je viens de découvrir cette partie du forum, et justement

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je viens de découvrir cette partie du forum, et justement

#0 Posté le par DCF__6100
je trouve que ça a un rapport avec moi. Si je suis allée sur ce site, et que j'en suis devenue membre, c'est parce que j'ai dans l'intention de devenir psychologue, je ne sais pas encore dans quelle branche, parce que la psychologie c'est trè vague et c un domaine large. à chaque fois que quelqu'un me demande ce ke je compte faire + tard, et que je répond ke je veux devenir psychologue, voilà ce qu'ils disent (à part ke psychologue=fou, kils pensent et gardent bien enfouis, mais ki se voit à cause de ce petit haussement de sourcil et ce tout petit rire en coin qui se dessine si on leur annonce ça):
1. Psycho c bouché en terme d'études
2. aider des gens qui ont des problèmes ou une santé mentale pas trop florissante, ça peux rendre ceux qui les soignent dépréssifs, enfin le thème exact de ce forum.
Ma mère n'est pas d'accord avec ce que je veux faire, même si je m'en fous, et elle est l'une des premières à penser les raisons citées précédemment. Mais je suis une personne assez sensible, je ne nie pas que ce métier comporte des risques, et qu'il fau faire très attention à ne pas prendre les problèmes des autres pour soi, mais j'ai envie de le faire, parce que pour moi, psychologue signifie aider une personne qui a un problème intérieur qu'elle n'arrive pas à résoudre, en connaissant les différentes couches de l'inconscient/subconscient etc., en trouvant le problème, et en aidant petit à petit cette personne à comprendre ce qu'elle a, exterioriser son mal et le guérir... donc je ne sais pas koi répondre à ces gens, et je ne sais pas non plus comment je vais faire pour me construire la carapace dont j'ai besoin pour vivre ma vie sans y mêler mon travail...

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carapace...

#6 Posté le par DCF__0818

Bonjour,
Je termine mes études en counseling présentement, et le sujet soulevé m'interpelle. Pour ma part, lorsque j'ai commencé mes études, j'avais aussi les mêmes craintes, et je me disais qu'il fallait que je me construise une carapace pour me protéger. Mais maintenant, je pense différemment. Mon avis personnel: l'idée de se faire une carapace serait la meilleure façon de flancher éventuellement, la meilleure façon d'avoir des difficultés à comprendre de façon empathique nos clients, la meilleure façon de commettre des erreurs (entre autres parce que nous serions ainsi aveugles face à notre contre-transfert qui est pourtant si utile dans le travail d'aide). Je crois que pour pratiquer cette profession, il faut au contraire s'écouter, laisser notre sensibilité être, il faut bien se connaître, il faut s'accepter dans nos limites, dans nos vécus... Le changement s'amorce par une prise de conscience et une acceptation... c'est vrai pour nos clients, également pour nous. C'est en étant conscient de notre histoire, de nos manques, de nos souffrances passées et actuelles qu'on en vient à être plus disponible pour entendre nos clients, pour les recevoir dans ce qu'il y a de plus souffrant en eux.

Et aussi, ne pas oublier de demander de l'aide, à des collègues, en psychothérapie... Il y a plusieurs psychologues qui offrent des services de supervision professionnelle en pratique privée. Je pense que lorsque nous nous sentons dépassés, envahis, submergés par les souffrances de nos clients, il ne faut pas se priver d'aller chercher l'aide dont on a besoin.

Aussi, réponse plate à entendre, mais c'est avec la pratique qu'on en vient à être capable de développer une distance, une distance intime, je dirais, un espace en nous pour justement recevoir la personne qui est devant nous et demande notre aide.

À mon sens, aider les gens, avoir accès à leur intériorité, c'est le plus beau métier du monde, mais pour ne pas y laisser sa peau, il faut, comme nos clients, faire preuve d'humilité en demandant de l'aide. Nous sommes aussi des êtres humains. À mon sens, la relation d'aide, c'est une connexion entre deux être humains portant chacun leur histoire et non une relation entre une personne dépourvue de ressources et un expert. Un professeur m'a déjà dit, et ça me reste en tête encore aujourd'hui: le véritable expert, c'est le client lui-même...

moi aussi

#5 Posté le par DCF__3623
et bien je te comprend totalement moia sussi je voudrais bien etre psychologue parce que jaime beaucoup aidez les gens .... (je viens également darriver sur ce site suite a un probleme dans mon entourage...) mais comme toi je suis tres tres émotive et j'ai tendance a beaucuop trop mimpliquer dans les probleme des autre... ma mere es de cette avis et me déconseille fortement de faire ce metier pour ma santé personelle ... mais je me dit quand vieillissant ca ce travaille....ai-je raison ou suis-je sur de ne jamais réussir a aider les autres sans me détruire automatiquement?... et bien je te souhaite tout la chance dans tes étude et dans la construction de ta carapaces (que j'aurais moi aussi besoin) et si tu veut on pourrais prendre contact... je te montrerez un site ou jaime bien aidez les gens...

"Le chemin le moins fréquenté".

#4 Posté le par DCF__2122
J'ai lu ce livre qui m'a troublé.
Pensez-vous que sa "pensée" est toujours d'actualité?

Merci!

#3 Posté le par DCF__8973

Je vous remercie de votre gentil commentaire mais même si je ne suis pas psychologue, je suis quand même dans le domaine, ce qui diminue mon mérite! :)

Ce que je disais s'applique non seulement aux psychologues mais à toute personne pratiquant la psychothérapie (psychiatres, psychanalystes et psychothérapeutes) et par extension, bien que moins rigoureusement, à ceux qui sont impliqués dans une relation d'aide.

Encore merci!

reflexion

#2 Posté le par DCF__0241
Ody, vous n'êtes pas psychologue mais vous avez un très bon sens de l'objectivité sur la profession des psychologues. Vous auriez certainement pu en être une très compétente dans la profession. J'ai lu le livre de scott peck "le chemin le moins fréquenté" ainsi que "les gens du mensonges"; effectivement ces deux livres sont très interessants.

Je ne suis pas psychologue mais

#1 Posté le par DCF__8973

Sans être membre de la corporation des psychologues, je peux toutefois vous amener des pistes de réflexion.

1) Que ce soit bouché en terme d'études, il se peut. Mais attention, bouché pour ceux qui ne font pas leur maitrise/doctorat qui les rendent membres de la corporation. Encore là, le talent personnel y est pour beaucoup. Par contre, il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus.

2) C'est foncièrement vrai que de travailler avec des gens qui éprouvent de la souffrance psychologique, peut affecter négativement notre propre état. Par contre, il existe des moyens fort simples mais nécessitant beaucoup de discipline pour s'en prémunir.

D'abord, le/la praticien(ne) doit développer chez elle une très grande stabilité. Il ne faut pas se leurrer, ça passe la plupart du temps par une "psychothérapie exploratoire" ou une psychanalyse, histoire de savoir affronter des propres souffrances avant d'aider les autres à affronter les leurs.

Ensuite, il/elle doit développer de l'empathie et de la compassion pour ses patients, tout en maintenant une certaine distance salutaire face à ses patients. Mais, et c'est mon avis personnel, jamais de pitié.

Puis, évidemment, savoir reconnaître le moment où ça devient trop lourd et aller consulter un confrère ou une consoeur dans ces conditions.

Il faut beaucoup de discipline pour pratiquer la psychothérapie. Il faut être devenu solide psychologiquement, savoir le rester, se fixer des balises et les limites de son implication face aux patients, savoir les "aimer" sans les diriger ni s'impliquer dans leurs vies.

Je ne sais pas quel âge vous avez mais il faut beaucoup de maturité. Évidemment, ça s'acquiert, mais pas tout seul: la maturité se travaille, et elle se travaille, notamment, en faisant tomber les obstacles à notre maturation et en vivant conscient de notre propre univers psychique.

Je vous suggère de lire Scott Peck: "Le chemin le moins fréquenté". C'est un psychiatre psychothérapeute qui a écrit de belles choses sur son art et sur les maladies de ses patients. Il a une perspective chrétienne qui me dérange un peu mais on peut faire abstraction de son biais et en tirer profit.

Je vous souhaite bonne chance!