Janv. 2013 - Moins d'un an après avoir réglé pour 12 M$ une série de recours collectifs en Californie pour publicité mensongère, les Laboratoires Boiron font face à une poursuite de 30 M$ au Canada initiée par le Center for Inquiry, rapporte le journal québécois Les Affaires. Cette poursuite inclut Shoppers Drug Mart/Pharmaprix.

Les recours californien et canadien portent sur le produit homéopathique Oscillococcinum, censé traiter la grippe.

"Dans le cas de l'Oscillococcinum, lorsque l'on apprend comment ce médicament est préparé, il est facile de comprendre pourquoi Boiron n'avait pas beaucoup de choix de régler hors cours", commente sur son blogue M. Ariel Fenster, professeur à l'Université McGill et membre fondateur de l’Organisation pour la science et la société, que cite le journal.

"Même si l'on croit au principe de l'homéopathie, la grippe étant d'origine virale, des solutions diluées d'une bactérie n'ont pas de sens", explique-t-il.

De plus, dans les conditions de préparations, on peut conclure que la solution finale ne contient aucune trace de la préparation de départ. Cette solution est utilisée pour imprégner les pastilles de glucose et de lactose qui sont vendues sous le nom d'Oscillococcinum.

"S'il s'agissait de l'industrie pharmaceutique, souligne M. Fenster, cela soulèverait un tollé auprès du public s’il apprenait qu'un produit dont l'efficacité médicale n'est pas prouvée se trouve sur le marché".

En juin dernier, la revue Prescrire rapportait une synthèse de 19 articles scientifiques réalisée par le Centre fédéral d'expertise des soins de santé belge (KCE) qui concluait qu'à ce jour, "aucun traitement homéopathique n'a d'efficacité démontrée au-delà de l’effet placebo".

Voilà un domaine où les consommateurs devraient s'informer davantage…

Psychomédia avec source : Les Affaires
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