Dès la septième semaine de grossesse, il est possible de connaître le sexe du bébé à venir au moyen d'une simple prise de sang, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

Stephanie Devaney des National Institutes of Health américains et Diana Bianchi de l'Université Tufts (Boston) ont analysé 57 études impliquant 6 500 grossesses.

Dès la septième semaine, les tests permettent de détecter l'ADN du fœtus dans le sang de la mère et de déterminer la présence ou l'absence du chromosome Y (le chromosome Y n'est présent que chez les garçons).

Entre la 7ième et la 12ième semaine de grossesse les tests déterminent avec exactitude le sexe du fœtus dans 94,8 % des cas. Les résultats sont comparables de la 13ième à la 20ième semaine (95,5 %). Après 20 semaines les résultats sont fiables à 99 %. Avant 7 semaines, ils ne sont pas fiables. De leur côté, les tests basés sur une analyse d'urine ne seraient pas fiables.

Alors que ces tests peuvent aider les familles à risque élevé d'avoir des enfants atteints de rares maladies génétiques (qui ne touchent que les garçons telles que l'hémophilie et un type de dystrophie musculaire; ou qui ne touchent que les filles), plusieurs s'inquiètent des avortements sélectifs possibles.

Cette étude, précisent les auteurs, n'a pas évalué les allégations des test vendus sur internet directement aux consommateurs et ces derniers ne peuvent savoir, ajoutent-ils, si leurs résultats sont fiables.

  • Des tests de détection du sexe sont vendus en ligne depuis plusieurs années. Par exemple, pour 200 euros au moins (290 dollars), la société californienne Consumer genetics Inc. vend un test de dépistage précoce. Celle-ci ne vendrait pas son produit en Inde et en Chine où les avortements sélectifs sont courants. Dès 2007, la société britannique DNA Worldwide commercialisait sur internet un test appelé "Pink or Blue".

BBC, Boston Globe, Le Nouvel Observateur
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