement. Si tu n'avais pas d'autres choix peut-être que tu en sortirais plus vite...

Bonne chance et n'hésite pas à écrire encore! Ça ne peut être que positif...

Salut Cyb,
Tout d'abord, je dois te dire que je suis touchée par ton compliment et j'en suis toute rouge d'ailleurs !! :lol: merci ! :wink:
Ensuite, ton mode de vie me rappelle vraiment le mien, et j'en suis navrée... (le seul point qui diffère, c'est que même une fringale ne va pas me pousser à me rendre à la boulangerie... la phobie l'emporte sur la boulimie...)
Quel est ce film ? Ca m'intéresse... Merci du conseil !
Enfin, je pense que mon ami fait tout son possible pour moi, il m'aide du mieux qu'il peut. Il souhaiterait vivement que je guérisse, ça c'est sûr ! Après, comme tu dis, on sait très bien tous les deux, que le fait que ce soit lui qui aille tout le temps chercher le pain ou mes propres médicaments, ce n'est pas la solution... il faut se rendre à l'évidence... ce n'est peut être pas m'aider, mais je sais au moins qu'il tient à moi... autant que moi je tiens à lui d'ailleurs... heureusement que de ce côté là tout se passe bien, nous nous soutenons mutuellements dans nos problèmes respectifs...
Il ne se complaît pas non plus là dedans, il me pousse constamment à sortir, me rassure, me dit "T'inquiète pas, ce médecin là est très bien, tu vas voir, elle est cool, calme, ne te jugera pas..." (Vraiment merci mon chéri)

Et merci à toi pour ton soutien Cyb :wink:

Re: Ce n'est pas une vie pour une jf de 22 ans...

#4 Posté le par phobiquesociale

Ton message m'a beaucoup touché,

Je ne saurais quoi te dire pour t'aider mais je te félicite d'avoir partager ta souffrance. Tout ce que je peux te dire c est peut etre de continuer à venir sur psychomedia, à utiliser les outils de communication, cela peut peut etre devenir une facon pour toi de faire les 1er vers les autres sans vraiment t impliquer ou te MOUILLer comme on dit. Après tu verras.

PS Ma vingtaine à été une longue décénie de souffrance. Mon début de trentaine laisse entrevoir un tout autre scénario ce qui est fantastique. Alors tout n est pas perdu! Persévère dans tes efforts.

Affectueusement :wink:

Merci pour ta réponse, de voir des personnes comme toi, optimistes, qui arrivent à s'en sortir, ça donne toujours espoir... merci pour tes conseils "ttoi" :wink:

Message #3

#3 Posté le par dodie

Bonjour toi (désolée de ne pas utiliser le pseudo que tu as choisi, mais ça signifierait pour moi te mettre cette étiquette de phobique sociale),

J'ai aussi été beaucoup touchée par ce que tu as écrit.

Tu pensais ne pas être claire, j'ai au contraire eu cette impression tout au long de la lecture de ton histoire, que rares étaient les fois où les choses me paraissaient si limpides et je t'envie beaucoup ta facilité à t'exprimer !

Je ne sais pas non plus quoi te répondre... tu as un sacré paquet émotionnel en toi et via un forum c'est très difficile de pouvoir répondre comme il faut, pour ma part en tous cas.

Une personnalité me vient en tête : Thomas d'Ansembourg... en as-tu déjà entendu parler ? Si tu as un jour l'occasion de lire ses livres : "Cessez d'être gentil, soyez vrai !" et "Etre heureux, ce n'est pas toujours confortable", lance toi car ça pourrait peut être t'aider à y voir un peu plus clair.

Affectueusement,
dodie

Message #2

#2 Posté le par Cyb

Bonjour, je suis perplexe, j'ai tout lu ton post, je suis surprise car d'habitude je fini par sauter des bouts, mais tu as une capacité litéraire assez impresssionnante. Tu sais très bien écrire et t'exprimer, tu semble comprendre ton trouble, ce qui te manque ce sont des étapes pour t'en sortir.

Je ne connais pas bien ce trouble, mais je peux te dire que je souffre de dépression en ce moment et ce n'est pas ma première dépression. Mais c'est la première fois que j'ai ressenti cette nouvelle phobie pour moi, je sais que c'est passagé, mais ça m'empoisonne la vie quand même. Je ne réponds plus au téléphone, je filtre les appels, je ne sorts plus de la maison. Je décrivais mon mal à une copine, c'est comme si je suis paralysée, je n'arrive pas à me bouger, même si je sais que je dois sortir et que ça me fera le plus grand bien. Je mange aussi mes émotions, donc quand j'ai faim et que je ne trouve rien d'intéressant à manger à la maison, une force me fais sortir pour aller à l'épicerie, même si je suis persuadée que tout le monde me regarde et que tout le monde sais que je suis en dépresession et que je suis mésadaptée...

J'ai vu un flim Français récement sur la phobie sociale, ça se passe dans dans un futur assez proche, genre 30-40 ans, un gars souffre de ce trouble et vit chez lui à l'aide d'internet, très intéressant, il ne sort pas et ne reçoit personne non plus. Je te le recommande, ça m'a aidée un peu...

Une seule chose qui peut peut-être te donner un coup de pouce, je crois que ton copain ne t'aide pas vraiment en te laissant vivre comme ça, il aide la maladie. Je veux dire si tu habitais toute seule, tu n'aurais pas le choix de sortir pour la bouffe, les petites choses de la vie.... Et peut-être que ça ne t'aurais pas enlisé autant que maintenant. Le fait d'avoir quelqu'un dans ta vie te permet de vivre ta phobie sociale pleinement. Si tu n'avais pas d'autres choix peut-être que tu en sortirais plus vite...

Bonne chance et n'hésite pas à écrire encore! Ça ne peut être que positif...

Re: Ce n'est pas une vie pour une jf de 22 ans...

#1 Posté le par mmoi

Ton message m'a beaucoup touché,

Je ne saurais quoi te dire pour t'aider mais je te félicite d'avoir partager ta souffrance. Tout ce que je peux te dire c est peut etre de continuer à venir sur psychomedia, à utiliser les outils de communication, cela peut peut etre devenir une facon pour toi de faire les 1er vers les autres sans vraiment t impliquer ou te MOUILLer comme on dit. Après tu verras.

PS Ma vingtaine à été une longue décénie de souffrance. Mon début de trentaine laisse entrevoir un tout autre scénario ce qui est fantastique. Alors tout n est pas perdu! Persévère dans tes efforts.

Affectueusement :wink: