sevrage paxil après un stress post-traumatique

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sevrage paxil après un stress post-traumatique

#0 Posté le par charliebed

Bonjour,
Il y a 7 ans, je me suis fait agressée physiquement au travail. Suite à cela, j'ai été diagnostiquée avec stress post-traumatique. Mon docteur m'a mise en arrêt de travail et m'a prescrit du paxil. J'ai essayée de retourner travailler mais dans ce domaine, je ne suis plus capable. Après quelques années à me chercher: différents travail, tentatives de retour à l'école... J'ai finalement terminé un DEC dans un domaine totalement opposé.

Je crois que je ne me suis jamais remise de cette agression même si j'étais plutôt stable depuis 2 ou 3 ans. J'y repense souvent, je m'isole beaucoup plus qu'avant, je suis stressée, je souffre de dépersonnalisation, j'ai l'humeur très changeante, je suis assez dépressive, je suis très sensible (encore plus qu'avant), je n'aime pas les surprises, j'appréhende les situations, j'ai peur de mon ombre... Enfin, bref, j'ai compris que je ne suis plus la même personne et que je dois vivre avec ça.

Comme moi et mon chum nous pensons avoir un bébé, mon médecin m'a dit que ce serait mieux que j'arrête le paxil. Depuis 4 mois, je descends graduellement de dose. Je suis maintenant rendue à 5 mg (c'est mon dernier mois) et là, ça ne va plus. Les symptômes que je mentionne plus haut se sont agravés. Je me sens comme juste après mon agression. Je suis comme dans "une bulle"; complètement pas là. Je suis super étourdie, j'ai l'impression que mon corps ne m'appartient pas, j'ai mal à la tête, je pleure pour tout et je suis d'une humeur "massacrante". J'ai pris r-v avec mon médecin mais ça ne va que dans 1 mois et demi...

J'aimerais savoir si c'est arrivé à d'autres. Est-ce normal? J'ai peur de rechuter. Est-ce seulement passager? Si vous pouvez m'aider, je prends!

Merci!

Messages récents

le sevrage

#5 Posté le par louloub13

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Bonsoir, j'ai eu droit à quelques sevrages. Le médecin traitant qui me suivait à l'époque, me prescrivait des médicaments que l'on donne à des
gens en phase terminale. Une fois, il a eu un commentaire disgracieux à mon égard. J'ai quitté le bureau en pleurant et j'ai changé de médecin.

J'ai vécu un sevrage qui a été pénible et long. J'ai dû en vivre un autre dernièrement, sauf que la spécialiste qui me suit est une perle comme médecin. La relation de confiance est importante.

Le sevrage s'est bien déroulé comparativement à la première fois.

Bonne chance à ceux et celles qui doivent passer par un sevrage où les tremblements, l'impression que le coeur et l'estomac vont t'arracher, avoir l'impression d'être une momie et j'en passe

bonne soirée

L[/img]

Message #4

#4 Posté le par charliebed

Bonjour,
Je crois que je vais suivre ton conseil et tenter de faire avancer mon rendez-vous. Mais j'avoue que j'ai peur que mon médecin veuille me faire augmenter de nouveau la dose... Je sais que ce n'est pas ça le problème puisque j'étais assez stable depuis un bout. Je crois vraiment que tous ces symptômes sont dûs à l'arrêt du médicament. En espérant que finisse par passer...

Pour l'instant, je fais de l'exercice physique même si ce n'est pas facile, en raison de mes étourdissements et de la fatigue, j'ai l'impression que ça fait du bien à "mon mental". C'est temporaire comme effet mais c'est le mieux que j'ai trouvé.

Merci pour votre aide et vos encouragements.

Et bonne chance à vous aussi!

Pour toi charliebed

#3 Posté le par Sarinara

Je te souhaite beaucoup beaucoup de courage et de patience car c'est ce qu'il faut pour faire un sevrage. Ce que je ne comprends pas c'est que ton médecin ne te suive pas de plus prêt car ce n'est pas quelques choses de facile.
Moi je suis en sevrage de narcotique (le dilidyl) souvent car je prends ce médicament sur une base régulière, mais il y a des fois que j'en ai moins besoin car la douleur est moins présente (je souffre de fibromyalgie). Quand je suis en sevrage c'est l'enfer, le moral je ne fais que pleurer, l'humeur massacrante et je viens en sueur et j'ai tellement froid que la seule chose qui peut me réchauffer c'est de prendre un bain très chaud, c'est vraiment l'enfer.

Comme tu vois je te comprends, mais si j'étais a ta place vue que toi tu vas le cesser complètement je verrais un médecin le plus tôt possible, en expliquant ta situation à la secrétaire de ton médecin elle peut lui laisser le message il va surement faire quelques choses. Ou un autre médecin à la même clinique (ils ont ton dossier) ou au pire a l'hôpital, je l'ai déjà fait et ils vont t'aider.

Bonne chance à toi et bonne grossesse lorsqu'il sera le temps.

Sarinara

Message #2

#2 Posté le par charliebed

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre. Ça fait vraiment du bien de savoir que je ne suis pas seule dans cette situation.

Je vais tenter de persévérer puisque c'est dans le but d'avoir des enfants et que je ne veux prendre aucune chance qu'il y ait un problème. Mais je vais dire comme toi, ça prend un entourage hyper compréhensif. Ce n'est pas facile d'endurer ça pour eux non plus même s'ils n'ont pas les symptômes physiques. Je ne suis plus moi-même et ça prend des gens qui m'aiment beaucoup pour pouvoir rester à mes côtés malgré tout.

J'aimerais juste ça mener une vie normale!! J'espère que tout va se régler. Je te le souhaite à toi aussi. Merci!

Paxil ... voilà ce que j'en pense

#1 Posté le par mer-bleue

À chacune des fois où je lis un article concernant le Paxil, cela m'interpelle beaucoup. Présentement, je prends du Paxil ... contre mon gré. Une infime dose. Pourquoi ? parce que lorsque j'ai entrepris le sevrage et me suis rendue au bout (au départ je prenais 15 mg), ce fut l'enfer au point où j'ai eu assez peur pour me raisonner et en venir à la décision de consommer une ultra mini dose de la molécule dans mon organisme jusqu'à ce que je sois en situation (physique) de cesser totalement. C'est-à-dire sans enfants, sans sorties, sans obligations, parce que je deviens une autre et c'est un enfer autant physique que mentalement. Pour ma part, j'en suis venue à avoir des difficultés à avaler. Oui, c'est plutôt rare ... ou bien les gens ne le disent pas. On commence à peine à admettre que le Paxil est l'antidépresseur le plus difficile à sevrer, celui qui présente le plus d'effets néfastes ... et à long terme après son arrêt. Ça prend une patience d'ange, du courage à la tonne et un entourage hyper compréhensif.

La sensation d'étourdissement est immense. Celle du corps qui ne nous appartient plus l'est aussi. Et ce n'est pas qu'une sensation quand on dit que des difficultés comme celle d'avaler se présentent. Je marchais avec mon grand garçon et mes pieds (pour faire des pas) ne répondaient au rythme normal habituel. Ce fut très, mais très apeurant. Alors il faut persévérer, mais MOI je dirais avec une très grande surveillance, beaucoup de vigilance ... et d'amour puis acceptation et ouverture d'esprit de la part de notre entourage.

Ça se fait, mais faut y mettre le prix. Puis par la suite, on évite à 100% la prise du Paxil et on se retourne vers un autre antidépresseur si besoin il y a.

Bonne chance à toi, je voulais vraiment te répondre pour que tu saches que tu n'es pas la seule, très loin de l'être.

Hélène