Marre de ma solitude

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Marre de ma solitude

#0 Posté le par fleurblanche

Bonjour,

Je n'aurais jamais cru un jour venir sur un site pleurer ma solitude...la vie est bien ironique!! toute ma vie, jai ete entouree d'amis de toutes sortes, depuis toute petite, je n'ai jamais manque d'amis, j'etais la copine de reve que tout le monde voulait avoir...du primaire et jusqu'a la fac. J'ai un caractere facile et une personalite tres vivante, j'aime rire, raconter des blagues, on disait aussi que je savais ecouter, surement vrai puisque j'etais la meilleure confidente de toutes mes amies. Meme les garcons se confiaient a moi! bref, j'etais gatee cote amitie et je ne me suis jamais posee de questions la dessus, je n'ai jamais realise ma chance jusqu'a ce que j'ai perdu tout le monde..il y a des amities que j'ai gache moi meme car je n'ai su les entretenir, j'ignorais la valeur de l'amitie, a quel point c'est precieux, comme l'amour, qu'il faut des efforts des 2 cotes pour que ca dure, que ca ne fane pas...helas, j'etais jeune et insouciante et il m'arrivait de dire tanpis, jen ai tellement d'amis, si j'en perds un j'en aurai toujours 10...il y a aussi d'autres personnes qui m'ont fait du mal alors que je les considerais comme etant des personnes tres importantes dans ma vie..enfin bref, le cercle diminuait mais j'en gardais toujours quelques uns que je considerais de "vrais amities". puis apres les etudes il y a eu les amities rencontres au boulot, et mon travail me permettait de voyager, rencontrer plein de monde, il y avait les soirees mondaines, tout le monde invitait tout le monde, bref, il m'arrivait de souhaiter prendre des vacnces et partir loin toute seule tellement j'etais envahie par les gens..Puis il y a 4 ans j'ai rencontre celui qui est devenu mon mari, pour lui, j'etais prete a laisser tomber le monde entier, et j'ai fini par le faire, j'ai laisse tomber mon petit monde a moi, mon travail, ma famille, mes amis, ma ville natale et je l'ai suivi a l'autre bout du monde, ou je ne connaissais personne, ou tout etait different y compris les regards des gens...il a fallu s'adapter, je l'ai pris comme un defi et je crois que j'ai reussi, seulement voila, je n'ai jamais reussi a me faire des amis, depuis 4 ans, mon tel n'a jamais sonne sauf quand c'est ma famille qui m'appelle, je n'ai meme pas de tel portable alors qu'avant j'en avais 2..cela fait 4 ans que je sors faire du shopping toute seule ou avec mon mari, je vais prendre un cafe toute seule apres le travail, je me promene toute seule quand il fait beau...je n'ai plus personne pour faire mes confidences, et dieu sait que j'en ai beaucoup car il s'est passe tellement de choses dans ma vie depuis 4 ans, il m'arrive d'en pleurer comme une malade, je me sens seule a en devenir folle, je parle rarement, ne sais plus sourire, je ne me reconnais plus, j'ai perdu la joie de vivre, il m'arrive de passer a cote d'un groupe de jeunes filles qui papotent et rigolent dans la rue, je les regarde avec envie en esperant avoir leur chance, mais moi je ne veux meme pas d'un cercle d'amis, je veux seulement quelqu'un a qui me confier, avec qui partager mes joies et mes peines, est ce si difficile, si rare de nos jours?
je voudrai avoir des temoignages de personnes qui sont ou ont ete dans le meme cas que moi? qu'avez vous fait pour vous en sortir? j'ai si peur de sombrer dans la deprime...

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Message #2

#2 Posté le par Couleur

Bonjour fleurblanche,

J'ai vécu très longtemps seule (pendant 6 ans) ... pendant un temps j'aimais bien être dans cette bulle confortable, mais à un moment donné j'ai craqué (et pas juste un peu.... c'était débile), et la solitude qui me plaisait tant est devenue la pire des afflictions... à ce moment-là je n'avais pas un(e) seul(e) ami(e) qui n'était pas en couple, ils ne vivaient qu'en couples et ils ne comprenaient pas mon besoin d'en discuter. Mais je sais aussi qu'on peut être en couple et continuer de voir des amis, ou souffrir quand même de solitude, sauf que je n'avais pas d'ami qui était disponible. Je n'avais aucune aide extérieure. Tout me semblait lourd dans ma vie et c'était pire si je sortais et remarquais comment des amis ensemble pouvaient sembler trouver la vie si légère.
Alors tranquillement je me suis aidée et j'ai décidé d'accepter ma solitude parce qu'elle était tout le temps en moi. De ne plus y résister, dans ma tête et dans mon corps, ce qui fut un long cheminement mais ça a finit par faire débloquer quelque chose en moi, après cette traversée je suis redevenue une nouvelle personne et en paix avec mes sentiments. Mes sentiments ne sont pas moi: je me dis que si je me sens seule, je ne suis pas une solitude. Si je me sens malheureuse, je ne suis pas le malheur, je ne suis pas une merde.... ce ne sont que des sentiments temporaires à traverser pour mieux se connaître. J'ai compris et accepté avec tout mon être que mon bien-être, mon bonheur, devait partir de moi et moi seulement, pas de ce que je peux représenter aux yeux des autres. Et aussi, que ce n,est pas quelque chose qui s'accepte juste au niveau psychologique, mais c'est une souffrance de tout le corps au complet. Le fait que tu te sentes très seule.... c'est pour te permettre de re-découvrir qui tu es, c'est en l'acceptant en toi que ce sentiment d'abandon, ou d'injustice sociale, va passer mais ne passera pas si tu tiens à t'y identifier (si tu y penses trop c'est comme lui donner trop d'importance et là nos pensées se laissent dominer par cela, ce qui nous empêche d'être présent à ce que et qui nous sommes).

J'ai médité beaucoup sur cet extrait tiré d'un livre d'un philosophe J-Y Leloup (désolée s'il est un peu long), "Un art de l'attention", et ça résume mon cheminement, et je pense que c'est comme cela pour bien des personnes... Je suis allée voir une de ses conférences et j'ai discuté avec des personnes présentes qui ont passé ou passent encore par là.... comme quoi tout le monde à un moment donné passe par là dans sa vie et s'en sort plus fort, moins dépendant de leurs relations aux autres. Peut-être cela pourrait t'aider un petit peu .... je te le souhaite sincèrement : :wink:

"Plus on refuse la souffrance de la solitude, plus on dit non, plus on a mal. Vous avez peut-être vécu ces moments extrêmes où la souffrance est telle, on n'en peut tellement plus, que par excès de douleur, on ne sent plus rien. On touche un point au coeur de la souffrance qui est au-delà, et qui ne souffre pas. Où est la souffrance pendant votre sommeil? Il y a là un moment de non-dualité qui peut s'opérer en nous si on ose le vivre dans l'état d'éveil. C'est affronter et accepter l'unicité de notre être, son ombre comme sa lumière. L'Acceptation de l'inacceptable va nous conduire vers un au-delà de nous-mêmes, vers un renforcement de notre personne dans sa relation avec ce plus-grand-que-soi, ce fil qui nous lie en communion avec toutes les autres âmes sur la terre, nous assurant notre pleine valeur, vers un état où le seuil habituel de notre souffrance ne nous ébranlera plus. Il s'agit de ne pas passer à côté, ou de ne pas la fuir à travers le regard des autres sur nous, ou en accentuant sur nous-même un regard méprisant sur notre personne qui ne fait qu'empêcher l'évolution naturelle de la vie dans notre âme, mais de passer à travers; il s'agit d'accepter et de traverser: c'est un mouvement de Pâques, qui s'avère nécessairement ardu et long, de passage vers notre sagesse, vers la reconnaissance de la beauté de la Vie. (...) Au coeur de l'absurde où rien ne va plus dans la vie que nous avons, c'est comme si on touchait un sens qui est au-delà de la raison. Toutes nos raisons, tout comme nos désirs, il y aura toujours quelqu'un pour les contredire et le contraire sera aussi raisonnable. Ce qui est folie pour la loi ordinaire a bel et bien un sens au-delà du sens commun de l'existence normale, et nous pouvons toucher là une autre dimension, une nouvelle dimension à laquelle nous ne sommes pas habitués et qui peut faire peur au début parce qu'inconnu mais qui est somme toute emplie d'un sens total. Elle touche à la profondeur de l'Être suprême, c'est également une partie de nous-mêmes que nous ignorions mais qui a un sens qui est sûr, qui est vrai, et que rien ni personne ne peut nous enlever. Une sagesse qui n'assume pas la folie du bouleversement, du dépassement de ce moi qui se croit à tort immuable serait une bien pauvre sagesse! Nous changeons constamment, et en dépassant notre souffrance, nous réalisons tous que nous ne sommes jamais abandonnés à nous-mêmes. Si le sentiment personnel d'abandon persiste, nous devons persister à l'accepter et petit à petit, ce vide qui s'est creusé en nous, qui peut presque nous donner la sensation de ne pas exister, se fait combler par le feu de l'Amour (c'est l'Agapè), par une Paix qui provient de cet au-delà qui nous relit tous les uns aux autres dans cet amour. Et là, vous avez la certitide d'être aimé quoiqu'il arrive."

Amitiés xxx

Message #1

#1 Posté le par fleurblanche

Bonjour,

c'est encore moi. Bon mon sujet n'a pas beaucoup de succes d'apres ce que je vois, merci quand meme de m'avoir lue (119 lectures c'est deja pas mal :lol: )
Merci aussi aux personnes qui m'ont repondu par MP pour me soutenir, m'encourager ou me raconter leurs experiences...cela fait chaud au coeur de savoir que l'on est pas seule a souffrir de ce genre de situations, non pas que je me rejouisse du malheur des autres, mais je me sens moins seule dans ma misere...
Aujourd'hui je ne vais pas du tout bien...je sens que j'etouffe, j'ai envie de crier mon desespoir mais je n'y arrive pas..je n'ai plus le gout de vivre, je n'ai meme plus envie de voir des gens, j'ai seulement envie de m'isoler, etre seule dans mon desespoir, j'en ai marre de me lamenter sur mon sort, d'ailleurs plus personne ne m'ecoute, j'ai toujours eu peur de sombrer dans la depression, mais la je sais que je ne pourrai pas y echapper, ce n'est que le debut, mais j'essaierai de la combattre, je refuse de baisser les bras, la vie est belle, c'est ce que j'ai toujours cru, je garde l'espoir quand meme, demain sera meilleur peut etre...