Mise en quarantaine

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Mise en quarantaine

#0 Posté le par DCF__1270

Que faire lorsqu'on vient de passer le cap de la quarantaine, qu'on se rend compte que sa vie est un échec malgré toutes les chances que la vie m'a offert pour la réussir, ceci en raison de la répétition d'un pattern destructeur hérité d'une enfance traumatisée ?

J'ai frôlé le succès mais j'ai tout bousillé. J'ai le sentiment que mes chances sont écoulées, que j'ai brisé les rêves qui me tenaient à coeur.

Le courage et l'espoir me font cruellement défaut maintenant.

Je voudrais tout recommencer mais je n'ai plus vingt ans et j'ai passé à côté de ma vie.


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La discussion se poursuit...

#12 Posté le par DCF__1270

Voici mon adresse email ⋯@⋯.ca

J'attends votre courriel avec impatience...

Daniel

La souffrance

#11 Posté le par DCF__7408

Bonjour Daniel,

Heureuse de vous lire à nouveau. Alors pour cette question de la souffrance...je la connais aussi...Et c'est une question que j'ai posé à ma mère un mois avant sa mort. Je pourrais vous en parler et vous livrer un héritage que ma mère ma laissé au moment de sa mort. J'ai eu la chance de l'accompagner très intensivement du moment où elle avait attrapée ce cancer jusqu'à sa mort, quelques mois plus tard...

Mais je ne me sens pas à l'aise pour le faire sur ce forum car c'est une expérience très intime. Alors si vous me laisser votre courriel, je vous communiquerai ce vécu.

Effectivement, c'est spécial que j'ai choisi le pseudo de Léon et je ne sais vraiment pas pourquoi car je ne connais personne de ce prénom. J'ai tout simplement cru qu'il était préférable qu'un homme vous réponde, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs...Et puis, au bout de quelques échanges, je me suis sentie "imposteur" alors je vous ai communiqué le pseudo que j'utilise ici, sur ces forums pour que vous sachiez que je suis une femme.

Je ne comprends pas ... mais est-ce nécessaire de toujours comprendre ?

L'essentiel, je crois est de saisir l'amour qui agit en vous en ce moment de votre vie et de faire de votre mieux...avec tout ce que vous etes...Soyez bienveillant avec vous-meme !

Et pour moi, l'essentiel, et bien je vous le communique dans ces quelques lignes...

Amicalement, Diane

L'Amour avec un grand A

#10 Posté le par DCF__1270

Bonjour Diane,

Oui, je veux croire que c'est une renaissance que je suis en train de vivre grâce à J.-Léon en ce moment. Quelle coincidence n'est-ce pas que vous ayez utilisé le pseudonyme de Léon alors que l'être cher que j'accompagne porte aussi le nom de Léon (nom composé). Je n'en ai pas parlé pour ne pas faire dévier le propos de notre discussion et aussi par souci de confidentialité. Jung aurait sûrement eu beaucoup d'admiration pour ce bel exemple de «synchronicité».

Existe-t-il une naissance qui ne se vive pas dans la douleur ? Depuis le tout début de l'accompagnement, j'ai vite pris conscience du caractère à la fois sublime et éprouvant de l'expérience. Un rituel de passage en somme. Accompagner un être cher vers la mort, c'est se retrouver devant le miroir de la vie. Vous avez parfaitement raison, Diane,quand vous dites que c'est le moment où nous accueillons l'amour de l'autre en soi de la manière la plus authentique.

Mais pourquoi toute cette souffrance et toutes ces erreurs avant d'en arriver à valider la voie de l'Amour en nous ?

Pourvu en tous les cas que mes blessures ne soient pas irréversibles, condition sine quanun pour que je retrouve un jour la joie qui, à une certaine période de mon existence, m'avait tant fait aimer la vie.

Encore une fois Merci Léon...

amitiés, Daniel

Pour Daniel

#9 Posté le par DCF__7408

Vous voyez Daniel, il vous touche la tete et vous donne sa bénédiction. Et vous, vous vous laissez guider et vous trouver les mots de J-L sur ce forum puisque lui ne peu plus parler...

Ce sera ainsi meme lorsqu'il ne sera plus : son amour vous permettra de voir , d'entendre, de recevoir et de donner... Allez en paix semble-t-il vous dire. La mort peut nous faire vivre quelque chose de magnifique, toute comme la naissance. C'est un miracle qui s'opère en nous lorsque nous accompagnons les etres chers dans ce voyage qu'est la mort. À mon sens, il s'agit plutot d'une naissance puisque c'est le moment où nous accueillons l'amour de l'autre en soi de la manière la plus authentique.

Au fait, je ne suis pas Léon mais Diane...sur ces forums...Mais peu importe les pseudos....l'important, c'est de communiquer l'essentiel et il me semble que la seule chose qui conte vraiment, c'est l'Amour...

Soyez heureux, c'est toute une mission...mais certainement la plus importante qui soit...

Amitiés, Diane

L'amour plus fort que la mort

#8 Posté le par DCF__1270

Vraiment, vos mots m'ont fait beaucoup de bien, Léon. Surtout la phrase suivante :«Il sait mieux que vous que vous porterez son amour en vous...» C'est sublime!

Comme si toute ma vie, je n'avais pas cru, que je ne pouvais pas croire qu'on puisse m'aimer. J.L., malgré toutes les déceptions que j'ai pu lui causer, me le hurle tous les jours même s'il ne peut plus parler en raison d'une aphasie causée par sa maladie. Peut-être était-ce la dernière chose qu'il voulait m'enseigner avant de mourir?

L'amour qu'il m'a manifesté a été inconditionnel. Il m'a accueilli avec mes stigmates et Dieu sait si elles étaient profondes. Il lui arrive parfois de pauser sa main sur ma tête ou sur mon épaule. Et moi parfois de pleurer.Je pense que l'amour qu'un père éprouve pour son fils doit ressembler à cela.

Être heureux et en rendre d'autres heureux, finalement, c'est peut-être bien la seule chose que je pourrai réussir parfaitement, sans risquer de me retrouver une fois de plus au chômage. Je laisse germer cette idée en espérant qu'elle donnera un jour ses fruits.

Merci du fond du coeur Léon !

Daniel

Si "nous" avions su

#7 Posté le par DCF__7408

Vous savez Léon, vous vivez ce que la grande majorité d'entre nous vivons. Nous passons notre vie entière à essaye de se comprendre, se savoir qui nous sommes. Et quand finalement on a compris, il nous manque parfois cet élan pour continuer à s'émerveiller, à rever, à croire à la vie. Heureusement, c'est possible de le faire. Quelque soit notre age. Ya une vieille femme qui a appris à lire à 90 ans. "Pour ses vieux jours,disait-elle"

Quanrante ans, c'est bien jeune. Le meilleur reste à venir et avant qu'il meurt, dites-lui merci tout simplement et il comprendra que vous etes en train d'apprendre à vous pardonnez. Il sait encore mieux que vous que vous porterez son amour en vous et que cela vous rendra fort et généreux envers vous-meme.

Bonne chance, Léon

Si j'avais pu ou su comprendre

#6 Posté le par DCF__1270

Je n'arrive tout simplement pas à comprendre comment il se fait que j'aie mis tant de temps à comprendre mon «pattern» insconscient et de ne pas avoir réussi à le dépasser. Ce que j'ai essayé de construire d'une main, je le sabotais de l'autre. Je suis sidéré de ne pas avoir compris ou de ne pas avoir réussi à me libérer de la prison de mon enfance. Résultat :
je n'ai pas réussi à m'en sortir.

Maintenant je comprends que trop ce que signifie l'abandon, la maltraitance et les séquelles psychiques mais c'est au départ que j'aurais dû comprendre. Ainsi mes efforts auraient porté fruit.

Trop longtemps en cage, je n'ai pas su trouver un sens à ma vie ni profiter de la liberté qui guidait mes pas.

J.s'en va sans que j'ai pu le récompenser de ses efforts. Cet homme a cru en moi. Qu'ai-je fait ? La peine est immense.

Je désire vous dire, Léon, que j'ai apprécié vos commentaires.


accompagnement

#5 Posté le par DCF__0899

Il existe aussi des thérapie analytique en face à face ou le psy réagit, parle,

En ce qui concerne ce vécu avec cette honte, promesses on tenues, espoirs déçus, regrets et culpabilité, il est important de ne pas en rester là, d'intégrer tout cela en étant très bien accompagné.

C'est ce que j'en pense.

Potion amère

#4 Posté le par DCF__1270

J'en étais à un cheveu de la guérison de mes blessures psychiques. J'avais réussi à échapper de ma prison intérieure. J'étais ce qu'on peut appeler un bel exemple de «résilience».

Avec les connaissances que je possède aujourd'hui, il est des chemins que jamais je n'emprunterais de nouveau. Mais à l'époque, faute de connaissance je me suis laissé guider par la témérité. Résultat : je suis retombé dans la piège de l'ego. J'ai repris le chemin de la «prison» pour ne jamais plus en ressortir. La dernière chute a été si brutale que je ne m'en suis jamais remis.

J'ai amorcé une psychanalyse en septembre dernier. J'ai cessé en décembre en raison du comportement inacceptable, à mes yeux, du psychanalyste. Au début de la séance, nous avons discuté de l'horaire en raison des fêtes qui approchaient et du fonctionnement de la psychanalyse. Une fois couché sur le divan, je me suis relevé presque immédiatement pour rajouter quelque chose à ce que nous venions d'aborder. Quelle ne fut pas ma surprise de le voir affaler dans son lazyboy derrière moi. Quand je l'ai rappelé pour lui signifier la cessation de la psychanalyse, je lui ai dit que s'il me l'avais demandé, je me serais fait un plaisir de lui offrir le divan car, ai-je ajouté, il aurait été bien mieux couché. Il n'a pas retourné mon appel.

Il faut dire que la situation m'arrangeait car, financièrement, cette démarche grevait mon budget.

L'être cher que j'ai blessé, cette homme que je considérais comme un père tellement il m'avait soutenu dans ma démarche pour m'en sortir, le père en fait que je n'avais pas eu, est en train de vivre la dernière étape de sa vie à la suite d'une longue maladie. Il ne lui en reste plus que pour quelques semaines au plus à vivre.

En raison de ma chute, j'ai gâché les dernières années de son existence.

J'ai honte. Je n'ai pas tenu mes promesse et j'ai déçu ses espoirs.

Je l'ai accompagné tout au long de sa maladie. Il a toujours continué à me manifester de l'affection en dépit de tout et je sais qu'il m'a tout pardonné.


J'aurais donc aimé pouvoir me relever avant qu'il parte...

La potion est amère, imbuvable.


Peut-etre que

#3 Posté le par DCF__7408

Peut-etre qu'avec de l'aide tu pourrais apprendre à te pardonner, à mettre du baume sur cette blessure, peut-etre va-t-elle cicatriser avec le temps. Il nous faut tous apprendre à vivre avec nos blessures et celles que l'on a faites aux autres. L'humain est ainsi fait.

Alors, tu as pensé aller chercher l'aide d'un psy ?

Blessure à l'âme

#2 Posté le par DCF__1270

Incapable d'être heureux. J'ai passé une partie de ma vie à refermer les blessures de l'enfance et j'y était presque parvenu. J'ai répété le pattern inconscient que j'ai développé à la suite de mes traumatismes(maltraitance). Je me suis bousillé. J'ai chuté. Je suis descendu aux enfers. Je me suis blessé et j'ai blessé un être cher dans ma chute. Comment me pardonner ? Je porte maintenant une blessure à l'âme que je ne réussis pas à refermer. Je n'ai jamais été capable de retrouver ce sentiment de plénitude qui m'habitait.

Je me trouve maintenant dans une position extrêmement difficile et douloureuse.

Pourtant,j'avais tout pour réussir...et rendre les autres heureux.

Que faire ?

#1 Posté le par DCF__7408
Regarder en avant les autre 50 ou 60 ans qu'il te reste à vivre et faire en sorte d'etre heureux et de rendre heureux les gens autour de toi. C'est un objectif comme un autre...une idée comme ça...Tu achètes ou pas ?