Besoin de verbaliser

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Besoin de verbaliser

#0 Posté le par calimero25

Bonjour à tous,

Je pensais m'inscrire à ce forum, car il y a un besoin en moi de se sortir pour de bon de la dépression. Je préfère ne pas le verbaliser auprès de mon entourage. J'ai bien vu que certains ne sont vraiment pas ouverts. Je ne croyais pas qu'en 2010, certaines personnes croient que la dépression peut s'attraper comme une grippe. Je vis une situation assez particulière. Je suis venue vivre une expérience en Alberta croyant qu'une échange allait me permettre de revivre les bons moments vécus dans le passé, dans ma jeunesse. Lorsque l'on vit des situations difficiles, on espère toujours revenir à un état où nous étions bien, heureux. Après avoir quitté mes études, je me disais que cette expérience était effectivement ce que j'avais besoin pour m'accomplir dans ma vie professionnelle. Je me suis retrouvée face à un mur à mon retour en janvier (j'avais quitté pour retrouver ma famille et mes amies durant Noel). Je ne veux surtout pas retourner en enseignement. J'ai un contrat ici qui se termine dans quelques mois et je dois respecter mes engagements. Par contre, j'ai dû consulter un medecin sur place, car je suis retombé dans une grande dépression. C'est difficile ici de trouver un psy, car je vis dans un milieu anglophone. Je manque de motivation pour tout ce que j'aimais auparavant. De simples choses comme le ménage et l'épicierie me lasse. Je ne sais plus quoi faire. Je veux me sortir de cette souffrance psychologique . Merci de me répondre svp. J'ai besoin d'aide..

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Message #10

#10 Posté le par Beckett

Samuel Beckett (Foxrock, Dublin, 13 avril 1906 - Paris, 22 décembre 1989) (enterré au cimetière du Montparnasse) est un écrivain, poète et dramaturge irlandais d'expressions anglaise et française.

S'il est l'auteur de romans, tels que Molloy, Malone meurt et l'Innommable et de textes brefs en prose, son nom reste surtout associé au théâtre de l'absurde, dont sa pièce En attendant Godot(1952) est l'une des plus célèbres illustrations. Son œuvre est austère, minimaliste ; elle est généralement interprétée comme l'expression d'un profond pessimisme quant à la condition humaine. Opposer ce pessimisme à l'humour omniprésent chez lui n'aurait guère de sens : il faut plutôt les voir comme étant au service l'un de l'autre, pris dans le cadre plus large d'une immense entreprise de dérision. Avec le temps, il traite ces thèmes dans un style de plus en plus lapidaire, tendant à rendre sa langue de plus en plus concise et sèche. En 1969, il reçoit avec désarroi le prix Nobel de littérature, qui lui est attribué pour « son œuvre, qui à travers un renouvellement des formes du roman et du théâtre, prend toute son élévation dans la destitution de l'homme moderne ».

Message #9

#9 Posté le par calimero25

Désolé pour le délai. J'ai eu beaucoup de temps à réfléchir sur ce que tu as dit à propos :

"Plusieurs situation qui te "changerais les idées" semblent être extérieur à toi et teintées d'attentes . Après le "Spring breake" comment pourrais-tu arriver à te "changer les idées au quotidien" Comment vivre pour ne pas être continuellement en train d'attendre ce moment où je me changerai les idées, soit dans 2 semaines, dans 1 mois ,à l'été ! Comment ne pas vivre toujours en "attendant". En attendant le départ pour le voyage, En attendant que ce soir arrive..."

Sur le coup, ça m'est arrivé comme une bombe qui explose en plein visage. Je savais que tu avais raison et on nous parle souvent de vivre son moment présent. Le passé est finit, l'avenir est à construire et le présent est à vivre. Pour ce qui est de mon passé, je n'ai pas de problème. Je me soucie beaucoup de mon avenir professionnel et amoureux. J'ai besoin d'avoir des rêves (aussi banals soient-ils pour rester en vie, poursuivre mon bout de chemin. Est-ce une fausse (ou erronée) croyance de croire qu'on a besoin de voir un peu plus long qu'aujourd'hui pour avoir une raison de poursuivre? Ceux qui n'ont pas espoir en l'avenir peuvent en arriver au suicide? Dans mon quotidien, je recommence à vivre de petites passions comme la cuisine. Je me suis même étonné aujourd'hui d'avoir réussi à planifier une activité sans que ça me pue au nez et d'avoir apprécié enseigner aux élèves. Reste que ma décision de ne pas revenir l'an prochain reste la même. J'ai besoin d''être plus forte psychologiquement pour survivre dans ce métier , moins émotive et moins exigente envers moi-même. Je sais que cela se reproduira dans d'autres métiers , mais je cherche quelque chose avec moins de responsabilités sur les épaules. Voilà ma réflexion du jour. Parle moi un peu de toi si tu le désires ou bien tu peux répondre à mes questionnements. Bonne journée chère Beckett!

O ke si

#8 Posté le par Beckett
Que je suis d'acord en entendant que ce n'est pas une job qui se termine les deux pieds hors de la bâtisse. Quand ce n'est pas des ateliers à organiser, ce sont des comptes rendus des journées à écrire ou des interventions qu'on à dû faire dans le feu de l'action qui nous hantent n'étant jamais assurée que c'est ce qu'il fallait faire pour le bien de l'enfant ! As-t-on considéré tel facteur, as-t-on vérifié ceci, as-t-on vue cela ! Ont-ils eu leur part de calins, quel a été l'élément déclencheur. J'aurais dû appeler tel parent , j'ai oublié de dire ceci à ma consoeur ! Ça n'en finit plus !
À la maison il nous faut vraiment un projet qui nous tienne à coeur pour vraiment "décrocher" quelque chose sur lequel se pencher au fur et à mesure des soirées, une toute petite passion bien humble.
Tu mentionne la visite à un tel endroit me changera les idées, tel rencontre me changera les idées ! Plusieurs situation qui te "changerais les idées" semblent être extérieur à toi et teintées d'attentes . Après le "Spring breake" comment pourrais-tu arriver à te "changer les idées au quotidien" Comment vivre pour ne pas être continuellement en train d'attendre ce moment où je me changerai les idées, soit dans 2 semaines, dans 1 mois ,à l'été ! Comment ne pas vivre toujours en "attendant". En attendant le départ pour le voyage, En attendant que ce soir arrive... .
Certains de tes rêves qui impliquent des tiers, repose sur la contribution et la participation des autres... Tu ne risque que des désillusions et si tu te contentais que d'enseigner d'ici juin !? La désillusion serait-elle moins grande ? Des gens peuvent aider ces jeunes de ta classe, un ortho, un parent, ne soit pas toute seule à porter cela sur tes épaules Tu ne le peux pas actuelement. Peux tu travailler à 80% de ton salaire d'ici juin et laisser le 20 % à une remplaçante !qui ferait des matières qui te rebutent plus . Faut que tu sauve ta peau.

Message #7

#7 Posté le par calimero25
Je ne me sens pas à la hauteur de ce que je peux offrir dans le métier. L'an prochain, j'abandonne mon rêve de faire la différence dans la vie des jeunes. Je suis tellement désabusée par la tâche multiple (maman, enseignante, psychologue, infirmière, etc.) Aujourd'hui, j'étais tellement frustrée après les élèves. Ce sont toujours les mêmes qui ne travaillent pas. Ils préfèrent perdre leur temps à "niaiser" avec leurs amis. Pour résultat, les bons élèves doivent toujours attendre après eux. On finit par ne plus savoir quoi faire avec eux. Ils décrochent également de l'école qui ne leur offre pas suffisamment de défis. Je suis vraiment dû pour une pause. Il y a le "spring break" ici dans une semaine et demie. J'attends avec impatience cette semaine où j'irai à Vancouver me changer les idées avec des amis. J'ai vraiment besoin de décrocher parce que je pense toujours à cela. Il m'arrive de me mettre à pleurer quand je suis au bout du rouleau, mais la plupart du temps, les émotions restent stockés dans la gorge ou à l'intérieur de moi Je me demande parfois si ce n'est pas la médication qui me met dans un état léthagirque. Également, il m'est difficile de voir un psychologue, car j'habite dans un petit village au Nord de l'Alberta. Je pourrais aller à Edmonton, mais je n'ai pas de voiture ici. Je peux au moins me contenter d'une aide périodique (aux mois) avec une psychothérapeute ici. Je la vois demain. J'espère que ça va me changer un peu les humeurs. Hier et aujourd'hui, ce n'était pas des bonnes journées à l'école et j'ai de la difficulté à décrocher. Ce n'est pas un métier que tu fais de 9 à 5. Tu dois me comprendre comme TS :wink:

Oups !

#6 Posté le par Beckett
Les journées sont grosses et pleines d'émotions. T'est enseigante As-tu le temps de penser à toi , as-tu le temps de pleurer, de crier, de cogner pour exprimer ton problable vide !?
Me semble de ce que je vois des enseignantes d'ici le rythme d'une année scolaire ne donne pas le temps de regimber ! Où as-tu été chercher l'idée que tu pourrais être égoïste ou pour toi seule ! Ton seul métier vient gober ce que t'as à offrir aux autres , tout ton altruisme passe surement là ! Pas étonnant de vouloir profiter de la vie, de modre dedans le peu de temps qu'il reste dans une semaine à faire une telle tâche !
Suis-je à côté de la trac ?

Message #5

#5 Posté le par Beckett
«psychiatre et psychologue voient des choses qu'on ne pense pas qu'ils regardent.
L'internenant rencontré me semble avoir eu des propos logiques. Prévenir les rechutes, prévenir ce qui peux entrainer ou maintenir une personne dans un état dépressif. je trouve l'idée génial , reste à voir qu'elles sont les stratégies suggérées.
Pour ce qui est des dépressions chroniques , j'y crois ! Bien souvent nous trainons un mal qui nous a envahi depuis plus longtemps qu'on ne pourraît l'imaginer. Quelques blessures d'enfance , quelques moments de doutes, quelques moments à "perdre le contrôle" de notre vie, quelques moments où l'estime de soi est saccagée, quelques moments où ça n'avence plus font qu'un mal-être peut s'être sournoisement soudé à nous.
Pendant qu'on rame à vivre et survivre , on ne s'en rends pas trop compte. Les études, les boulots d'été, le début de la carrière tout roule et déboule , au travers cela quelques expériences de vies exultantes, la nassance de plusieurs rêves, nous essayions effectivement de trouver notre place sur cette planète ! Mais trouver sa place, faire sa place ne sont-ils pas des nouveaux concepts au goût du jour ! La place qui nous appartient n'est -elle pas celle où on se trouve dans le présent !
C'est trop facile comme réponse .
Zoothérapie je ne suis pas sur que le lapin saura te rassurer par sa présence ... Jte refilerais bien un de mes trois chats !

Message #4

#4 Posté le par calimero25
Je me suis également fait dire qu'à 40-50 ans (ou du moins, à la retraite), on voit la vie différemment. On se connait mieux d'une part même si nous continuons de le faire de jour en jour (car on ne peut se connaitre totalement), mais également, ces personnes laissent aller davantage les choses qu'on ne peut contrôler. Sommes-nous dans une ère où nous voulons contrôler notre destin? Aujourd'hui, je suis allée voir un nouveau psychiatre. Je me disais : peut-être apportera-t-il quelque chose de nouveau à ce que je vis? On recherche toujours la solution miracle. Celle qui changerait notre vie à tout jamais. Il m'a fait prendre conscience que je dois apprendre à prevenir les rechutes plutôt que de me sentir abasourdie par la dépression que je n'avais pas vu venir. Avant de prendre des décisions, je dois également être davantage plus stable au niveau de mes émotions. Dans les bonnes nouvelles, j'ai un nouvel ami pour la semaine. Une collègue de travail avait besoin que je garde son lapin pendant son déménagement. Je pourrai ainsi faire de la zoothérapie. Je te souhaite une belle journée ensoleillée et j'ai bien hâte de lire ce que tu as à me dire à propros d'une dépression continue.

Message #3

#3 Posté le par Beckett
Bonheur perpétuel !?!???
J'en parle peut-être au passé dans le sens d'une quête absolue ! d'une quête unique. Bien sur les concepts actuels nous projètent dans la vie un peu comme si c'était une obligation d'être heureuse, comme si c'était un "mal" de ne pas y arriver, comme si nous avions une tare, comme si nous n'étions pas " bonne " d'atteindre cette condition !
Plusieurs disent avoir trouvé une paix intérieur, une sérénité à 40-50 ans.
passé !
Ton courrier demande réflexion, j'y reviendrai car de trainer une dépression "chronique" est un fait qui ne m'étonne pas, nous en reparlerons ... Des petits rentrent de la récréation ! Ils ont pleins de soleil dans leur yeux .

Message #2

#2 Posté le par calimero25
Merci Beckett d'avoir répondu à ma demande. On me disait également que j'étais courageuse de partir seule là-bas. Pour moi, c'était normal. J'avais toujours été habituée à l'aventure et ça ne me faisait pas peur. Une part d'insouciance, un désir d'aventure, de vivre et peut-être de se sentir estimé aux yeux des autres. Quand tu fais référence à chercher du presque bonheur conditionnel, tu l'écris au passé. Cela veut-il dire que tu as appris à ne plus croire en cette illusion? Je sais très bien qu'on ne peut pas être heureux tout le temps, mais il faut également que le positif soit plus présent que le négatif dans nos vies sinon on tombe en dépression. Demain, je vais voir un psychiatre ici concernant ma médication. On me dit que je suis en perpétuelle dépression depuis plusieurs années, car j'ai été mal traité. Je ne sais pas si c'est le cas. Je n'aime pas jeter la pierre sur les autres, mais il est certain que mon problème est que je cherche ma place dans la société. Je commence à me considérer comme un adulte à 25 ans. À l'époque de mes parents et grands-parents, on te sortait de la maison à 18 ans à grands coups de pieds dans le derrière. Bon, j'exagère, mais le concept de responsabilités et de créer sa propre famille était probablement plus présents. De mon côté, je suis plutôt centrée sur ma petite personne. Non pas que je veux être égoiste, mais je cherche un bien-être sur le plan personnel et professionnel avant de m'engager dans une relation amoureuse et d.avoir des enfants. Je pourrais écrire pendant des heures encore, mais je vais plutôt attendre ta réponse. Merci encore de porter attention à ce message. Tu ne sais pas à quel point ça me fait du bien d'en parler avec quelqu'Un. Bonne journée ou soirée ma chère :)

Message #1

#1 Posté le par Beckett
Je serais toute disposé à tout le moins à t'écouter ! afin de peut-être verbaliser moi même !
Je suis aussi dans le milieu scolaire , dans une tâche de TES donc par le fait même confrontée avec un tas d'adaptations à faire quotidiennement.
Ton trip en Alberta, ce désir de peut-être être loin afin et du même coup de se conforter par la réminescence de certaines feeling du passé, ça me parle. Comme une doudou retrouvée qui a perdu son odeur rassurante d'antan !
J'ai aussi cherché cette condition de presque bonheur perpétuel ! Bon j'en mets un peu ... mais, certains paysages n'attirent-ils pas ce concept de joie transcandente !? Cest moments de bonheur qu'on sait venus du fond de nous même !
Et ces retours à une réalité qui donne l'apparence d'avoir à franchir un mur d'escalade tout droit poussé d'on ne sait d'où mais bel et bien là tous les matins ... sans corde d'assurance ! Pis ce foutu ménage et cette mausus d'épicerie et l'auto à faire réparer et les cours à préparer et les fins de semaines dont on ne reviens pas reposée !
Et c'est larmes en quittant amis et famille , quand il y'a quelques mois c'était l'allégresse et que même on a été envié par l'audace de la démarche ...