Une rencontre qui aurait pu tourner mal...

Bonjour, bonsoir, (selon l'heure)

Je voudrais vous présenter, en quelques lignes, une rencontre que j'ai faite sur internet.
Bien sûr, une rencontre peut être tout à fait saine, sans aucune arrière pensée. Bien sûr... Mais, il y a toujours le doute. Le doute que la personne peut s'être inventé un masque pour plaire.
Je tiens à préciser que j'ai 15 ans. Mes parents n'étaient pas au courant des rencontres que je faisais. Mes parents, mais aussi l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance).
J'ai rencontré virtuellement un jeune homme de 18 ans. Quelqu'un qui a su me destabiliser, quelqu'un qui a "remué mes bases".
Je n'ai eu que deux discutions serieuses avec ce garçon. J'avais l'impression d'avoir trouvé quelqu'un à ma hauteur, quelqu'un qui me comprennait.
En ce temps, je désespérais de rencontrer une personne qui pourrait me "cerner" à 100%. (Je voudrais signifier que je voulais une relation amicale.)
Et, enfin, j'avais interessé quelqu'un qui me paraîssait interessant, fascinant même. Pour reprendre ses termes, il y a un avant (lui) et un après (lui).
Et je suis tombée sous sa coupe. Je croyais l'aimer, mais, j'ai compris trop tard qu'il présentait beaucoup des caractéristiques d'un manipulateur. Telles que : "Il répond très souvent de façon floue.", "Il fait faire ses messages par autrui." (en l'occurence, un de ses amis à qui il avait fourni mon adresse msn), etc.
Je me suis sentie désemparée. J'avais l'irrépréssible envie de le voir, de lui parler, de le comprendre. De savoir pourquoi il était comme ça. Il m'intriguait, me surprennait, me flattait.
Pendant ce même temps, mes notes étaient encore plus basses qu'à l'ordinaire. L'ASE voulait me forcer à prendre un contraceptif (l'implanon). Je ne pouvais pas refuser, je ne pouvais pas leur expliquer les humeurs lunatiques de mon "compagnon". D'ailleurs, mon père non plus n'aurait pu comprendre.
Pour eux, j'avais rencontré un majeur qu'ils ne connaissaient pas, que je ne voulais pas leur présenter. Bref, pas mal de complications...

Au jour d'aujourd'hui, je tente de contacter mon "copain" pour "rompre".
Malheureusement, je ne sais toujours pas comment expliquer la situation à mon père et à l'ASE. Ma mère, de son côté, à tout de suite compris de quoi il s'agissait.

Enfin, tout ça pour dire que malgré notre confiance en soi, on peut être trompé ou se tromper. Et que la méfiance est de rigueur, que ça soi sur internet ou dans la vie "réelle".

Je pense aussi que c'est une bonne idée... de couper les ponts. Je crois pouvoir y arriver sans trop de difficultées.
En effet, l'ASE ne facilite pas l'accès à un entourage "sain", mais, j'avoue, malgré les souffrances que cela m'apporte, que c'est une expérience extrêmement enrichissante.
Merci beaucoup pour ce conseil plein de bon sens.
A bientôt.

bonjour,
je me permets de te conseiller de couper les ponts avec ce jeune homme, plutôt que de vouloir procéder à une rupture en bonne et due forme.
Tu semble bien informée sur ce genre de personne, tu dois donc savoir que le manipulateur se sert du contact pour renouer et continuer son pouvoir de séduction. plus de téléphone, plus de rencontre avec lui..
Sors le de tes pensées...
Fréquente des gens sains, je sais que cela ne dois pas être facile au sein de l'ASE, mon fils a été placé jusqu'a ce qu'il ait reçu de l'hopital un diagnostic d'hyperactif
Tu semble intelligente, tu t'en sortira très bien
Courage!

Couvent ? Oui, ça y ressemble, avec des psychotiques en plus.
Ca ne me dérange pas de parler des circonstances qui m'ont conduite jusque là.
L'année dernière, j'ai été descolarisée pour dépression. En fait, je n'ai jamais pu m'intégrer véritablement bien avec les gens de mon âge. Nous n'avions pas les mêmes centres d'interêt.
Donc, j'ai passé un an enfermée chez moi, sans voir personne, à part ma mère ainsi que les professeurs qui me donnaient des cours à domicile.
Ma mère, étant désespérée par ma descolarisation ainsi que par mes comportements (j'étais "border line"), a parlé de la situation avec une assistante sociale.
Cela s'est déroulé en même temps que le procès de pédophilie sur Angers (j'habite dans le 49), et l'ASE s'est faite "remonter les bretelles". Ce qui a participé à mon placement. On m'a donc mise dans un ITEP, un institut pour les jeunes ayant des troubles du comportement.
J'ai passé presque un an (mon année de 2nde) dans ce foyer, au milieu des hurlements et des menaces. Etant donné que le social a de moins en moins de financement et que l'hopital pédo-psychiatrique d'Angers a fermé ses portes, il y a des "cas lourds" dans les foyers sociaux et aucun moyens pour les aider vraiment.
A l'heure actuelle, tout le monde essaye de me trouver un endroit pour vivre l'année prochaine.
Je crois avoir à peu près tout dit là-dessus.

Je sais bien que tu ne voulais insulter personne, et je ne l'ai pas pris mal. Malheureusement, il faut admettre que beaucoup de gens rejette la "différence". Et ont beaucoup de mal avec les situations peu courantes.

Merci pour ton aide. Ca fait toujours plaisir de parler et qu'on nous réponde, rien que cela m'aide déjà énormement.

C'est pratiquement aussi pire que le couvent ton institut. Qu'est il arrivé dans ta vie pour en être la (oups excuses tu n'es pas obligé de répondre trop indiscret)

Je retrque mes propos vu la situation ta mère est au courant ou plus ou moins. Ça n'en fait au moins une et les autres et bien qu'ils le découvrent seuls peut-être que ça leur fera du bien de se faire aller les méninges un peu. Et je ne dis pas ça pour insulter personne mais simplement pour que leur esprit s'ouvre un peu plus grand comme tu dis.

CIAO

Tout d'abord, merci pour ta réponse.

Le problème avec l'ASE, enfin, plutôt avec ses représententes, c'est qu'une relation de pouvoir s'est mise en place. Ces personnes veulent, évidamment, faire mon bien, mais, selon leurs critères. Par exemple, pendant ces vacances de pâque, j'ai été forcée de faire un "stage d'évaluation" dans un autre foyer que celui où je réside cette année. Ma mère avait bien signifié aux représententes que, en contact avec des chevaux, je pouvais faire un oedème de quincke. Malgré tous les avertissements, mon stage s'est déroulé dans une ferme et j'ai du rester cloitrée dans la maison pour ne pas courir de risques.
Ce que j'essaye d'expliquer par là, c'est que les personnes s'occupant de mon dossier ne voudront rien entendre. Il faut savoir que dans le milieu social, on trouve des gens "assoifés" de pouvoir. Ils veulent "contrôler" les vies d'autrui. Je ne dis pas qu'ils sont tous pareil, mais, la plupart, malheureusement. Beaucoup d'éducateurs pouront prouver mes dires.
Ma référente et sa superieur, si je leur explique la situation avec ce jeune homme, se serviront de l'histoire pour me remettre en ITEP (institut thérapeutique, éducatif et pédagogique).
Pour ce qui est de mon père, il penserait, lui aussi, que j'affabule.
Je crois qu'il faut vivre ce genre de situation pour comprendre pleinement l'affaire. Ou alors, avoir une très grande largesse d'esprit.

Merci d'être aussi sage malgré ton jeune âge. Maintenant que tu as compris ce sont des témoignages comme le tien qui aideront tes pairs.
Bravo
Pour l'explication et bien la vérité est toujours le meilleur remède. L'asf comme tu l'appelles, je suis sure que ce n'est pas la première qu'ils s'occupent de jeunes et ils en ont vu d'autres je commencerais par eux ensuite tu te sers de eux pour t'aider à le dire à ton père. Ils n'accepteront peut-être pas et il y aura surement une baisse de confiance mais le plus important c'est que toi tu as compris et que malgré qu'il n'y est aucune certitude que ça aurait pu mal tourner il y a tout de même un doute et tu peux en parler.
BOnne chance