Vide affectif depuis toujours recherche semblables

Que ce soit dans la vraie vie ou dans les forums je n'arrive pas à trouver des gens avec qui discuter qui correspondrait à ce profil:

- vide affectif depuis toujours donc pas de relation amoureuse significative ni d'aventure passagère (en passant j'ai 45 ans). Célibataire et sans enfant évidemment.

- pas de traumatisme dans l'enfance permettant d'expliquer ma condition

- socialement fonctionnelle mais sans amitié soutenu. J'aime mon travail et sans cela il n'y a rien dans ma vie.

- aucune passion pour quoi que ce soit ce que je trouve déprimant

- pas de signe de dépression ou de personnalité limite

- solitude non assumée depuis toujours. Le téléphone ne sonne pas. A contrario je ne m'intéresse pas aux autres non plus.

Je suis donc coincée devant ma télé et j'ai l'impression que je vis à côté de la vie sans savoir comment me débarasser de ce vide. Plusieurs consultations en psy depuis 20 ans avec peu de succès de toute évidence.

Alors si mon courriel vous parle j'apprécierais vos commentaires et suggestions de forums, de livres, de thérapeutes, de partage...merci

Salut Vim
Je te remercie pour ta réponse.Je comprend ce que tu dis au sujet de l'homosexualité mais mais moi j'ai pas envie d'avoir ce genre de relation avec quiquecesoit et c'est pas à cause des préjugés car je pense que même s'il n y avait pas de préjugés concernant le sujet je ne coucherai jamais avec une fille.Ce que je voulais savoir c'est si tu penses que mon amie de 32 ans qui était comme une mère pour moi est lesbienne?.Je serai vraiment ravie que tu m'éclaire là dessus.
Pour ce qui est du manque affectif que tu ressens vim penser que tu t'en débarrasseras d'un coup serait une utopie parce que moi j'ai essayé sans y parvenir.C'est d'ailleurs ce qui m'a poussé vers cette femme de 32 ans pensant qu'elle pouvait me donner ce que m'a mère n'a pas su me donner et maintenant qu'elle n'est plus là je me retrouve toujours avec le même problème.Et comme toi je me sens mal à l'aise quand je suis entourée.Pour m'en sortir. je me suis dis qu'il était bon de passer au dessus et d'avoir confiance en soi.Avoir un manque affectif c'est comme avoir perdu un membre de son corps lors d'un accident,alors penser que l'on peut s'en débarrasser c'est comme penser que le membre qu'on a perdu repoussera un jour.On ne peut que vivre avec:c'est cela le grand combat que tu gagneras avec la foi.

Alpaga: J'aime bien ton idéel au sujet de faire le deuil du manque affectif et de miser sur la présence à l'autre mais ouf! pas facile quand on trouve habituellement peu de contentement en présence des autres. Comme tu dis avoir passé par là j'aimerais bien te lire sur les constats que tu as faits en cours de cheminement si t'as envie!
Nadine: au sujet du lesbianisme moi je t'invite à te brancher sur ce que tu ressens et à ne pas te laisser porter par tous les préjugés qui entourent malheureusement l'homosexualité (y compris ceux de ta famille et celle de ton "amie"). Je pense qu'il y a des gens qui se sentent homosexuelles depuis toujours, d'autres expérimentent au cours de leur vie et finalement retournent vers une relation hétéro. Ya plusieurs histoires qui existent! C'est ta vie alors vit ce que tu as à vivre et tu verras. Les étiquettes ça donnent du pouvoir aux autres.

Bonjour Alpaga,
Je te remercie pour ta réponse me concernant.Tu penses donc que cette femme de 32 ans ayant un fils et étant fiancée est lesbienne?.Je vais t'avouer quelque chose un jour je lui ai dit que j'ai peut être des tendances homo provenant de ce manque affectif mais je lui avait également dit que je préfère mourir que de devenir lesbienne et elle le sait mieux que quiconque.Elle sait que je la considérait comme une maman et c'est ainsi que le l'appelait.Mais ses parents pasteurs ont toujours été contre cette relation la qualifiant de malsaine et disant que c'est moi qui lui courait après.Une fois elle a tapé sur moi.Par rapport à ce geste il y a eu confrontation entre nos deux familles qui se sont assises pour en discuter.A ma grande surprise elle a nié qu'elle était en contact avec moi,que l'on se voyait souvent,que je ne lui ai jamais rien offert,bref elle a tout nié et elle a même menti à ses parents et à ma famille que je lui est dit que je pratique le lesbienne et que cela me procure de l'argent.Elle avait même juré sur Dieu.Donc ses parents savent que leur fille a dit la vérité et que c'est moi la lesbienne.Pourtant elle disait que je suis sa fille et qu'elle m'aime comme son fils.Elle ne m'a jamais montré ce coté lesbienne en elle,moi même j'ai du mal à le croire mais seulement je ne sais pas ce qui peut expliquer son comportement vis à vis de moi.Alors qu'en pensez vous?

Bonjour Vim et Nadine,

Si je comprends un peu ce que tu ressens Vim, c'est bien sûr parce que je suis passée par là aussi. Et il n'y a rien d'évident à ce sujet.

Je ne sais pas s'il s'agit tant de faire le deuil de sa famille comme de faire le deuil du manque affectif. En fait, ce manque ne peut être comblé que si on se met en situation de présence avec les autres.

Je n'aurais su dire mieux Nadine, que d'essayer d'avoir confiance et de faire des choses que l'on aime ou que l'on a aimées auparavant.

En ce qui concerne la personne dont tu parles Nadine, cette femme est probablement très ambivalente et n'assume pas ou n'accepte pas son orientation sexuelle.

Remarque qu'encore là, je ne suis pas une spécialiste en la matière.

Merci à vous deux, Alpaga

Merci encore une fois Alpaga pour ce résumé que je n'aurais franchement pas pu faire mieux! Tu as bien saisi et tu sais je sais qu'il faut faire le deuil du passé pour sauter dans l'avenir mais je n'y arrive pas. Il semble que j'ai encore un bénéfice à rester au neutre. Peut-être as-tu une réponse. D'ailleurs je ne peux pas croire qu'une fille intelligente et de toute évidence capable d'une (trop) grande introspection ne réussisse pas encore à aller au delà!! Je me dis qu'il faudrait que je réussisse à faire le deuil de ma famille (qui n'est pas très présente) mais peut être que c'est un leurre...

je te comprend tu sais parce que je traverse également cela depuis toute petite.J'ai 23 ans je me prénomme Nadine et j'ai toujours manqué d'affection maternelle j'ai été proche d'une femme de 32 ans qui m'en a donné et je l'aimais plus que tout mais on sortait pas ensemble mais brusquement elle m'a rejeté et a dit aux gens que je suis lesbienne et que je lui courre après mais bizarrement quelques menbres de sa familles m'ont confié qu'elle est lesbienne pourtant elle a un fils.C'est pour dire que j'ai été déçue et je ressens son absence tout le temps j'ai mème pensé à me suicider.Et comme toi j'ai pas encore eu d'aventure.

Si je comprends bien ce que tu nous partages Vim, et corrige-moi si nécessaire, c'est que dans la vraie vie ou dans les forums , les gens te semblent très différents de toi. Ils ne cadrent tout simplement pas dans ton schème de vie. Ils ne sont pas au diapason, c'est à dire: trop loin de toi.

Ils ne réalisent pas que tu es aux prises avec ce profond vide intérieur, ce gouffre qui te sépare d'eux et tu te sens impuissante à rallier ce monde qui somme toute est aux antipodes de ce que tu éprouves vraiment.

Tu crains de t'engager dans une relation amoureuse ou autre, parce que jusqu'à maintenant aucune relation ne t'a dévoilée à toi-même ou ne t'a recueillie là où tu étais.

Tu ne crois pas avoir vécu de traumatismes majeurs dans ton enfance qui puissent expliquer quoi que ce soit à ta situation actuelle. Aucun coup dur; Aucun coup de coeur; Aucune tragédie digne de Shakespeare.

Le travail occupe certes, une place importante pour toi dans la vie et dans ta vie. En fait, c'est un espace primordial qui te rattache et te maintient à un niveau suffisamment convenable d'existence et d'adaptation, malgré ce sentiment d'hypersensibilité aux circonstances affectives de ta solitude qui te préoccupe beaucoup.

Tu ne te connais pas de passion qui puisse te porter au-delà de ta motivation habituelle; Ce qui bien sûr est déprimant, pour ne pas dire désespérant.

Suite à cela, il n'y a pas de signes de pathologie évidente qui puissent évoquer la dépression ou la personnalité limite, pour rendre compte de la désolante solitude qui s'accroche à toi, peut-êre à cause de la crainte d'être mal reçue par les autres.

Et elle te pèse cette solitude depuis toujours. Comment un petit enfant aurait pu comprendre ce désert affectif beaucoup trop grand pour lui ? Est-ce qu'une forte présence parentale ou adulte aurait pu libérer cet enfant de son trop lourd silence ?

Le téléphone ne sonne pas et peut-être que tu te dis : si je ne suis pas importante pour les autres, pourquoi les autres seraient-ils importants pour moi ?

Finalement, peut-être te demandes-tu comment sortir de cette prison grise, pour voir un peu le soleil. Visiblement, tu n'as pas trouvé de psy ou d'approche fructifiante pour toi, ce qui peut augmenter encore ton insatisfaction.

Il y a cependant une vérité indispensable que je tiens à exprimer ici Vim, pour toi comme pour moi, et pour les autres; On "est responsable de ce qui arrivera dans le futur quoi qu'il ait pu se produire dans le passé."

Bien à toi, Alpaga :)

Merci d'avoir pris le temps de me répondre Alpaga (chouette pseudo!).
En fait le neutre caractérise ma vie effectivement. Tu sais j'ai déjà fait des tentatives de scuciter de l'intérêt (activités, voyages) mais j'y arrive pas. Je ne persévère pas même si il y un certain intérêt parfois. Je ne suis finalement jamais satisfaite. Je reviens toujours au neutre et pourtant je ne m'y plais pas tant que ça... Je n'ose pas vivre ya qqc qui me retient.

Bonjour Vim,

Je ne sais pas si je correspond tout à fait à ton profil, mais j'y retrouve des points communs.

Quand ta description parle de vide affectif, est-ce que cette solitude se rapporte plutôt à ton tempérament et/ou au fait qu'en général, les relations avec les autres semblent être assez ternes ou décevantes ?

Si je te demande cela, c'est parce que j'ai l'impression que ta vie se déroule comme si tout était gris, comme si ce que tu appelles ton vide affectif ressemblerait à de l'ennui; Sans passion ni aversion, dans une sorte de neutralité affective.

Remarque je ne suis pas une spécialiste, mais peut-être que t'investir dans une activité comme un loisir, un cours, une session de croissance personnelle, etc., pourrait devenir de plus en plus intéressant, même si au départ, cette activité ne te semble pas susciter un très grand intérêt.

Dans la mesure où tu y mets un peu plus de toi-même chaque fois, peut-être apprivoiseras-tu un peu de passion.

je souhaite que tu trouves un peu plus de soleil dans ta vie :D .

Bien à toi, Alpaga