Mise à jour 2018 - Le trouble de dysmorphie corporelle (dysmorphophobie) est classé, dans le DSM-IV (1), parmi les troubles somatoformes. Dans le DSM-5, il est classé parmi les troubles obsessionnels-compulsifs et connexes.

La caractéristique essentielle de ce trouble est une préoccupation concernant un défaut de l'apparence physique. Le défaut peut être imaginaire ; si un léger défaut physique est apparent, la préoccupation est manifestement démesurée.
La plupart des personnes qui en souffrent estiment que ces préoccupations sont difficiles à contrôler et elles n'essaient pas, ou très peu, d'y résister.

Elles passent souvent plusieurs heures par jour à penser à leur « défaut » au point que ces pensées peuvent dominer leur existence. Le fonctionnement est en général altéré dans de nombreux domaines. Un sentiment de gêne lié à leur « défaut » peut conduire les personnes qui en souffrent à un évitement des situations sociales et professionnelles. Dans certains cas, l'évitement d'activités courantes peut mener à un isolement social extrême.

Ces personnes peuvent passer plusieurs heures par jour à examiner leur « défaut » dans tous les miroirs et autres surfaces réfléchissantes qu'elles rencontrent. Elles peuvent se livrer sans cesse à des soins du corps (p. ex. se peigner sans arrêt, s'arracher les poils, se maquiller de façon ritualisée, se gratter la peau). Bien qu'en procédant ainsi elles tentent de réduire leur anxiété, en réalité elles augmentent souvent ainsi leur préoccupation et l'anxiété qui y est associée. De ce fait, certaines personnes évitent les miroirs, parfois en les recouvrant, parfois en les retirant de leur environnement. D'autres traversent en alternance des périodes où elles s'examinent sans arrêt dans des miroirs et des périodes où elles les évitent. Elles peuvent demander fréquemment qu'on les rassure sur leur « défaut », mais leur soulagement est temporaire; il est d'ailleurs impossible. »

Voici les critères du DSM-IV (1) pour le diagnostic de ce trouble :

A. Préoccupation concernant un défaut imaginaire de l'apparence physique. Si un léger défaut physique est apparent, la préoccupation est manifestement démesurée.

B. La préoccupation est à l'origine d'une souffrance cliniquement significative ou d'une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants.

C. La préoccupation n'est pas mieux expliquée par un autre trouble mental (p. ex., une anorexie mentale où il existe une insatisfaction concernant les formes et les dimensions du corps).

Les selphies retouchés sont partout et favorisent les troubles de l'image corporelle

(1) American Psychiatric association, DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.