Pénurie de psychologues dans le réseau public liée aux conditions de travail (Québec)

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Égo ?

#8 Posté le (anonymement) En réponse à : Pénurie de psychologue (#1)
Comme étudiante en 1er année au doctorat en psychologie, je suis insultée de telles remarques de votre part. Faire taire l'égo ??? S'il y a un égo de trop gros ici, c'est bien la vôtre, car vous semblez vous indignez que des gens ayant 8 à 9 ans de formation universitaire (formation complexe et enrichissante, mais qui demande beaucoup de temps, d'énergie et de sacrifices puis que les semaines de travail et d'étude sont d'en moyenne 60-70hrs) réclament un ajustement concernant leur rémunération. Quel est le problème ici ? Avec un titre de docteur, je crois que notre demande est légitime, vous ne trouvez pas ? On demande un salaire en fonction de l’EXPERTISE dont les étudiants en psychologie terminant leur formation universitaire ont droit. Pourquoi vous vous en indignez au juste ? Après 8 ans d'université, à 1300$ la session, à réfléchir sur l'Être humain, à rédiger une thèse, à faire des stages, voir des clients, rédiger des rapports, des bilans, assister à des supervisions, lire, lire et relire de la littérature scientifique -et alouette- croyez moi, vous comprendriez un peu mieux notre situation et seriez de tout cœur avec nous.

Pénurie de psychologue

#7 Posté le (anonymement) En réponse à : En réponse à anonyme (#2)

J'ai étudié en arts visuels, puis j'ai travaillé et enseigné les techniques de base du dessins et en art plastique. J'ai fini par aimer tellement enseigner, surtout aux enfants, que mon but, avec les années, c'était de voir l'épanouissement dans la vie de ses enfants. Mon enseignement était assez libre et respectait la personnalité de chacun des élèves.

Ensuite, comme j'ai toujours aimé écouter ce qu'avait a raconté les enfants. Je me suis inscrite en psychologie à l'université. J'ai toujours beaucoup lu sur la psychologie des enfants, même avant d'en avoir, depuis presque 40 ans.

Je voulais devenir arthérapeute, mais je n'ai pu finir mes études, à cause des pressions et exigences des enseignants. J'approfondissais tellement mes recherches que je retardais ma remise de travaux.

À force de lire sur les problèmes psychologiques et participant à des rencontres dans divers hôpitaux toujours en me documentant sur les problèmes que les gens plus sensibles développaient dans leur vie, avec le reflet que leur renvoyait la société et leur environnement, je suis convaincue que mes études à l'université étaient basées sur des études empiriques trop dépassées pour en tenir compte aujourd'hui en 2011.

En passant, ceux que j'ai qualifié de sensible dans mon texte, la plupart des gens trouve qu'une sensibilité trop forte est une faiblesse ou une vulnérabilité. Ces personnes sensibles, j'en suis témoin, sont les personnes qui ont le plus de coeur.

Merci de m'avoir lu. L.R.

pénurie de psychologues

#6 Posté le (anonymement)
Au Québec, depuis le milieu des années 2000, les psychologues doivent avoir au moins un doctorat en psychologie. Auparavant, ils devaient posséder au moins une maîtrise (Master, DEA ou DESS), ce qui correspond à 7 années d'études postsecondaires (ÉP) à plein temps. Pour porter le titre de psychologue, il faut aussi obligatoirement être membre de l'Ordre des psychologues, un organisme officiel (régi par une loi) destiné à assurer la protection du public. De plus, un psychologue qui intervient en clinique, c.-à-d. comme psychothérapeute, a la plupart du temps diverses formations pratiques complémentaires, par exemple en intervention de crise, en sexologie, en hypnose, en PNL, en exploration des rêves, en psychanalyse, en Gestalt, en art-thérapie, en approches corporelles, en thérapie de groupe, etc.
La formation de «thérapeute en relation d'aide» psychologique (TRA-P) est généralement accessible aux personnes qui ont terminé leurs études secondaires. Après quelques fins de semaines ou journées intensives de formation auprès d'organismes privés et quelques heures de supervision avec d'autres intervenants du même type, elles s'identifient comme thérapeutes. Certaines d’entre elles font partie de regroupements variés. Entendons-nous bien, le fait que leur formation soit vraiment minimale comparativement à celle des psychologues ne signifie pas qu'elles sont incompétentes, mais simplement que leur formation est vraiment très loin d’être équivalente à celle de personnes légalement autorisées à exercer en psychothérapie.
Pour faire une brève analogie avec ce qui se passe dans le domaine de la santé physique, le fait d’avoir une formation en premiers soins et en RCR ne fait pas de vous une infirmière ou un ambulancier professionnel (3 ans d’ÉP, de niveau collégial), un médecin (7-8 ans d’ÉP) ou encore un cardiologue (plus de 10 ans de formation ÉP). De la même manière, dans le domaine de la santé psychologique, le fait d’avoir une formation pour faire de l’écoute téléphonique ou d'être un «TRA-P» ne fait pas de vous un technicien en assistance sociale (3 ans d’ÉP),un travailleur social, un sexologue ou un thérapeute familial (5 ans d’ÉP), un conseiller d’orientation (7 ans d’ÉP), un psychologue (10 ans d’ÉP) ou encore un psychiatre (plus de 10ans d’ÉP).
Par ailleurs, tout comme une personne formée en RCR peut sauver une vie dans une situation d’urgence, en attendant l’arrivée des ambulanciers et l’intervention des médecins, une personne ayant une formation de type TRA-P peut contribuer à soutenir ponctuellement quelqu’un qui a des difficultés émotives, mais elle ne peut remplacer les spécialistes ayant l’expertise requise.

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#5 Posté le (anonymement)
Vous ne savez pas à quel point je suis soulagée comme psychologue de voir que des instances vont enfin de l'avant et suggèrent des moyens concrets pour faire avancer ce dossier. Je suis consciente de cette situation depuis longtemps et c'est pour cette raison que j'ai choisi de rester dans le secteur privé. Toutefois, j'aimerais beaucoup faire ma part au secteur public et fournir des services à ceux qui n'ont pas les moyens de payer en privé mais pas aux conditions actuelles. Il est temps que les psychologues au Québec soient aussi reconnus que ceux dans le reste du Canada et des États-Unis­. Ce n'est pas logique de demander les mêmes exigences qu'à ces endroits sans les conditions salariales équivalentes. Cela est d'autant plus illogique qu'il existe très peu de professions qui nécessite un doctorat pour pouvoir exercer son métier.

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#4 Posté le (anonymement) En réponse à : Pénurie de psychologue (#1)

Donc, si je comprends bien ce que je viens de lire, on ne devrait pas juger de l'aide offerte au client, mais on peut se permettre de laisser un sous-entendu que les psychologues ont un gros égo! Ce n'est pas un jugement un peu trop généralisé envers les psychologues qui vient d'être émis? Je crois sincèrement qu'il y a notion à revoir le propos ci-dessus qui porte lui-même un jugement sur les psychologues.

De plus, je voudrais juste rappeler que toute personne qui travaille en tant qu'aidant au niveau psychologique peut en quelque sorte déterminer indirectement du sort du client. Cette affirmation étant valide que ce soit un client suicidaire, un client dépressif, un client pour lequel l'aidant doit déterminer s'il pourrait y avoir présence d'une maladie mentale ou tout autre client. Par conséquent, on ne peut pas se permettre de ne pas comparer et de ne pas juger de l'aide offerte car elle doit être adéquate.

Je comprends très bien l'idée selon laquelle les thérapeutes en relation d'aide psychologique pourraient combler ces postes pour venir en aide à toutes ces personnes qui souffrent et qui ont besoin d'aide. Toutefois, si leur formation n'est pas suffisante pour traiter ces personnes j'ai bien peur de devoir vous dire cher anonyme qu'il faudrait plutôt revoir les conditions de travail pour que les postes soient à nouveau comblés par des psychologues.

En réponse à anonyme

#2 Posté le (anonymement) En réponse à : Pénurie de psychologue (#1)
Je ne suis pas d'accords. Je suis étudiante en psychologie et je vais faire mon doctorat bientôt et cette formation est largement supérieure à celle de thérapeute. Je ne dénis pas le talent naturel que certains thérapeutes ont ni le manque présent dans la communauté, cependant, on ne peut pas comparer ces formations aux 7 ans d'études qu'ont accomplit en psychologie. Il n'est donc pas question de combler notre ego, mais tout simplement de ne pas avoir un salaire de crève faim alors qu'on sort de longues années à l'université endetté à 28 ans! C'est mon avis.

Pénurie de psychologue

#1 Posté le (anonymement)
Il serait peut-être temps de faire taire l'égo des psychologues et accepter que les Thérapeutes en relations d'aide psychologique aussi sont bien formés pour accompagner les gens dans le besoin! Si on se concentre sur le vrai besoin du client, on ne compare pas et on ne juge pas l'aide qui peut être donné même si la formation est différente!!!