Une nuit blanche parmi tant d'autres... évacuer en écrivant

Publié le

Premier message

Une nuit blanche parmi tant d'autres... évacuer en écrivant

#0 Posté le par MondeNatou

Il m'arrive souvent de passer des nuits entières à essayer différentes méthodes pour arriver à dormir. (Bain chaud, relaxation, respirations, écoute de musique relaxante...) Malgré la médication que je prends, on dirait que je la combat et que je suis un vrai "paquet de nerfs".

Une nuit, j'ai fais une nouvelle expérience. Je me suis dit que tant qu'à ne pas dormir, j'écrirais ce qui me passe par la tête comme émotions en vu de les évacuer. Je me suis installée dans ma chambre et j'ai écris. Beaucoup de choses me revennaient sans cesse à l'esprit et quand je me suis relis, j'ai remarqué à quel point j'avais tellement besoin de "sortir" certaines de mes pensées.

Je me sens un peu plus libérée du "petit hamster qui court dans sa roue", la ronde folle des idées qui ne me lâchent pas. Et j'ai pris conscience que j'avais beaucoup d'attentes envers moi et très peu d'estime car je m'abaissais sans cesse dans mes propos.

En fin de compte, j'ai rempli un "cahier Canada" écrit sur un côté bien sûr, et j'ai terminé le cahier à 6h30 le matin. La dernière phrase que j'ai inscrite après m'avoir relue a été :"Après cette expérience d'écriture, je remarque que j'ai pu m'extérioriser sur certains points mais que ça ne règle rien !"

J'ai l'impression que j'ai beaucoup d'anxiété par rapport aux autres. Dernièrement, j'ai fais des traitements d'électro-chocs pour aider à ma dépression et tout le monde autour de moi me dit que j'ai l'air d'aller mieux. (Ils veulent sûrement m'encourager!) Parce que moi, je ne vois pas vraiment la différence à part les maux de tête, les pertes de mémoires et l'anxiété qui a augmenté... On dirait que je ne veux pas décevoir les gens quand ils me disent ça, je leur réponds par un "merci" tout en baissant la tête parce que je ne veux pas dire à haute voix que je ne suis pas encore "correct".

Je vis avec beaucoup de solitude et je me rends compte que malgré ce que je pensais (le jugement des autres, l'abandon et la non-compréhension de la maladie) c'est peut-être moi qui me suis abandonnée et qui se referme parce que j'imaginais sûrement un "miracle" que les traitements ne m'ont pas apportés. Le stress de décevoir m'envahie, je ne sais même pas comment je fais pour enfouir ma douleur, mes tiraillements, mes émotions aussi profond sans que personne n'y ai accès. Je me sens si seule, si seule, si abandonnée, si laide, sans importance, sans espérance, sans avenir.

Je laisse la fatigue encore une fois s'emparer de mon corps, je sais que je ne dormirai pas encore mais que demain, je devrai revêtir mon sourire et ma patience de mère mono-parental pour jouer le rôle que je me suis donné. Je ne peux pas m'ouvrir à n'importe qui, je refoule mes sentiments et mes nuits sont encore remplies de tristesse et de solitude. Par contre j'ai un travailleur social en qui j'ai confiance et par qui je me sens "vraiment" écouté. Il crois en moi, il m'a même donné un document qui m'aidera a changer mes perceptions de la vie et a essayé de régler un problème à la fois... Je ne me sens pas encore prête, j'ai tellement l'impression de ne pas être capable mais je ne peux pas lui dire parce que j'ai peur de le décevoir. Ce n'est pas le travaille qu'il fait avec moi qui n'est pas bon, c'est moi qui n'ai pas le courage de m'attaquer à mes propres problèmes. J'en ai déjà assez sur les épaules, les problèmes financiers, la rentrée scolaire de mes enfants, je n'ai pas d'énergie tout ce que j'ai, je le donne à mes enfants et c'est vraiment la base, les repas, l'épicerie même le ménage c'est trop pour moi.

Je ne sais pas comment sortir de cette vie qui est si lourde à porter... Je dois sûrement écouter tous le monde qui me "répette". Le temps arrange les choses... Je suis vraiment au bout du roulot.