Mon copain et sa maladie

Depuis 8 mois, je suis en relation avec un jeune homme superbe mais atteint d'un trouble mental que je ne saurais qualifier. Je vais vous exposer ici les symptômes qu'il éprouve, mais ne reconnaît pas totalement et j'aimerais qu'on me donne des conseils. Mon copain à 23 ans, un passé de délinquant assez lourd et selon sa famille, il a toujours été problématique mais moins normal depuis 2 ou 3 ans.

Guillaume peut sembler tout à fait normal à première vue. Il est travaillant, gentil. Cependant, quand on parle avec lui, il saute du coq à l'âne fréquemment et peut parfois dérouter l'interlocuteur avec des références bizarres.

Guillaume souffre très souvent de petites crises de parano où il s'imagine que les oiseaux peuvent nous filmer, la télé nous transmettre des messages ou rire de nous. Il dit aussi parfois qu'il a l'impression qu'on lui a volé un rein. Et moi, j'écoute tout cela en tentant de ne pas avoir l'air condescendante ou méprisante dans mes remarques. Il croit toujours qu'il a raison même si ses idées sont totalement illogiques.

Ses petits délires ne durent jamais longtemps mais ils sont accompagnés d'hyperactivité. Je sais pratiquement quand il va se mettre à "délirer" puisque je peux observer un changement dans son activité globale (plus actif, tourne en rond etc.) Guillaume peut être tout à fait normal 2 jours et avoir des idées bizarres récurentes pendant 2 jours sans que cela l'empêche de fonctionner. Mais moi, je trouve ça déconcertant.

Malgré tout cela, Guillaume fonctionne dans la société mais les gens le trouvent bizarre évidemment. J'en ai parfois honte et le hic c'est qu'il ne veut pas se faire soigner. Il dit que son état n'a rien de grave et qu'il ne veut rien savoir des pillules...

Que faire, qu'espérer de cette relation stressante pour moi ? J'ai parfois le goût de le laisser et de refaire ma vie mais je me sens aussi coupable de l'abandonnet à sa maladie. Car moi, je suis sûre qu'il s'agit bien d'une maladie mentale... Mais laquelle... ???

salut a toi,

moi aussi jai vécu ave cun gars qui étais borderline (ok cest pas exactement pareil) et bon.. il consultait, lachait, retombait, recommencait, se reprenais en main, prenais des médicaments, allait mieux, les arretais sec, sombrais, mentrainais avec lui et etait frustré du fait que je ne partageais pas sa douleur profonde.. il faut les laisser faire leur bout de chemin seul je crois.. malheureusement cest pas toi qui va le changer ou qui va lui faire comprendre, lui il n'est pas malade pour lui... mon ex allais consulter jsute parce que les autres alentour de lui l'en suppliaient.. si ca avait été de lui il serait jamais allé.. il aimait le fait davoir autant de temps devant lui dans une journée, ne dormant que 2h par nuit, et il appréciait le fait detre controversé et lattention que ca lui procurait.. mais cette personne etait constamment en conflit de valeur profond et toujours partie voir ailleurs, en quete de qqch, vide, et autre.. il souffrait et je n'ai rien changé a ça. Il faut accepter ça et lâcher prise je crois. Comme de quoi on ne peut pas contrôler tout dans la vie.
Courage, ça n'est pas facile!!

Je comprends un peu ce que c'est de cohabiter avec une personne que l'on croit aimer en l'accompagnant à travers des épisodes bizzares de la vie courante. On essaie de palier à ses troubles, de la "raisonner" gentiment et comme notre influence est de plus en plus niée par le cerveau de l'autre, on se sent de plus en plus impuissant. On essaie de proposer à l'autre d'aller consulter, elle ne nous dit pas tout ce qu'elle vit et ce qu'elle a vécu. Celle que je parle était déjà allée à l'urgence psychiatrique quelques fois et avait consommé des drogues dures sans que je ne le sache, alors je pensais bien m'informer sur elle mais je me trompais. En effet, c'est très difficile de porter un jugement et diagnostiquer quelqu'un sans avoir accès à plusieurs informations socio-médicales. Elle n'est pas obligée de les divulguer à sa compagne!

Aussi, ma décision personnelle fut de la laisser. J'ai eu beaucoup de peine mais comme elle ne voulait pas consulter et s'était retrouvée à l'urgence psychiatrique... Elle lâchait ses médications et se plaignait des effets secondaires. Son choix fut de vivre de plus en plus nomade et de se foutre de sa maladie, de vivre avec et de soutirer l'attention positive de tous les gens qui pouvaient le lui donner. C'est un choix, mais moi je n'en voulais plus dans ma vie, c'était une charge trop lourde pour un bonheur trop absent et une fausse relation amoureuse quand en fait l'autre ne s'intéressait pas beaucoup à mon vrai moi.

Je ne te dis pas quoi faire, je te raconte ma situation passée.

Bonne chance et toi, n'hésite pas à consulter si tu as besoin de voir plus clair, que ce soit un psychologue ou un psychothérapeute. L'important c'est que tu réussisses à toi, avancer à travers tout cela.

:) lâche pas!

Salut!

Je crois que personne ne pourra donner de diagnostique, donner un diagnostique pour le simple fait d'étiqueter une personne qu'on a jamais vu dans la vie c'est un peu dur et hors d'éthique je pense!

Pour ce qui est de ton questionnement dans tes autres messages, je crois que tu connais très bien la réponse! Il suffit de se l'admettre je crois!

A+

Moonheart