Procrastination, quelle plaie !!!

Je ne sais pas vraiment où placé ce message. Je suis en arrêt de travail pour dépression suite à un épuisement professionnel et de l'anxiété généralisé. J'ai aussi été diagnostiqué trouble de personnalité limite même si en ce moment c'est remis en cause car il y a eu réminiscences conséquence de choc post-traumatique. Bref peu importe ou j’en suis rendu, j’ai eu une année très difficile avec plusieurs hospitalisations. Je vais beaucoup mieux, mais j’ai actuellement un problème dont j’ai de la difficulté à me départir, je procrastine !!! J’ai la fâcheuse tendance à tout remettre à plus tard. Pas seulement les choses que je n’aime pas, à peu près tout en fait. En théorie, ce n’est pas la fin du monde. Sauf que dans mon cas ça contribue à créer de l’anxiété parce que je pense à tout ce qui me reste à faire et qui n’avance pas et à de la colère car je m’en veux de toujours tout faire pour en arrivé là. On dirait que je suis masochiste et que je fais tout pour me faire souffrir. Je ne sais plus comment m’y prendre, je me fais des listes dans le but de me motiver et essayer de m’organiser, mais je ne les suis pas. Je me retrouve avec plusieurs listes dont l’ordre des choses à faire change selon la priorité avec les jours qui passent. Ce serait si facile de m’arrêter et de prendre les choses une à une en les cochant au fur et à mesure sur ma liste pour ne pas quelles reviennent ! Mai je n’y arrive pas. J’occupe ma journée de choses insignifiantes qui me prennent du temps mais ne diminue pas ma liste. Alors la liste s’allonge de jour en jour et moi j’angoisse de plus en plus. Maintenant, je me demande comment je vais y arriver en janvier quand je retournerai au travail. Je suis tellement nulle à la maison, comment vais-je faire pour concilier les deux ?

Merci Dadu pour votre réponse. J'ai déjà une psychologue avec qui je travail depuis 1 an. Je suis partie de loin et ça va beaucoup mieux. Je n'ai presque plus d'idées suicidaire, mais même si les bas ne sont plus aussi bas et qu’ils sont moins nombreux, j'ai moins de patience que j'avais pour les affronter. Je ne veux plus me retrouvé à l'hôpital, alors je fais beaucoup d'effort pour me contrôler, mais c'est épuisant. Il m'arrive quand même des fois où je voudrais tout laisser tomber. Je sais que c'est égoïste et cruel pour mes enfants, mais quand ça me prend, c'est si fort que ça m'enlève tout instinct de survie et dans ces moments là, j'oublie que je suis mère, je veux juste que ça arrête. Maintenant, je dois affronter le temps des fêtes, j'ai tellement hâte que ça soit fini.

Oui vous avez raison. J'ai coutume de dire : le monde est tordu et la vie est difficile... Et pourtant, si nous sommes en vie et sur Terre, c'est qu'il y a une raison.

L'existence est avant tout une source d'expériences et d'enseignement.
Vous traversez depuis un moment une période difficile. Cela peu arriver à tout le monde.
Néanmoins, si Dieu, ou le destin vous a maintenu en vie c'est que vous avez quelque chose à réaliser ici-bas et quelque chose à apprendre
Alors profitez-en !
Utiliser votre mal-être pour grandir et apprendre à vraiment gérer votre vie.
Notez sur un papier ce qui est important pour vous, et les priorités que vous vous fixez pour arriver
- d'abord à survivre à votre choc post traumatique
- à organiser votre vie professionnelle et votre vie privée
- à trouver un peu de temps pour vous occuper de vous (ne serait-ce que 15 à 20 minutes par jours)

Vous avez du retard ? Ma foi, est ce que cela vous fera mourir ?
Non ! Alors cessez de dramatiser et de paniquer.
Vous avez des listes de choses à faire... bon eh bien essayez de vous fixer comme objectif de faire au moins une de ces choses par jour pendant 8 jours, puis deux choses à faire tous les jours pendant les 8 jours prochains, puis 3 choses pendant les 8 jours suivants etc....

Parfois, le simple fait de s'y mettre (parce qu'en fait, ce qui est dur de c'est de s'y mettre) permet de canaliser une énergie pour finir le travail.
Faites cela comme un exercice.
Vous n'aurez perdu aucune journée de votre vie, si vous avez seulement rempli un objectif chaque jour. Qui va piano va sano, dit on. Donc ne bousculer rien pour le moment, essayez simplement de gravir votre vie comme on monte sur une échelle : barreau par barreau.

Et puis, Mon Dieu, si vous n'y arrivez pas, faites vous aider
- par une psychologue qui pourra vous donner des conseils
- par une femme de ménage qui pourra vous décharger de certaines tâches ménagères
- par vos enfants (s'il sont assez grands) qui pourront vous soutenir et vous aider au quotidien.

Vous n'êtes pas nulle. Vous avez simplement une période difficile à surmonter, et vous y arriverez !

Vous êtes dans un bateau, et c'est vous qui tenez la barre... soyez le capitaine de votre vie et marchez vers l'avenir en restant zen !

Il y a sur terre des situations bien plus difficiles : des mères qui voient leurs enfants mourir de faim parce qu'il ny a plus de récoltes, des familles entières qui vivent dans des bidonvilles infâmes et qui ont juste de quoi survivre, des pays où les dirigeants sont des dictateurs qui volent et tuent en toute impunité, des personnes qui meurent dans la rue (comme en Inde), des personnes atteintes du sida qui ne peuvent pas se soigner et qui meurent en laissant derrière elles plusieurs enfants orphelins et sans ressources...

Depuis plusieurs années, je suis en difficulté financière et affective, puisque mon mari m'a plaquée. Depuis, tous les matins, je me lève en me disant :" Bon, voyons ce que la journée nous réserve..."
Je fais mon travail, j'essaye de prendre un peu de temps pour moi aussi, et le soir, lorsque je me couche je me dis " voilà, la journée est finie, j'ai fait ce que j'ai pu, je suis contente de moi, maintenant il est temps de se reposer..."
C'est ainsi que je peux tenir le coup, jour après jour, sans faire trop de plans sur l'avenir, mais avec la certitude qu'à chaque jour suffit sa peine.

Je vous embrasse et vous souhaite du soleil dans votre vie !

Je sais bien que je n'obtiendrai pas de réponse à mon message. Moi même j'aurais bien du mal à répondre à un tel message. Mais je me sens tellement moche. Je me sens comme un extra terrestre qui ne saurait comment envisager la vie sur terre. Je me désespère de me voir si inefficace dans tout ce que j’entreprends (ou n'entreprend pas). Je sais bien que j’ai parcouru du chemin depuis 1 an. Mais j’ai tellement hâte de me sentir normal à nouveau, c’est si long ! J’en viens à regretter d’avoir eu des enfants car alors je ne débattrais plus pour m’en sortir, j’aurais réglé ça au mois d’août et je me serais sauvé de longs mois de douleur et d’une 3ième hospitalisation. C’est tellement difficile de vivre…