aidez- moi

bonjour à toutes et à tous.
je n'arrive plus à exprimer autour de moi à quel point je vais mal.C'est pourquoi je choisis de passer par ce forum...je ne trouve plus de solution ni la force dailleurs d'en chercher.Je me sens faible et je ne suis plus capable de me reprendre en main. Il va m'être difficile de bien m'exprimer clairement, je n'ai pas l'habitude de demander un soutiens mais je n'arrive plus à vivre sans pleurer, tout en cachant à mes proches la detresse dans laquelle je me trouve. un trous noir avec plus rien autour.Je suis quelqu'un d'hyper extravertis je suis LA personne qui va bien, qui rigole, on me percois comme forte et intouchable, on m'accorde des coups de blues mais je suis la confidente de tout le monde et je pense qu'il est difficile pour les autres d'imaginer que je puisse être aussi mal, je suis l'épaule de réconfort.on ne connait pas mon histoire je ne fais pas confiance au autre et je m'accorde très peu le droit de me plaindre, je ne justifie pas mes maux et ne me laisse que très peu de marge d'erreur.
bon, je vais essayer de mettre des mots. J'ai subis des sevices sexuels répétés pendant des semaines, et ce à des periodes différentes. Ma mère souffrait de surdité, et a alors adhérée a une association de sourds et muets qui organisait de séjours en camping. Elle à rencontré une femme dont le fils était sourd, et elles sont devenus très amies. A l'époque, je devais avoir 6 ans, son fils en avait 17, je crois. et il a commencé à "jouer " avec moi. Aujourd'hui, tout est flou, j'ai occulté le problème pêndant des années en le laissant traîner dans mon inconscient et en m'en servant pour ne pas aller bien. je crois que j'ai parlé de ce problème à ma mère 4 ans après.elle m'a emmené voir un pédo-psychiatre à qui je n'ai rien raconté, je n'y suis allé qu"une seule fois, et on en a plus reparlé. j'ai passé mon adoléscence (tumultueuse) et il y a 4 ans, ma mère m'a remit une lettre de la mère du garçon en question nous remerciant d'avoir permis à son fils d'avoir pu réussir sa vie. c'est à ce moment là que j'ai appris qu'elle tenait une correspondance régulière avec ma mère qui ne répondait pas bien évidement...enfin, je l'éspère... puis; elle à sortit de son portefeuille un dessin que je lui avais offert, enfant....ce n'était pas un dessin d'enfant, un homme nud déssiné en détails, avec le prénom de ce garçon. on n'en a plus reparlé. j'ai grandis dans une famille pleine de tabous, secrets, etc....j'ai 24 ans aujourd'hui.
il y a un mois, me mère a recu une autre lettre qu'elle a ouvert devant moi. c'était une lettre qui annonçait le mariage de paul( on va l'appeler paul).
tout le problème tourne autours du non dit de cette histoire qui me fait vivre dans un sentiment de culpabilité énorme, d'une part face à la maladie de paul à l'époque qui m'a fait me taire, et parce qu'aujourd'hui, j'ai tellement peu d'informations et tellement peu de souvenir que j'ai toujours douté de ce qu'il c'était réelement passé . à l'époque on ne m'a pas cru. j'étais une enfant qui mentait.et cette histoire à été accaparée part ma mère qui est quelqu'un de traumatisé . le résultat aujourd'hui est que je ne me sens pas en vie, ma vie m'échappe, je ne me sens pas actrice de ce que je fait de moi, et je fais n'importe quoi. je ne vous donne pas tous les détails, mais je ne vais pas bien. je ne m'accorde pas de bonheur, j'ai peur du sexe, je fais de l'amour un grand puit de n'importe quoi, ayant sans arrêt besoin que l'on m'aime à n'importe quel prix, que l'on me reconnaisse, que je sois LA femme de la vie de tous les hommes que je rencontre en me leurrant bien évidemment et en me lassant parce que trop d'investissement avec quelqu'un que je ne connais pas et que je ne reconnais pas puisque je vis dans une fable d'amour à chaque fois et que j'y mets les dorures qu'il faut.a travers ca Je fais beaucoup de mal. j'en arrive au point de ne plus réussir à gérer le quotidien, je n'ai pas ouvert ma boite à lettre depuis de mois et je suis dans une "merde" (pardon vocabulaire brut) financière catastrophique que je n'arrive pas à gérer et je bois énormément en faisant la "fête" dans les bars....
je viens de sortir d'une relation amoureuse catastrophique qui résulte directement de la façon dont je "gère" les sentiments, il a essayée de me tuer à plusieurs reprises, soit par étranglement, soit par coups violents, une fois en essayant de me balancer par la fenêtre de chez moi....j'ai réussis à mettre un tèrme tant bien que mal à la situation, il s'en ai suivit un harcèlement, etc....je n'en ai évidement pas parlé m'en sentant résponsable. sauf à ma mère à qui je n'avais jamais fait de réeles confidences, elle m'a demandé "qu'est que tu lui a fait à celui là pour qu'il en arrive la"....je n'y ai forcémént pas trouvé le soutien que j'en attendais .
puis, récement, j'ai rencontré quelqu'un de formidable, quelqu'un qui me ressemble, qui m'a compris, quelqu'un que j'attendais mais quelqu'un qui va pas bien.on a commencé par être très heureux, puis, la situation s'est dégradé parce qu'on arrive pas à donner correctement, on ne s'aide pas, voir pire, on se met en danger, donc, j'ai pris la sage, mais difficile décision d'arrêter, et aujourd'hui, le problème me saute au visage....et j'ai mal au point de ne plus avoir envie de vivre.
j'ai peur d'être passé a coté de quelqu'un, parce que je ne vais pas bien, parce que je ne sais pas faire face, parce que je ne m'autorise pas le bonheur.je n'existe pas.j'ai besoin qu'on me soutienne qu'on me dise des choses, je ne comprends plus rien.
merci

vos réponses me touchent énormément....
lao tseu, je peux là trouver agréable cette eau autours de moi, je peux même te dire qu'elle ne me fait pas peur, je vais la laisser venir cette eau c'est dans le fond vaseux que je vais aller chercher, la fond vaseux c'est moi, c'est ce qu'il faut que je puisse ramener à la surface pour en faire une île ou je me dresserai victorieuse et extrement forte.
et blues4, ce que tu dis me parrait indispensable, j'ai crée un univers d'angoisses autours de moi qui m'eloigne de l'essentiel, c'est une fuite, c'est une "protection" qui cache le noyau dure, il faut que je me debarasse des parasites, des petits soucis du quotidien que je laisse grossir et sur quoi je mets tout et n'importe quoi qui pourrait ressembler à une douleur mais comme dirait la SNCF, un train peut en cacher un autre.
pour tout tout dire, je me sens mieux aujourd'hui, j'ai repris un petit peu les choses en main, j'ai réussis à parler à quelqu'un qui m'a compris, qui ne m'a pas laissé partir dans un chemin lisse, qui a su recadrer la conversation, qui ne m'a pas laissé le leurrer. et puis, le fait d'être venus chez vous, d'avoir réussis à donner et à recevoir m'a mit face à mes réalités...ouf...
maintenant, je vais entreprendre des petits travaux, je vais ranger, classer, prioriser, et puis m'attaquer au gros morceau...
sans espris de vangeance, j'ai dans l'idée d'entreprendre de porter plainte contre Paul, du coup, je sais que je peux le faire jusqu'a 10 ans après ma majorité, c'est à dire dans 4 ans...sans vengeance, mais par besoin, besoin que quelqu'un reconnaisse quelque chose, quelque chose qui revelerai concretement l'histoire de ma vie. il faut que j'entame un travail auprès d'un professionnel, peut être que cette plainte ne se fera pas si une thérapie me suffit...mais j'en ai marre de subir cette situation seule alors que je ne l'étais pas à l'époque et puis il faut que j'arrete de ménager les autres, ca ne les sert pas, je ne peux pas porter tout tout le temps...
alors, encore merci...à bientôt...

Salut Jeanne

Et si tu commencais par mettre de l'ordre dans toutes les petites choses autour de toi. Faire un peu abstraction de tous les fantômes qui t'habitent et revenir vers toi pour te recentrer. Ne pas trop te projeter dans l'avenir et vivre une heure, une journée à la fois. T'éparpiller, éparpiller tes forces ne te mènent nulle part. Tu as besoin d'aide, c'est sûr. Mais au départ, tu es la première et la seule personne qui puisse décider ce qui est le mieux pour toi. Écoute ta petite voix et fais-lui confiance. Bonne chance, Jeanne.

Bonjour jeanne ,

Tu es fantastique .... tu es fantastique de lucidite , tu es fantastique dans ta perception !!

Je comprend d apres ce que tu ecris que tu as dabord essaye d accepter cette douleur sourde puis qu ensuite tu a tente de la rejeter .

Parfois tu sembles meme la depasser mais elle te rejoint sans cesse et te terrasse a nouveau.

L oubli et l immobilisme sont pour toi les meilleurs armes.

Tu peux etre fier de ou tu es arrive car sur ces points tu as developpe tout un arsenal guerrier propre a faire palir le plus macho des GI

Aussi as tu tout a fait raison de vouloir rester
dans la position la plus stable que tu connaisse ou du moins celle qui te procure le moins de douleur

Imagines , tu es sur un rocher au milieu de
l eau . L eau monte et monte toujours plus .
Pres de toi a quelques metres un autre rocher insubmersible lui .
Tu tends la jambe mais l ilot est trop loin et tu ne peux l atteindre.
Tu regardes le ciel , rien de ce cote la ne pourrait t aider a franchir le cap .

L eau monte , les fines vaguelettes te lechent les pieds avec une volupte macabre . Ce contact frais avec la tiedeur de ta peau n eveille cette fois aucun frisson . C est plutot comme une crispation qui se propage a l interieur de toi , qui te glace les idées .
Que faire ; ne plus bouger pour ne pas ressentir la peur , ou bouger et risquer de hater son sort .
Tu regardes l eau grise et sombre . Elle est a
l interieur de toi , elle t absorbe et clapote a tes oreilles , tu es le fond vaseux innaccesible a la surface , tu es l infinite de l ocean , massif et puissant ,mais tu es aussi le clapotis joyeux , insouciant et joyeux , le ciel immense et libre , les vents hurlants ou douce caresse .....

Vas y fait le pas , il ne peut rien t arriver que tu n es deja connu , car tu es deja cet univers et tu le connais bien , mieux que quiconque semble en parler , mieux que le sage lao tseu assis sur ce rocher insubmersible et qui ne te regardes pas car il sait.

mieux que .....

bonne journée jeanne

lao tseu

merci lao tseu, grand sage....ta réponse me fait du bien....et je suis d'accord avec toi par rapport à l'oublie, pendant longtemps, je me suis dis que peut être cela m'arrangeais de rester dans la douleur, puis, j'ai arrêté de me taper dessus, je ne suis pas bien dans ma douleur c'est dailleurs pour ca que je la refoule, par tous les moyens, je suis très douée pour me cacher de choses, pour me leurrer...le cerveau humain est une arme remarquable à qui sait l'utiliser, et quand elle est pointée contre sois, il est difficile de lutter....les fois ou je me suis battue (elles se font rares), je me suis donnée une énèrgie incroyable en me révélant, à mon grand étonnement que j'étais la seule personne à pouvoir prendre les choses en main, que j'étais forte, que c'était ma vie et que c'était à moi et à moi seule de pouvoir l'orienter.....mais ca s'est vite retourné contre moi quand je me suis vu défaillir j'ai ris de synisme en constatant mon impuissance à me faire du bien.... je suis terroriséeà l'idée d'agir, de débloquer une situation qui malgré moi m'a construite comme je suis aujourd'hui, avec laquelle je vis....ca fait peur ausside se diriger vers l'inconnue...et puis, ma lucidité me fout la trouille aussi, parce que ca été du boulot d'en arriver là, ca a été difficile et je sais que ce qu'il reste à venir va être le plus gros morceau....la prise en main, la confrontation...

bonjour jeanne ,

Tout d abord , tu dois savoir que tu as tres bien
decrit ta situation et cela est parfaitement clair pour qui compte en prend connaissance.

Je dois dire aussi que tu as une parfaite conscience de tous les mecanismes qui entre en jeu dans ton histoire , et cela est bien , le cas echeant , ta progression sera plus facile le jour ou tu seras prete.

Oublions un instant que tu doutes que cela se soit passée , l important c est ce qui reste de cette histoire , ce sentiment de culpabilite et de honte qui t etreint . douter de l existence de tout ca revient en une tentative d echapatoire , de refoulement , alors ne doutes , si tu le ressens c est qu il y a eu quelque chose.

Ce que j ai envie de te dire c est de ne pas rejeter cette douleur mais bien de l absorber.
Rejeter revient a renforcer , rejeter revient a
projeter , rejeter revient a te mutiler au point que ton monde interieur se trouve etre a present a l exterieur.
Sois prudente envers toi .

Tu possedes une formidable energie , hors du commun
de ce genre d energie puissante qui te maintient en vie tous les jours et qui t equilibre tant bien que mal . Cette energie tu vas t en servir pour te sauver et retrouver une mer d huile autour de toi .

Il n est pas donné a tout le monde de pouvoir realiser ce que tu t apprettes a realiser . Pour cela tu vas t aider des vents violents qui secouent ta barque .

Mais comment faire ? Comment se diriger loin du grain ? . La reponse tu la connais deja , car tu es forte , courageuse , volontaire , temeraire et tu l as deja entrevue .

maintenant que ferais tu pour apprendre a surfer sur les vagues californiennes sans jamais avoir fait de surf ???

moi aussi !!!!

Je te souhaite ce qu il y a de meilleur pour ta nouvelle vie

Lao tseu

je ne pensais pas avoir une réponse aussi rapide et aussi réconfortante.je me sens vraiment seule et mon mutisme n'arrange pas les choses du tout. Je dois user de sourrires pour faire face à mon entourage, et j'en souffre au point de n'avoir plus envie de les voir et même au point de leur en vouloir, et qui du coup me remène à moi parce qu'ils n'y peuvent rien n'étant pas conscients de ma situation, ca tourne en rond, et me sens impuissante, accablée, dépassée par tout tout le temps, j'ai peur de tout. pour ce qui est du psy, ce dont j'ai peur, c'est de ne pas réussir, j'avais réessayée quand j'étais ado...sachant que je suis la reine de la comédie, je risque de détourner le problème...enfin, je ne sais pas, je suis tellement mal que je n'ai plus que ce recours....tu sais, c'est difficile parce que j'ai tendance à minimiser ma douleur, à ne pas lui donner d'importance, à passer après les autres puisque je n'identifie pas bien ce que je suis et ce que je sens, il arrive à un moment que j'oublie et je le fais par le biais d'une relation amoureuse, c'est suite à ma dernière rupture que je me suis écroulée, parce que je suis face à moi et que je vois bien dans quel état je me suis mise....je me demande si je ne devrais pas me faire hospitaliser, enfin, dans l'idéal, il faudrait que l'on m'aide dans le quotidien, je ne suis plus assuré à la sécu, je ne me suis pas occupée de mes papiers....je n'ai pas de statue, travaillant au noir....bref, j'ai tout laché et je suis prise de crises d'angoisses incontrolables.....

Bonjour Jeanne.
Je veux d'abord te féliciter du fond du coeur pour le courage que tu as mis à tout écrire de ces choses pourtant si difficile que tu vis. C'est une belle victoire. Nous nallons tous et toutes t'aider, crois-moi.
Bon, d'abord, je vois que tu analyse très bien la situation passée et actuelle: deuxième victoire pour toi. Ce qu'il te manque: quoi faire?
Quant à moi, je pense réellement que tu as besoin d'un suivi: va voir une psychothérapeute: elles sont du terrain (un ou une selon ton goût). Ces gens connaissent bien tous ces cas pour les avoir déjà vus. Tu as trop souffert et tu souffres encore trop: il te faut de l'aide.
Et puis, un conseil pratique: au lieu de tout reprendre ton histoire , de tout recommencer à raconter à cette personne, apportes-lui simplement une copie de ce courriel que tu nous as en voyé: il ne te restera que des détails à lui donner quand elles te posera des questions: c'est plus facile pour toi ainsi. Si la première psychothérapeute ne te convient pas (qu'il n'y a pas un courant de sympathie entre vous deux) , ne te gêne pas pour aller en voir une deuxième: ils faut qu'il se passe quelque chose dans la relation d'aide, tu ne peux rester ainsi.
Surtout, ne te sens pas coupable pour ce qui s'est passé avec Paul, ni les échecs amoureux que tu as subis(probablement les conséquences des flashs back que tu vis). Tu n'es ni coupable , nis sale, ni quoi que ce soit: tu n'étais tout simplement pas responsable à cet âge-là. Et puis oublie aussi le suicide: c'est une solution, mais vraiment pas la meilleure. Tupeux te reprendre, et on va t'aider, mais aide-toi en allant voir les spécialistes de ces cas. Surtout, surtout, Jeanne, continue de nous écrire: on va t'aider. Promis, juré, craché comme on dit chez moi? Allez, tu es à la bonne adresse ici. Courage: l'orage va passer. On t'embrasse fort. Byblos