besoin d'aide

je suis désespérée, en pleine procédure de divorce et écoeurée par tout ce que je découvre. Mon mari m'a frappé le 24 décembre 2002, j'ai porté plainte pour coups et blessures volontaires. Aujourd'hui j'ai le droit à une autre forme de violence, qui perturbe les enfants. Pendant toutes ses années, je me suis tue et fait comme lui souhaitait les choses, pour ne pas subir ses colères. Cela n'empêchait pas les humiliations devant les autres. L'alcool joue un role également dans sa vie. Je n'en pouvais plus, et j'ai fait une première demande de divorce, pour faute. L'horreur, la guerre, les pressions, les chantages... tout. J'ai abandonné. Seulement, il a changé pendant un mois et demi... et tout à recommencé. J'ai fait ma demande de divorce après les coups du 24 décembre les gendarmes m'ont dit de quitter le domicile conjugale. Pour aller ou ? mes parents ne se sentent pas plus que cela concerner, je n'ai personne ici à lyon (il m'a coupé du monde au fur et à mesure). Il vérifie tout, mes coups de téléphone les sites ou je vais, fouille l'ordinateur, c'est un calvaire. Et il soutient que c'est moi qui ne suis pas normale, que lui ne m'a jamais frappé. Un jour il dit je parts pour que tu sois tranquille, et le lendemain me rend la vie impossible et me fait toutes les choses possibles et imaginables. Je suis meme une mauvaise mère.
Mon avocat me dit de rester jusqu'à la non conciliation.... je ne pourrais pas. Cela ne peut pas durer ainsi. Mes enfants commencent eux meme à faire de mauvaises réactions.
Que dois je faire ?

Ton témoignage ne laisse pas indifférent, mais que faire? la question que tu poses n’est pas simple, d’autant plus qu’une description en quelques lignes de ta situation ne suffit pas à se faire une idée précise du contexte.
Un conseil (toujours facile à donner quand on est extérieur au conflit), serait de jouer l’hypocrisie un maximum de temps, au moins jusqu’à la non conciliation, en ne quittant pas le domicile conjugal et en t’efforçant de tenir nerveusement. Apparemment, ton mari n’est pas violent au point de constituer un danger quotidien pour vos enfants, il te pourrit la vie, mais il reste peut-être matériellement possible de tenir quelques temps. L’objectif visé est clair, « sauver les meubles » afin que la garde des enfants puisse se décider de la manière la plus avantageuse pour toi.
Si tu décides malgré tout de quitter le domicile familial, il faut t’appuyer sur des faits précis qui pourraient lui être reprochés et essayer de collecter des témoignages (voisins, amis, collègues...), l’avis émis par les gendarmes le 24/12 pourrait te servir en ce sens, et à ce moment là, il faut emmener les enfants, si c'est possible...
Mon avis a ses limites, je ne connais pas bien le contexte, et ta situation est très difficile à vivre, mais cela arrive à pas mal d’autres, et ça ne te consolera pas...

Je te souhaite beaucoup de courage pour feindre la sérénité en « limitant la casse », pour sembler résignée alors que tu prépares ta sortie, mais ton heure viendra, et là il ne faudra plus hésiter...