Longue dépression S'en sortir Réponse à "Plouf-Plouf&

Nuital,

merci . tout d abord de me donner de tes nouvelles.

La dépression. ce tu vis et ce que j ai vécu. c est la mal de l ame, la souffrance qui nous sort par tous les pores de la peau, qui nous envahit de l intérieur vers l extérieur. nous nous protégeons en nous repliant sur npus meme. c est un réflexe de protection qui est sain en soit.

le fait de s éloigner du monde environnant. ca sert à nous retrouver face à nous meme.

au début ya la culpabilité. la honte le doute. certaines personnes veulent nous aider, personne de notre entourage ne le peut parce que nous ne voulons plus entendre rien. quelque part on sait que la souffrance nous vient de ce milieu.

pour ma part. pour que tu comprennes mieux que je veux dire. j étais en couple depuis 25 ans lorsque ca m a frappé. je me souviens encore de ce que j ai dit à mon conjoint: tu n as rien à voir avec ca..nous allons passé au travers......

j ai débuté la médication au compte goutte . mon corps refusait cette pilule du bonheur,,,,,,je n ai pas réussi à me sortir la tete du sable avec ca....comment je me sentais avec ca c est que mes émotions étaient gelées......mon corps était là. mon esprit ailleurs...je ne pouvais avoir une conversation meme avec mes enfants. je pouvais pas suivre, c est comme etre complètement ailleurs.....au ralenti......j étais consciente de cet état et en meme temps, ca me permettait de ne plus etre là .......pour personne....j avais un autre moyen pour me protéger.......d ailleurs mon conjoint me disait ......t es malade....accepte ton état......j étais meme pas capable d aller au ceentre d achat ou au resto...tout ce bruit...tout ces gens autour.je ne pouvais supporter ca

tout ca pour en venir à une prise de conscience de MOI....je ne savais plus qui j étais , ce que j aimais..plus de désirs, plus de souvenirs niet....

puis un thérapeute m a suggéré d écrire. je lui ai répondu que je le faisais déjà...elle me dit non non. commence par faire une liste des femmes avec lesquelles tu as vécu des moments difficiles....dans ta famille, des amies, des professeurs. meme une vendeuse dans une boutique.....tu débutes par le souvenir le plus loin dans le temps, tu y vas par l année ...et le plus important tu termines par ta mère...c est la dernnière lette à écrire...

c est ca qui fut l élément déclencheur dans mon cas............ma mère est décédée j avais 10 ans....quand je lui ai écrit, j étais rendue à 46 ans....je pouvais enfin libérer les émotions face à elle.....le rejet, l abandon, le colère de m avoir abandonné, Après les 6 pages écrites.....c est comme si je recevais une décharge....je m explique.....c est à ce moment précis que j ai pris conscience que je vivais dans une relation de la meme manière qu elle l avait avec mon père.......je ressentais l étouffement, la peur, l angoisse.......j ai compris............

j ai du faire face à cette réalité,,,,,,,,ce constat face à face avec moimeme .....me regarder dans les yeux et me dire.......t es pas heureuse avec cet homme.....tu vis de la sécurité financière......t es plus en amour....c est une relation dominant vs dominé.....tu vis le pattern de la victime......tu es en train de te détruire. de mourir à petit feu........retrouve ta flamme intérieure et regarde droit devant.......et plus de j aurais dont du..................

je lui fait part de ma décision de me séparer. il était en furie.....je l aitoujours laissé me parler sur un ton tres pres de la violence verbale. en fait , je ne te mentirai pas. j ai vécu dans la violence verbale, ce qui a affecté l estime de moi, je l ai laissé prendre mon corps ...meme si je disais non....il revenait la charge ...et pour avoir la paix.....et pleuré en silence par la suite............

ca m a pris 14 mois.....départ chez ma soeur retour......départ retout....thérapie de 3 mois dans une maison ou je passais la semaine......pour finalement . me respecter. ne plus avoir peur de l avenir me faire confiance totalement....

le fameux lacher prise ..que j avais lu dans les livres depuis une dizaine d années, j y suis arrivée.........présentement j ai demandé le divorce .....ca va brasser parce qu il est question de pension alimentaire......il ne veut rien savoir. j ai passé 29 ans mariée avec lui.....nous avons choisi que je restais à la maison pour les enfants ( j en ai eu trois qui ont maintenent 26.23 et 20 ans)....j ai pas de regrets

maintenant, c est à mon tour de pousser la porte , de voir le jour, de reconnaitre qui je suis, de faire la paix avec l amour.........

la femme en moi a vu le jour..........elle sait ce qu elle veut......je me sens vivante pour la ^remière fois ................et la vie me le rend .........

ya une lumière au bout de tunnel..........c est un message d espoir.......

je réalise tres bien les combats intérieurs que tu vis avec ta famille. ca fait tres mal. à un moment que tu décideras tu sera capable de t éloigner temporairement ou définitivement des gens qui te font souffrir, qui te culpabilise, qui te maintiennent dans un état perpétuel de doutes....

quand tu m écrit sur ta relation avec ta mère et ta sooeur; ceque tu penses est très plaisible.....j ai connu des femmes qui enviaient la jeunesse de leur propre fille mais dans le sens de la jalousie......elle était dans le j aurais donc du.......c était de la jalousie de l envie......ca ne fait pas une relation saine...........

j ai 2 filles et je suis fière de ce qu elles sont devenues. quand je les regarde vivre, je me dis....j ai réussi à les rendre autonome et consciente de leur propre capacité à faire face à la vie.......et je me revois ..surtout avec celle de 20 ans, comme lorsque j ai eu 20 ans.....la jeunesse du corps et de l esprit, ses élans de vie, sa franchise...etc

et tu sais quoi........c est en la regardant vivre avec une telle intensité que j ai repris ma vie en main...........que je me suis permise de penser à moi sans me sentir égoiste.............de me faire sortir la femme en moi,,,,,,

je t ai écrit tout de go. en te lisant, c est le partage dont tu as besoin......j y ai mis de petits bouts de ma vie .............la dépression nous arrive pour nous dire.......prends toi avec douceur...ne te juge pas...tu es unique....avec un vécu unique....un coeur unique.........une personnalité qui fait que tu es ......unique

je souhaite que ca t a apporté un petit baume.ce matin.........

je pense à toi dans ta démarche

je suis là si tu veux en jaser.

quand je vais etre en forme je veux m impliquer dans la démistification des maladies mentales............personne n est à l abri et dans ma belle famille, y en a eu du jugement........donc vivre et laisser vivre......

jacinthebel

Bonjour Jacinthebel,

Merci pour ton post que j'ai lu avec attention, oui, je suis tres perfectionniste, j'aime que tout soit le mieux possible, cela me plaît quand tout semble approcher la perfection, mais cela me fait souffrir aussi quelque part, car je sais bien que la perfection n'existe dans aucun domaine et que la vie est pleine de gros défauts, ce qui peut etre crée son charme...justement...

Ce qui m'effraie avec les médocs, c'est de changer de personnalité, enfin qu'elle soit modifiée de façon chimique et qu'ensuite les problèmes liés à la depression resurgissent encore plus violemment à l'arrêt du traitement, j'ai peur que le " bien etre ", enfin, l'amélioration de l'état général soit une sorte de bluff....je sais pas si je me fais bien comprendre mais j'espère que oui...

A mes yeux, ce qui compte davantage, c'est de comprendre la ou les raisons de ce mal être et de tout faire pour y remédier, mais j'ai parfois l'impression que c'est trop tard, enfin, pas trop tard, mais que ça prendra beaucoup de temps pour me réparer l'àme et le coeur et le cerveau...

Je me sens complétement décalée par rapport à mes émotions, je ne ressens presque plus rien, j'ai pris trop de claques dans la figure avec ma famille, principalement avec ma mère et ma soeur, je ne les vois pour ainsi dire plus, car lorsque je les voyais, elles ne peuvent pas s'empêcher de m'envoyer des piques, des p'tites phrases qui font aussi mal que si elles me lançaient des flêches dans le coeur....
Pourquoi font elles ça ? je crois que c'est pour se venger de quelque chose par rapport à mon père, qui est mort depuis longtemps, elles n'acceptent pas je crois qu'avant sa mort, j'entretenais une petite correspondance avec lui et on avait réussi un peu à se retrouver par l'écrit et l'échange de textes, chansons, que l'on écrivait chacun de son côté puis on se les envoyait pour demander l'avis de l'autre....
Durant cette période, ma soeur avait son mari, sa vie, son travail et elle s'était peut etre éloignée de lui, et ma mère, c'est encore une autre histoire, elle n'a jamais fait le deuil de sa relation avec mon père....
Aujourd'hui, je sais bien que ma souffrance vient en premier lieu de ma famille et que rien ne sera désormais plus comme avant entre elles et moi, c'est presque de la haine que je ressens vis à vis d'elles parfois tant elles m'ont rejetée et mise à l'écart....ma soeur a pris le pouvoir et l'ascendant sur ma mère qu' elle contrôle, elle l'accapare avec ses enfants, elle demande à ma mère d'etre une grand mère parfaite, ce
qu'elle fait....je n'en reviens pas....ma mère me dégoùte de tant d'injustice...elle ne m'aide pas, alors qu'elle aide ma soeur qui pourtant a un mari et un travail....je ressens une grande injustice ds cette famille qui désormais n'est plus ma famille, mais une famille....

Aux rares réunions familiales, je n'y vais plus et cela dure depuis des années....je pensais que cela m'était égal, cette prise de distance avec cette famille dysfonctionelle, mais en réalité, cela m'a démolit en profondeur et je ne sais pas si un psychiatre réussira à me sauver....

Je n'y crois plus trop à la psychiatrie pour palier au manque d'amour d'une famille...cette famille qui m'a tellement déçue, pour dire la vérité, et qui tente encore aujourd'hui de m'atteindre en m'ignorant....je les hais. je sais aussi que c'est irrémédiable car cela fait trop longtemps que ça dure, depuis la mort de mon père. Plus de dix ans après, elles continuent à me faire du mal.

Mais là, où je jubile, c'est que mon fils, lui, a connu son grand père!
et les enfants de ma chère soeur n'ont pas eu cette chance....
et ça, elle ne peut rien y faire....

Désolée d'avoir été longue, mais j'ai été voir ma mère hier, ( je ne l'avais pas vu depuis 7 mois ) et ça a été d'une telle violence entre nous, les silences, les reproches voilées....que ça m'a ramené à un tel vide, c'est atroce. je ne sais plus quoi faire, je suis démolie en réalité.
je ne leur ai rien fait de mal, à ces deux femmes, pourquoi s'acharnent elles à vouloir me détruire? ma mère était une jolie femme quand elle était jeune, elle est devenue vieille, c'est la vie, mais je n'y peux rien si elle ne sait pas s'arranger ni se mettre en valeur....on dirait une pauvre femme, tellement elle s'habille mal...moi j'aime les fringues, je fais attention à moi, les hommes me regardent, croyez vous que ma mère pourrait etre jalouse de ma jeunesse? parfois je me pose cette question et ça fait mal. Ma soeur, c'est différent, elle est encore jeune....mais elle fait plus vieille que son âge...elle a réussi à me voler le peu qui restait avec ma mère...bon, excusez moi de vous parler de tout ça, c'est nul, mais ça me soulage, car j'en ai trop marre de souffrir à cause d'elles et je vais les ejecter encore plus de ma vie, je crois.
Ne plus les voir du tout.
Afin de me protéger, c'est la seule solution je crois bien.
Merci de m'avoir lu et de me dire si quelqu'un a déjà vécu la meme chose que moi, cette violence psychologique inimaginable....
Des fois, j'ai presque envie qu'elle meure, pour me laisser en paix.
Car moi je n'ai pas envie de mourir, mais quelque part, elles me tuent.
Plus jeune,quand j'étais petite, et de 20 à 25 ans, j'aimais beaucoup ma maman, je la comblais de cadeaux du reste, mais aujourd'hui, c'est une autre femme, comme une menace à mon équilibre psychique, une atteinte à ma vie de femme, tellement elle me fait du mal et cela dure depuis 19 ans en réalité....quand je lui ai annoncé que j'attendais un enfant, elle ne l'a pas accepté et m'a conseillé d'avorter...elle a nié ma grossesse et je ne comprenais pas pourquoi, ensuite quand je me suis séparé du père de mon fils, mon fils avait deux ans, son père a quitté le pays pour retourner vivre dans le sien, elle lui a trouvé toutes les excuses, comme si c'était de ma faute, si il partait et me laissait, elle me disait " le pauvre C...tu n'es pas gentille avec lui ..." et elle ne m'a jamais aidé financièrement, alors que j'étais seule, sans pension alimentaire, sans travail, elle a fait comme si....et aujourd'hui, elle continue à nier ma précarité, cest comme si elle cherchait à me détruire complétement.
Ouf! j'arrête là.... si quelqu'un peut m'aider à comprendre ce qui se passe avec elle et ma soeur ( je les hais et j'en souffre énormément )

bonjour,

je viens de lire ton témoignage. je comprends tes craintes, le trou noir , etc.....je viens de passer parlà.

je me suis moi aussi couper de tout parce que je voyais les gens et la vie comme tu l as décrit dans ton texte.

je n avais jamais pris de médication avant. c est pas facile mais c est comme une personne qui se casse une jambe. elle a besoin de s appuyer sur quelque chose pour débuter. par la suite, elle pourra s en passer.

les anti dépresseurs c est pareil. ce ne sont pas des pilules miraculeuses.
c est une étape nécessaire pour reprendre pied.

la dépression c est la soupape qui saute. je constate que, comme moi , tu me sembles perfectionniste.

j en prenais beaucoup, je donnais beaucoup; je disais oui oui. je me suis oubliée, moi dans ce que je suis, dans ce que je désirais au fond.

c est la prise de conscience de qui nous a mené vers cette dépression qui est la clé de la guérison.

je te laisse penser à tout ca. et surtout n hésite pas à revenir sur le site. c est définitivement aidant. en particulier pour s apercevoir qu il y a d autres gens que nous qui se posent les memes questions et font les memes constations.

àa savoir, je me sens pas comme les autres............c est l histoire de ma vie.............

au plaisir de te lire..............

Bonjour Dorrys, Lou, Sandyi

Je lis vos messages et franchement je me sens proche de vous trois, meme sans vous connaitre, proche de votre état de solitude intérieure et de cette souffrance psychique et indescriptible qui va et vient au gré de nos vies et de nos humeurs, personnellement je refuse encore de prendre des médicaments tels que des antidépresseurs car ça me fait peur alors je lutte comme je peux contre mes " démons ", ce mal etre quasi permanent, j'en ai assez mais je vis avec depuis longtemps déjà et je m'y suis presque habituée, bien obligée, j'ai tres peu d'amis car j'aime la solitude et les soi disant amis parfois me déçoivent, alors je préfère bouquiner qu'aller sur des sites de rencontres, mais pourtant, sur ce site, je me sens presque à ma place quand je lis certaines choses, je peux enfin m'identifier et me dire que je ne suis plus seule, que je ne suis pas folle non plus, je suis " seulement " borderline, je viens de le comprendre en trouvant ce site qui est franchement tres bien fait, il y a tellement de choses à lire et à apprendre ici et des autres personnes aussi qui viennent ici en toute confiance se livrer un petit peu pour échapper à leur souffrance, je suis tres évitante en général, je fais attention avec les gens, j'ai un physique qui est normal, plutôt bien, enfin dans la norme, mais c'est ce qui se passe à l'intérieur qui me fait peur parfois....je me sens pas comme les autres, car je me pose sans cesse des questions et par dessus tout, j'ai peur d'etre trahie et abandonnée, car enfant j'ai été abandonnée par mon père et étouffée par l'amour envahissant d'une mère-enfant, cela m'a bcq perturbée, et aujourd'hui, je crois que je suis un peu comme ma mère, une femme-enfant, je plais bcq aux hommes et cela me fait peur, j'en ai assez d'intéressée les hommes seulement pour mon aspect extérieur, ça fait mal, j'ai besoin d'amour, pas de séduire les autres et pourtant je crois que je séduis les autres sans meme le faire exprès, alors du coup, je ne sors plus de chez moi, pratiquement plus depuis un an et demi, j'ai coupé les ponts avec ma famille et les rares ami( e)s qui me restent, je décline toujours leur invitation alors du coup je crois qu'ils ont laissé tomber, en réalité je me déteste d'etre comme ça mais je n'arrive pas à etre autrement...
Mon toubib généraliste m'a dit qu'il fallait que j'aille voir un psychiatre!!
et moi, je ne veux pas car j'ai peur des psychiatres qui donnent plein de médocs, mon frere est psychotique, il est déclaré skiso" et j'espère bien ne pas etre comme lui, je refuse d'accepter la maladie mentale, et pourtant souvent je me dis que je ne suis pas normale quelque part...
Avant je bossais ds le cinéma, je gagnais bien ma vie, tout me réussissait, j'avais un copain et puis avec le temps, tout s'est dégradé...
Ma vie professionnelle surtout, et cela me fait souffrir car je suis quelqu'un d'ambitieux et je voulais réussir ma vie, professionnelle et personnelle, et c'est tout le contraire qui est en train de se produire.

En ce moment, je m'offre une " belle " dépression et je ne crois plus en rien, les gens me dégoûtent par leur hypocrisie, j'ai perdu toute confiance aux autres...

Voilà, merci de m'avoir lu et sachez, Dorries, Lou et Sandyi ( pardon pour les fautes à vos pseudos ) que vous n'étes pas seules, si vous avez envie de discuter... :lol:

"je suis passée maître dans l'art de la dissimulation, du "faire semblant", pour donner l'impression ou l'illusion d'être COMME les autres, pour ne pas me mettre à l'écart"

Comme je me reconnai, jamais je ne m'étai trop attardé sur ce genre de site, une maniere parmi tant d'autre d'éviter de se prendre la realité en pleine face, de continuer a faire " comme si j'était comme tout le monde".

Moi aussi ton témoignage me touche.Je creve de solitude, je suis jeune.Trés jeune, certe.Les gens ne comprennent pas cette maladie.J'ai moi aussi abandonné depuis longtemp l'idée de me confier...quel perte de temps surtout pour l'interlocuteur limite frustré devant son incapacité à m'aider ou a simplement me comprendre.Et cette "foutue" hypersomnie trop souvent comparé à de la flémardise...
PLus on avance et plus les choses nous semblent horriblement difficiles à faire..

Et moi aussi j'écoute beaucoup les gens, je les conseils , je passe pour madame tout le monde presque parfaite car elle ne se plain jamais et va toujours bien.
Mais c'est trés dur.Trop dur.

Je vient d'arrivé alors je ne connai pas bien le fonctionnement du site ,mais je suis ouverte à toute proposition de conversation, je vous en suplirez presque..

jacinthebel;
merci de tes mots...
j'avais abandonné l'idée d'obtenir une réponse,
lire aujourd'hui qu'une personne a été touchée jusque dans son âme, ça me va droit au coeur

Je pensais, à tort visiblement, que les électrochocs étaient un traitement barbare que le corps médical avait abandonné.... Une façon de les justifier consiste à dire que tu es "un cas à part".
Combien de "cas à part" ? ... on peut se poser la question.

Ton soutien , ton réconfort, je les prends et les accepte bien volontiers,
(je crève de solitude)
merci de ton témoignage ...... de ton élan vers l'autre....
Dorrys

Je sympathise avec ta peine Lou0901. Si ça peut te faire du bien , n hésite pas à écrire. Ça libère beaucoup de la pression
Jacinthebel

Bonjour, que je me sens proche de vous, le coeur en pleure. Une maman qui m'a offert sa dépression, quel cadeau: j'en suis encore retournée. Des histoires d'amours tourmentées car l'on ne me comprends pas. Une difficultée de vivre au point de ne plus avoir envie. d'avoir envie .Ma fille qui a préféré vivre chez son père à 11 ans et me dédie tous les maux et les mots. Je me sens sens seule et abandonnée. Ceci n'est pas pour me plaindre mais de parler d'une réalité quotidienne...

Dorrys,
Ton message m a touché jusque dans mon âme. Je reconnais tous les symptômes. Je les ai vécu. J ai été diagnostiqué en 2003.
J étais malade. Je suis allée consulter. On ma donné des anibio (j avais des "bosses" au niveau des ganglions du cou. Après 2 semaines, mon conjoint téléphone à ma soeur qui est infirmière à montréal, et j entre (par la porte de l obstétrique puisque son amie médecin est obstétricienne). Je passe une batterie de tests: elle cherchait éventuellement une forme de cancer. Mais non; une dépression majeure.
Deux ans , avec une généraliste à chercher quoi me donner puis transfert à un psychiatre qui dit à mon conjoint que je suis un cas à part, dans le sens, on s est pas trop pourquoi elle n arrive pas à refaire surface. c est un suivi à l hôpital, après l hospitalisation et les électrochocs (traitement de dernier recours que je ne recommande à personne. Mon état ayant empiré.) , qui a commencé à me remettre en piste. Ça m a permis de me réapproprier MON histoire, MA vie, MES valeurs, MES émotions, enfin de penser, pourla 1ière fois, à moi. Me prioriser, me donner le DROIT d ÊTRE.
La dépression est encore un sujet tabou et je me suis dit que lorsque je m en sortirais, je ne sais de quelle façon, j aiderais des gens à s en sortir à leur tour.
La personne dépressive à besoin d ÉCOUTE active, de ne pas se sentir seule au monde. C est le sentiment qui nous habite et qu on ne doit pas nier. c est la dépression. tout lâche. rien n a plus aucun sens. coucher en position foetale, c était ce qui m apportait le plus de réconfort...........
Je te dis "je suis lÀ", si je peux t apporter du réconfort........
Je l ai vécu...........je comprends...............