Les accouchements durent deux à trois heures de plus que dans les années 1960, selon une étude américaine publiée dans American Journal of Obstetrics and Gynecology.

Katherine Laughon et ses collègues des National Institutes of Health ont comparé les données concernant 40 000 accouchements ayant eu lieu entre 1959 et 1966 à celles concernant 100 000 ayant eu lieu entre 2002 et 2008 aux États-Unis.

La durée du travail s’est allongé de 2,6 heures chez les mères d'un premier bébé (passant de moins de 4 heures à 6 heures et demie) et de 2 heures chez celles qui ont déjà eu un bébé.

Même en tenant compte dans l'analyse de certains changements comme l'âge plus avancé des mères (4 ans en moyenne), le poids plus élevé des mères (indice de masse corporelle passé d'une moyenne de 23 à 24,9) et des bébés (1,5 kg de plus), les accouchements ont tendance à durer plus longtemps qu'il y a quarante ans.

Les chercheurs attribuent une partie de cette différence à l'utilisation de l'épidurale, passée de 4 % à plus de 50 %, qui ralentit le travail de 40 à 90 minutes.

Le recours à l’épisiotomie et au forceps était beaucoup plus fréquent dans les années 1960. Il a été délaissé au profit de la césarienne dont la proportion est passée de 3 % à 12 %.

L'utilisation de l'ocytocine, une hormone de synthèse utilisée pour induire les contractions ou les accélérer, est passé de 12 % à 31 %. "Sans cela, le temps de travail actuel serait encore plus long", note la chercheuse.

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