marié avec un "toc" : séparation...

Bonjour
Mon mari souffre de TOC et nous sommes mariés depuis 5 ans... Au départ, j'ai accepter sa maladie, ses troubles et je les respectais... mais petit à petit ils se sont tous focalisé sur moi et tous mes faits et gestes sont devenus source de toc pour lui. Je me suis laissée humiliée pendant des années, il ne lève jamais les yeux qd je veux lui parler, s'affale sur le canapé et se scotch devant la télé qd il rentre du boulot, refuse la moindre relation physique, ne fait RIEN dans la maison et refuse de le faire parce qu'il a des TOC (il n'a jamais appris à éplucher les légumes donc ne fait que des pâtes pour les enfants)... bref, je suis son souffre douleur ! Même s'il le fait surement malgré lui, je pense qu'il est réellement malade; mais je ne peux pas, même à ce titre, subire toutes ces humiliations.
Aujourd'hui, après de multiple tentative, je crois que je vais réussir à partir (j'espère ne pas craquer) mais même ça, il s'en fiche, il reste complètement impassible. Pourtant il y a plein de détails à regler, notament nos deux enfants... j'essaye de savoir ce qu'il souhaitent pour eux, ce qu'i envisage, s'il se sens capable de s'en occuper une semaine entière... mais rien, le néant et les yeux rivés sur la télé... "va t'en, prend tout, tu es une sainte et moi un salaud... de toute façon tu es une femme et au nom de la loi tu aura tjrs raison." Voilà son discours, alors que je cherche à savoir au mieux ce qu'i veut et ce qu'il peut...
Bref, je raconte ma vie mais c'est super dur, d'autant plus que je porte ça toute seule, que j'ai un boulot où je doit être gai et souriante tte la journée, et que je ne peux en parler à parsonne...
Alors je recherche des témoignages de gens qui auraient vécu avec qq un qui a des tocs... est-ce que je suis tombée sur LE cas à part ?

Merci beaucoup !

- Je suis la femme de Poseidon08 !

- Voilà, je suis avec mon conjoint depuis maintenant 3 ans et ça n'a pas été toujours rose tous les jours. Je dirais même que je me demandais si un jour, je pourrais être heureuse. Quand nous nous sommes connus j'ignorais totalement qu'il souffrait de TOC et tout cela s'est fait sournoisement car cela s'est installé sans que je ne m'en rende compte et sans que lui ne s'en rende compte non plus. Ca a commencé par des petites phrases qu'il me faisait répéter, quelques fois au départ puis de plus en plus sur tout et n'importe quoi. Je répêtais les phrases et il fallait que ce soit fait à la perfection (même ton, même rythme...) jusqu'à ce que pour lui ce soit parfait et qu'il soit "appaisé". Je ne connaissais pas ce genre de TOC et quand j'ai essayé de m'opposer à tout cela, il était trop tard, j'étais trop impliquée et je ne pouvais plus m'opposer à tout cela car il était très méchant dans ces paroles et j'ai été vraiment très rabaissée verbalement. Tous les jours n'étaient que pleurs et souffrance, il avait une totale emprise sur moi et si j'essayais de lui résister en ne lui donnant pas ce qu'il voulait (ses répétitions de phrases), il devenait comme enragé et ça me faisait peur. Mais ce qui m'a fait m'accrocher à lui malgré tout c'est que à chaque fois qu'il était appaisé par les phrases il était très tendre et aussi désespéré par ce qu'il me faisait vivre et me demandait pardon. Je me disait qu'il n'y avait pas que du mauvais en lui car en dehors des crises, il était quelqu'un d'adorableet hyper protecteur. Un jour ou je lui ai dit que j'en avait marre de subir tout ça, je lui ai dit que je ne voulais plus le voir, il m'a finalement avoué qu'il était atteint de TOC et que ce que tout ce que j'endurais, il l'endurais aussi de la même façon et il ne pouvait rien faire pour aller contre même en le voulant très fort. Il m'avait demandé de rester calme pendant ses crises et plutôt que de lui résister (ce qui le faisait encore plus souffrir), le prendre dans mes bras et le rassurer par des mots gentils. Ce n'était pas évident car je ne comprenais pas et je n'arrivais pas à être caline alors que lui me criait dessus, (mais une fois de plus il ne le faisait pas exprès). Malgré tout cela, nous êtions très attaché l'un à l'autre et ce n'est que au bout d'une bonne année à se disputer à cause des TOC que j'ai pris conscience qu'il ne faisait exprès car je voyais bien qu'il souffrait terriblement si je ne lui disait pas ses phrases au point que parfois il me tombait dans les bras, en larmes et là j'ai vraiment pris conscience qu'il était très malheureux. J'ai donc décidé d'adopter sa méthode et à chaque fois qu'une crise de TOC arrive, je reste calme, gentille, aimante, je le serre dans mes bras en lui disant que ça va bien se passer et qu'on va y arriver, et ça marche!! Depuis que nous avons adopté cette méthode, les crises sont de plus en plus espacées pour ne pas dire quasiment terminées. Plus d'insultes, que des mots tendres et gentils. Nous sommes un couple plus que fusionnel et ces dures épreuves nous ont rapprochés de plus en plus et à l'heure actuelle, nous ne faisons qu'un, notre amour l'un pour l'autre est intense et je ne regrette pas de m'être accrochée car ça valait vraiment le coup. Je suis maintenant heureuse, lui aussi (malgré quelques petits soucis qui subsistent mais qu'on affronte et qu'on va pulvériser!!!). Je conseille à tous les couples qui vivent la même chose de s'accrocher, car la meilleure façon de se sortir de là, c'est de s'épauler mutuellement et un immense amour l'un pour l'autre. Je tiens quand même à souligner que pendant ces dures périodes de crises, mon amour était accro aux jeux vidéos et il s'est rendu compte que ça ne le faisait pas avancer face à ses TOC et ça le rendait agressif, ce n'est que quand il a décidé d'arrêter sa dépendance au jeu (je le félicite d'ailleurs!!) que nos problèmes se sont améliorés d'un seul coup!! Il faut bannir de sa vie tout ce qui peut freiner la guérison.... et le bonheur est au bout d'un courageux travail sur soi-même...

Je suis personnellement très près d'être un TOC, comme vous dites, et je dois constamment me raisonner pour ne pas envahir mon conjoint. Il est thérapeute et il est capable de prendre de la distance par rapport à moi. Il ne le fait pas pour me punir, mais pour rester sain. Je vous propose donc d'adopter son approche.
Pour le reste de son comportement, mon conjoint est pareil (marié au téléviseur, la loi du moindre effort, etc.). Cela n'a rien à voir avec un état TOC ! Cela a à voir avec l'éducation trop laxiste qu'a donnée la mère, grande pourvoyeuse par rapport aux moindres besoins de ces petits rois que sont les garçons. Ce traitement, les mamans le réservent aux fils, car les filles sont faites pour être des adjointes des mères, dans leur tête. Encore aujourd'hui, je lance un cri d'alarme aux mères : qu'elles cessent de fabriquer des conjoints rois ! Apprenez-leur à nettoyer et à cuisiner comme aux filles, pour leur plus grand bien.
Maintenant, que faire aujourd'hui ? L'encourager à devenir autonome, à le responsabiliser, en lui donnant du feedback positif quand il agit bien, comme on le ferait en élevant un enfant. Et tous les autres trucs d'éducation. Vous vous devez de les connaître, puisque vous avez pris la responsabilité de devenir parent. C'est un enfant à charge pour la vie, je sais. On le prend comme un défi ou on part. C'est déchirant chaque jour. Les ouvrages du docteur Phil McGraw sont éclairants pour aider les relations de couple. Bonne réflexion.

Bonjour Lilao,

je suis marié avec une femme qui a longtemps souffert de TOCS et celà a petit à petit détruit notre couple, et nous sommes aujourd'hui très proches du divorce. Ses TOCS concernaient surtout la saleté, les maladies, le contact physique avec d'autres gens.
Je me suis petit à petit glissé dans un rôle de protecteur et me rends compte aujourd'hui, après 20 ans de vie commune, que nous avons vécu autour de ses TOCS et de ses priorités, et que, du coup, j'ai un peu oublié de vivre. Si je parle de ses TOCS au passé, c'est parce qu'à la suite d'une maladie très grave, elle a enfin accepté de voir un psy, et elle a entrepris un travail sur elle même avec beaucoup de courage, et, sentant que c'était un peu la dernière chance de notre couple, je ne lui ai pas tellement laissé le choix, je l'ai réellement bousculée pour qu'elle continue ce travail.
Je pense qu'aujourd'hui elle s'est guérie de ses TOCS, a très envie de redécouvrir notre couple, a envie, au bout de 18 années d'essais infructueux de ma part, d'avoir une vie sexuelle. Bref, elle découvre la vie, en quelque sorte. Un peu grâce à mon intransigeance et surtout grâce à son grand courage d'entreprendre ce travail très dur sur elle-même. Mais voilà, moi je suis arrivé au bout et ne retrouve plus, au fond de moi, l'envie de rester avec elle. J'ai de la tendresse mais j'ai l'impression que l'amour s'est usé. Elle m'en veut beaucoup, j'en suis très triste et trouve ça un peu dur...
Je ne suis pas un spécialiste mais voici un tout petit conseil à toi et à celles et ceux qui vivent quelque chose de semblable : Je crois qu'il ne faut pas accepter une situation inacceptable, ni être trop patient. On finit par faire abnégation de soi. C'est déstructeur et n'aide pas l'autre à combattre sa maladie. Je l'ai réalisé bien tard et aujourd'hui, avec 3 enfants merveilleux, une femme qui dit m'aimer et est prête à tout pour me (re)conquérir, la vie pourrait être parfaite, mais voilà, pour nous c'est sûrement trop tard. j'aurais du réagir avant...
Bon courage

bonjour lilao

après 20 ans de mariage, pendant lesquelles j'ai pleuré et pleuré à cause du comportement de mon mari envers moi, insinuant des choses dont je n'étais même pas responsables, nous avons appris qu'il souffrait d'un TOC. Après beaucoup de discussions avec le psy, il accepte de prendre un médicament. Du coup, son TOC est moins pire. Mais après quelques semaines, il arrête ses médicament, disant que son psy est d'accord. Et ça recommence. Il recommence à prendre des journées de maladie car il tourne sans cesse en rond, incapable de mettre fin aux pensées et décisions qui trottent dans sa tête.
Je pense parfois au divorce, mais je me demande comment les enfants réagiraient, car ils ne sont pas affectés comme moi.
C'est une grosse décision à prendre. Pour l'instant, il a accepté de revoir son psy. On verra.

Merci tourniquette...

Mon mari a été diagnostiqué TOC à l'age de 15 ans (il en a aujourd'hui 34)... il a enchainé les traitements et les thérapies mais depuis que nous sommes ensemble, la maladie a tout envahi !
Je pensais qu'il souffrait aussi de schizofrenie (désolée, je ne sais plus l'écrire !) mais aucun médecin n'a exploré cette piste. il souffre d'u immense sentiment de persecution et n'est ami qu'avec des gens un peu en marge... il est sous prozac à l'heure actuelle et vient de terminer une session en groupe de thérapie comportementale (une de plus...) mais rien ne change...
Je vois mon médecin traitant tt à l'heure (qui est aussi le sien) et je vais lui en parler mais mon mari parle de ses toc avec tellement de lucidité devant les médecins qu'ils ne cherchent pas plus loin... Bref, je poursuis mes démarches de séparation mais ça ne va pas être simple parce qu'il va chercher à me faire payer cette décision !
Encore merci

salut je me suis rappeler le nom du médicament qui est prescrip pour le syndrome de la tourette (pour les tics) cela se nomme le NITOMAN j'espère que cela pourra t'aider

Tourniquette

Es tu certaine qu'il souffre vraiment de TOC ou bien c'est une façon de se défiler face à ses obligations?
a t il eu un diagnostique et si oui n'existe-t-il pas de médicament pour amoindrir ses symptomes
Je pense qu'il doit y avoir surement quelque chose à faire car je sais que le TOC et le syndrome de la tourette ne sont pas loin l'un de l'autre et que pour la tourette il y a une médication pour amoindrir les tics le nom m'échappe mais parle en au pharmacien ou au médecin

Bonne chance tourniquette