La souffrance en general- Confusion

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La souffrance en general- Confusion

#0 Posté le par DCF__5462

Il me semble que toute souffrance chez un autre/ chez soi est potentiellement dangereuse pour soi/ pour l'autre, car rien que de l'entendre, d'y etre confronte, cela nous la fait ressentir.

Et tout le monde au fond de soi ne s'enerve t'il pas apres la vieille dame qui se plaint tout le temps, apres le membre de famille qui a toujours une nouvelle maladie tous les mois, apres le depressif qui voit tout toujours negatif (malgre votre longue ecoute et conseils...;) )

Peut etre que la difference entre empathie et sympathie est floue pour moi.

Mais en general:
Que faire de la douleur? avec la souffrance?

Faut t'il la nier pour mieux la combattre?
La reconnaitre n'est ce pas lui donner la possibilite de se propager?

L'optimisme comme solution PARCE QUE l'on reconnait le pouvoir et l'importance de la douleur et de la souffrance dans le monde et dans la condition humaine?

Si je souffre et que j'aime mon conjoint, faut-il mieux lui cacher ma souffrance sous peine de le peiner, de le faire souffrir par empathie car il m'aime et n'aime pas me voir souffrir?

Est-ce que la therapie est le seul endroit ou il est "sain" de parler du negatif?

J'ai plein de notions ds la tete qui se melangent:
"Candide" de Voltaire, "La methode Coué", l'hypocrisie, la peur de la contagion, la proposition que l' "on est au fond toujours tout seul avec ses experiences" ....?

Je n'ai pas de question precise, car je n'arrive pas a cerner la problematique de ma confusion, mais si vous avez une opinion, une perspective, j'apprecierai beaucoup.

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oublier? dieu?

#4 Posté le par DCF__1521

Pour commencer, je ne crois pas qu'oublier est mieux. Je sais de quoi je parle. À force d'oublier, on fini par oublier qu'on a oublier et tt les évênement nous sorte de la tête. Mais c'est génial me diras-tu! Non, pas vraiment. Tu souffre toujours, tu ne sais tout simplement pas pour quoi. L'avantage avec la thérapie, c'est qu'elle t'emmène à affronter ta souffrance direct. Dans tout les cas, c'est vrai que tu ne te débarassera jamais de ton passsé(même si tu souffre d'amnésie!étrange non?). Tu as seulement le pouvoir de régrésser ta souffrance et d'accepter les évênement.

Dieu? je ne suis personnellement pas croyante en dieu:S

C'est exactement ce genre de réflexions.....

#3 Posté le par DCF__3405

C'est exactement ce genre de réflexions qui m'a amené à croire en Dieu. Je crois que nous sommes tous appelés à grandir "ensemble" pour arriver à comprendre et à faire de notre mieux face aux genre de souffrances dont vous parler.

Et ce mouvement personnel de se donner à "l'ensemble" de se voir faisant partie d'un tout rejoint l'idée de Dieu. Je ne parle pas du tout de religion qui trop souvent hélas nous éloigne de Dieu. Je parle essensiellement du message de Dieu, celui de l'Amour universel.

Évidemment, nous devons tous porter Son message à notre mesure, dans notre entourage immédiat. Chacun de nous ne peut pas porter le monde sur ses épaules. Ce serait justement se prendre pour Dieu. Il y a un vieux proverbe chinois qui dit que si chacun balaie son entrée, toute le trottoir va être propre. ( quelque chose du genre...)

Je rcontinue à réfléchir à tout ça...Dans la vie de tout les jours, je ne ressens pas nécessairemant toujours toute cette sérénité dont je parle. C'est parfois bien difficile de se garder dans cet esprit devant sa propre souffrance et devant celles des autres.


Un petit pas à la fois. Le bonheur (ou la sérénité)est probablement dans cet élan vers le bonheur.

oui mais....

#2 Posté le par DCF__5462

Ne vous excusez pas, votre response est vraiment magnifique.

J'aime beaucoup ce que vous dites.

Mais brievement, je voudrais vous demander votre avis sur la souffrance exterieure:

Un tremblement de terre, un cancer qui tue une maman, la pauvrete, un chien qui ne sais qu'aimer mais que l'on torture pour des conneries dans un labo, un viol d'un enfant.

Je parle de ce genre de souffrance. Comment regarder ca en face sans sombrer?
Comment ne pas se fermer les yeux par comfort et agir tout de meme?

Et dans ce cas, qui peut aider qui? Quels traits font d'une personne un benevole ideal?
Seul les gens qui ne sentent peu peuvent se permettre de cotoyer la douleur? Et si ils ne sentent peu, surement ils s'en foutent de la douleur des autres?

Pour suivre une autre ligne d'exploration de ce theme:
Je pense aussi au gens qui on survecu les camps de concentrations et qui ont choisi de guerir en oubliant.

Souvent dans les situations de traumatisme, il n'est pas indique de s'attarder sur les evenements traumatisants. Par example, les enfants qui viennent de vivre le 11 septembre a New York n'ont pas ete encourages a parler trop longtemps de ce qu'ils avaient vecus.

En psychologie, il me semble que l'attitude n'est plus a l'exploration ou a la confrontation d'evenements traumatisants.

Qu'est-ce que cela veut dire? Est-ce dire que se focaliser sur la souffrance suffit a l'augmenter?

Je me souviens avoir lu qqpart que les gens qui passent a autre chose, qui ne parle pas de ce qu'ils ont vecus, ou qui meme n'en parlent plus jamais et ont une politique de repousser systematiquement toutes les pensees qui leur viennent a se sujet, s' en sortent mieux que ceux qui en parle beaucoup et expriment leur douleur tous les jours.

La contagion quoi.

Que faire avec la contagion de la douleur?

Vous dites:
"Quand on souffre, nous devons aussi prendre conscience des forces qui sont en nous et qui nous permettrons d'atteindre la sérénité. Mais cela prend du courage pour agir, pour se regarder..."

Mais est-ce moral d'atteindre la serenite a cote d'une personne qui souffre?
Je sais que c'est la seule maniere d'aider cette personne, mais n'est-ce pas se mentir?

Si la methode Coue nous permet de sortir d notre douleur, c'est bien.
Mais si la methode Coue marche pour nous sortir de la douleur des autres, est-ce que cela ne veut pas dire que l'on est pret a vivre dans une illusion?

Je reste confuse. Il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas a ce sujet.

La souffrance apprivoisée

#1 Posté le par DCF__3405

Si on souffre parce qu'on a une écharde dans le doigt ou un caillou dans notre soulier; il nous faudra tôt ou tard enlever cette écharde ou retirer le caillou. Trop souvent on rend "l'autre" responsable de notre souffrance sans prendre conscience de "notre responsabilité" face à notre propre bonheur. C'est d'accorder à l'autre un pouvoir divin sur soi-même!

La souffrance peut être utile à la condition de s'en servir pour "voir" ou pour "entendre" la source de cette souffrance. C'est seulement après avoir pris connaissance de notre réalité et après avoir "agit" que l'on peut retrouver cette lumière en soi, cette joie de vivre. On pourra laors retirer cette écharde, ce caillou.

Quand on souffre, nous devons aussi prendre conscience des forces qui sont en nous et qui nous permettrons d'atteindre la sérénité. Mais cela prend du courage pour agir, pour se regarder...

Dans nos rapports avec l'autre...si nous voulons connaître la joie d'être en relation; nous devons être acapble de communiquer "aussi" nos souffrances mutuelles sans pour autant se laisser écraser par le fardeau de l'autre ou sans donner notre fardeau à l'autre. Alors quand on communique nos souffrances, c'est bon de communiquer aussi nos valeurs, nos idéaux car c'est dans ce que nous croyons comme essentiel à la vie que nous irons puiser la force et l'énergie nécessaire pour traverser les épreuves qui nous sont "données".

Cahacun de nous a le pouvoir de laisser croître en soi-même la paix, l'entraide, la générosité, le partage, la bonté et la joie. Voilà pour moi les éléments d'acueil de ma souffrance et de celles des l'autre.

Parfois, il faut être assez "bon" pour laisser l'autre vivre sa souffrance et découvrir en lui-même ces énergies. Nous pouvons accueillir l'autre mais c'est impossible de vivre pour l'autre.

Dans notre relation avec nous-même,...il faut être assez bon envers soi-même pour se libéré du ressentiment, de la tristesse ou de la colère qui nous empêche de trouver le chemin de notre coeur.

Quand on ne voit pas clairement le chemin à suivre, c'est à ce moment que l'on souffre et qu'on ne voit plus la "lumière" au bout du tunnel.

Excusez-moi pour la longueur du texte...