Ne me reste-t-il qu'à crever en silence?

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Ne me reste-t-il qu'à crever en silence?

#0 Posté le par Luftgeist

Bonjour à tous!

Par où commencer?!

J'ai 33 ans, je suis de sexe masculin, je vis au Québec, et j'ai dû laisser tomber mon emploi (sans revenu) il y a environ 2 ans à cause de douleurs chroniques. J'ai travaillé pendant plus de quinze ans dans ce domaine (technicien spécialisé en éclairage), et aujourd'hui il ne me reste plus rien.

J'avais déjà des problèmes financiers avant d'arrêter le travail (mauvais payeurs, cheap labor, et sur-impôsition en sont les principales causes), mais je réusissais quand même à arriver en travaillant beaucoup. "Beaucoup" signifie une moyenne d'environ 100h/semaine. J'ai payé du chômage, de la CSST, et toutes ces taxes de n'importe quoi, et même celle pour lutter contre la pauvreté. Résultat: Revenus nets inférieurs au seuil de la pauvreté, bureau du chômage qui m'envoie (avec un delai de quatre mois) un chèque minimal re-minimisé par 2 fois à cause d'erreurs de fonctionnaires incompétents, la CSST qui se fout complètement de moi car je n'ai pas réussi à avoir le diagnostique d'un médecin, et un psychiâtre du CLSC du coin qui me prescrit un anti-dépresseurs magique (Effexor aurait dû être sans aucun effet secondaire, mais ce sont les seuls effets que j'ai pu apprécier) en moins de 15 minutes et me dit de revenir le voir le plus tôt possible. J'ai essayé de revoir ce psy avant de me faire foutre à la rue (environ 2 mois plus tard), mais je ne suis même pas arrivé à avoir un rendez-vous. Je suis donc revenu rester chez mes parents, où je vis depuis deux ans.

Mais mes relations avec eux sont pitoyables. Ma mère est manipulatrice, et je ne me souviens plus de la dernière fois où j'ai eu une conversation avec elle et où elle ne s'est pas mise à "bitcher". Pour ce qui est de mon père, j'ai appris à toujours garder un oeil sur lui. C'est un peureux. Il m'a déjà frappé dans le dos à coup de pied pour une raison dont il ne se rappelait plus quelques heures plus tard. Fammeuse lopette le bonhomme! Est-il besoin de préciser ici que je préfère éviter tout support famillial!?

...Mais je ne me suis pas laisser aller, et je suis allé demander l'aide d'un psychologue au CLSC le plus proche d'ici. J'avais des idées suicidaires, même si je ne crois pas qu'on puisse appeler ça des tendances suicidaires (J'en reparlerai). Ça s'est encore mal passé. À la réception je me suis fait dire: "Il n'y a pas de service de psychologues ici." Croyez-le ou non, je ne me suis pas laissé démonter et j'ai insisté. La réceptionniste a fini par m'avouer qu'il y avait des psy, mais qu'elle ne le disait pas car il y avait une procédure. (Il me semble qu'il y ait toujours des procédures dans tous les bureaux du gouvernement, non?!? C'était peut-être une bonne expliquation au sujet de la disfonction publique!)

J'ai quand même réussi à "embarquer" dans le processus. J'ai vu une infirmière (une PRO avec une attitude impecable) qui m'a dirigée vers la suite... La suite...

Un mois plus tard, j'ai eu mon premier de deux rendez-vous d'une heure avec une TS. Je lui ai racconté mon hitoire, dis que j'ai toujours très mal au dos, et précisé que j'espérais voir un psychologue car j'en avais plein le c... de la vie. À la fin de cette première entrevue elle m'a envoyé me chercher du travail! À la toute fin de ma deuxième heure d'entrevue, elle a trouvé encore plus stupide à me dire:"...Mais monsieur, je ne comprend pas pourquoi vous voulez voir une TS..."

Huit mois après ma demande d'aide, je voyais enfin une psychologue pour la première fois! ...Et il n'y avait aucune mention de tendances suicidaires dans le rapport de la TS! Ma psy m'a alors rassuré en me disant qu'ils auraient fait plus vite s'ils avaient su. Quand je lui ai demandé ce qu'ils auraient fait, elle n'a pas su répondre... Et on a recommencé à remplir un autre rapport d'évaluation, plus complet cette fois-ci, mais tout aussi inutile. Puis elle m'a parlé des problèmes de ressources de leur département et du "programme" qu'ils mettaient en place. Quand je lui ai demandé de quel ressources ils manquaient, elle s'est empressée de changer de sujet et est revenue à son "programme". En fait, pendant les deux mois passés à attendre que son programme commence, je ne crois pas avoir fait autre chose que de remplir ses formulaires, écouter ses piètres excuses au sujet de la médiocrité de ses collègues, et l'écouter me vanter son beau projet.

10 mois après ma demande d'aide, tout était enfin en place pour finalement avoir des services... Voici ce que c'était. Un rendez-vous privé aux deux semaines avec la psy, et un cours de communication en groupe aux deux semaines, en alternance. Je ne suis allé qu'au premier rendez-vous. Les pros étaient tous en retard de quinze minutes, sauf un. ...Et y'a une TS avec une attitude de chien de Pomméranie qui a pris quinze minutes pour expliquer qu'il y avait eu un petit problème de communication entre eux. Elle en a aussi profité pour affirmer aux quatre clients que nous étions que les huit intervenants présents étaients tous des professionnels.

Je ne vais pas détailler plus avant le travail de ces chères fonctionnaires, mais ça donne une idée de ce qu'ils m'ont fait endurer...

Aujourd'hui ma vie est un enfer de douleurs éternelles et de délaissement. Même si je suis quelqu'un de particulièrement jovial, je trouve encore que mourir serait pour moi une bénédiction. ...Et même si je suis quelqu'un qui fonce et qui n'est jamais à bout de ressources, cette fois-ci, je ne sais plus quoi faire.

À l'aide! J'agonise à petit feu, mais je ne meurs pas...

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limitations fonctionelles

#7 Posté le par jessikanne
Merci Carpa de ta réponse.Dans mon cas c'est c'est un psychologue du c.l.s.c. et je ne comptais plus le revoir.
Mais grace a ton message,j'ai réalisé que j'avais d'autres options.
Je suis tres heureuse d'avoir trouvé ce site.
Bye bye
Jessikanne

Ne me reste-t-il qu'à crever en silence?

#6 Posté le par carpa

Bonjour Luftgeist; sosoleil; maryjolie; jessikanne,

Premièrement, je ne sais si vous demeurez à Montréal où en banlieu ?

Il est vrai qu'il est de plus en plus difficile d'obtenir de l'aide de psychologue ( qui sont engorgé ), mais pour des cas lourds comme me semble les vôtres, il ya moyen. Pas facile, mais pas impossible.

sosoleil, à déjà compris le processus. C'est à dire de regarder sa vie sous un angle nouveau ( ce que fait justement la/le psy. ) Mais, ce n'est pas suffisant car parfois et trop souvent, certains problèmes prennent le dessus et hop, l'on s'y perd !

Moi, j'ai attendu 3 ans avant d'avoir la chance de commencer une psychothérapie,, et pendant ce temps je voyais une psychiatre, 1 fois/semaine. Comme je ne peux tolérer aucunes médications anti-dépresseurs...,etc, cela fut plus difficile. J'en ai essayé environ 6 et le dernier Effexor, m'a presque achevé ! Donc, j'ai par moi-même agit comme sosoleil, et lorsque j'ai commencé ma théraphie, j'avais un petit bout de fait.

Primo, les C.L.S.C, ne sont pas habilité pour des cas lourds, je dis lourd dans le sens psychologique et non que vous êtes lourds pour la société !

Il vous faut trouver un médecin généraliste, qui lui vous prescrira un rendez-vous, que vous prendrez dans une clinique, ou il y a : Psychiatres, psychologues, ergothérapeutes..,etc. Cette clinique est affilliée à un hôpital. Dès ce moment, vous serez pris en charge par des pros ! Mais cela ne veut pas dire, qu'ils pourront vous donner des rendez-vous immédiatement. Non, car malheureusement, il y une longue liste d'attente, mais ils sont en mesure de voir les cas les plus pressants.

En espérant que ces petits renseignements, vous seront utiles.
N'oubliez pas, tout part du médecin généraliste !

Au plus grave, dirigez-vous à un centre hospitalier et demander à voir un psy.

Bonne chance ! :wink:

Sincèrement,

Carpa.

les séquelles

#5 Posté le par jessikanne
Bonjour a tous,je ne raconterai pas mon histoire en détail,elle ressemble aux votres.
J'ai beaucoup de mal a accepter que cette société a laquelle j'ai jadis autant contribuer me montre la sortie sans politesses.
Je ne trouves plus ma place nulle part.Les seuls contacts que je garde sont négatifs(agents de c.s.s.t,médecins et soins palliatifs).
Ces memes personnes qui me maintiennent et aggrave mon état.Alors,faire confiance a qui?Je me le demande.
Cette semaine mon psychologue m'a confrontée en mettant en doute ma douleur physique.Ca m'a achevée!
Loin de moi l'idée d'amplifier ou relativer ma douleur,mais si on avait écouté mes dires avant,mon état ne serait pas devenu aussi chronique.
Donc je me vois placée devant le choix de continuer a le voir ou non.
Pour tout ce qui n'est pas mon état physique,j'accepte les confrontations ou mises en doutes.
Bon,ca me fait du bien de partager cela avec vous.Je sais que vous vivez aussi des situations a la limite du tolérable(limite qui est forcée bien des fois.)
Bye bye
Jessikanne

Re: Merci d'avoir pris le temps de m'écrire...

#4 Posté le par sosoleil
Bonjour à toi ! Ce que je voulait dire était d'écrire par ordre les problèmes qui te font souffrir il ne faut pas sauter d'un problème à l'autres sa fait souffrir d'avantage. S'attaquer à un problème jusqu aù prochains .JE sais que c'est facile à dire et pas toujours à faire mais je suis certaine que la vie ne peut pas être 20 ans la même si ont fait des changements. Je me rend compte que sa change et que la vie avance toujours sous un angle différent. Tu c'est l'amour est pas une histoire d'argent mais de bien être intérieur. Le suicide semble être la seul solution que tu trouve à ton problème. JE comprend que tu souffre énormément et que dans ta situation les solutions semble ne pas pleuvoir.
. il y a certainement une solution pour toi. Ne lâche pas recherche vers une autre avenue .Laisse tomber les service du clsc et tourne toi vers d'autre service. Je te souhaite un super courage des super chances et de tout mon coeur je souhaite que ta solution ne soit pas le suicide. Sosoleil .....

Merci d'avoir pris le temps de m'écrire...

#3 Posté le par Luftgeist

J'ai dû relire vos réponses au moins une vingtaine de fois, tout en y réfléchissant!

Je me sens moins incompris maintenant que je sais que d'autre personnes vivent des histoires similaires, mais ça me désole de savoir que je ne suis pas le seul à souffrir de l'incompétance des services sociaux. À quelque part au fond de moi j'espérais encore ne pas avoir eu de chance, et toujours être tombé sur la "minorité" d'incompétants qui sont à l'emploi du gouvernement. Je n'arrive plus à penser que ce soit une minorité, mais bien une majorité.

Je n'ai AUCUNE aide pour ma santé physique, ni pour ma santé mentale, ni pour ma santé financière. RIEN-DU-TOUT! ...Sauf d'éternelles douleurs dans tout le corps. Et il y a des jours où ça n'est pas endurable, même après avoir fumé du pot! ...Pis ça, c'est pas gratuit, pis ça aide pas pour garder le moral, mais c'est moins néfaste que la douleur crue ou le "je-m'en-foutisme" de ce que j'ai vu comme professionnels.

Si je n'avais pas perdu mon temps et ma santé à travailler, j'aurais certainement une femme et des enfants, et je ne serais pas plus pauvre! Mais ce n'est pas le cas. ...Et comment on fait pour "cruser" sans un sou et avec seulement un petit restant de sourire?

En fait, pour régler mon problème, il ne me reste que le suicide comme ressource. J'ai aussi mal en dedans qu'en dehors, et il n'y a que le pot pour m'aider à endurer tout ça.

Il me semble que j'ai gâché ma vie à être quelqu'un de bien; Je me suis dépensé sans compter.

P.S. J'aimerais que Sosoleil m'éclaire sur ce que veut dire "...structurer tes applications de résolution de problème." Je veux bien structurer, mais je ne comprend pas quoi LoL!

Ciao!

Luftgeist...

Message #2

#2 Posté le par maryjolie

Handicapée, avec douleurs chroniques depuis qu`un homme ivre m a frappée face à face...J`ai tout perdu, mon mari, ma vie etc...
Avec courage et pour mes enfants(j`en ai 5) j`ai trouvée la force de me refaire un peu...
J`ai réussie a m`acheter une maison avec le piêtre petit montant que la saaq m a donner, mais j en suis fiere! J`y vis avec mes enfants...J`ai demandée l aide du CLSC pour des travaux domestiques que je ne peux plus faire et pleins d autres choses et comme toi....j`attends....je prends des anti-dépresseurs depuis mon accident(1995) mais je n ai AUCUN médecin traitant, je dois attendre des heures juste pour une prescription qui est toujours la meme et qui m`enlève mes idées suicidaires,un peu...
La saaq, le clsc tout le monde ne peut jamais m`aider, ils seraient pret a payer pour mettre mes enfants en famille d accueil mais ne veulent pas plutot aider leurs maman qui les adorent a prendre soin d`eux...
Je ne demande que de l aide pour le ménage, et l`entretient régulier...je marche avec une canne c`est difficile pour moi, je dors peu ayant beaucoup de douleurs(j ai été polytraumatisé, cassé a plusieurs endroits etc...)
D`ici la ma vie est pitoyable, je suis incapable me lever de mon lit sans médication, je me réveille donc avant mes enfants afin de prendre mes pilules au lit pour pouvoir les préparer pour l`école, l`avant midi je l a passe a préparer le diner , car pour moi tout est tres long...j ai une table a roulette qui m aide a marcher et a porter ma lessive, je travaille au poele assise..je lave mon plancher sur le ventre comme un serpent...coucher totalement par terre...
Apres que les enfants aient bien diner, je fais la vaiselle assise et je vais me coucher, brulée....
Les enfants reviennent de l école et je prends bien soin d`eux, j`aimerais juste un peu d`aide, comme toi j`ai beaucoup payer en impot, en permis de conduire, en assurance, mais je n`ai droit a rien...
Faire valoir mes droits c`est payer un avocat...je consacre ma ENTIÈREMENT a mes enfants, a la lecture,a la prière et mon seul divertissement c`est l internet ou j y retrouve des gens qui souffrent comme moi et je me sent moins seule...
Je suis quand même très fiere, la vie m`a permise d`avoir ma maison, les enfants s`y plaisent et j arrive a la payée avec une petite pension de la saaq...
J`ai de bons enfants, dont 2 grandes filles qui m aident quand elles ne sont pas aux études, j en suis si fière! et les 3 derniers sont des enfants responsable, respectueux et qui ne jugent pas les autres...
Ma récompense et mon courage je le trouve aupres d`eux...mais combien de temps vais je tenir sans aide? que vais je faire quand mes grandes filles retourneront aux études? je me sent bien seule...
Je n`ai aucuns soutient de mes parents baby boomer occupés a profiter de l argent qu ils ont amasser avec les largesses des gouvernement et incompréhensifs puisqu ils n`ont jamais été malade...
Le clsc j`attends encore de leurs nouvelles, il me passe de un a l autre ne sachant pas trop quoi faire et me parle....de leurs nouveaux programes a venir.....

Bonne chance a vous deux, que Dieu vous garde xx

Re: Ne me reste-t-il qu'à crever en silence?

#1 Posté le par sosoleil
Bonjour Daniel! Je comprend ta detresse. Moi je vie une situation difficile depuis six ans.J'ai demander de l'aide au clsc autant comme autant et croit le ou non je suis encore seul avec mon problème. J'ai pleurer , dit que je n'en pouvait plus , fait des appels à l'aide. J'ai finalement compris que dans toute cette comédie ont n'est seul au monde. Le seul moyen de sens sortir à mon avis est de vivre une heure à la fois et structurer tes applications de résolution de problème.Une psychologue de toute façon tout ce qu'elle peut arriver à faire est de te faire voir la vie sous un autre angle.Quand j'ai compris cela qu'il n'y avait pas de miracle avec eu j'ai décider de prendre mon problème et de le voir d'un autre manière. Commence par choisir le point de ta vie qui te dérange le plus et travail sur ce point les autres se règle à mesure ou plus tard . Point par point moi aujourd'hui je suis encore avec mon problème mais je le contrôle se n'est plus lui qui me contrôle. Ce n'est pas facile tu ne veut plus souffrir . Je ne sais si le suicide règle vraiment tout .Personne n'est revenue pour le dire. Ici au moin du temp ou nous y sommes ont peut choisir des avenue qui nous sont connue . Se qui m'impresionne le plus chez toi et ta tenacité et ta vaillance. Je te souhaite du courage !!!Sosoleil