Depression? Borderline? Boulimique?

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Depression? Borderline? Boulimique?

#0 Posté le par DCF__6088
Bonours à vous
Je vous ecris en esperant que quelqu'un puisse m'aider...
Je suis tres mal car j'ai peur d'etre borderline et ça m'angoisse terriblement. Je ne sais plus ou j'en suis, je ne sais plus du tout quoi penser. Aussi, j'aurai besoin de conseil de gens qui connaissent bien cette maladie ou de personne boulimique (car il parait que la plupart des boulimiques sont borderline) Je sais que ce mail sera tres long mais je vais essayer d'etre sufisamment exhaustive pour que vous puissiez me donner un avis en ayant tous (ou la plupart) les elements en mains.
J'ai une enfance un peu particuliere avec des parents tres babacool. On etait copain avec les adultes on pouvait prendre la parole qd on voulait, donner notre avis tout le temps. Ce contexte a induit aussi une déresponsabilisation de la part de mes parents sous le pretexte qu'on etait libre de tout et qu'on devait tout apprendre par nous meme. On a pas eu de limites ou peu. Ceci a apporté une grande facullté d'adaptation mais aussi un manque de point de reperes qui a fait que (mon frere et moi) nous avons toujours eu des problemes pour nous plier à l'autorité (donc pas evident à l'ecole) et pour trouver notre voie (lui a fait 7 premieres années de fac differente avant de finir par monter sa boite) et une impression tous les deux d'etre toujours tres differents des autres. Avec ceci ma mere ayant des problemes psy qui surgissaient par periode d'ou decoulait une demande affective incommensurable; mon pere "s'enfuyait" à son boulot n'arrivant plus a sortir la tete hors de l'eau. Et moi qui me sentais responsable, je prenais en charge la maison et m'en prenais plein la figure par ma mere qui n'etait pas bien. La dessus, mon pere ne sachant vers qui se tourner (ils etaient babacool par rejet de leur education catholique mais il restait chez eux, tres fortement, la peur du "qu'en dira-t-on" et du jugement ) mon pere me confiait ses problemes (de cul, d'argent) donc difficile de faire mon oedipe avec un pere confident et une mere qui me rabaissait.
A 15 ans j'avais une bande de copain qui representait toute ma vie et avec laquelle il y a eu un terrible chisme que j'ai ressenti comme une dechirure; a tel point que je n'ai plus eu d'ami pendant plus d'un ans (ou tres superficiel). Puis pendant les vacances, j'ai connu d'autres personnes auxquelles je me suis attachée mais a la rentrée, séparation, plus rien, ça m'a rendue tres tres mal, un sentiment de vide de solitude extreme, un mal etre hors du commun. J'ai fait une premiere tentative de suicide. Suite à ça j'ai ete voir une psy et me suis rendue compte de tout ce que j'ai ecris au dessus, l'atitude de ma mere, leur indifference à tous les deux, cette irresponsabilité a notre egard et que mon mal etre etait bien plus profond que ces aléas d'amis. J'ai voulu que les choses changent chez nous que mes parents soient de "vrai" parents, je me suis retrouvée devant un mur d'indifference, j'ai hurlée me suis battue, il y a eu de violentes disputes et mon pere a fini par me dire de partir tellement la vie etait insupportable. Pendant ce temps j'ai redoublé ma premiere. J'ai compensé par la bouffe j'ai pris 11kg en deux mois et qd je me suis rendue compte "un jour par inadvertance" de mon horreur de corps, j'ai tout essayé pour maigrir et j'ai trouvé un bon moyen: Vomir quand j'avais trop mangé.
J'ai arreté mes etudes apres ma seconde premiere alors que je rentrais en TerminalC. J'ai coupé les ponts avec mes parents. Dehors de chez eux, je me suis retrouvée dans un taudis pendant 6mois, j'ai commencé à bosser et Oh miracle j'ai rencontré un jeune homme en 3ieme année de medecine dont je suis tombée folle amoureuse et reciproquement. La, sans rien faire, j'ai fondu, j'ai arreté de fumer, j'ai repris mes etudes, passé mon bac et j'ai entrepris des etudes de medecine. Malheureusement ayant un mal affectif enorme j'avais toujours peur que mon ami me quitte meme si on pensait se marier. J'avais toujours peur qu'il ne m'aime plus, qu'il m'abandonne aussi, des que je croyais voir une once de "non amour" je petais je partais. Mais il revenait toujours me chercher. a cette epoque, impossible d'avoir des relations avec les gens de la fac que je trouvais trop immature. Le peu de gens avec qui je m'entendais, je finissais par couper la relation ayant l'impression d'etre incomprise. De plus je passais mes journees à l'hopital que je trouvais bien plus interessant que la fac. Passant plus de temps à apprendre les cas clinique que les formules chimique, je rate mes deux premieres années de medecine. La relation avec mon ami est devenu de plus en plus invivable suite à ma peur de le perdre. On s'est separé pendant trois mois, je venais de louper ma deuxieme année de medecine, je suis partie travailler a l'etranger. Le seul endroit ou je ne me suis pas trouvée confronté à un probleme relationnel car je me sentais aussi differente que ces ex taulards ou ces gens completement marginaux qui etaient parti de france pour gagner de l'argent à l'etranger (moi et mes pb de parents ou de medecine, c'etait de la gnognottes comparé à eux). A mon retour, mon ami cherche à me recupérer, on se remet ensemble et j'arrive à avoir une derogation pour une une troisieme premiere année. Mon ami part faire son internat à 200km de chez moi, je sens que la relation periclite, je me mets à bosser mes cours comme une folle, je veux tellement reussir le concourt que je deviens completement obsedée par la peur de l'echec, je n'en dors plus, je revise nuit et jour. Je rate le concours, je sombre dans un etat depressif, je ne sais plus quoi faire de ma vie, je ne vois presque plus mon ami qui en a marre de toute façon de mes hauts et mes bas, je n'ai plus d'ami, plus de relations en tous ca, je vais dans des soirees ou je commence à boire, je me drogue. Un soir, j'appelle mon ami dans un etat lamentable, apparement je l'enerve du coup je le vire, je bois, je fume des joints, prend des extasies et m'envoi en l'air avec le premier mec qui passe. Mon ami arrive le lendemain dans un appartement ou jonche les bouteille d'alcool et les reste de joint. je lui hurle mon desepoir lui dit à quel point je me sentais vide, seule, sans parents, sans ami, sans avenir et sans lui qui n'etait plus jamais là, expliquant a quel point j'etais mal, tellement en mal d'affection que je m'etais envoyé en l'air avec quelqu'un d'autre. Il me pourri me traite de folle, me dit que je le degoute et me laisse choir. Deuxieme tentative de suicide. Deux jours dans le coma. Je me retrouve en HP. Ce sont mes parents qui ont ete prevenu par mon ami qui leur a dit qu'il fallait m'hospitaliser et ils m'ont mise la dedans. J'y reste un mois. J'en sors en feignant d'etre mieux parceque le cooconing qu'il y regnait donnait indubitablement envie d'y rester encore plus longtemps; je sentais que je pouvais y prendre gout alors que ce n'etait pas ma place. Apres ça je me jure que plus jamais je ne montrerai à personne que je suis mal. Je me dis que si mon ami m'avait vu mieux, il ne m'aurait pas quitté.
Pendant mon hospitalisation mes parents m'ont rendu visite et n'ayant plus de quoi payer mon appart, je retourne chez eux. Rien n'a changé; comme autrefois, une indifference totale par rapport à ce que je peux ressentir. Je recommence à me mettre à vomir (alors que j'avais arreté pendant les 5ans avec mon ami, je reprend la clope et l'alcool aussi). Etant encore bien depressive, je me dis que je dois etre debile pour n'avoir eu que des echecs scolaires ces dernieres années. Alors je decide de faire un test de QI et je me dis que je me tuerai si je suis en dessous de 100. En fin de compte c'est tout l'inverse, je suis à 142. Alors lisant des bouquins la dessus, je conclus que mon hyper sensibilité vient de la et que j'ai loupé mes etudes m'ennuyant en cours.
Je trouve un boulot, je pars de chez mes parents, je me trouve un appartement et je decide de passer des concours d'infirmiere pour partir de cette ville ou j'en avais marre de rencontrer le meme style de gens. La mes crises de vomissements deviennent de plus en plus frequentes mais restent encore gerables (trois fois par semaines au plus) et s'arretent quand je sors avec des types. Je fais un grand menage dans ma vie je vire definitivement les anciens copains qui essaient de me recontacter. Je reussi le concours à Paris haut la main et je monte à la capital. Arrivée ici, une solitude enorme s'abat sur moi. Je me dis qu'infirmiere n'est pas un metier pour moi. J'aime le diagnostique, j'aime analyser, le soin uniquement ne me plaira pas. J'enterine meme pas mon inscription. Je m'inscris à la fac pour faire de la recherche en biologie. Je ne m'entends pas avec les etudiants, ni avec les profs, j'arrete au bout de deux mois. Je vomi de plus en plus mes repas, parfois deux fois par jour. Mais la encore, ils cessent quand je fais des soirees alcoolisées ou quand je sors avec un type. Paris m'apporte la chose pour laquelle j'avais quitté ma ville natal: plein de gens differents venant de tous horizon. Une caverne d'alibaba pour moi qui m'aperçois alors a quel point les autres ont de l'importance. Je "saute" d'un groupe de gens à un autre. Je me "perds" dans les autres. Jusqu'au moment ou la bouffe prend le dessus, je n'arrete plus, meme apres des soiree alcoolisées, meme qd je sors avec des mecs qui de toute façon ne comptent pas. Je vomi tous les jours, impossible de m'arreter, je rentre dans un cercle infernal. Je refuse de l'admettre mais je suis boulimique. La je decide de me reprendre en main et de retourner voir un psy. Apres maintes rencontres je fini par aller dans un endroit specialisé pour les toxicomanes et je tombe sur quelqu'un qui veux bien s'occuper de moi. A partir de ce moment la, tout doucement ça a ete mieux. Je me suis rendue compte que si j'avais certe des crises de boulimie j'etais plutot "multidependante" car une dependance en remplacait une autre. J'avais envie de bouffer comme j'avais envie de baiser et comme j'avais envie de boire. Une impulsion primaire incontrolable. Mon psy m'a fait du bien. Mes crises ne partaient pas mais elles ne prenaient plus le dessus sur les autres evenements de ma vie. J'ai appris petit à petit à accepter mon corps, j'ai reussi a accepté de poser pour des photographes. Meme si j'avais encore du mal à me trouver jolie de façon permanente, dans mes bonnes periodes, j'arrivais parfois à me dire que j'etais belle. Mais c'etait surtout à force d'entendre les autres me le dire ou de voir le succes que je pouvais avoir avec les hommes. A force, ça devait etre probablement vrai! Mes relations avec les mecs evoluaient. J'ai compris beaucoup de choses sur moi. j'ai appris à avoir plus confiance en moi et je ne sortais pas systematiquement avec les types qui me declaraient leur flamme. Mes impulsions envers eux se sont arretées. Bref ça allait mieux meme si je n'avait toujours pas eu de relation sur du long terme avec quelqu'un et meme si regulierement j'avais des periodes ou je n'etais pas bien ou je me renfermais (l'hivers la plupart du temps).
Et puis voila cette année, alors que je me sentais prete à avoir une relation constructive avec quelqu'un, que je n'avais plus trop peur de l'abandon, que j'etais assez bien, mes crises de boulimie s'etant largement espacées. Je rencontre un type soit disant adorable, copain d'une copine avec qui je sors pendant une semaine qui me parle d'avenir, de week end ds un relais chateau.. etc, je ne suis pas amoureuse de lui mais je me laisse entrainer sans freiner des 4 fers comme je le faisais habituellement et un soir j'ai une enorme crise d'angoisse suite à un evenement anodin, contrairement à mon habitude, je decide de ne pas le cacher en m'enfuyant. Il ne comprends pas de me voir aussi mutiné alors que je suis si joviale et si volubile habituellement et le lendemain il me dit qu'on ferait mieux d'en rester là...
Et depuis c'est la chute vertigineuse, je suis repartie dans mes crises de boulimie, une à deux fois par jours mais ça encore, je ne culpabilise pas trop. C'est surtout que je m'enferme completement, ça fait un mois que je n'ai plus vu une seule personne. Avant de rencontrer ce type, je venais de virer des gens de mon entourage que je voyais souvent, et les "nouvelles personnes" n'etaient pas encore arrivées. Il restent 2;3 personnes mais j'ai terriblement peur qu'ils me voient mal alors j'evite les gens, je refuse des soirees. Je suis repartie dans mes insomnies, il m'arrive de passer trois nuits d'affilés sans dormir une seule heure. Je passe mes journees et mes nuits sur internet à chater avec des inconnus... Au debut, je pensais que je me faisais un petit coup de deprime qui allait passer, et que comme d'hab, j'allais revenir sur une periode euphorique, re-rencontrer de nouvelles personnes mais ça traine en longueur, je ressens de nouveau ce vide que je n'avais pas ressenti depuis longtemps...
Et puis l'autre nuit, je tombe sur un site sur les boulimique et je decouvre le probleme des personnes "borderline" et là...là... je m'aperçois que ça me ressemble affreusement. J'angoisse comme une tarée. Je me rend compte à quel point j'ai des problemes relationnels dans ma vie, (ma vie et mes etats etant d'ailleurs reglé en fonction de mes relations) qu'il y a un gros "turn over" au niveau des gens que je connais. Etant d'apparence tres sociable, je fais plein de rencontres mais des qu'il y a un evenement qui me blesse je vire les gens. J'ai un seul veritable amis depuis 7ans et encore, je ne lui dis pas tout. J'ai enormement de mal à avoir confiance en quelqu'un. Je me dis qu'en fin de compte personne ne me connait vraiment. La plupart des gens disent de moi que je suis sociable, belle, intelligente, ayant une forte personnalité, original. Alors qu'a l'interieur de moi je n'ai pas confiance en moi, que personne ne sait que j'ai des crises de boulimie, que personne n'est au courant quand je vais mal, que je suis cyclothymique, que je passe de periode d'euphorie à des periodes d'enfermenent et que d'aucun ne sait à quel point la souffrance est atroce dans ces periodes. Je vais tellement bien dans mes bonnes periodes que j'en oubli à quel point je suis mal dans les mauvaises...
Je ne sais plus ou j'en suis. Je croyais que j'avais avancé. Je pensais que si je virai les gens et si j'avais de tels hauts et tels bas c'etait parceque j'etais entiere. Je croyais que si j'etais sensible c'etait à cause de mon QI. Je pensais que je me sentais differente à cause de mon education, je croyais que si je n'osais pas dire que j'allais mal c'etait à cause de l'incomprehension a laquelle j'avais du faire face pendant mon adolescence et l'histoire avec mon ami, que si j'avais aussi peur du jugements des autres c'etait à cause de cette meme peur chez mes parents, je croyais que si j'avais aussi peur d'avoir des amis c'etait parceque j'avais peur de les perdre comme ceux que j'avais perdu qd j'etais ado, et que si j'avais des tendance à la dependance c'etait à cause de mon oedipe pas terminé... Et là!... là... Tout d'un coup... tout ça... la seule et unique cause de toute mes peurs et mes obstacles ça serait parceque je suis malade? Malade mentale en plus??!! Je savais que je n'etais pas tres stable mais de la à dire que je suis malade !!...
Depuis je suppose ce diagnostique, je me sens encore plus mal, je n'ose vraiment pas en parler avec quelqu'un, de peur qu'on me prenne pour une folle, je m'enferme encore plus, je dors encore moins et avec en reagissant comme ça, j'ai encore plus l'impression d'etre borderline...
Ca me fait peur, ça me rend mal... pensez vous que je sois borderline? ou je refais juste une petite depression?
Si vous avez eu suffisamment de patience pour lire tout mon recit, si vous pouviez m'eclairer?... Je me sens tellement perdue... Merci mille fois

Messages récents

Excellente réfléxion

#8 Posté le par DCF__1437
Merci Scarabée d'avoir partagé votre opinion sur le sujet de l'identification à la problématique. C'est un sujet important car il est un maillon essentiel dans le rétablissement. Votre opinion valide mes réflexions là-dessus et met en perspective l'hésitation que j'ai toujours ressentie à l'égard des programmes en 12 étapes.

identification et trouble

#7 Posté le par DCF__0571

Re-bonjour Seth,

Pourtant ce que vous dites n'est pas fou du tout puisque j'ai déjà entendu ce discours entre autre en ce qui concerne le traitement des troubles de personnalité et du traitement des troubles alimentaires.

Si on prends l'exemple des troubles alimentaires, anorexie ou boulimie, ça fait partie intimement de la problématique. Souvent l'identité de la personne se construit autour du trouble. Quand on s'identifie à son anorexie, il est d'autant plus difficile de la laisser partir. Et guérison devient alors synonyme de perte d'une partie de ce que l'on est. Quand le trouble alimentaire occupe toute la place, alors c'est un peu comme un grand deuil à faire. D'où la souffrance et l'inconfort important lorsqu'on décide de laisser partir nos symptômes.

Du moins c'est ce que j'ai cru comprendre de mes lectures et de mon vécu personnel. Et pour continuer dans mon opinion, je crois que cet exemple s'applique aisément à d'autres troubles, et/ou symptômes.

En ce qui concerne les groupes en 12 étapes. Je ne connais ce principe que superficiellement et ne peux me prononcer en profondeur. Mais j'ai réfléchit par contre à la raison d'être générale des groupes d'entraides. Je crois que les groupes d'entraides sont utiles dans les cas suivant: quelqu'un qui a une problématique chronique et qui se cherche un lieu de partage où être compris et entendu malgré sa souffrance. Alors il peut évoluer dans une mini-communauté de gens qui souffrent de la même problématique. Mais que sinon, pour des troubles dont on veut et peut guérir, il est sage de n'en faire qu'un lieu de passage. Enfin, je parle pour moi. J'ai le sentiment que de trop s'incruster, que de développer un réseau social trop important en lien avec une problématique, ne peut, à long terme que renforcir la raison d'être de ce trouble. Car comment se libérer de celui-ci si nos activités sociales, nos amis, etc. sont en lien avec ce trouble? Ça demande une bien plus grande remise en question.

J'ai eu à utiliser des groupes d'entraide. J'ai apprécié apprendre, comprendre, partager avec des gens. Mais je ne me suis pas tissé un réseau social à partir de ces lieux. Je n'ai pas non plus développé des liens étroits avec ces gens. Par contre j'ai profité au maximum du support que je pouvais y trouver au moment présent lors de mon passage.

Je préfère, et de loin, tisser mes relations personnelles autour d'affinités, d'intérêts, de valeurs, de plaisirs communs. C'est ce qui m'aide à développer et à renforcir les parties saines de moi.

Voilà, une petite élaboration de ma pensée,

Scarabée

Les programmes de rétablissement

#6 Posté le par DCF__1437
J'ajouterai que c'est la raison pour laquelle je ne fréquente les programmes de rétablissement en 12 étapes (AA, EADA, SA, émotifs anonymes et tutti quanti) même si ces programmes sont remarquables à plusieurs égards. J'ai bien essayé d'expliquer mon point de vue mais ça semble du chinois pour la plupart. Un prof m'a déjà dit qu'il valait mieux passer sa vie incompris que de passer sa vie à s'expliquer.

intéressant

#5 Posté le par DCF__0571

Bonjour Seth,

Je vais dans votre sens en ce qui concerne l'identification à son trouble, qu'il soit psychique ou somatique. C'est en effet un piège que de s'identifier de trop près à son trouble.

J'aime beaucoup votre citation de Spinoza. L'image est très nette.

Scarabée

merci

#4 Posté le par DCF__6088

Merci beaucoup de vos reponses, vous avez tous parfaitement raison. Parfois un besoin d'etre rassurée engendre le besoin de se mettre un point de repere aussi idiot qu'une etiquette trouvée sur le net. J'imagine que c'est dans ces periodes que les gens vont egalement voir des cartomanciennes ou autres esoteristes... C'etait d'autant plus idiot que je deteste etre enfermée dans ce genre de concept socio-psy. C'est surement pour ça que ça m'a fait si peur.

En tous cas merci, ça va beaucoup mieux.

Les étiquettes

#3 Posté le par DCF__1437

Je pense qu'il faut être extrêmement prudent avec les étiquettes socio-psy. Le monde de la psychologie a élaboré une représentation du comportement humain et cette représentation se veut avant tout un ensemble d'outils conceptuels pour aider à cibler une problématique, non à enfermer l'individu dans un cadre identitaire émanant de sa problématique.

Pour exprimer les choses simplement, c'est toute la différence entre dire qu'une personne a le cancer ou qu'une personne est un cancéreux ou une cancéreuse. Dans le premier cas, la personne admet qu'elle a un problème tout en évitant le piège de l'ìdentification alors que dans le second cas, la personne s'identifie à son cancer (il ou elle est un cancéreux, une cancéreuse). Je parie qu'il sera beaucoup plus difficile sur le plan psychologique pour la deuxième personne de se libérer que pour la première en raison du rapport identitaire qui existe entre la personne et son problème.

Je termine avec cette citation de Spinoza : «La souffrance d'être cesse d'être souffrance sitôt que l'on s'en forme une représentation nette et précise.»

emotions

#2 Posté le par DCF__7519

Bonjour emotion,

L'autocritique selon moi est positive,d'un autre coté la prudence est de mise.
En effet demander si tu es bordeline ,t'inquiéter a savoir si tu es malade etc...n'est ce pas etre dans l'exces!
Certains psys,laisseront entendre des lors que vous parlez par exemple de timidité: vous etes un malade!
Vous emettez une suspicion a l'égard d'une personne :vous etes parano!
Des amis pour vous taquiner veulent séduire votre compagne ,vous vous énervez ,etes un peu jaloux!
Vous racontez cette derniere anectode a votre entourage.Mon dieu ,risque t'il de dire ,va vite a l'hopital!
Allons ,alons!Etre intimidé face a des situations,exprimer de la jalousie dans d'autres,etre en colere vis a vis de gens n'ayant su prendre leurs responsabilités ...n'est ce pas normal!
Pourquoi avons nous peur d'afficher nos sentiments?
La folie,si mon pere ,ma mere ,mon professeur ,s'entendent a me définir dans cette état,c'est leurs point de vue !
Si je m'épanouis,trouve ma voie,l'avis des braves ,tu sais...


Amicalement,Martin.

quelques pistes de réflexions...

#1 Posté le par DCF__0571

Bonjour emotion,

-> Si vous avez eu suffisamment de patience pour lire tout mon recit, si vous pouviez m'eclairer?...

Je n'ai pas lu tout ton récit, mais je me permet tout de même de dire ce que je pense.

-> Ca me fait peur, ça me rend mal... pensez vous que je sois borderline? ou je refais juste une petite depression?

Seul un spécialiste (psychiatre ou psychologue) pourra vraiment te dire ce qui en est. Un trouble n'empêche pas l'autre. Quoi qu'il en soit, c'est imprudent de s'auto-diagnostiquer en fonction de ce que l'on lit sur le net ou en s'identifiant à une personne qui à telle ou telle problématique. Les gens disent un peu n'importe quoi sur le net. Si on a des doutes, on peut apporter notre questionnement à notre médecin qui lui nous connait et est en mesure de nous répondre adéquatement.

Le "diagnostique" n'est qu'un mot comme un autre, et il ne change rien du tout aux difficultés que l'on a déjà. Bien que à première vue il puisse faire peur, on se rend vite compte qu'il ne change en rien notre vie, sinon qu'il l'améliore même puisque le spécialiste qui nous suit (psychiatre et/ou psychologue) est mieux aiguillé pour orienter notre traitement.

Il n'y a pas de trouble plus "honteux" qu'un autre. Une dépression n'est pas nécéssairement "petite" ni plus facile à soigner qu'un trouble de personnalité borderline. L'essentiel, c'est que l'on ait un ou l'autre trouble, ou les deux, ou les trois, que l'on fasse le nécéssaire pour se soigner, pour aller mieux.

Bon cheminement,

Scarabée