HUMOUR et solidarité entre personnes en souffrance

:) Bonjour à toutes et à tous !
Après avoir consulté les forums proposés sur ce site, je m'aperçois qu'il n'y a pas que moi qui suis en souffrance. Toutes les personnes sur ce site sont en souffrance ou d'autres sont des personnes désemparées face à nous et qui ne demandent qu'à nous aider mais ne savent pas trop comment s'y prendre.....
Je propose que ce nouveau sujet face place à une énorme solidarité entre toutes les personnes qui ont besoin de soutien et celles qui veulent soutenir.
Les témoignages des unes et des autres pourront apporter quelque chose à chacun. Le désespoir, la sincèrité, les questionnements, l'humour..... tout peut aider ! On devrait peut-être apprendre à prendre du recul avec nos propres problèmes et avec un peu plus d'humour, approcher un peu plus légèrement les difficultés de la vie.
J'ai l'impression d'avoir oublié comment on fait pour rire : même quand je vois ou lis des choses comiques, j'ai beaucoup de mal à en rire....
Trop plongée dans mes problèmes, sans doute !
Alors, svp, si parmi vous il y a des gens qui ont encore le plaisir de rire, dites-moi comment on fait ! J'ai oublié et cela me ferait tellement de bien.
Alors, pourquoi pas un sujet "humour" SANS POUR AUTANT RESPECTER LA SOUFFRANCE.
Et si l'on se chatouillait tous un peu ???????
Merci et à bientôt.
Rigik

:) Coucou chère Nuital,
j'avais lu ton message il y a quelques temps déjà et aujourd'hui je prends le temps d'y répondre. J'espère que les fêtes n'ont pas été trop tristes pour toi et que tu étais quand même entourée ? Tu sais, je suis une vraie "éponge" : je ressens à travers ce que tu écris, ta douleur, ta tristesse et ta désillusion. Tu traverses pour le moment, des choses vraiment pas faciles et il en faut du courage pour y croire encore. Je te comprends. On n'a pas tous les jours envie de rigoler et au contraire, on pleurerait bien tous les jours.
Pour le moment, afin de laisser ma tête au repos, je plonge dans mes livres et dans la peinture. Mais cela n'empêche, que le petit vélo qui se trouve dans ma tête continue à tourner en rond.......
Tu me dis que tu te résignes à rester border...N'as-tu plus envie ou la force de continuer à avancer pour te débarasser au max de ce qui te fait souffrir ????? Moi, je reste persuadée que l'on peut aller toujours plus loin dans la guérison de cette putain de maladie mais qu'il faut beaucoup de courage et de temps. Mais je peux comprendre aussi qu'on ait des moments de découragement et qu'on prenne le temps de se poser, de se reposer parfois. Comme je le dis souvent : chacun à son rythme et selon ce qu'il est prêt à découvrir et à affronter. J'ai comme toi, l'impression aussi quand je réponds à quelqu'un d'avoir peur d'aller trop loin car je ne sais pas du tout à quelle stade est cette personne et si elle est prête à entendre certaines choses. En tout cas, en ce qui me concerne, tu peux franchement me faire part de tes impressions sur ce que tu ressens au vu de mes messages et de mes interrogations. Cela ne pourra que m'aider à dénouer la pelote. Comme tu as pu probablement le remarquer dans ton propre travail, j'ai pu constater avec ma psy que j'ai l'impression d'entendre toujours les mêmes vérités mais que cela ne fait pas tilt. C'est que c'est pas encore le bon moment pour accepter ce que j'entends. Alors, je lui en ai parlé et on recommence jusqu'au moment oµ j'aurai un déclic intérieur, une ouverture. Entendre la vérité, que l'on connaît déjà parfois mais que l'on ne veut pas admettre et puis réagir et mettre autre chose à la place. En voilà du travail, Hein?
Eh oui, la famille !!!!!! Là, je crois que pour moi aussi c'est le départ de ma maladie. C'est de leur faute aussi si je suis devenue comme ça depuis ma plus tendre enfance. Mais je comprends aussi qu'ils ne s'en doutent même pas. Alors, je ne prends pas la peine de leur expliquer non plus. Ils ne pourraient pas comprendre et juste croire que je déconne. Mais de toute mes forces et c'est là l'essentiel de mon travail avec ma psy pour le moment, j'essaye de ma débarasser de mes anciens schémas, modes de fonctionnement imposés malgré eux, et de les remplacer par des modes de fonctionnements qui m'appartiennt et me conviennent. Pas facile, je te le jure. Mais j'apprends, je tombe encore souvent dans les anciens pièges mais maintenant je sais que cela appartient au passé et qu'il ne tient qu'à moi pour changer les choses. Je m'accroche car je veux trop me débarasser de tout ce qui me fait souffrir et m'empêche de vivre.
Chère Nuital, je vais prendre le temps aujourd'hui de lire tous tes messages afin de te connaître mieux.
Entretemps, j'espère que ma réponse à pu t'apporter quelque chose et que tu auras envie de me répondre.
Cela me fait du bien d'échanger avec toi. Merci.
Que cette journée soit pour toi un peu plus légère.
Rigik

Bonjour Rigik

Je vois que tu as envie de rigoler un peu et je te comprends, mais ici, tu sais, c'est un peu un déversoir de souffrances et de problèmes divers que les gens cherchent à résoudre ou tout simplement, ils écrivent leurs soucis afin de s'en libérer, mais je crois que l'humour, il faut pour le rencontrer aller dans la vraie vie en cotoyant des gens drôles et qui ont le sens de l'humour....enfin, c'est ce que je pense...

Personnellement, j'ai pas de raisons de rigoler en ce moment, c'est la période des " fêtes " obligatoires, et tous les problèmes d'ordre familiaux et financiers resurgissent et ça me rend triste.

Quand à la solidarité, dont tu parles, entre personnes qui souffrent de leurs troubles/ pathologies diverses/ dysfonctionnements et autres, tu comprendras vite qu'il n'y a pas de solidarité, enfin, le strict minimum...

Des messages d'espoir, donc....

Je reste persuadée que je serais border et bipolaire toute ma vie, cela fait partie de ma personnalité, je refuse les AD et autres médocs car j'aurai trop peur de les avaler d'un coup sur un coup de gros raz le bol, je préfère ne pas devenir dépendante de ce genre de molécule mais c'est un avis perso et je comprends les personnes qui ont besoin d'en prendre.

Ma thérapie m'a aidée, à comprendre pourquoi je souffrais et que ma maladie n'était pas reconnue dans ma famille, seule la maladie de mon frère est reconnue car il est schizophrène diagnostiqué depuis plus de vingt ans et c'est tellement douloureux à vivre pour toute la famille que je suis devenue incapable de dire ma souffrance, je préfère me taire et m'éloigner des " miens " car il s'agit d'une famille nocive, dangereuse, perverse, qui m'a littéralement détruite et j'en arrive parfois à hair véritablement ma mère, et ma soeur...deux belles perverses qui retournent toujours les situations à leurs avantages...

Donc, ma thérapie m'a aidée, mais je resterai fragile à vie.

Je ne me fais plus d'illusions sur la vie. Le bonheur, c'est en soi qu'il faut le trouver, il parait...en moi, je trouve une mine d'or parfois, et j'utilise la création artistique pour me libérer et m'exprimer mais le bonheur....

J'essaie d'aider les autres, de les soutenir, de lire leur souffrance et ainsi j'oublie un moment la mienne et me sens un peu utile à quelque chose, mais parfois, j'ai peur de brusquer les autres et de voir une réalité qu'eux même se refusent à voir, car vu de l'extérieur, c'est toujours plus facile d'être objectif en restant neutre affectivement.

Voilà ce que je tenais à te dire, chère Rijik, tu sembles en forme et je te souhaite que cela dure et que tu passes de bonnes fêtes de Noël ...