Vous n'êtes pas les seuls!

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Vous n'êtes pas les seuls!

#0 Posté le par DCF__3067

Vous n'êtes pas les seuls dans votre profession à cotoyer des personnes en souffrance!

Ce risque n'est pas une caractéristique de votre seule profession et à vous lire je vous trouve très égocentriques et apitoyés sur vous mêmes!

Vous avez choisi une profession d'écoute et maintenant vous faites semblant de découvrir que lorsque la compassion vous envahit, vous risquez de ne plus agir en professionnel?

Mais c'est pareil pour tout le monde!

Je suis Avocat, je fais essentiellement du divorce et du contentieux pénal.

La souffrance est mon lot quotidien!

La femme ou l'homme abandonné, l'enfant plaçé en foyer,le pédophile incarcéré...

Je m'interdis de me laisser déborder par la compassion, car pour travailler je dois éviter que mon discernement soit altéré et agir en toute lucidité.

Je n'ai aucune formation en psychologie ou psychiatrie, mais chaque jour j'essaie d'apporter ma pierre à l'édifice.

Alors excusez moi, mais quand je vous vois vous lamenter, comme si vous seuls aviez droit de le faire, comme si vous seuls pouviez souffir, ça me dégoute!

Messages récents

avocat, gestionnaire

#6 Posté le par DCF__0030

Mon petit grain de sel...

Juste un mot pour dire que personnellement, j'ai rencontré des gestionnaires (banquiers) et des avocats qui faisaient très bien leur travail de conseillers pour m'aider à m'organiser et qui se sont montrés très empathiques et très humains. Il faut dire que je cherchais des personnes qui soient honnêtes car je veux un règlement qui soit équitable autant pour moi que pour mon conjoint.

Du bon monde, il y en a partout. Effectivement, le mandat d'un avocat ou d'un banquier n'est pas le même que celui d'un psy mais ce n'est pas la profession qui fait la personnalité et qui construit les valeurs humaines de chacun. Comme y a des bons profs et des profs "passés dates", des bons médecins et des médecins "dangeureux", ect...

La relation d'aidant, on la retrouve dans bien des professions. Certains coiffeurs et coiffeuses font parfois de meilleurs psy que certains psy qui ont pourtant le diplôme mais qui n'ont aucun bon sens, étant eux-mêmes complètement désorganisés intérieurement...

Faut voir la "personne" plutôt que son diplôme !

Tant qu'à la gestion de la souffrance, c'est le lot de tous, quelque soit son métier...

Confusion sur la souffrance en general

#5 Posté le par DCF__5462

C'est une situation qui me tourmente beaucoup en general.

Il me semble que toute souffrance chez un autre/ chez soi est potentiellement dangereuse pour soi/ pour l'autre, car rien que de l'entendre, d'y etre confronte, cela nous la fait ressentir.

Et tout le monde au fond de soi ne s'enerve t'il pas apres la vieille dame qui se plaint tout le temps, apres le membre de famille qui a toujours une nouvelle maladie tous les mois, apres le depressif qui voit tout toujours negatif (malgre votre longue ecoute et conseils...;) )

Peut etre que la difference entre empathie et sympathie est floue pour moi.

Mais en general:
Que faire de la douleur? avec la souffrance?

Faut t'il la nier pour mieux la combattre?
La reconnaitre n'est ce pas lui donner la possibilite de se propager?

L'optimisme comme solution PARCE QUE l'on reconnait le pouvoir et l'importance de la douleur et de la souffrance dans le monde et dans la condition humaine?

Si je souffre et que j'aime mon conjoint, faut-il mieux lui cacher ma souffrance sous peine de le peiner, de le faire souffrir par empathie car il m'aime et n'aime pas me voir souffrir?

Est-ce que la therapie est le seul endroit ou il est "sain" de parler du negatif?

J'ai plein de notions ds la tete qui se melangent:
"Candide" de Voltaire, "La methode Coué", l'hypocrisie, la peur de la contagion, la proposition que l' "on est au fond toujours tout seul avec ses experiences" ....?

Je n'ai pas de question precise, car je n'arrive pas a cerner la problematique de ma confusion, mais si vous avez une opinion, une perspective, j'apprecierai beaucoup.

COmme tu me fais pitié

#4 Posté le par DCF__5674
PAr la froideur et la logique de ton texte...pas besoin de nous préciser que tu es avocat et non intervenant.
Dans mon travail, je cotoie plusieurs avocats et laisse moi te dire qu,un peu plus de sensibilité et d'Empathie ferait le plus grand bien à certains d'entre eux au grand plaisir de leurs clients. Il est vrai qu'il est toujours plus sécurisant de rester froid, distant et logique... Mais le risque d'être sensible apporte tellement d'Avantages...de chaleur dans le coeur des gens. MAis, j'arrête ici, tu ne comprendrais pas de quoi je parle...

"jadis_"

#3 Posté le par DCF__4151

Je suis bien d'accord avec vous. Rappelons simplement qu'il s'agissait d'une "discussion" relative au contexte de la relation qu'entretiennent les "...peuthes", les ..."logues", ou les ... "atres" auprès de leurs clients...

Au demeurant c'est vrai que l'observation que je partageais est largement généralisable à l'expérience humaine globale.

bonne journée

jadis_

#2 Posté le par DCF__5556

"tout être humain contient ses propres souffrances, ses propres fragilitées qui
lorsqu'elles sont confrontées à des blessures quasi semblable chez autrui font résonner violemment chez l'aidant sa propre souffrance et qu'alors apparaissent les fissures dans la distance thérapeutique."

Excellent commentaire...mais j'aurais tendance à lui donner un sens plus large, beaucoup plus large...genre:

Tout personne contient ses propres souffrances, ses propres fragilitées qui lorsqu'elles sont confrontées à des blessures quasi semblable chez autrui font résonner violemment chez cette personne sa propre souffrance et qu'alors les émotions fortes du genre tristesse, amertume, agressivité, colère, la critique acerbe, les reproches...etc apparaissent.

jadis_

Nikita, vraiment vous êtes un avocat!

#1 Posté le par DCF__8687

Nikita,

Votre pratique n'implique pas nécessairement que vous travaillez avec empathie. Vous traitez des faits, des cas et votre position par rapport avec vos clients ne correspond en rien à la positions des soignants et des thérapeutes. Votre critique est acerbe et pleine de reproche: "vous vous plaigner alors que c'est votre choix de carrière qui implique le type de lien que que vous entretenez avec vos client" que vous affirmez essentiellement. C'est normal que les soignants et thérapeutes s'approchent le la souffrance de leurs aidés car c'est ainsi qu'ils font sentir à leur client-malade-souffrant qu'il est en un lieu pour recevoir de l'aide et de la compassion.

Vous travaillez auprès de personnes en relation avec les textes de loi et règlements. Vous les informez et ils ont des décisions à prendre. Certes il y a place à du pathétique auprès de vos clients, ce n'est pas votre rôle de jouer au thérapeute et d'intervenir thérapeutiquement dans leur souffrance à moins que ce sois à des fins instrumentales: avoir de l'information afin de l'utiliser face à la justice alors que nous les soignants n'utilisons ces informations que dans la perspective d'aide efficace pour le bénéficiaire de nos soins.

Je crois qu'avant de critiquer il convient d'évaluer correctement les positions respectives des intervenants car l'objectif des interventions détermine bien souvent les positions psychologiques entre les individus en présence. J'ajouterai que tout être humain contient ses propres souffrances, ses propres fragilitées qui lorsqu'elles sont confrontées à des blessures quasi semblable chez autrui font résonner violemment chez l'aidant sa propre souffrance et qu'alors apparaissent les fissures dans la distance thérapeutique (qui ne vous concerne pas!).