Mon conjoint s'est suicidé

Le 27 novembre, mon conjoint s'est enlevé la vie. On a un fils de 2½ ans. C'est très difficile.

Il avait accumulé dettes et consommait de la cocaïne. Chose que j'ai su le jour de son décès. C'est incroyable comment il a dû souffrir pour en arriver là. Il ne m'a jamais parler de ces problèmes, c'est une personne qui gardait tout en dedans.

Je suis choché de son geste, je suis triste de sa peine qu'il supportait, j'ai peur en l'avenir, je suis enragé qu'il ait laissé son fils. Il l'aimait tant et était tellement un bon père, c'est incroyable qu'il ai choisi la fuite. Je vis une multitudes de sentiments très varié. J'ai peur chez moi aussi, comme s'il était là, à mes côtés. Je sais bien qu'il ne me fera pas de mal, mais la mort c'est tellement une chose qu'on ne connait pas.

Je viens mettre un post, car je voudrais parler avec des gens qui vivent la même chose que moi. J'ai fait beaucoup de recherche sur internet et c'est le seul site que j,ai trouvé qui a un forum qui discute de la mort.

Es-ce qu'il y a des gens ici qui ont véçu ou vive la même chose que moi?

Déchirée, je me fais violence pour te répondre parce que nos histoire se ressemblent.
Le 8 février dernier, après une nuit d'ivresse et de défonce à la cocaine, mon chéri a disjoncté et il s'est jeté d'un pont en présence de 2 amis.
Il ne voulait pas mourir. Les psys expliquent cela par le besoin de mettre fin à la souffrance atroce de la descente.
Il allait avoir 22 ans. Nous étions heureux, amoureux et l'avenir promettait d'être beau pour nous.
Plus les jours passent et plus j'ai mal de l'avoir perdu. Il me manque tellement. Je tiens car j'ai l'espoir qu'il m'entend quand je lui parle et car je crois qu'on se retrouvera un jour. Et même si je n'ai pas de retour, tout les jours de ma vie je lui dirais que je l'aime.

J'espère des jours meilleurs pour toi et ton fils.

Bonsoir à toutes et à tous,
Après 11 ans de mariage, mon mari a décidé d'en finir avec la vie. Après avoir quittés notre région pour trouver un travail, ce qui avait été un déchirement, nous avons essayé de nous construire une vie. Nous avons 2 garçons agés aujourd'hui de 5 et de 11 ans. Mon mari était toujours d'un naturel très joyeux surtout en compagnie de ses amis. En vacances, lorsque nous revenions dans notre région, il revivait, il partait avec ses amis et nous ne le retrouvions qu'à la fin des vacances. Lorsque nous reprenions notre travail, il s'enfermait dans sa chambre et regardait la TV. Nous ne pouvions plus partager le même lit à cause de ses ronflements. Je dormais alors avec les enfants et essayais de vivre ma vie de mère à défaut de vivre ma vie de femme, d'épouse et de mère. Peu à peu, il s'est refermé sur lui, sur sa TV, plus rien ne l'intéressait, nos enfants le mettaient hors de lui. Puis un jour, après plusieurs discussions avec une amie, j'ai pris la décision de quitter la chambre des enfants pour dormir dans la salle à manger, c'était soi-disant mal sain pour eux de m'avoir avec eux dans leur chambre. Le temps passant, je me sentais très seule dans cette salle à manger, mes enfants me manquaient et je commençais à prendre conscience quelle était devenue ma vie. Seule, sans amour avec un mari mal dans sa tête qui me parlait de la mort depuis déjà qq années. Sa certitude était qu'il n'atteindrait jamais les 40 ans. La nuit j'en faisais des cauchemars. Il me demandais de l'enterrer dans notre région d'origine là, à côté de ses amis.
Puis un jour tout à éclater, alors que je lui avais demandé de m'accompagner dans un magasin, il avait refusé, j'avais donc demandé à cette même amie et à un autre ami de m'accompagner.
Il est devenu jaloux et m'a fait une crise incroyable. Je n'en revenais pas ! Non seulement je vivais seule dans mon couple, j'élevais mes enfants et gérais toute situation stressante qui aurait pu l'énerver, mais je prenais conscience qu'il m'étais devenue impossible de rencontrer des amis sans éveiller une crise de jalousie. A plusieurs reprises j'ai essayé de discuter avec lui, lui dire que la vie ce n'était pas de s'enfermer et de regarder la tv. Mais rien à faire. J'ai suivi une thérapie pour comprendre ce qui n'allait pas chez moi. Je lui ai proposé d'en suivre également une, mais pour lui "c'était un truc de filles et que la dépression et toute ces conneries ce n'était pas pour lui". J'ai donc souhaité que l'on se sépare afin de prendre du recul pendant qq temps, j'ai trouvé rapidement un appartement et 2 jours après avoir signé le bail il s'est suicidé le 2 Juin 2003.
Afin qu'il se sente moins seul pendant notre séparation, j'avais décidé que c'était à moi de quitter l'appartement et de lui laisser les enfants, aini il gardait ses repères dans l'appartement et les enfants lui apportaient l'amour. Mais je me trompais. En fait l'appartement lui rappelait tout de nous et les enfants le dérangeaient dans sa souffrance.
Que s'est il passé ensuite, j'ai dü m'occuper de toutes les démarches pour faire rapatrier son corps. Mais le plus dur a été d'annoncer son décés à l'ensemble des 2 familles. Tous les téléphones, fixe et les 2 portables n'arrêtaient pas de sonner pendant 2 jours. J'avais envoyé les enfants à l'école et attendaient de savoir comment leur annoncer la mort de leur père.
Heureusement ma mère est de suite venue et m'a soutenue de toute sa force. Pour moi, j'étais triste mais ma plus grande douleur était pour les enfants et leur devenir. Après leur avoir annoncé la mort de leur père nous avons pris le train et je n'ai eu de cesse de ne penser qu'à eux. Mon mari avait fait son choix, je n'y changerais rien. J'ai beaucoup pleuré pendant l'enterrement puis j'ai pensé aux enfants et pour moi c'était eux et leur bonheur qui comptait avant tout.
Aujoud'hui, je suis résolument tournée vers l'avenir et entendre le rire de mes enfants est la plus belle preuve que la vie est magnifique et qu'il est dommage de la gâcher !

Bonjour Déchirée! ton message me touche tout particulièrement puisque je vis moi-même cette situation, à la différence que nous n'avions pas encore d'enfants. Mais vivre une telle perte alors que nous avions tant de projets; les mots ne sont pas assez puissants pour décrire ce que je ressent. Mon conjoint s'est suicidé le 13 novembre dernier... Je ne sais pas du tout pour quelles raisons et je ne saurai probablement jamais. Ca aussi c'est difficile a accepter. Moi aussi je le sens souvent à mes côtés, mais je n'ai pas peur. Je lui parle... mais ça ne m'apporte pas grand réconfort. Je ne sais plus ce qui est bon pour moi, ce que je doit faire pour m'occuper de moi. Je suis là si tu as besoin de parler de ce que tu vis, je crois que nous pourrions nous être de bon secours.

Bonjour déchirée,

le plus pénible dans la mort, c'est que nous, on a besoin d'avoir une bonne raison pour expliquer cette mort, on se casse la tête a chercher des théories qui finissent par nous rendre folle. On voudrait LA bonne réponse, la bonne raison pour laquelle on est confrontée à tout ça. MAis LA vraie raison, on ne la saura jamais et c'est ça qui est frustrant, toute cette impuissance a laquelle on est confrontée. Non la vie n,est pas juste et tu sais si des gens te disent que c dieu qui a voulu que ce soit ainsi, tu leur diras que c pas pour rien que son fils a été crucifié!! :) C'était ma phrase qui me donnait un peu le sourire malgré tout.

Apprendre a vivre avec le vide que la mort peu laissé n'est pas facile, c'est le genre d'épreuve a laquelle on ne devrait jamais être confrontée. Et de plus, J,imagine que lorsque la mort est causée par un suicide, il doit y en avoir des questions et des moments de colère.

Je sais ou je peux imaginer a quel point c'est difficile pour toi en ce moment, vivre au jour le jour est la seule chose à faire, ensuite, ce sera semaine par semaine, mois par mois et tu remonteras tranquillement la pente et tu feras la paix avec tout ça.

Je te souhaite de tout coeur a toi et a ton fils de traverser cette épreuve avec toute la force et le support dont tu auras de besoin.

Bon courage

Annxavier

Merci beaucoup Annxavier pour tes bons mots. Ton message est très sensé et m'a fait du bien.

C,est incroyable comment la vie est injuste... C,est dur à supporter cette épreuve, et dire que j'en suis à mes débuts... C'est le temps qui aide, mais il est long le temps à venir... et j'ai seulement 2 semaines de fait...

Vivre au jour le jour, c'est ce que je fais pour ne pas paniquer. Je me sens forte, mais fragile aussi.

Je me passerai volontier de cette épreuve
déchirée

Bonjour,

je n'Ai pas vécu la même situation que toi, alors peut-être que ce que je te dirai ne te rejoindra pas. J'ai perdu un enfant, de loin, j'Ai vécu le suicide de mon oncle qui avait des dettes a cause de son alcoolisme, qui avait lui aussi un fils de 2ans et demi. Je sais à quel point la perte d'un être cher est difficile a vivre, a la limite insuportable. Je peux me rapeller a quel point je me suis sentie anéantie lorsque ma fille est décédée et comment j'avais l'impression d'être morte moi aussi en même temps qu'elle. À quel point j,ai put en vouloir a la vie, un jour j'étais en colère, l'autre jour je pleurais, ensuite j'étais euphorique, rien ne se suivait...j'Avais comme perdue le contrôle total sur ma vie.

LA seule chose que je peux te dire, c'est qu'il est bon pour toi de pouvoir en parler, que les choses ne sont pas faciles pour toi en ce moment et pour être honnête, elles prendront un certain temps avant de retrouver le calme...tu vas passer au travers toutes sortes d'étappe et de sentiments...donne-toi le droit de vivre et d'exprimer tout ce que tu ressens face a la mort de ton conjoint. Il y aura des journées ou tu vas le détester et tellement lui en vouloir et ça va être correct, tu as le droit de ressentir toutes ces émotions. Assure-toi d'être entourrée, d'avoir des gens a qui te confier et qui pourront t'aider avec ton garçon car ce ne sera pas facile non plus pour lui et difficile de lui expliquer tout ça a son jeune âge.

Je te souhaite toutes mes sympathies, je sais que tu auras des choses difficiles a traverser et si jamais tu as envie de parler, il me fera plaisir de t'écouter. Prend bien soin de toi et de ton fils et bon courage. Tu sais, seul le temps atténuera ta peine et ta colère.

Annxavier

un deuil est long.
il ma fallut lontemp pour faire le deuil d une ame que j aimais temp.
mes la n est pas le k.
tu a l air tres realiste et tres en colere qu il sais donne la mort.
est ce si tu aurais su aurais tu pu faire quelle que chose?
ciao