Borderline ou rien à voir? Juste envie de décrire...

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Borderline ou rien à voir? Juste envie de décrire...

#0 Posté le par FloFloFlo

Bonjour,

Depuis toujours, j'ai des relations fusionnelles avec certaines personnes, cela tient quelques mois ou années avant que je décide, malgré une partie de moi et mes envies, de les achevées. Comme si mon quota de honte était arrivé au plus haut et qu'aucune autre solution ne soit possible. Honte parce que je me mets dans des colères, ou plutôt des "états" étranges où je n'ai plus vraiment tous mes moyens, et ça pour des futilités. La plupart du temps, je me renferme et je suis incapable de parler. J'ai honte... tellement honte et je reste dans un silence profond et dans l'immobilité pendant quelques heures. Ou bien je frappe les murs, me frappe moi-même... J'en viens aussi au cuter et couteau, ce qui me fait un bien fou... J'ai l'impression que je "coupe" ma douleur intérieur et j'arrive enfin à m'apaiser. Je ne pleurs que rarement, ou alors par période. J'ai l'impression d'être illogique...
J'ai l'impression de n'avoir aucune vraie personnalité en faite. Cela change tout le temps... J'ai des sautes d'humeur bien tous les jours, je peux être enjouée, presque euphorique et la minute d'après, je suis incapable de sourire... Pourtant rien n'a changé! Personne ne m'a dit quelque chose de déplaisant... J'ai l'impression d'être un zombie qu'on ne peut blessé. Je suis là, présente physiquement, mais ma tête est ailleurs. Je le remarque souvent après coup, en me demandant ce que j'ai fait avant. Je me rend compte que je ne me souviens pas vraiment de ce qui s'est passé... Il y a des gens que j'aime plus que tout, mais qui deux jours plus tard me paraiteront être mes pires énemis. Sans réels changements de leur part. Et puis, ces gens ne me comprennent pas et quand ils me le disent, qu'ils me font des reproches et bien, je ne peux pas m'empêcher de les "quitter". De leur dire qu'on ne se reverra plus, qu'ils m'insupportent... Que c'est mieux comme ça. Au fond de moi j'ai mal, surtout quand ceux-ci me réponde: D'accord. Quelques heures plus tard, je m'en veux déjà... Mais je n'ai pas la force de revenir vers eux. Ils doivent tous me prendre pour une folle.... Je n'arrive pas à traiter mes amis avec respect!

Plus je lis des choses sur "l'état limite", plus je me dis que cela y ressemble. Mais est-ce juste une "excuse" ?? Une justification au mal que je fais aux autres... Je cherche une maladie qui me correspond mais je trouve ça profondément débile en faite. Je suis comme ça et pourquoi devrai-je chercher une "raison"? A part pour me plaindre. Et puis, je suis certaine que chaque humain sur cette terre à des problèmes non? N'y aurait-il pas une maladie pour chaque humain?! La maladie d'être soi-même...

De temps en temps je me dis que je suis folle, d'autres fois, je trouve cette idée totalement barge et ridicule. Que je suis juste un peu déprimée et que cela passera. Mais cela dure depuis si longtemps, depuis que je suis sortie de l'enfance en faite. J'ai des périodes de merde presque tout le temps. Et les bonnes périodes sont toutes celle où je rencontre de nouvelles personnes et qu'on apprend à se connaître. Je suis vite accros aux choses aussi, comme aux joints ou à l'alcool. Je passe mes soirées avec des gens à boire ou fumer dès que cela m'est possible. J'ai toujours été entourée de gens, j'ai toujours beaucoup d'amis autour de moi mais il y en a peu qui sont là depuis longtemps. Je finis par les ejecter ou c'est eux qui le font.

Je me demande ce que les gens pensent de moi... Mon dieu. Je ne me rends pas toujours compte de mon état et de mes humeurs. J'ai l'impression que leur dire que ma tête est un enfer ne changera rien, voir pire ils se diront que je me cherche des excuses. Je dis alors que je suis lunatique... Et puis voilà... Comment faire pour les garder près de moi alors que moi-même je les abandonne. Comment puis-je contrôler les sentiments profonds qui me prennent et m'envahissent le corps? Comment savoir quand ma raison et mes envies sont les bonnes? Peut-être n'y a-t-il pas de bonnes ou de mauvaises envies... Et puis ses envies fréquentes de disparaître de cette planète. Je me fais souvent des plans, genre samedi je me tue... Et j'imagine le temps qu'il faudra pour qu'on s'rende compte que je ne suis plus là. Et puis je ne mets jamais mes plans à excécution. Je passe le plus clair de mon temps libre dans mon lit, à inventer une vie ou à réfléchir, à remuer des souvenirs dans tous les sens... J'essaie d'analyser tout ce qui m'entoure, tout le temps. D'ailleurs j'y arrive assez facilement et je cerne facilement les gens. Des fois je me trompe, car j'ai l'impression que mon "mode" de sentiments est pareil pour tout le monde. Je déteste me tromper.

On dit du borderline qu'il a eu des traumatisme durant son enfance... Je n'ai pas l'impression d'en avoir eu! J'crois avoir eu une enfance équilibrée et heureuse. Pourquoi dès que je suis sortie de celle-ci, ma vie est devenue un enfer? J'ai 20 ans aujourd'hui et j'ai l'impression que je ne vivrai plus longtemps.. J'en ai marre de tout ça... Jamais je n'ai parlé de ça à personne... Pfff mon message ne veut rien dire mais cela me fait du bien d'essayé de décrire ce qui m'arrive.

Merci à ceux qui me liront... Y'a-t-il des gens qui trouve que cela ressemble à leur sentiments aussi? J'ai l'impression d'être la seule dans cet état.

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l'incompréhension de l'entourage

#4 Posté le par nuital

Bonsoir,

Je lis, je lis, et je comprends que tout le monde semble souffrir de notre comportement, nous les borderline, mais qui souffre le plus ? à votre avis?
Une mère qui se sent " rejetée " par sa fille ( c'est moi la " mauvaise fille " ) quand son amour envahisseur n'est pas reconnu à sa juste valeur, et qui se vexe tout le temps, qui boude comme une gamine, alors que c'est elle qui devrait donner l'exemple et avoir un peu de maturité....Si je rejette son grand amour, c'est qu'il m'a empoisonné la vie depuis mon adolescence, quand elle s'est mise à me faire la gueule car j'avais des p'tits copains, et suite à ça, j'ai arrêté d'aller au lycée et me suis mise à faire plein de bêtises pour voir les limites, père absent que ma mère apellait à la rescousse une fois par mois ou par trimestre quand elle ne savait vraiment plus quoi faire avec son affreuse fille....mes freres et soeur aussi ont cherché les limites, car ds ma famille, les limites n'existaient pas....enfants roi livrés à eux meme quand ma mère a repris son travail, elle n'avait plus de temps pour autre chose....
En fait je crois qu'aujourd'hui, c'est trop tard avec ma mère....
elle n'a pas su jouer son rôle de mère et nous protéger des dangers de la vie, alors maintenant, qu'elle ne vienne pas me demander de lui raconter ma vie catastrophique au phone et de lui faire confiance, c'est triste en réalité..carJe n'ai plus confiance en elle et du coup, je lui en veux et je la rejette.
Quand elle m'apelle ( le plus rarement possible, quand elle " craque " ), elle me parle que d'elle, elle, elle, le passé, ses petits enfants, sa vie depuis qu'elle est à la retraite, mais un fossé s'est creusé entre nous.
Quand j'étais petite fille, je l'adorais, mais elle m'a cruellement déçue, à l'adolescence. Comme si elle ne supportait pas que je devienne une femme...et depuis ça empire entre nous...je ne la supporte plus, elle m'agace, alors que pourtant c'est ma mère, je devrais etre plus patiente avec elle, mais je n'ai meme plus envie de la voir.
Elle en souffre je crois et moi, je ne sens plus rien par rapport à elle.
J'ai mis un mur entre elle et moi afin de me protéger.
Car elle m'étouffe et elle n'est pas franche avec moi.

C'est un petit message pour les parents d'adultes borderline....
pourquoi sommes nous devenus ainsi ? il existe toujours des raisons à un mal etre entre parents et enfants. Ma mère ne se conduit pas comme une mère mais plutôt comme une petite fille furieuse et vexée quand elle n'obtient pas ce qu'elle veut sur le champ et elle fusionne avec sa soeur, elles s'appellent tous les jours, plusieurs fois par jour, elles se voient sans arret, elles vont fleurir la tombe de leur maman chérie, mais elle ne voit pas ma souffrance j'ai l'impression.
J'ai un frere qui est marin, il a pris la fuite, lui.
L'autre frere est en HP actuellement. Il vit avec ma " chère mere " qui la démolit complétement, il est devenu totalement dépendant d'elle, c'est exactement ce qu'elle voulait afin de ne pas rster seule...mais elle se plaint toujours de lui, qu'il salit la maison et qu'il est sale....la propreté l'obséde....et ma soeur, la dernière, c'est la seule à etre un peu sortie d'affaire depuis qu'elle s'est mariée avec un homme stable qui prend bien soin d'elle et de la préserver de cette famille dysfonctionelle....

Moi, j'aurai rêvé d'avoir une mère qui soit une vraie femme et pas une petite fille deguisée en mère. Mon père, il s'est tiré tres vite de la maison car la mère de ma mère et sa soeur avaient déjà envahi son territoire et il ne faisait pas le poids contre ma grand mère...
Mon père est mort et il n'a pour ainsi dire pas connu sa mère qui est morte empoisonnée par son mari ( mon grand père) quand mon père avait trois ans. Son père a fuit en Asie refaire des enfants à une autre femme avant de les enlever à leur mère pour les ramener en France et les faire élever par sa soeur.qui avait déjà élevé mon père et ses freres et soeur...excusez c un peu compliqué ma famille

voilà peut etre les racines de ma maladie mentale.
une grande famille de fous...
merci de m'avoir lu si vous avez eu le courage et la patience

Ton message est rempli de sens

#3 Posté le par Chantalbe

Bonjour à toi Flofloflo

Je suis touchée par ton message qui est rempli de sagesse et de vérité tout à la fois. Ce n'est pas facile de se regarder et d'avouer nos faiblesses, mais je crois que c'est la première étape pour vivre des changements. Tu fais preuve de courage de partager tes pensées.

Tu n'es pas seule à vivre cela et il y a même des gens qui vivent encore pire je crois. Ma nièce a 24 ans, elle m'a dit qu'elle croyait être en dépression depuis l'âge de 12 ans... elle a maintenant des comportements comme ceux que tu viens de nommer...elle m'a souvent fait beaucoup de peine en me disant des choses horribles alors que j'ai toujours fait beaucoup pour elle. Puisque je l'aime ÉNORMÉMENT, je lui pardonne, j'essaie plutôt de comprendre ce qu'elle vit, pour peut-être l'aider.

Je réalise parcontre en m'informant, que je ne peux pas faire grand chose pour l'aider...c'est ce qui m'attriste le plus. Elle doit elle-même décider d'aller en thérapie pour comprendre ses comportements, et elle devrait accepter de prendre (pendant une période au moins) des antidépresseurs ou quelque chose qui régulariserait ses humeurs...mais faire ça c'est reconnaître que l'on a un probleme et ça ce n'est pas facile...elle est bien orgueilleuse... elle n'a pratiquement plus d'amis, ça m'attriste de voir cela mais elle leur manque énormément de respect. Tout comme tu l'expliques si bien, elle a souvent et facilement de nouveaux amis..mais rapidement elle les ''plante''-là... et elle ne dit que des bêtises à leur égard par la suite. Je crois qu'elle craind tellement le rejet, qu'elle rejette les gens dès les premières embuches.

Je garde le contact avec elle, elle me téléphone plusieurs fois par semaine. J'ai accepté de me faire traité comme je ne l'accepterais jamais de personne d'autres car je l'aime de tout mon coeur et je devine bien qu'elle a un probleme, je ne sais pas comment l'aider et je ne sais plus comment l'aborder, je ne sais plus comment lui parler car elle me pique des crises tellement impressionnante, que j'ai maintenant peur de ses réactions puisque cela me blesse (moi qui suis une femme confiante, et pouvant aider bien des gens, j'aide des gens à la semaine longue dans mon travail)...avec elle je n'y arrive pas.

Je lui montre que je suis là, que je ne l'abandonnerai pas. Même après ces crises, je reviens, je lui dis que je l'aime. Elle ne recoit pas toujours bien ces paroles, elle croit que c'est de la manipulation... je sais qu'elle a besoin de savoir que je l'aime mais j'ai l'impression que les émotions ...elle ne les gére pas bien.

C'est très difficile de comprendre ce qui se passe pour l'autre personne car on ne comprends jamais vraiment bien ce que l'on n'a jamais vécu soi-même mais flofloflo, je te trouves très bonne d'écrire ce message et de t'ouvrir...continue de chercher à te comprendre sans te juger... prends soin de toi et avec le temps, tu pourras changer ce que tu n'aimes pas dans tes réactions, dans tes comportements, tu te sentiras mieux j'en suis certaine. Et les gens qui t'aiment beaucoup seront toujours là pour toi. Si tu cherches à t'aider, ils seront heureux de t'appuyer, j'en suis persuadée.

Message #2

#2 Posté le par quebec99
bonjour, je trouve ce forum formidable, enfin une place ou les bordreline et les proches de bordeline peuvent communiquer, et peut etre comprendre ce que vit l autre.
je suis conjointe de bordeline, et j avoue que cela peut etre tres dur, surtout les phases de rejet qui surviennent comme ca sans raisons "apparentes".
ce forum me permet de mieux comprendre mon conjoint, mais j avoue que moi aussi j ai des emotions et quand periode de crises, moi aussi j ai du mal a les gerer.
FloFlo, je t ai lue, et sache que ton message veux dire de quoi,il est loin d etre vide de sens, bien au contraire, il est plein d emotions, plein de ta souffrance, je voudrais te dire, surtout ne lache pas, si tu n es pas suivie, trouve quelqu un. meme, dans la nuit la plus noire, il y a toujours de l espoir, c est ca qui m aide a tenir quand mon conjoint va mal. quand tu te pose des questions par rapport aux traumatismes de l enfance, sache qu un traumatisme n est pas toujours cause par une agression, il peut etre cause parce qu un parent, au lieu d apprendre a son enfant a reconnaitre ses emotions, les identifier, les accepter comme normales, et surtout comment y repondre, cause un traumatisme. par exemple, un enfant, de 6 ou 7 ans, viens d apprendre que son meilleur ami demenage, qu il ne le verra plus, qu il va se retrouver tout seul a l ecole, il pleure, le parent devrait paraitre triste devant la peine de son enfant, (il peut voir l emotion qu il ressent), puis lui expliquer que c est normal (tu es normal de ressentir ce que tu ressent) d etre triste (nommer l emotion), qu il a le droit de pleurer (expliquer comment repondre a cette emotion), mais que ca va passer (le rassurer, il ne vivra pas cette emotion tout le reste de sa vie), ainsi l enfant apprend a apprivoiser ses emotions une a une. par contre si le parent lui dit, c est pas grave (il n est pas normal de ressentir ca) ca ne sert a rien de pleurer (ce n est pas comme ca qu il faut reagir, et n explique pas a l enfant quelle reponse il peut avoir face cette emotion, dont il ne connait meme pas le nom) t en trouveras d autres des amis (meme ton amitie n est pas importante), il vient de causer un traumatisme a son enfant. et si cela se repete a toute les emotions...
je ne sais pas si cela s applique a ton cas, mais cela s applique a beaucoup de personnes borderline que j ai rencontrer au cours des differentes hospitalisations de mon mari.
je ne sais pas si mon message pourras t apporter queque reconfort, pour moi en tout cas, ca a ete liberateur de te lire et de te repondre, je dormirais mieux ce soir (je suis a l autre bout du monde, et pour moi il 23h30, et cette nuit je dormirais seule, car mon conjoint a "pris la fuite" ce soir).
je te souhaite bon courage et bonne chance.
qubec99

Message #1

#1 Posté le par shinee

Salut FloFLo :)

J'ai lu ton message et il m'a touché.

Je comprend ton besoin de trouver une maladie , une étiquette à ton mal être. J'ai fait exactement la meme chose pendant des années avant de savoir que j'étais borderline.

En fait tout ce que tu dis est très fort. MOi je vis des choses un peu différentes. Je me laisse complètement débordée par mes émotions pouvant être très en colère puis très euphorique, puis très angoissée..
je fais des dépenses parfois iraisonnées, j'ai des periodes de boulimie.
Mais le pire c'est ma peur, ma phobie du vide, et d'être abandonnée, delaissée. Ca je peux te dire que si un jour mon copain partait je ne pourrai pas survivre.

Pour ma part c'est comme toi soit j'aime infiniment les gens, soit je les deteste au point que le fait qu'ils meurent ne me ferait ni chaud ni froid.
Je suis très jalouse et j'ai des réactions très enfantines sur le plan émotif alors que j'ai 25 ans.

Tout a commencé à mes quinze ans, depuis j'ai fait dix tentatives de suicide.

Mais malgré tout je vais de mieux en mieux, je travaille, j'ai un ami depuis longtemps. cela me demande beaucoup d'efforts et d'énergie mais je veux y arriver et vaincre cette maladie.

je prend un mélange de neuroleptiques, anxiolytiques et antidepresseurs.

Tout ce que tu racontes j'ai l'impression que c'est moi il y a trois ans et je suis sure que tu peux avancer sur ces problèmes. Meme si je sais que c'est affreux et insoutenable.

Est ce que tu es suivie ?

N'hésite pas à me parler via ce forum car entre borderlines on se doit le soutient !

Bye :)