Je n'arrive pas à fonctionner normalement...

Bonjour,
J'ai 39 ans et je me questionne sur ce que je peux bien avoir qui m'empêche de fonctionner, d'évoluer et de vivre une vie normale....depuis aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours sentie différente des autres...c difficile à expliquer, je n'arrive pas à m'intégrer, à penser normalement, à vivre normalement... j'ai des épisodes où je perds la tête on dirait, je fais des choses qui ne me ressemblent pas, comme si j'étais qqun d'autre, ou comme si je voulais vivre la vie de qqun d'autre....j'ai eu la chance d'avoir une vie presque normale pendant plusieurs années, un mari qui m'aimait, 2 merveilleux enfants.... mais j'ai tout foutu en l'air l'an passé et aujourd'hui, je me sens comme si je venais de me réveiller d'un cauchemar et je me demande où est passée ma vie... je me souviens à peine de cette période où j'ai pris la décision de quitter mon mari....tout ce que je réalise, c le mal que j'ai fait autour de moi et je ne peux pas le supporter....en plus de tout le mal que je lui ai fait quand on était ensemble....je n'arrivais pas non plus à fonctionner normalement en couple...et maintenant, je suis en couple avec une autre personne et je sens que ca va recommencer, il ne mérite pas ca, pas plus que mon ex-mari le méritait... je l'aime encore et je l'aimerai toujours... pour revenir au sujet de ma difficulté à penser et fonctionner normalement: je ne me comprends pas, je change d'idée sans arrêt, je prends des décisions, puis, je les regrette, je ne suis jamais bien où je suis, je n'arrive pas à apprécier ma vie, je me sens horriblement mal en dedans et ce depuis des années et je ne vois pas de solution à ce mal-être... j'ai déja consulté, mais je n'ai pas obtenu de diagnostic...aujourd'hui à 39 ans, il est grand temps que je trouve ce qui ne vas pas, pcq je n'en peux de me sentir mal et de gacher ma vie par ma faute...si j'ai écrit sur ce topic, c que je me reconnais bcp dans la description de la personnalité borderline...en plus, je dois dire que je suis également boulimique depuis environ une quinzaine d'années... est-ce que tout ça pourrait être relié également à la personnalité borderline?
Désole pour l'incohérence de mon message, je ne vais vraiment pas bien ces temps-ci...je cherche juste des pistes pour essayer de savoir ce que je peux bien avoir et j'aimerais des témoignages de personnes qui se sentent ou se sont senties comme moi au cours de leur vie...Merci de m'avoir lue

Bonjour,
Je viens de lire ce message suite à une recherche personnelle. J'ai toujours été angoissée et triste avec des moments de grande joie. Je vis seule avec mon chien. Je suis une handicapée relationnelle. J'ai suivi une analyse pendant 6 ans et en parallèle ai suivi de nombreuses heures de développement personnel. Je ne sais plus où aller?
Etre moi mmême me pousse à être seule et je le vis difficilement car ce serait le moment de vivre pleinement. Je n'ai pas d'enfant.
Vers où aller?
Comment?

J'ai lu ton premier texte.
Ça se peut que tu aies un trouble de personnalité. Mais si j'étais toi, j'irais lire sur les fuites dissociatives et les trucs du genre dans le DSM-IV. Ce n'est peut-être pas (sûrement pas) ton diagnostic, mais ça peut t'aider à trouver les mots pour te comprendre. Je pense à cela, car tu mentionnes beaucoup combien tu te sens étrangère à toi-même et tout. En temps de stress, un peu de dissociation peut-être saine pour s'éloigner de la douleur un peu et reprendre des forces. C'est aussi la fonction du déni. Ce sont des mécanismes de défense.
Mais de la façon dont tu as écrit ta 1re lettre sur le forum, on dirait que ce mécanisme de défense (une espèce de dissociation) soit surinvestit.
C'est comme ça que je le vois, mais il faut absolument aller voir un psychiatre.
Les faits dans ton cas:
1- Tu es en souffrance, c'est à peine endurable (en fait, ça ne l'est pas), tu as mal au point de ne plus fonctionner alors insiste pour voir un psychiatre, quitte à te rendre à l'urgence en braillant ou en verbalisant tes idées suicidaires (qui ont l'air de « flash » à ce stade).
2- Il n'y a pas de raccourci possible. Les deuils prennent du temps. Ils sont accompagnés de sentiments de culpabilité, etc. C'est dur à vivre, mais tu as besoin de temps et d'aide, surtout de temps. Tu vas devoir te l'accorder même si tu n'as pas les moyens ou autres prétextes.
3- Apprendre à mettre la priorité sur soi est difficile, mais ça va t'aider. Il faut que tu apprennes à t'aimer. C'est un peu un passage obligé.

Je ne sais pas pourquoi j'ai ce ton directif. Peut-être parce que je te sens très souffrante, proche de tes limites. Tes enfants sont là aussi alors je me dis que c'est très important que tu te soignes. Tu as trop mal.

Que dirais-tu à une amie qui souffre comme ça?

Je t'envoie plein d'amour et d'énergie. Je t'envoie aussi tout le courage nécessaire pour consulter.

bjr larme mon histoire n'est pas la meme mais mon etat d'esprit est comme le tient g tout perdu moi aussi g des idees noir et ne c pas comment m'en sortir je m'en veut tellement ,j'envoie tout le monde chier et commence a couper les ponts avec mes amis si tu veut discuter suis la

Bonjour Insurrection,
Merci pour ta réponse. Je me reconnais bien aussi dans ce que tu vis. J'ai tout quitté moi aussi pour une autre personne. J'ai détruit ma famille et je ne me le pardonne pas. Pas un jour, pas une heure ne se passe sans que je le regrette profondément. Je ne sais pas comment je fais pour continuer à vivre avec ça sur la conscinece. Je dois essayer de continuer à fonctionner normalement, à travailler, à m'occuper de mes enfants... essayer de cacher ma peine, mais je n'y arrive qu'à moitié, je pleure à chaque jour et même la nuit...je me sens comme dans un brouillard, déconnectée de la réalité, dans un affreux cauchemar qui ne finira plus jamais. J'ai eu des périodes difficiles dans ma vie mais jamais autant que celle-ci. Je n'ai encore jamais fait de tentatives de suicide mais j'y pense souvent. Ca ne peut plus continuer, je me sens trop mal, j'ai tellement mal que ça me coupe le souffle par moments, je n'arrive plus à respirer, je n'arrive plus à avaler tellement la boule de chagrin que j'ai dans la gorge est grosse. Comme je disais déjà, je suis toujours en couple avec l'homme pour qui j'ai quitté mon mari, et pareillement à toi , je lui suis fidèle. Ce que j'ai fait m'a complètement coupé l'envie d'aller voir ailleurs ou de vérifier si je peux encore plaire. Mais je ne peux pas oublier ma vie d'avant avec mon mari et mes enfants...mon ex-mari a refait sa vie et il est bien plus heureux qu'il ne l'a jamais été avec moi...ça me rend encore plus triste, il ne me regrette même pas...alors je me dis pourquoi j'existe encore moi? je n'ai plus ma place dans ce monde, si je disparaissait, mes enfants auraient une autre maman bien meilleure que moi pour s'occuper d'eux...je suis désespérée et je ne sais pas comment faire pour aller mieux...en ce moment, je veux mourir... je n'ai plus aucun espoir pour mon avenir, j'ai tout gâché...merci de m'avoir lue, je suis dans l'impossibilité de continuer à écrire en ce moment...

L@RME

Bonjour; je viens de tomber sur ton histoire et cela ne fait que me rappeler l'histoire douloureuse que je vis depuis des années à cause de troubles avérés, car diagnostiqués par plusieurs thérapeutes et confirmés par le test présent sur ce site, en l'occurence le fait que je souffre d'un problème de personnalité limite, ou border line; moi aussi, j'ai tout quitté fin 2008, mon amie, mes quatre filles, suite à une ultime histoire de coeur; en effet, depuis des années mon ex amie supportait le fait que je ne sache jamais ce que je voulais, c'est à dire tromperies multiples à la clé suivies d'un grand sentiment de culpabilité et d'envie de me racheter, tentatives de suicide à répétition, alcoolisations, prise de stupéfiants (cannabis mais quand même ...); je suis toujours actuellement avec la femme pour qui j'ai tout quitté, et notre relation s'avère plutôt houleuse et en dents de scie depuis 18 mois, mais je l'aime et j'espère qu'elle m'aime encore malgré le fait que je la fasse souffrir comme j'ai fait souffrir mon ex amie, les tromperies en moins car je lui suis fidèle, c'est toujours ça ... Ce que tu vis à 39 ans, je le vis à 40 ans, et je pense que ces troubles se sont amplifiés à la mort de mon père, en 2004. S'en est suivi un enchaînement de grandes périodes d'espoir suivies de grands vides, de désespoir intense; c'est dur ... J'en souffre énormément et, alors qu'une fois de plus, j'ai joué avec ma vie il y a quelques jours en ingérant une dose massive de somnifères, je dis aujourd'hui stop à tout ça; j'ai perdu un ami et voisin, alors que je venais de quitter depuis quelques mois le domicile dans lequel je partageais ma vie avec mon amie et mes quatre enfants; lui est allé au bout, et on l'a retrouvé mort dans son canapé alors qu'il avait sans doute, comme à l'accoutumée, abusé de l'acool,et peut être d'autre chose ... Il avait 42 ans et laisse quatre enfants, je crois, derrière lui ,et une femme qui, je pense , l'aimait.Tout ce que je peux te dire , c'est qu'une thérapie est nécessaire, j'ai d'ailleurs pris la décision ce matin de reprendre la mienne que j'ai abandonné depuis plus d'un an; en matière de traitement, peu être y a t'il également des possibilités, un psychiatre m'avait proposé de me mettre sous antiépileptique pour réguler les troubles de mon humeur , et je n'ai pas tenté, car le médecin du travail m'avait dit à l'époque que cela allait sans doute rendre mon activité professionnelle impossible (gros problèmes de somnolence); voilà, j'espère t'avoir aidé, n'hésites pas à me répondre, ce sera avec plaisir que je continuerai la discussion, j'ai besoin de partager ça avec quelqu'un et je pense que toi qui es confrontée au même pb, est bien placée pour échanger sur le sujet; bon courage.

Bonjour Marie,
Merci d'avoir pris le temps de me lire. En fait ce que j'en pense, c que tu n'as pas tort concernant le processus de deuil et la culpabilité....ca je le constate, mais mes problèmes viennent de bien plus loin que ca.. et le mal-être que je ressens en ce moment me pousse à me questionner et à chercher plus loin ce qui ne vas pas chez moi...je veux que ca change, je suis rendue à 39 ans, j'ai la moitié de ma vie de passé dans la souffrance et l'angoisse, il faut que ca s'améliore pcq je ne me sens plus le courage ni l'envie de continuer ainsi.. je ne sais pas si tu comprends....je n'ai pas des réactions normales, tout est à l'extrême, je repousse les gens autour de moi, je leur fais du mal par mes paroles et mes actions...j'ai des réactions extrêmes, je fais des crises de larmes et de colère pour des riens, je n'arrive pas à penser normalement par moments, tout s'embrouille dans ma tête....l'angoisse me paralyse par moments....je crois vraiment qu'il y a qq chose qui cloche avec moi et il est grand temps que je prenne ca en main si c possible de la faire...c sur que je ne m'attends pas à trouver un diagnostic ici, mais si je peux avoir des témoignages de gens qui vivent une situation semblable, ca me permettrait de me sentir moins seule....

L@RME

Bonjour larme39

Dans le peu que tu as écris, il est plutôt difficile d'émettre un commentaire à savoir si tu as le profil (borderline) ou pas.....
D'autant plus que tu as consulté jadis et tu n'as pas reçu un tel diagnostic.

Tu vois, moi, à la lueur de ce que je lis consernant ton mécontentement face à cette nouvelle relation entre autres, je n'y vois rien qui pourrait dire que tu es borderline.
J'y vois plutôt un processus de deuil accompagné d'une certaine culpabilité consernant ton ancienne relation.
Ce qui est tout à fait normal lorsqu'on met un terme à une relation, car nous avons à faire face à plusieurs questionnements, par-contre en étant à nouveau en couple, il se peut que cette dernière ne te convienne simplement plus et j'ajouterai que ce phénomène arrive la plupart du temps parce-que l'on a pas attendu avant de se retrouver à nouveau en relation afin de se donner le temps que notre ancienne relation soit éclairée et liquidé.
Qu'en penses-tu?

Au plaisir de te lire, Marie