ne pas gacher une relation amoureuse en crise d'état limite?

Publié le

Anciens messages (page 2)

Un trouble de personnalité n'est pas incurable!

#7 Posté le par Marika25

Bonjour à toi et à tous les gens qui sont atteint du TPL,

J'ai moi-même des comportements borderline. Note que je ne dis pas "je suis borderline", car ce trouble ne représente pas du tout qui je suis, ce n'est qu'une composante de ma vie sur laquelle je dois toujours travailler. Trop de gens qui souffrent de problèmes de santé mentale s'identifient sans s'en rendre compte, par leurs paroles, leurs comportements, leurs pensées, à leur maladie, comme s'ils n'étaient plus autre chose. Je crois que la première étape de toute guérison, c'est de cesser de se concentrer sur le diagnostic, la maladie, ses conséquences, et de prendre le problème autrement: Je suis, tu es une personne qui éprouvent plus de difficultés qu'une autre avec le rejet et l'abandon (entre autres). Ce problème a une source dans notre passé, bien sûr, et il peut être utile de la trouver pour comprendre. Mais, comme mon psychiatre me l'a fait comprendre après que j'ai passé beaucoup de temps en thérapie, une thérapie ne peut que nous aider à comprendre les SOURCES, les raisons du problème, mais pas directement à nous donner les solutions. Les solutions, elles sont en nous. Je te donne des exemples de mon propre vécu (en passant, je partage ma vie avec mon conjoint depuis 2 ans):

1- La première chose qui m'a grandement aidée, c'est de trouver en quoi je croyais profondément, spirituellement parlant. Que ce soit une religion établie (peu importe laquelle), un amalgame des religions existentes, une philosophie forte sur laquelle tu peux t'appuyer, même pour toi puisque tu es musicienne, sur ton art (moi c'est l'écriture)...Pour ma part, j'ai redécouvert le christianisme, enfin si l'on veut, j'ai pris dans cette religion ce en quoi je croyais et j'ai laissé de côté ce qui, selon moi, provenait davantage de la doctrine des hommes que de Dieu. J'ai découvert la puissance calmante, libératrice et créatrice de la prière. Mais pas de celle que l'on fait à genoux, non, parce que je ne crois pas que Dieu veuille qu'on le traite comme un être inatteignable devant lequel il faut s'incliner, mais plutôt comme un égal auxquels on peut livrer ses peines, ses joies, ses problèmes, ses désirs, ses peurs...Et étrangement, à partir du moment où l'on commence à demander à Dieu de nous donner des réponses à tout cela, on se rend vite compte que non effectivement, Dieu ne communique pas par la parole, mais par des signes, des événements qui surviennent en réponse, des émotions qui surgissent en nous pour nous guider, par ce que l'on appelle notre "intuition", mais qui n'est rien d'autre selon moi que son moyen direct de communiquer avec nous. Il en va de même pour l'inspiration, ce n'est pas pour rien que beaucoup d'artistes ont l'impression que leurs créations leur ont été donné par quelque chose de supérieure. Là-dessus, tu peux lire "Conversations with God" de Neale Donald Walsch (il y a une version française également), qui répond à pratiquement tous les questions que l'on aurait envie de poser à Dieu sur le monde, son fonctionnement, notre raison d'être, et une foule de sujet. Si tu n'aimes pas le terme "Dieu", comme beaucoup de monde de nos jours, donne-lui un nom qui t'inspire confiance, le nom d'un être que tu as aimé qui est disparu, le nom d'un grand artiste qui t'inspire et qui n'est plus, etc. L'important, c'est la relation que tu as avec lui, pas le nom qu'on lui donne.

2- La deuxième chose qui m'a vraiment aidé, et ça rejoint la prière, mais d'une autre façon, c'est la méditation. Je recommande fortement à tous ceux qui éprouve des problèmes psychologiques ou émotionnel de pratiquer la méditation. Il existe de nombreux centres qui enseignent la méditation, même si la technique de base est très simple. Il faut s'asseoir, les jambes croisées, si possible sur un coussin qui permet que les genoux soit plus bas que les hanches, les mains posées sur les cuisses et les bras, épaules détendus, le dos droit, et le regard fixe mais calme sur un point au sol devant nous. On garde les yeux ouverts, mais on n'essaie de ne pas faire de fixation sur rien, de garder le regard un peu flou. Et là, on concentre sur sa respiration. On sent l'air qui entre et qui sort. Si des pensées nous viennent (et il y en aura, croyez-moi), il faut juste reconnaître qu'elles sont là puis les laisser passer, en se disant chaque fois le mot "pensée" dans sa tête. Au début de la pratique, c'est certain que l'on va se dire des tonnes de fois le mot "pensée", puisque le propre des gens qui ont des troubles émotifs et psychologiques, c'est qu'ils ont la plupart du temps un flux de pensées incroyables qui traversent leur cerveau à une vitesse incroyable. Et la plupart du temps, on ne s'en rend même plus compte que l'on pense aussi intensément. C'est devenu mécanique. C'est ce qui cause la plupart des problèmes chez les personnes qui ont un trouble de personnalité limite: le fait qu'ils ne sont pas capables d'arrêter le flux de leurs pensées dès qu'il débute, avant qu'il n'y ait une escalade et finalement que la crise éclate. Mais la méditation, avec de la pratique (on commence par 10 min par jour), permet de reprendre contrôle de l'écoulement de ses pensées et ainsi de prévenir les crises. Dès que l'on sent que l'on commence à perdre les pédales, on s'isole dans un coin tranquille et on fait de la méditation, jusqu'à ce que le calme soit revenu en nous. Et étrangement, plus on la pratique, plus on est capable de calmer nos pensées dans la vie de tous les jours, parce que l'on devient plus conscient de leur présence. C'est d'ailleurs l'un des buts de la méditation, d'augmenter notre conscience de soi et du monde.

3- Je n'appuyerai jamais assez là-dessus: l'importance de l'activité physique. Je sais, on entend ça partout, mais c'est pas si simple, se dit-on. Il faut simplement trouver quelque chose que l'on aime, et en faire une priorité, une nouvelle passion de notre vie, peu importe ce que c'est: du yoga, du Budokon (art martial + yoga + méditation = disponible en DVD), de la natation, du tennis, des sports d'équipe, de l'aquaforme pour ceux qui ont subi des blessures ou qui n'ont pas de bonnes articulations, etc. Moi, je m'entraîne désormais intensément, beaucoup plus que la moyenne des gens, parce que la moyenne des gens n'ont pas autant de difficulté à conserver leur stress et leurs émotions sous contrôle. Je fais en moyenne 2h d'activité physique intense par jour. Souvent le matin au réveil et en soirée. quand j'ai terminé, je me sens mieux dans ma peau, plus calme, plus positive et de bonne humeur et beaucoup moins disposée à voir des problèmes là où il n'y en a pas. De toute façon, créer des problèmes demande beaucoup d'énergie, et lorsque l'on a terminé un entrainement intensif, on est tellement vidé de notre surplus d'énergie que tout ce que l'on a envie de faire, c'est de se détendre. L'autre point positif que j'ai remarqué, c'est que faire de l'exercice ainsi nous rend plus conscient de notre corps. En effet, trop de gens ne vivent plus que dans leur tête et sont pratiquement totalement coupés de leur vécu corporel. Or, cette coupure n'aide pas à gérer nos émotions, puisque une émotion à la base, comporte toujours des réactions physiologiques précurseures. Ex: quand on a peur de se faire rejeter, on a souvent un mouvement inconscient de recul face à l'autre, ou au contraire, on s'en rapproche instinctivement, comme pour s'imposer à l'autre. Aussi, notre coeur se met à battre plus vite, on peut trembler, sentir nos muscles se contracter, et plein d'autres réactions et malaises peuvent survenir qui diffèrent pour chaque personne. Bref, le fait d'être conscient des réactions physiologiques qui nous sont particulières au moment du début d'une crise, nous permet de pouvoir agir pour contrecarrer la crise plus rapidement.

4- Éliminer le plus de stresseurs possibles de nos vies réduit la fréquence des crises, parce que nous sommes déjà moins énervé à l'avance et que l'on a davantage d'énergie pour s'occuper de soi. Exemple: toutes les relations qui ne nous sont pas bénéfiques, quelles qu'elles soient, le travail qui nous rend malheureux, le fait de vivre au-dessus de nos moyens, de s'isoler, de ne pas avoir quelqu'un à qui se confier souvent et qui a une bonne écoute, l'endettement, etc.

5- Et selon moi, une façon de s'en sortir que l'on oublie trop souvent: aider les autres. C'est le personnage de Robin Williams qui disaient dans le film "Patch Adams" qu'il était suicidaire, a été admis dans un höpital pour se faire traiter, où ce ne sont pas les médecins qui l'ont aidé, mais les autres patients. Et que ça lui a ainsi donné le goût à lui aussi d'aider les autres, que ça lui a redonné un but dans la vie, que ça lui a permis de cesser de penser constamment à ses propres problèmes. Que ce soit par le site de psychomedia (sur les forums et en privé), ou en personne avec des membres de votre entourage, en faisant du bénévolat pour une cause quelconque qui vous tient à coeur, ou simplement en écoutant sincèrement les autres au lieu de passer votre temps à ressasser sans cesse vos problèmes (que l'on considère souvent plus graves, plus importants, plus stressants que ceux des autres lorsque l'on a ce trouble, puisqu'on a tendance à les vivre intensément).

Il n'y a pas de recette miracle, ni UNE solution unique qui convient à tout le monde. Il faut prendre ce qui nous convient, ce qui nous rend bien, et laisser le reste. L'important, c'est d'essayer toutes sortes de méthodes pour apprendre à gérer ses émotions et ses crises (des méthodes bénéfiques!) et de trouver celles qui nous permettent de s'en sortir.

Par ailleurs, pour ton cas particulier, rappelle-toi que tu dois apprendre à gérer tes crises pour l'ensemble de ta vie en général, et non pas seulement pour sauver ta relation amoureuse. Ce trouble qu'est le trouble borderline fait trop souvent en sorte que l'on met beaucoup trop l'accent sur notre vécu amoureux et émotif au dépend de notre bien-être général. Si tu n'es pas encore capable de gérer tes conflits internes, peut-être serait-il sage de demander à ton nouveau copain de te donner du temps, de continuer à vous fréquenter, mais moins intensément, peut-être sous le titre d'amis pour un temps, juste le temps que tu puisses développer des méthodes pour gérer tes crises. S'il tient vraiment à toi, il ne s'en ira pas parce que tu lui demandes du temps. Il comprendra. C'est d'ailleurs une chose que je recommande aux gens comme nous: de prendre davantage de temps de fréquentation amicale avec l'homme ou la femme qui nous intéresse, puisque ça crée ainsi une solide base de confiance entre les deux parties, diminuant ainsi beaucoup l'anxiété de la personne qui souffre de TPL lorsque finalement elle officialise sa relation. Car à la base, notre problème en est un de confiance que l'autre ne va pas nous rejeter, alors il faut prendre son temps pour développer cette confiance et développer un sentiment de sécurité dans la relation.

Porte-toi bien!

Marika

Salut..

#6 Posté le par bis2
Le pire pour ton copain c'est quand injustement tu vas lui en vouloir et qu'il ne comprendra pas ce qui ce passe.. il se demandera si tu fais ça pour qu'il parte, si tu tiens vraiment, à lui, si tu as des sentiments pour lui..

Message #5

#5 Posté le par bis2

Il ne partira que si tu le pousses à partir...

On parle de suite "de bordeline" être en insécurité affective c'est pas toujours être bordeline..

Ca va aller... :D

Message #4

#4 Posté le par Goldenmoon

je suis nouvelle sur le site et je me suis "auto" diagnostiqué borderline. quand je lis les symptôme, j'ai l'impression d'avoir été leur modèle pour l'évaluation de la maladie. à part 2 ou 3 que je ne crois pas avoir, le reste c'est tout moi.

je me suis très bien reconnu dans ton message. j'ai moi aussi tendance à tout faire pour perdre l'autre, j'en suis consciente mais ne sais pas comment m'arrêter. j'ai perdu la personne que j'aimais le plus au monde comme ça il y a un an et la rupture est encore difficile pour moi. d'Autant plus qu'on se voit toujours, que nous avons encore des relations sexuelles et que nous sommes toujours de bons amis. je sais, dans sa façon d'être avec moi, qu'il m'aime encore mais que mes comportements auto-destructifs et négatifs, ma jalousie exagéré et ma critique constante de tout et tout le monde l'on fait fuire. sans ça, je suis convaincu qu'il serait toujours là.

j'attends depuis 2 mois de voir un psychiatre mais le téléphone ne sonne pas. le système de santé ici est congestionné, c'est pas croyable. mais je trouve de plus en plus difficile de vivre cette maladie sans aide, surtout maintenant que j'en suis consciente. j'ai l'impression de tout mettre sur le dos de mon TPL maintenant et je ne sais plus lequels de mes comportements sont dû à ça et lesquels ne le sont pas. malgré tout ça, mon ex me soutiens d'une façon qui me surprends chaque fois. par contre, lui est convaincu qu'avec de la volonté, je peux tout changer alors que moi je ne me crois pas capable d'y arriver.

j'ai tellement hâte de finalement être suivie par un professionel. ce sera un poids incroyable qui me sera enlevé.

merci de m'avoir donné l'occasion de partager ça.

Goldenmoon

Bonjour à tous

#3 Posté le par Oouleetromp

et merci pour vos réponses.

J'ai pris un peu de temps pour essayer de mettre de l'ordre dans mes sentiments. Lui de son côté s'est renseigné sur ma "maladie". Depuis que j'ai écrit le premier message nous n'avons eu qu'une seule grosse crise, il a fait le dos rond et attendu que je revienne vers lui. De mon côté beaucoup d'"envies" de rupture injustifiées, mais à chaque fois j'ai réussi à me rendre compte que c'était "l'autre" (c 'est horrible d'avoir la sensation d'être plusieurs ainsi) qui me parlait. Maintenant j'ai parfois l'impression d'etre trois, moi, "l'autre" et une troisième qui me prévient que c'est "elle" qui m'incite à foutre le bordel (c'est plus borderline, mais bordel line :)

Je prend du 5htp qui est un précurseur de la sérotonine (la substance qui manquerait trop dans le cas des dépressions et troubles de la personnalité) en vente libre, aucun effet secondaire à part digstifs légers pour moi, pas d'accoutumance, et effet placebo ou pas j'ai l'impression de mieux gerer mon comportement.

Je vous remercie tous pour vos messages, je vous tiendrai au courrant de l'évolution de tout ça.

Fait attention!!!

#2 Posté le par coutsland

Bonjour

Je voulais d'abord te féliciter pour ton message, c'est déja pas évident d'admettre qu'on va pas bien, sur un forum c'est pire je trouve.
Je n'ai pas vraiment de conseil a te donner, seulement du vécu:
Je suis tombé amoureuse il y a déja quelque temps d'un garcon diagnostiqué borderline. Il a été très franc et me la avoué de suite. J'avais un peu peur, mais je l'aimais énormément, alors j'ai tout fait pour l'aider, je me suis pas mal renseigné sur le sujet pour ne pas être un boulet de plus a porter, j'ai subis crise apres crise ac énormément de douleur ( il vivai a 300km de chez moi), il a tout fait pour que je le quitte.
Il m'as même dis qu'il fallais que je parte car il allait se tailler les veines et que si je le quittai je souffrirais moins. J'ai pleuré tout ce que j'ai pu par la faute de sa maladie, je savais qu'il m'aimait mais je n'ai pas tenue, et aujourd'hui c'est moi qui suis sous calmant suite a ça.

Je ne te raconte pas ça pour te culpabiliser, la vie est très possible avec un trouble limite, des gens sur ce forum pourront te le dire, alors il faut vraiment te battre si tu l'aime.
Laisse pas la maladie gagner, même si c'est plus facil a dire qu'a faire.
Mais malgré ton état limite, je me met a la place de ton ami, ce qui est pire que de se faire plaquer par qqn qu'on aime, c'est de se faire plaquer par qqn qui vous aime.

Parle avec lui et écoute le quand il te parle, l'amour peut gagner mais il va te falloir une grande force de caractère
( pour la thérapie je viens d'attaquer, j'avais une peur bleu d'y aller, mais je suis soulagé de l'avoir fait, a toi de choisir le bon moment)

En te souhaitant tout le bonheur possible.

Message #1

#1 Posté le par Garme

Bonjour Mondoulette,
Je ne suis pas borderline mais je vis depuis presque 20 ans avec un homme qui l'est.
Si je pouvais te donner un conseil ce serait de parler énormément avec ton ami, lui expliquer ce que tu as, les symptômes, les réactions et surtout admettre ton état.
Si tu as conscience, c'est déjà énorme.
Mais, il faut bien admettre que seul le sentiment amoureux peut faire supporter et admettre cette maladie qui est tout de même épuisante puor l'autre.
Essaie de faire en sorte que ton ami puisse dire et faire ce qu'il veut avec toi, ne laisse pas la maladie guider votre vie, vous noyer dans les détails de celle-ci, dépasse tes incapacités, tes angoisses si c'est possible.
Les personnes qui sont amoureuses de broderline sont souvent des personnes avec une grande empathie dont le borderline profite, pompe, use, ... il faut rester vigilent et ne pas trop abuser de son état ...

J'ai tenu de longues années avec mon conjoint mais aujourd'hui, je suis arrivée au bout de mes limites parce que j'ai beaucoup porté, accepté, compris et qu'il n'a pas voulu se remettre en cause.

Ce serait quand même mieux que tu te reposes sur un psy plutôt que sur ton conjoint, dont ce n'est pas le rôle.
C'est un peule risque lorsque l'on est amoureux .... on veut jouer tous les rôles, à tort je pense.

Longue vie à ton histoire en tous les cas.