J'ai mal...

Je voudrais crier, mais plus aucun son ne parvient à franchir mes lèvres... Je voudrais pleurer, mais mon cœur est desséché de larmes...Je voudrais écorcher mon corps de toute cette haine qui me submerge, mais mes mains sont lier par un fil invisible qui se resserre quand la mélancolie m’envahie... Je voudrais poser le dernier geste qui m’éloignerais enfin de ce monde où mes futiles pensées n’ont plus aucune importance, mais j’en ai perdu le courage... Je maudis le jour où je me suis vue dans la glace pour la première fois, car cette rencontre fatale m’a complètement détruite... Parce que je souffre, parce que j’ai mal, parce que l’orage ne se dissipe pas, j’écris... Mes mots sont des larmes, mes mots sont ma rage et ma douleur d’être à moitié en vie, tout près de la mort... J'écris pour survivre, j'écris pour me souvenir que j'existe, j'écris pour ne pas laisser mes mots tomber dans le gouffre de ma mémoire obscure... Je laisse ma trace à travers cet encre, ma trace dans ce monde malheureux et étrange... Ma trace, je la laisse pour toi qui trouveras ces mots qui auront sali cette page blanche...

je ne me retrouve même plus à travers mes propres mots... J'ai mal, je n'en peux plus de souffrir, je n'en peux plus de vivre...

Bonjour petitefeefragile, j'ai lu et relu ton message. Il est clair qu'a 15 ans la vie n'est pas facile, on n'est plus un enfant et on est pas encore un adulte. J'ai eu beaucoup de difficulté moi aussi à cet âge. J'ai eu des problèmes de boulimie aussi, et des pensés suicidaires. Le problème, c'est que ton inconscient envoie des messages de s.o.s. alors que ton conscient veut avoir la paix ! c'est un drole de paradoxe. Je vais te raconter ma petite histoire si tu le veux bien. Je faisais partie d'une famille très au dessus de la moyenne en fait monétaire, la plus part de mes amies étaient jalouse que mes parents aient de l'argent. Je portais un nom très connu dans ma ville, tout le monde connaissait mes parents et mes grand-parents. Afin de me mettre au même ''niveau'' que mes amies, je me suis mise à prendre de la drogue, alcool, et à désobéire à mes parents. J'ai ensuite commencé à avoir des problèmes de boulimie. Je voulais mourir, et j'ai essayé à quelques reprise de mettre fin à mes jours. Je n'attendais rien de la vie, puis un été, l'été de mes quinze ans, alors que je ne devais pas sortir, je suis sorti en catimini de mes parents, et je suis aller à une fête, j'ai été violée par un ''ami'', je ne pouvais pas faire de plainte à la police car mes parents auraient su que j'étais sorti sans leur permissions, et j'aurai été grondée. Alors j'ai tenu sous silence cet évènement longtemps, en fait mes parents l'on su il y a deux ans (lorsque j'avais 31 ans) quelques mois plus tard j'ai eu un grave accident de voiture, j'ai été au soins intensifs longtemps, j'ai été entre la vie et la mort. J'ai perdu la vision d'un oeil et beaucoup beaucoup de séquelles physique. Incroyable mais vrai après avoir vécue cette expérience, j'ai fait la paix avec mes parents, ma situation privilégiée, j'ai changé de cercle d'amies, et j'ai enfin commencé à m'accepter tel que j'étais. Enfin je réalisais que la vie vaut la peine d'être vécue, et que rien au monde ni personne ne m'enlèverait la joie de vivre à partir de ce jour là. Aujourd'hui je suis encore fragile par moment, mais je suis en santé, et je suis en vie.

Cherche la raison de ton auto-mutilation et de tes troubles alimentaire, et tout rentrera dans l'ordre facilement. Il y a toujours une raison. n'est pas peur de consulter des professionnels de la santé, car c'est grave la boulimie et l'anorexie, et personne ne peut te guérir, si tu ne le veux pas. Apprends à t'aimer comme tu es, pour ce que tu es et peut-être que tu y arriveras avec plus de sérinité.

La vie est belle, ne l'oubli pas. Aujourd'hui je suis maman de 2 pré-adolescent, je les vois grandir et chaque fois qu'ils ont envie de pleurer ou de crier leur souffrance, je suis là pour les écouter et les prendre dans mes bras, des fois on a juste besoin de calins, pas de parole
alors à distance, je te donne un gros gros calin et je t'envoie plein d'amour, pour que tu puisses te sentir mieux.

Sincèrement,
poussino

Je suis une adolescente de 15 ans qui pourrait être comme les autres... Courir les forums de discussion ne fait pas vraiment partie de mes habitudes quotidiennes, mais aujourd'hui, je n'ai qu'une seule envie: me libérer d'un secret devenu beaucoup trop lourd à porter... J'aimerais pouvoir réussir à comprendre, me comprendre... Pourquoi ressentir le besoin de s'effacer pour être vue, souffrir pour exister, mourir pour vivre? Au début, on a l'impression de pouvoir tout contrôler, un sentiment de totale liberté, jusqu'à ce que tout dégénère... Il y a maintenant un an que j'ai sombré dans le monde de l'anorexie, puis dans celui de la boulimie... Il y a quelques mois,certains de mes proches se sont rendus compte de mon état... L'atmosphère était devenue tellement froide dans ma famille, ma vie est devenue tellement difficile... Comment expliquer à ses propres parents le fait de mettre soi-même en danger la vie qu'ils t'ont donnée... Ma mère avait sans cesse les larmes aux yeux, mon père ne me regardait même plus, il avait tellement honte de moi... J'ai eu parfois l'impression de revivre les moments les plus difficiles de mon passé... J'ai perdu leur confiance en même temps que mes rêves et ma liberté. Tout ce qu'ils voulaient, c'était faire de moi une fille parfaite... Leurs rêves se sont donc écroulés en même temps que les miens... Ils ont ensuite tenté de reforger l'image que les autres avaient de moi, du moins de l'extérieur... Ils m'ont forcée a recommencer à manger, ils avaient alors l'impression de pouvoir contrôler ma vie à nouveau... C'est à partir de ce moment que mes crises de boulimie ont commencé, mettant fin, par contre, à mes crises d'automutilation... Aujourd'hui, je me sens tout simplement perdue... Mes parents ne savent pas ce qui se passe en ce moment à l'intérieur de moi, je crois qu'ils ne veulent tout simplement pas savoir... C'est réciproque, je ne veux pas qu'ils sachent, mais je me sens seule, terriblement seule... Les automates, comme mes parents, ne veulent pas savoir... Ceux qui savent me blessent en voulant à tout prix m'aider ou alors ils fuient parce qu'ils ont peur... Peur de quoi? Peur de souffrir, peur de me blesser dans ma grande fragilité... Tout ce que je souhaitais, c'était de retrouver la force de ma fragilité, un certain réconfort face à cette vie qui m'a tant fait souffrir... Seuls ceux qui sont passés par là peuvent vraiment comprendre, mais souvent ils ont peur, peur de sombrer à nouveau dans des souvenirs beaucoup trop douloureux... Je me sens si forte et pourtant si faible... Si quelqu'un pense pouvoir m'aider, ne serait-ce que pour échanger quelques mots, n'hésitez surtout pas... Par contre, je vous en supplie, pas de sermons, j'en ai assez... Merci à l'avance, cyn...

La vie est faite de joies, de bonheur mais aussi de souffrance. C'est ainsi et on ne peut rien y faire.
La souffrance a certainement un sens, mais que nous ignorons quand nous sommes "dedans".

Je ne vais pas faire ici un discours moralisateur.

Il serait bon de savoir précisément pourquoi vous souffrez ainsi.
Quelles sont les "vraies" raisons;
vous êtes vous déjà posé la question. Si vous n'arrivez pas à répondre, pourquoi ne pas vous faire aider ?

Sortir de votre vie présente est une chose, mais si vous commettez l'irréparable, qui vous dit "qu'ailleurs" se ne sera pas pire....
Je serais heureuse de vous aider, si je peux.
Continuer d'écrire, ici, ailleurs ou en MP

Restez debout !

Bonjour petite fée...

Dans tes mots, il n'y a pas que l'écho de ta souffrance, il y a aussi le reflet de tant d'autre souffrances... Dont la mienne... et moi, ce soir, je n'ai plus de mots...
Essayes de vivre tout de même...
Micky2

Bonjour,

A quoi ou à qui penses-tu lorsque tu as mal?

Lola?