Bonjour,
J'habite avec une adolescente ayant un trouble de la personnalité limite et je ne sais comment lui venir en aide et c'est parfois bien difficile à la maison et à l'école? Avez-vous des conseils?
Merci
Premier message
beaucoup de patience
Bonjour Pasqual,
Je ne connais pas vraiment les adolescents ayant un TPL, mais je suis mariée à un homme qui en souffre.
Un psychologue m'a dit un jour, qu'une personne atteinte de TPL, était un peu comme un ado, à la recherche de son identité, mais dans le cas d'un border, se serait plutôt de son identité émotionnelle.
Ce que j'ai pu constater avec mon conjoint, c'est que quand il vit une émotion, c'est elle qui le contrôle, il n'arrive pas à en reprendre le contrôle.
La manière dont j'expliquerais ça, c'est que je vois l'émotion comme un message d'alerte. Par exemple, dans le passé, tu t'es fait abandonner par quelqu'un que tu aimais, le subconscient l'enregistre. Si dans le présent, une situation analogue se présente (au niveau des sentiments), le subconscient t'envoie un message d'alerte (l'émotion) qui te dit : "attention, danger, risque d'abandon, méfiance, éviter l'attachement, penser à la fuite, ... . Une personne "normale" va vivre cette émotion, puis l'analyser, en se demandant, d'où ça lui vient cette peur, puis réaliser le pourquoi, et enfin conscientiser que la personne avec qui elle vit quelque chose actuellement, n'est pas la même que par le passé, et selon les différences de caractère, valeurs, comportements et autres de la nouvelle personne, décider de l'attitude à observer, à savoir, foncer tête baissée, y aller avec méfiance, par étape ou, fuir. Le border, lui va répondre à l'émotion sans passer par l'analyse, et en général prendre la fuite, jusqu'à ce que l'émotion se calme, et réaliser ce qu'ils ont perdu, puis revenir. Bien sûr, ceci est schématisé. De plus, il peut y avoir beaucoup d'autres facteurs qui peuvent entrer en compte, comme dans le cas de mon mari, les pensées délirantes, qui sont un peu comme des pensées hallucinatoires, mais le problème avec ces pensées, c'est que, bien qu'elles soient non conforment à la réalité, elles sont logiques, d'où la difficulté à les reconnaître.
L'attitude à tenir avec les border, et d'abord et avant tout la patience, ne surtout pas les brusquer, les laisser aller à leur rythme (même si parfois, ça nous tape sur les nerfs, tellement la solution est évidente et nous saute dans la face, si elle l'est pour nous, elle ne l'est pas pour eux), et tenter d'établir une bonne communication avec eux. Celle-ci doit être clair et précise, pas de lecture entre les lignes, pas de double-sens, toujours s'assurer que ce qui a été dit, a été compris comme le voulait celui qui l'a dit. Il faut aussi et surtout, qu'ils comprennent le mécanisme du trouble pour pouvoir comprendre, ce qui se passe dans leur tête et ainsi pouvoir le contrer. Si, par exemple, ils se sentent rejetés, il faut que dans la discussion, ils expliquent ce qui leur a fait penser ça, et il faut que l'autre personne explique ce qu'elle a voulu dire en agissant ou parlant de la sorte. Il ne faut pas non plus les prendre pour des imbéciles (ce qu'ils sont trés loin d'être), et toujours leur dire la vérité, si, comme dans l 'exemple ils se sont sentit rejetés, et que notre attitude voulait réellement dire : " tasses-toi, tu fait ch..." Il ne faut pas leur dire qu'ils se sont fait des idées, non, on peut leur dire : "oui, c'est vrai, ce jour là, c'est ça qui s'est passé, ça me tentait pas pour ..." Ils doivent comprendre et accepter que nous aussi, on peut être fatigué, avoir des émotions, et que ce n'est pas pour autant qu'on ne les aime plus, et qu'on va les abandonner, et surtout, le faire sans qu'ils en culpabilise.
Ça à l'air trés compliqué dit de même, et je ne mentirais en te disant le contraire. Surtout, que la recette n'est pas stable, les proportions doivent s'adapter à chacun. Car eux, comme nous, nous avons tous un vécu différent.
Je t'ai donné tout les ingrédients qui à ma connaissance font partie de la recette, je suis certaine qu'il doit y en avoir d'autres que je n'ai pas encore découvert, en tout cas, si ceux-là peuvent t'être utiles, il ne te reste plus qu'à en trouver les bonnes proportions en ce qui vous concerne, toi et ta fille.
Bonne chance, bon courage et bonne patience.
québec99.
Je ne connais pas vraiment les adolescents ayant un TPL, mais je suis mariée à un homme qui en souffre.
Un psychologue m'a dit un jour, qu'une personne atteinte de TPL, était un peu comme un ado, à la recherche de son identité, mais dans le cas d'un border, se serait plutôt de son identité émotionnelle.
Ce que j'ai pu constater avec mon conjoint, c'est que quand il vit une émotion, c'est elle qui le contrôle, il n'arrive pas à en reprendre le contrôle.
La manière dont j'expliquerais ça, c'est que je vois l'émotion comme un message d'alerte. Par exemple, dans le passé, tu t'es fait abandonner par quelqu'un que tu aimais, le subconscient l'enregistre. Si dans le présent, une situation analogue se présente (au niveau des sentiments), le subconscient t'envoie un message d'alerte (l'émotion) qui te dit : "attention, danger, risque d'abandon, méfiance, éviter l'attachement, penser à la fuite, ... . Une personne "normale" va vivre cette émotion, puis l'analyser, en se demandant, d'où ça lui vient cette peur, puis réaliser le pourquoi, et enfin conscientiser que la personne avec qui elle vit quelque chose actuellement, n'est pas la même que par le passé, et selon les différences de caractère, valeurs, comportements et autres de la nouvelle personne, décider de l'attitude à observer, à savoir, foncer tête baissée, y aller avec méfiance, par étape ou, fuir. Le border, lui va répondre à l'émotion sans passer par l'analyse, et en général prendre la fuite, jusqu'à ce que l'émotion se calme, et réaliser ce qu'ils ont perdu, puis revenir. Bien sûr, ceci est schématisé. De plus, il peut y avoir beaucoup d'autres facteurs qui peuvent entrer en compte, comme dans le cas de mon mari, les pensées délirantes, qui sont un peu comme des pensées hallucinatoires, mais le problème avec ces pensées, c'est que, bien qu'elles soient non conforment à la réalité, elles sont logiques, d'où la difficulté à les reconnaître.
L'attitude à tenir avec les border, et d'abord et avant tout la patience, ne surtout pas les brusquer, les laisser aller à leur rythme (même si parfois, ça nous tape sur les nerfs, tellement la solution est évidente et nous saute dans la face, si elle l'est pour nous, elle ne l'est pas pour eux), et tenter d'établir une bonne communication avec eux. Celle-ci doit être clair et précise, pas de lecture entre les lignes, pas de double-sens, toujours s'assurer que ce qui a été dit, a été compris comme le voulait celui qui l'a dit. Il faut aussi et surtout, qu'ils comprennent le mécanisme du trouble pour pouvoir comprendre, ce qui se passe dans leur tête et ainsi pouvoir le contrer. Si, par exemple, ils se sentent rejetés, il faut que dans la discussion, ils expliquent ce qui leur a fait penser ça, et il faut que l'autre personne explique ce qu'elle a voulu dire en agissant ou parlant de la sorte. Il ne faut pas non plus les prendre pour des imbéciles (ce qu'ils sont trés loin d'être), et toujours leur dire la vérité, si, comme dans l 'exemple ils se sont sentit rejetés, et que notre attitude voulait réellement dire : " tasses-toi, tu fait ch..." Il ne faut pas leur dire qu'ils se sont fait des idées, non, on peut leur dire : "oui, c'est vrai, ce jour là, c'est ça qui s'est passé, ça me tentait pas pour ..." Ils doivent comprendre et accepter que nous aussi, on peut être fatigué, avoir des émotions, et que ce n'est pas pour autant qu'on ne les aime plus, et qu'on va les abandonner, et surtout, le faire sans qu'ils en culpabilise.
Ça à l'air trés compliqué dit de même, et je ne mentirais en te disant le contraire. Surtout, que la recette n'est pas stable, les proportions doivent s'adapter à chacun. Car eux, comme nous, nous avons tous un vécu différent.
Je t'ai donné tout les ingrédients qui à ma connaissance font partie de la recette, je suis certaine qu'il doit y en avoir d'autres que je n'ai pas encore découvert, en tout cas, si ceux-là peuvent t'être utiles, il ne te reste plus qu'à en trouver les bonnes proportions en ce qui vous concerne, toi et ta fille.
Bonne chance, bon courage et bonne patience.
québec99.
