Aidez-moi à comprendre!

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Aidez-moi à comprendre!

#0 Posté le par DCF__4033

Je suis amoureux d'une fille depuis le mois de mai. Je la connaissais depuis le cégep et je ne l'avais pas vu depuis 5 ans lorsque je l'ai croisé à Montréal dans la rue par hasard. Elle m'a invité à prendre un café. Ce qui m'a frappé, c'est à quel point elle était calme et discrète, alors qu'au cégep elle était plus vive et attirait l'attention de tout le monde. Que s'était-il passé entretemps?

On a beaucoup échangé au café. Elle danse, et moi je tourne des films. On a décidé de conjuguer les deux dans de futurs projets de films. On s'est aperçu qu'on avait la même sensibilité et qu'on partageait un imaginaire très riche. Depuis qu'on se voit, notre univers commun n'a cessé de s'enrichir. Mais, c'est une fille qui a plusieurs problèmes.

Encore au café, elle m'a raconté à quel point elle avait honte de la fille qu'elle était au cégep. Elle a eu beaucoup d'aventures avec des mecs dont elle se foutait pas mal, souvent très âgés. Elle se servait d'eux et les quittait sans jamais plus donner signe de vie. Elle s'enfuyait souvent pendant des mois sans donner de nouvelles à personne. Elle a développé une dépression nerveuse. Elle s'en est sorti sans toutefois en être totalement guéri. Le seul homme qu'elle a gardé dans sa vie est l'un de ses premiers amants avec qui elle est demeuré ami. Il l'a beaucoup aidé à s'en sortir. Elle le voit depuis 7 ans et le considère comme son meilleur ami, mais elle n'éprouve pas de désirs pour lui. Elle se sent eu peu prisonnière car il est un peu jaloux quand elle sort avec d'autres mecs. Le problème, c'est que cet ami est encore accroché à elle et il espère la marier un jour. J'ai l'impression qu'il profite de sa fragilité pour la garder près d'elle, que ça l'arrange. Le pire, c'est que ses parents le considère comme leur futur gendre. Cette situation l'emprisonne et je ne trouve pas ça très sain pour elle, mais elle ne s'en rend pas compte. Elle se sent en sécurité auprès de lui.

Après le café, on a continué à se voir. On a vécu des moments d'amitié magiques avant de commencer à sortir ensemble. Quand ce fut le cas, elle m'a averti que le mot "couple" lui faisait un peu peur, qu'elle ne voulait pas me blesser, qu'elle était une fille très libre. Elle est allé à l'école dans un collège pour filles et elle m'a avoué avoir une attirance pour les femmes autant que pour les hommes, qu'elle est toujours hanté par le souvenir de sa meilleure amie d'enfance avec qui elle était en amour. Mais, je l'ai rassuré que ça m'était égal, que le principal est qu'elle m'aime et qu'elle possède une attirance pour moi. Elle m'a dit qu'elle ne serait peut-être pas capable d'aller très loin au niveau sexuel. Elle n'aime pas embrasser.

Depuis le mois de mai, elle sent que je la respecte beaucoup au lit. Elle a une grande confiance en moi. Elle m'a même avoué que j'étais le premier gars qu'elle embrassait aussi souvent, et qu'elle ne pensait pas trouver mieux que moi. On s'est vu pendant 2 semaines, sans arrêt. Ce fut sublime. Mis a part quelques petits problèmes relié à sa dépression.

Une fois, au beau milieu d'un de nos ébats sexuels, elle s'est arrêté toute crispé et muette. Elle n'a pas parlé pendant au moins 5 minutes. Et je n'ai jamais su ce qui s'était passé. Et elle n'a jamais su l'expliquer. Elle m'a dit ne pas être totalement guéri. C'est là qu'elle m'a parlé de la crise qu'elle avait eu il y a 2 ans. Elle avait des idées suicidaires. Elle se croyait tellement fragile qu'elle sentait que ses os était en verre. Un psychiatre l'a suivi pour ça. Donc, je la soupçonne d'être une personnalité pathologique. Je dis "soupçonne", car elle n'a jamais voulu me donner de précision là-dessus. Elle m'a seulement dit que les médecins ne pouvait rien faire. Ça l'a démoralisé et elle s'est toujours refusé à prendre des médicaments. Elle veut travailler sur elle-même et s'en sortir seul.

À la fin de ces deux semaines de bonheur, son problème est devenu de plus en plus visible. J'ai remarqué qu'elle commençait à se replier sur elle.

À partir de ce moment, tout à dégringolé. Elle a arrêté de m'appeler (c'est tout le temps elle qui le faisait). J'ai pu enfin avoir ma chance de l'appeler pour une fois, mais ça lui a fait peur. Je lui ai écrit des lettres d'amour, mais ça lui donnait le cafard. Un jour, elle est venu me voir pour me dire qu'elle voulait qu'on arrête de coucher ensemble. Elle préférait qu'on reste bons amis. Ce qu'on a fait. Et on a vécu de beaux jours, comme ceux avant notre engagement. Jusqu'au moment où elle est venue me voir un après-midi et m'a embrassé. Ça s'est terminé au lit et elle a été assez bestiale. La même chose s'est reproduite le lendemain. Puis, elle s'est sauvé pendant 1 mois chez son meilleur ami sans donné de nouvelles prétextant 1 semaine après (par e-mail) vouloir profiter de la campagne (elle faisait souvent des crises de panique en pleine ville). Ça m'a fait de la peine, car on avait prévu tourner nos films durant ce mois. Quand elle est revenue, on s'est vu un soir. Je ne pouvais plus la toucher. Ça l'a faisait paniquer. Elle m'a dit ne plus être en amour avec moi, qu'elle était incapable d'aimer qui que soit, qu'elle était incapble de donner de l'affection ou d'en recevoir. Ça lui fait mal de dealer avec l'amour.

Ouf, depuis ce temps je souffre. Je me sentais si bien avec cette fille. Je me sentais enfin compris par quelqu'un. Et je croyais que c'était réciproque. Je ne sais pas trop quoi penser. Je ne sais pas quel a été mon faux pas. Peut-être qu'elle me voyait comme quelqu'un de trop fragile pour elle (je suis un émotif, et je vois une psychologue en ce moment, et un psychiatre va me suivre bientôt pour voir si je suis maniaco-dépressif.) Elle m'a pourtant dit que ce n'était pas de ma faute. Le bon côté c'est que nous sommes restés amis. Elle me rappelle à l'occasion, c'est déjà ça (chose qu'elle ne faisait pas avec ces anciens amants). Mais, elle est toujours réticente à me voir. Je souffre. Je n'ai aucun problème a rester son ami, mais je veux la voir. Je l'aime et j'aimerais tellement pouvoir l'aider. Tout ce que je veux, c'est la voir aussi pétillante qu'au début de notre relation.

Est-ce qu'il y a en a qui se reconnaisse dans ce portrait? Qu'elle est le problème de cette fille? Comment peut-elle s'en sortir? Que dois-je faire?

Voici d'autres problèmes reliés à sa maladie:

-Avec elle, il est impossible de prévoir des activités à l'avance, ça l'angoisse! Par exemple, elle avait une audition de danse pour l'école, et elle était tellement agoissé par la date de l'audition qu'elle se tapait la tête sur les murs (pour vrai) un mois à l'avance. Elle aime vivre au jour le jour et faire les choses spontanément.

-à l'inverse, elle se prépare des listes de ce qu'elle doit faire pendant la journée, des itinéraires, etc...

Merci de nous aider!


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#19 Posté le par DCF__4033

Je l'ai revu pour la dernière fois il y a 1 mois. Elle revenait d'un séjour chez son meilleur ami et semblait très emballé de me revoir. Il faut dire qu'elle avait commencé à prendre des anti-dépresseurs pour la première fois de sa vie. Nous sommes allé prendre un café et terminer la soirée au cinéma. Elle avait l'air très bien, heureuse. En fait, le seul qui n'allait pas, c'était moi. Je me sentais mal à l'aise d'avoir à me comporter comme un simple ami. Je ne savais pas où me foutre, moi qui voulait la toucher. Et elle agissait comme si rien ne s'était passé. Je voulais lui parler de mes inquiétudes, mais son sourire annulait mon désir de vouloir me casser la tête. Je l'ai appelé le lendemain matin pour lui en parler. Je lui ai dit que je me sentais mal d'avoir à me retenir, que je voulais lui dire que je la trouvais jolie. Ça lui a fait peur je crois. J'aurais dû lui écrire dans la lettre que j'ai entamé pour elle il y a un mois.

Je l'ai croisé dans la rue 1 semaine après. Elle m'a sauté au cou très affectueusement. C'était de l'amitié, de l'amour? Je ne sais plus rien. Je l'ai appelé cette même semaine pour m'informer de son école. Elle m'a retourné mes appels, et on a jasé comme on le faisait avant. Puis, plus de nouvelles. Ça fait 2 semaines qu'elle m'a promis me rappeler dès qu'elle en aurait le temps. Je lui ai laissé un message sur le répondeur ce soir. Elle ne m'a pas encore retourné l'appel. Je souffre. J'ai l'impression qu'elle ne m'appelera pas si je ne fait pas les premiers pas.

Je lui ai écrit une lettre de 14 pages conçernant mes inquiétudes. Je ne sais pas si je vais la lui donner. C'est un peu long. Qu'en pensez-vous. Devrais-je l'oublier? Même si je l'aime comme un fou. Qu'est-ce que je fais avec la lettre?

merci

#18 Posté le par DCF__4033

Merci Seth.

Tes commentaires me donnent une force incroyable.

Surtout cette phrase:

"Le plus beau gage d'amour que tu pourrais transmettre à ton amie, c'est cette quête de la réalisation de ton être...qui n'est jamais achevée."

Je trouve cela si bien dit. Je crois que toute l'essence est là.

Merci mille fois.

La réalisation de ton être

#17 Posté le par DCF__1437

La plus grande terreur pour un enfant, c'est l'abandon. Pour ne pas être abandonné de nouveau, l'enfant est prêt à vivre les plus grands sévices. Naïf mais non stupide, il comprend les injustices dont il est victime, mais il en accepte le compromis pour ne pas se retrouver seul.

Comme tu le dis si justement, il est vrai que j'ai eu la chance de rencontrer des gens, enfin quelques personnes, qui m'ont véritablement aimé et surtout qui ne m'ont pas laissé tombé malgré mes carences et mes épreuves. C'est tout ce que ça prend pour redonner confiance à une âme errante.

Donc aimer l'autre, ce n'est pas vouloir le sauver mais lui redonner confiance en son pas. Cette confiance, il faut d'abord la ressentir profondément en soi avant de la communiquer à quelqu'un d'autre. Le plus beau gage d'amour que tu pourrais transmettre à ton amie, c'est cette quête de la réalisation de ton être...qui n'est jamais achevée.

Des commentaires féminins svp

#16 Posté le par DCF__4033
Pas que je n'apprécie pas les commentaires masculins que j'ai eus, mais j'aimerais beaucoup avoir le point de vue d'une fille. Les filles ressentent d'une manière tellement différente. J'aimerais connaître leur point de vue sur les problèmes de ma copine... et mon problème par le fait même.

vive l'amour?

#15 Posté le par DCF__4033

Veux-tu dire que lorsque tu étais enfant, tous ces abus t'apparaissaient absolument normaux? Tu as pris conscience de leur caractère négatif que sur le tard?

C'est triste que les enfants, dans leur naïveté, ne croient qu'à leur environnement direct, à défaut de trouver mieux. Et c'est triste que des adultes profitent de cette naïveté.

Plusieurs n'arrivent pas à s'en sortir. D'autres possèdent la force pour le faire. Content de voir que tu as cette force. Cette force c'est l'amour j'imagine. Tu as probablement rencontré des gens qui t'aimaient sincèrement et qui ne t'ont jamais laissé tomber.

Ça me donne envie de donner plein d'amour à cette amie de fille qui me rend si heureux.

Vive l'amour!

Les deux phases d'un traumatisme

#14 Posté le par DCF__1437

Tu me demande ce que j'ai vécu pendant les sept dernières années ?

Cyrulnik explique dans Les Vilains petits canards qu'un traumatisme s'accompagne toujours de deux chocs : le premier, la blessure; le second, la prise de conscience de ce choc. Ayant vécu une enfance extrêmement traumatique (abandon, orphelinat, familles d'accueil, maltraitance physique, psy et sexuelle), j'ai mis plusieurs années avant de vivre le deuxième choc, la prise de conscience de tout ce que j'avais vécu durant mon enfance. En fait, c'est à la suite d'une blessure émotive que le volcan endormi est entré en irruption. J'ai eu mal à mon enfance, terriblement mal. Je m'en remets, mais l'expérience a été terriblement souffrante.

Aussi bien dans ma peau ? De mieux en mieux, je dirais...

Parle-lui-en

#13 Posté le par DCF__4247
Le seul moyen de connaître la vérité sur ses sentiments, c'est de lui en parler. Il n'y en a pas d'autres. Mais prépare-toi d'avance à recevoir toutes sortes de réponses positives (c'est facile à accepter) ou négatives (plus difficiles à accepter). Et tu nous donneras des nouvelles de votre conversation. Byblos qui pense à vous autres.

ambiguité

#12 Posté le par DCF__4033

Justement, je ne suis pas certain qu'elle tient vraiment à moi. Elle continue à me voir, mais j'ai l'impression que c'est par pitié. Elle connaît tout de mon passé douloureux de gars rejeté par tous. Et je crois qu'elle ne veut pas me donner l'impression de me rejeter. Elle a toujours eu un grand coeur. Et c'est la première fois qu'elle tombe sur un gars aussi sensible que moi.

Comment faire pour savoir si son absence d'amour est dû à sa dépression? Elle ne ressent peut-être plus d'amour pour moi, véritablement.

C'est souffrant!

Conseil.

#11 Posté le par DCF__4247
Je suis de l'avis de Seth: il ne te faut absolument pas brusquer. Tu n'es pas inutile, crois-moi. Si tu kl'étais, elle t'aurais rejeté depuis longtemps. Continue dans la patience à l'aimer avec respect: même si elle ne te le dis pas, elle adore cela puisqu'elle continue avec toi. Et puis, tout ce que tu peux faire (et c'est énorme), c'est de l'accompagner, et qu'elle sache (dis-le lui de temps en temps, surtout quand tu vois qu'elle ne semble pas bien aller): "Tu sais, je suis là en tout temps et si tu as besoin d'aide de quoi que ce soit, je suis à ton écoute de tout mon coeur". C'est suffisant ainsi, et crois-nous tous, si elle a besoin et qu'elle veut te parler confidentiellement, elle le fera. Elle tient à toi. Sois pâtient et continue à l'aimer. Les cicatrices sont longues à guérir parfois dans la vie. L'amour et la patience et l'entregent font la cicatrice heureuse. Continue de nous donner des nouvelles: c'est important pour vous deux. Ne t'occupe pas trop de l'autre ami qu'elle a: fait comme tu fais et c'est très bien. Byblos qui pense à toi.

Voilà!

#10 Posté le par DCF__4033

Hehe, je m'exprime bien mal. Tu as exprimé mieux que moi ce que j'entendais par méthode. Apprendre à accueillir. Voilà qui est juste.

Et oui, l'idéal qu'on se fait de nous-même est une putain d'illusion. Cet idéal agit comme un parasite qui parfois nous aide à aller de l'avant, mais à d'autre moment nous paralyse le cerveau. Pas étonnant que cet autre "nous" entraîne certaine personne dans la psychose.

Au fait, voudrais-tu me parler de ce que tu as vécu pendant ces 7 ans? Si tu n'y vois pas d'inconvénient, bien sûr. Ça m'intrigue de te savoir aussi bien dans ta peau aujourd'hui. Et je trouve ça très encourageant.

Accueillir ses blessures

#9 Posté le par DCF__1437

Une méthode pour arriver à vivre avec tes blessures ? Si tu la trouves, tu me l'enverras et je te la paierai au prix fort. Bon j'ironise un brin...

En fait, le jour où l'on comprend qu'il faut accueillir ses blessures plutôt que de tenter de les «guérir», on commence aussi à faire l'expérience de la liberté. Et si l'idéal qu'on se fait de soi n'était au fond qu'une vaste illusion ?

oui, mais...

#8 Posté le par DCF__4033

La souffrance n'est pas une maladie, je suis d'accord. Mais, parfois elle peut laisser de grosses cicatrices qui peuvent nuire au bon fonctionnement de notre psyché. J'essaie de trouver de bonnes méthodes pour vivre avec mes cicatrices. De cette manière, je vais être en mesure d'aider plus facilement celle que j'aime.

Mais, tu as raison. J'ai peut-être tendance à faire la victime un peu trop. Et c'est peut-être ce qui énervée ma douce. Je ne m'en rend pas toujours compte. Merci de me le faire voir. J'apprécie la franchise de tes commentaires.

Question de point de vue

#7 Posté le par DCF__1437

Libre à toi de continuer de te voir comme une victime ou au contraire de nourrir le sentiment d'amour que tu dis éprouver à son égard.

Autre chose encore, la souffrance, ce n'est pas une maladie, c'est un aspect essentiel de la vie humaine, un temps fort d'un moment de transfomation. Parfois, y'en a marre de tout ce langage psy ...

le guérir avant tout

#6 Posté le par DCF__4033

J'y travaille. Mais, il y a plein de pensées négatives qui m'assaillent. J'ai l'impression d'avoir été un amant de plus à sa collection. Je n'ai pas de haine contre elle directement, mais je ressens une certaine rage (surtout contre moi qui manque un peu de confiance).

Mais, c'est la seule fille de ma vie que je n'idéalise pas. Je trouve que c'est un bon signe. Et malgré tout ce qu'elle m'a fait, je ne lui en veut pas. Au contraire, j'ai beaucoup d'empathie pour elle. Je la comprend en quelque sorte. J'ai un problème de maniaco dépression moi aussi, et j'ai une personnalité assez évitante dû à mon passé de souffre douleur à l'école.

Je crois que la chose à faire en ce moment est de l'accueillir comme ami, et continuer à voir un psychologue et un psychiatre pour me guérir MOI avant tout.

Est-ce possible que 2 maniaco dépressif puissent vivre une histoire d'amour à long terme?

Ton coeur au sien

#5 Posté le par DCF__1437
L'heure est venu pour toi de lui prouver que tu l'aimes vraiment. Cet amour, tu dois le nourrir dans ton for intérieur. Un peu comme une plante que tu dois arroser quotidiennement, ainsi en est-il du sentiment que tu portes pour elle. Quand le temps sera venu, tu cueilleras la fine fleur de son amour. Elle s'abandonnera à toi parce que tu l'auras véritablement conquise par l'amour et non le pouvoir. Le fil invisible reliant ton coeur au sien, tu dois le tisser avec tes pensées et tes sentiments de tous les instants, mais vraiment de tous les instants.

et son ami?

#4 Posté le par DCF__4033

Merci, je prend en note.

Toutefois, je suis hanté par le moment où elle m'a dit qu'elle ne m'aimait plus. Ça me démoralise un peu. Crois-tu qu'elle est amoureuse de son meilleur ami chez qui elle héberge la plupart du temps? J'ai l'impression d'être inutile, car il lui donne déjà tout le support moral dont elle a besoin.

...Parcontre, je l'ai déjà entendu dire qu'elle ne partageait pas la même sensibilité avec lui.

Je ne sais plus quoi penser, mais je vais agir en ami et opter pour la tenacité.

Bulle éclatée

#3 Posté le par DCF__1437

Il faut que tu comprennes que sa bulle est déjà éclatée, c'est pour cela — enfin c'est une hypothèse— qu'elle te fuit et qu'elle fuit probablement tout le monde.

Sans la couche d'ozone, les rayons ultra-violet voyagent facilement dans l'atmosphère. Essaie de t'imaginer maintenant que ta copine, ses mécanisme de défense s'étant effondré, se trouve dans la même situation. C'est un peu comme si le filtre qui existait elle et le monde qu'il l'entoure avait disparu. Dans une telle situation, même le vent dans les feuilles peuvent nous faire trembler.

Y'a que le temps qui peut et qui va faire son oeuvre. Je te conseille de ne rien bousculer car sinon elle te fuira encore plus. Tout ce que tu peux faire, c'est de tenter de la sécuriser dans ses états anxieux. L'accueillir tout simplement. Personnellement ma traversée a duré sept ans. Sept ans de tourments, d'idées suicidaires et de détresse psychologique revenant quotidiennement. Votre meilleure arme dans ce combat : la patience. Mais je peux t'assurer qu'on peut s'en sortir grandit.

cicatrice

#2 Posté le par DCF__4033

Merci Seth pour tes commentaires.

Maintenant que j'y pense, elle m'a raconté que la première relation sexuelle qu'elle a eu a été avec son cousin dans un party. Elle était saoule et son cousin l'a violée. Elle s'en rappelle uniquement par des flashs.

Moi aussi je crois qu'elle va s'en sortir un jour à force de cotoyer des gens qui l'aime comme moi. Mais, qu'est-ce que je peux faire contre sa personnalité fuyante. Elle se repli constamment dans sa bulle de confort alors qu'elle devrait entrer en contact avec des gens. C'est la seule manière d'évoluer, je suis d'accord. Est-ce que je dois briser sa bulle de force, ou elle prendrait panique? Est-ce que je dois lui laisser le contrôle?

la traversée

#1 Posté le par DCF__1437

Bien qu'étant un mec, je me suis reconnu, pour une bonne part, dans la description psychologique de ta copine.

Je pense que ta copine porte en elle une blessure de l'enfance profonde. Le remède à celle-ci, nous le recherchons parfois, souvent même, dans l'amour et, à notre insu, nous retombons dans le même pattern que celui qu'on tente désespérément de fuir. Et c'est ainsi que nous nous blessons davantage. Viens un jour où nous atteignons notre limite. J'ai l'impression que c'est ce que vit ta copine. Les mécanismes défenses s'effondrent. C'est la dépression. Cette traversée du désert peut être extrêmement longue et douloureuse mais il n'y a aucune situation désespérée, il n'y a que des gens qui désespère de la situation. La souffrance est nécessaire à la croissance.